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Fiches pratiques Gérer une entreprise Véhicule professionnel Professionnels : comment contester une amende ?

Professionnels : comment contester une amende ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Lorsqu'une infraction routière est commise avec un véhicule professionnel, la gestion de l'amende peut rapidement devenir un casse-tête pour l'employeur. Entre l'identification du conducteur responsable, le respect des obligations légales et les démarches pour contester l’amende, chaque étape nécessite une attention particulière pour éviter des sanctions supplémentaires à l’entreprise. Dans cet article, découvrez les clés pour comprendre vos responsabilités et contester efficacement une amende liée à un véhicule professionnel.

Mini-Sommaire

Quels sont les motifs de contestation d’une amende ?

En tant qu’employeur, la contestation d’une amende peut s’appuyer sur plusieurs motifs légitimes. 

Le premier concerne les erreurs sur le destinataire. Il arrive que des amendes soient adressées à tort à une entreprise, notamment si le véhicule concerné a été vendu ou restitué après une période de location. Dans ce cas, l’employeur doit fournir des documents probants, comme le contrat de cession ou de restitution, pour démontrer que le véhicule ne faisait plus partie de son parc au moment de l’infraction. 

Un autre motif fréquent réside dans les erreurs d’identification. Par exemple, une mauvaise lecture de la plaque d’immatriculation peut entraîner l’envoi de l’amende à une entreprise qui n’a rien à voir avec l’infraction. Dans ce contexte, il est essentiel de vérifier scrupuleusement les informations figurant sur l’avis de contravention pour signaler toute incohérence aux autorités compétentes. 

Enfin, un employeur peut contester une amende si la responsabilité de l’infraction repose sur un conducteur précis et non sur l’entreprise en tant que personne morale. Il est crucial d’identifier le conducteur fautif et de transmettre son identité aux autorités dans les délais impartis, sous peine que l’entreprise soit tenue responsable par défaut. Cette démarche est particulièrement encadrée par la réglementation, notamment pour les infractions liées à des véhicules de société. 

Pour contester une amende de stationnement, vous pouvez entamer une procédure directement en ligne sur le site officiel de l’ANTAI. Cette solution simplifie la gestion des contraventions, notamment lorsqu’il s’agit de contester une amende majorée, qui peut survenir en cas de retard de paiement. Si vous préférez une démarche papier, il est également possible de télécharger le formulaire de contestation d’amende disponible sur le même portail. Quel que soit le mode choisi, veillez à fournir tous les justificatifs nécessaires pour appuyer votre requête dans les délais impartis.

Qui peut contester une amende ?

Lorsqu’une entreprise reçoit une amende liée à l’utilisation d’un véhicule de société, la possibilité de contester dépend de la personne désignée pour représenter l’entreprise ou, dans certains cas, du conducteur identifié. 

L’employeur, en tant que représentant légal de la personne morale, est souvent le principal interlocuteur pour effectuer une contestation. C’est à lui qu’il revient de prouver que l’infraction n’a pas été commise par l’entreprise ou que le véhicule incriminé ne lui appartenait plus au moment des faits. Pour ce faire, il doit disposer des documents nécessaires, comme les contrats de cession ou les rapports de restitution en cas de location. 

Si un conducteur spécifique a été identifié, l’entreprise peut transférer la responsabilité à cette personne. Il est alors essentiel de transmettre son identité complète dans les délais impartis, sous peine que l’amende reste à la charge de l’entreprise. Cette démarche est obligatoire et encadrée par la réglementation, notamment pour garantir que les points de permis soient correctement attribués. En cas d’absence d’identification, l’entreprise est tenue de régler l’amende et peut également être sanctionnée par une amende complémentaire. 

Enfin, si l’employeur conteste au nom de l’entreprise, il peut déléguer cette tâche à un mandataire habilité ou un avocat. Cette option est particulièrement utile lorsque les enjeux juridiques ou administratifs sont complexes et nécessitent un accompagnement spécialisé.

Contester une amende : qu’est-ce que l’obligation de désignation ?

L’obligation de désignation impose aux employeurs d’identifier la personne responsable d’une infraction commise avec un véhicule de société. Ce principe s’applique dans des cas précis, afin de garantir que les sanctions, notamment en termes de points de permis, soient attribuées au bon conducteur. En cas de non-respect, l’entreprise s’expose à des sanctions financières additionnelles.

L’obligation de désigner le responsable de la contravention ?

Lorsque qu’une infraction est constatée avec un véhicule immatriculé au nom de l’entreprise, l’employeur doit obligatoirement désigner le conducteur fautif dans un délai de 45 jours suivant la réception de l’avis de contravention. Cette désignation, effectuée sur le site de l’ANTAI ou via le formulaire papier, peut concerner un salarié ou l’employeur lui-même en cas d’auto-désignation. Cette règle vise à assurer que les points du permis soient imputés à la bonne personne.

Obligation de désignation : quelles sont les infractions concernées ?

L’obligation de désignation s’applique principalement aux infractions détectées par des radars automatiques ou des caméras de surveillance, comme les excès de vitesse, le non-respect des feux rouges ou encore l’usage d’un téléphone au volant. Ces infractions, lorsqu’elles ne nécessitent pas un contrôle direct par un agent, doivent être suivies d’une identification formelle du conducteur.

Quelle sanction en cas de non-respect de l’obligation de désignation ?

Si l’employeur omet de désigner le conducteur dans le délai imparti, l’entreprise est automatiquement sanctionnée par une amende spécifique. Cette amende forfaitaire s’élève à 750 €, montant qui peut être majoré en cas de retard supplémentaire. De plus, l’absence de désignation ne permet pas d’éviter les conséquences pour le permis de conduire du responsable, si ce dernier venait à être identifié ultérieurement.

Comment contester une amende du fait d’un salarié ?

Lorsqu’un salarié commet une infraction au volant d’un véhicule de société, l’employeur est souvent confronté à deux enjeux majeurs : désigner formellement le conducteur responsable et contester l’amende si elle est jugée injustifiée. La procédure repose sur des étapes clés, allant de l’identification du salarié jusqu’à l’envoi des documents nécessaires aux autorités. Voici les démarches à suivre pour traiter efficacement cette situation.

Identifier le salarié responsable

La première étape consiste à déterminer précisément quel salarié conduisait le véhicule au moment de l’infraction. Cette identification peut s’appuyer sur des outils tels que les plannings de réservation des véhicules, les carnets de bord ou les relevés kilométriques. Une fois le conducteur identifié, il est crucial de recueillir ses informations exactes (nom, prénom, adresse, numéro de permis) pour la suite de la procédure.

Transmettre les informations de désignation

Une fois le salarié identifié, l’employeur doit désigner officiellement le conducteur responsable auprès des autorités compétentes. Cette déclaration peut être effectuée via le portail de l’ANTAI ou par courrier en utilisant le formulaire joint à l’avis de contravention. Cette étape est obligatoire et doit être réalisée dans un délai de 45 jours après réception de l’amende pour éviter des sanctions supplémentaires pour l’entreprise.

Contester l’infraction au nom du salarié

Si le salarié ou l’employeur estime que l’amende est injustifiée (par exemple, en cas d’erreur de relevé ou de circonstances particulières), une contestation peut être formulée. Cette démarche nécessite d’adresser une requête écrite au ministère public, accompagnée de pièces justificatives telles que des témoignages ou des documents prouvant une éventuelle erreur. La contestation suspend temporairement l’exécution de l’amende jusqu’à ce qu’une décision soit rendue.

Gérer les conséquences internes

Enfin, il est important pour l’employeur de tirer des leçons de cet incident en mettant à jour les politiques internes concernant l’utilisation des véhicules de société. Cela peut inclure des rappels des règles de conduite ou l’ajout de clauses spécifiques dans les contrats de mise à disposition des véhicules, pour limiter les récidives et protéger les intérêts de l’entreprise.

FAQ

Quelle preuve pour contester une amende ?

Pour contester une amende, il faut fournir des justificatifs concrets, comme un contrat de cession ou de location, des plannings d’utilisation des véhicules ou tout document prouvant une erreur de relevé (photos, témoignages, etc.).

Comment dénoncer un salarié contre une contravention ?

L’employeur doit désigner le salarié responsable via le site de l’ANTAI ou en renvoyant le formulaire joint à l’avis de contravention, en y précisant les informations exactes du conducteur (nom, adresse, permis).

Qui doit payer les amendes dans une entreprise ?

En principe, le salarié responsable de l’infraction doit payer l’amende. Cependant, l’entreprise est tenue de régler les amendes en cas de non-désignation du conducteur dans les délais impartis. 

Principales sources législatives et réglementaires

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