
SCI (Société Civile Immobilière) : notre guide 2025
Sophie Klym
Diplômée d'un Master en droit international et européen.
Vous exercez une profession libérale ? Saviez-vous qu’il est possible de réduire vos coûts en partageant vos frais de fonctionnement avec d’autres professionnels ? La société civile de moyens (SCM) est une structure juridique qui permet aux professionnels libéraux de mettre en commun leurs coûts d’exploitation, tels que le matériel, les locaux ou le personnel, en vue d’exercer leur activité plus sereinement.
La SCM compte plusieurs avantages et inconvénients. Avant de vous lancer votre création d’entreprise, Legalstart vous révèle tout ce qu’il faut savoir sur les bienfaits et les limites de cette forme juridique.
Mini-Sommaire
Avant de vous faire un avis sur la SCM en fonction de ses avantages et inconvénients, découvrons d’abord ce que recouvre la notion de SCM et les moyens qu’elle permet de mutualiser.
La SCM, ou société civile de moyens, est une structure juridique exclusivement réservée aux professions libérales (médecins, infirmiers, avocats, architectes, etc.), qu’il s’agisse de professions réglementées ou non.
Son objectif est de permettre aux professionnels exerçant en libéral de partager les moyens humains et matériels nécessaires à la pratique de leur profession.
Pour autant, l’objet de la SCM n’est pas d’exercer une activité professionnelle. La SCM n’a aucune incidence sur le statut juridique ou sur l’indépendance des associés qui la composent. En tant qu’associé d’une SCM, vous conservez votre propre clientèle, vos propres honoraires et ne partagez pas vos bénéfices avec les autres membres.
☝️ Bon à savoir : pour ouvrir une société SCM, les associés doivent être au moins 2. Il peut s’agir de personnes physiques ou morales (aucun maximum n’est exigé).
Plusieurs moyens peuvent être mis en commun au sein d’une SCM. Il s’agit principalement du matériel, des locaux et du personnel.
Par exemple, des professionnels du secteur médical ou paramédical peuvent décider de s’associer au sein d’une SCM dans le but de partager leurs coûts d’exploitation, tels que :
Vous l’avez compris, la SCM offre l’avantage de pouvoir mutualiser de nombreux coûts.
Pour savoir si cette forme juridique correspond à votre projet, abordons à présent ce qu’il faut connaître sur la SCM, ses avantages et ses inconvénients.
En tant que professionnel libéral, créer une SCM vous permet de profiter de multiples avantages.
Or, ces modalités de fonctionnement sont librement fixées par les associés. D’un commun accord, vous et vos futurs associés pouvez convenir dans les statuts :
Comme évoqué précédemment, la SCM n’a pas pour objet l’exercice d’une activité. Chaque membre conserve intégralement son indépendance professionnelle, sa clientèle (ou patientèle) et ne partage jamais ses bénéfices. Seuls sont mis en commun les coûts d’exploitation liés à l’activité professionnelle.
L’avantage de la SCM est qu’elle permet une meilleure gestion financière de sa profession libérale. En se répartissant les frais d’exploitation, les associés d’une SCM peuvent profiter de divers moyens nécessaires à l’exercice de leur profession (matériel technique performant, équipements plus récents…) dans lesquels ils ne pourraient pas investir financièrement en restant seuls.
Lors de la création d’une SCM, aucun capital social minimum n’est exigé. Le montant du capital est entièrement libre et chaque associé peut apporter ses ressources soit en numéraire (sommes d’argent), soit en nature (biens meubles, etc.). En s’associant au sein d’une SCM, l’avantage est que tous les professionnels en libéral peuvent se réunir, sans distinction de leur patrimoine financier.
Dans la mesure où les bénéfices générés sont répartis auprès de chaque membre à hauteur de ses parts sociales dans la SCM, la société n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Chaque membre de la SCM est imposé individuellement et peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou l’IS en fonction de sa situation.
Si la SCM procure divers avantages, les inconvénients de ce statut juridique ne sont pas à négliger.
En s’associant au sein d’une SCM, l’inconvénient principal est la responsabilité indéfinie des associés. Cela signifie qu’en cas de difficultés financières, les créanciers de la SCM peuvent se retourner contre les associés, qui sont responsables des dettes de la SCM sur l’ensemble de leurs biens personnels et sans limite de montant.
Les associés ont aussi une responsabilité conjointe, c’est-à-dire que chacun doit rembourser la part des dettes qui correspond à sa participation sociale dans la SCM. Par exemple, si un associé détient 20 % des parts de la société SCM, il ne sera redevable du remboursement des dettes qu’à hauteur de 20 %.
Un des inconvénients de la SCM tient au formalisme de cette forme juridique. La SCM, lors de sa création et tout au long de sa durée de vie, doit se soumettre aux décisions adoptées en Assemblée générale, ainsi qu’à diverses formalités administratives (tenue d’une comptabilité détaillée, déclaration de TVA…). Ce formalisme peut apparaître comme contraignant pour certains professionnels libéraux.
La définition de la SCM, ses avantages et ses inconvénients sont plus clairs pour vous alors n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel dans vos démarches de création si vous en avez besoin.
Seuls les professionnels exerçant une activité libérale, réglementée ou non, peuvent créer une SCM. Une société civile de moyens est obligatoirement composée d’au moins 2 associés, qui peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales.
Pour créer une SCM, trois étapes doivent être respectées. La première étape consiste à rédiger les statuts de la société afin d’en fixer les règles de fonctionnement. La seconde étape vise à publier un avis de création de la SCM dans un journal d’annonces légales (JAL). L’immatriculation de la SCM constitue la troisième et dernière étape, réalisée entièrement en ligne sur le guichet unique.
Contrairement à la SCM, l’objectif de la SCP (société civile professionnelle) est d’exercer en commun une profession libérale réglementée, avec mise en commun de la clientèle et des bénéfices. La différence réside donc dans l’objet de la société : la SCP permet d’exercer en commun une activité, tandis que la SCM ne vise qu’à mettre en commun les moyens de fonctionnement nécessaires à l’exercice de cette activité.
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Sophie Klym
Diplômée d'un Master en droit international et européen.
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