
Quel est le fonctionnement d’une startup ?
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Vous n’avez plus aucun doute là-dessus : vous êtes décidé à lancer votre start up et rejoindre le club des entrepreneurs ! Ainsi, vous vous demandez à juste titre comment créer une start up ? Plusieurs étapes sont essentielles, notamment trouver une idée, créer un business plan, financer son projet ou encore choisir le statut juridique de votre start up !
Une fois que vous avez fait tout cela, vous pouvez désormais vous concentrer sur la création d’entreprise.
On revient pour vous sur les 5 étapes essentielles pour créer sa start up !
Mini-Sommaire
Tout d’abord, le terme anglais “start up” signifie en français “entreprise qui démarre”. On peut aussi définir la start up comme une “jeune pousse”. Cependant, il ne faut pas chercher à définir le terme start up pour le comprendre.
La start up se définit surtout par sa manière de fonctionner, son potentiel de croissance, par les technologies qu’elle utilise, plus généralement donc, par ses caractéristiques. Les start ups, par définition, sont donc des entreprises qui sont connues pour croître rapidement et pour répondre à un marché en évolution avec une idée ou un produit innovant.
La notion de start up a gagné en popularité ces dernières années dans un contexte d’innovation technologique. On parle même de start up nation. Cette expression rentre dans une volonté politique et économique de réunir toutes les conditions possibles pour rendre la création d’entreprises innovantes possible, et notamment celles du secteur numérique. La start up en France bénéficie de cette politique de start up nation, puisque de nombreux éléments sont mis en place pour inciter les créateurs à monter une start up.
Avant de créer une start up, il est important d’en connaître les caractéristiques :
Le propre d’une start up est de créer une start up basée sur un modèle innovant. De manière générale, une start up porte souvent un projet qui a pour objectif de repenser les manières de consommer un produit ou un service ou encore qui apporte une nouvelle technologie. On peut citer notamment les foodtech, fintech, biotech ou encore les legaltech.
Par exemple, on peut d’ailleurs nommer Uber Eats en tant que foodtech. On peut aussi citer la start up française Pennylane, qui est une solution française de gestion financière et comptable, accessible en mode SaaS.
La start up est aussi reconnaissable par sa croissance rapide. En effet, l’entreprise innovante n’a pas vocation à rester une start up. L’objectif de la start up est de se développer rapidement en augmentant rapidement sa clientèle, son chiffre d’affaires ou encore son influence sur le marché.
Plusieurs stades de développement existent :
La start up peut même se transformer en une entreprise “classique” ou bien encore être absorbée par une autre entreprise, du même secteur d’activité ou non.
Avant de créer une start up, il faut aussi considérer que la création de ce type d’entreprise est plutôt risqué. En effet, les entrepreneurs de ce secteur entreprennent dans des secteurs assez incertains et sont même plus susceptibles de faire face à des échecs.
Il est donc important, en raison du risque, d’avoir ce qu’on appelle une mentalité entrepreneuriale. La majorité des créateurs de start ups sont ce qu’on appelle des “wantrepreneurs”, c’est-à-dire des aspirants entrepreneurs. Ils sont souvent des entrepreneurs visionnaires cherchant à créer de nouvelles choses malgré le risque auxquels ils sont exposés.
La majorité du temps, les start ups démarrent leurs activités avec un financement qui provient d’investisseurs, de subventions nationales (par exemple les aides de la BPI). La start up a en effet besoin, au début de son activité, d’un financement massif, en raison des investissements faits notamment pour développer une nouvelle technologie.
La start up doit sans cesse évaluer le marché, voir ce qui fonctionne et ne fonctionne pas pour s’adapter aux changements qui sont de plus en plus fréquents dans une société comme la nôtre. Il faut donc acquérir de nouveaux clients ou encore explorer de nouveaux marchés.
Vous souhaitez créer une start up, mais n’avez pas d’idée de start up ?
La création d’une start up nécessite d’avoir un projet solide et doit répondre à un véritable besoin identifié sur le marché visé. De manière générale, la start up doit apporter une nouvelle solution à un problème ou une lacune rencontrée par les utilisateurs.
Pour trouver une idée, il est nécessaire de lister ses compétences, de savoir ce que l’on aime faire et d’identifier les problèmes récurrents dans une situation donnée.
Une fois que vous avez trouvé une idée de start up, il vous reste à identifier le marché.
Pour faire votre étude de marché, 4 étapes sont nécessaires.
La première est celle de la définition de votre marché de façon globale.
Il vous faut identifier votre marché et anticiper d’éventuelles évolutions. Vous pouvez vous poser les questions suivantes :
Un bon exemple de start-up est BlaBlaCar qui offre la possibilité de faire du covoiturage avec des inconnus et de voyager à moindres frais, tout en réduisant les émissions carbones. Comme exemple de start up, on peut aussi citer Back Market, dont l’objectif est de redonner une seconde vie en reconditionnant le matériel électronique, notamment les téléphones portables.
La deuxième est l’analyse précise de la demande. Ici, vous devez identifier clairement la taille de votre marché, les quantités vendues, le nombre de clients. Ensuite, vous devez connaître très précisément quelle est votre cible :
La troisième étape est celle de l’analyse précise de l’offre :
Enfin, il convient d’analyser l’environnement du marché et de votre projet dans son contexte global. Analyse le contexte politique, économique et social. Les questions à se poser sont les suivantes :
Les questions à se poser sont également d’ordre technologique, écologique ou encore légal :
Votre business plan est un élément essentiel lorsque vous construisez un projet. Il est en quelque sorte votre carte de visite qui explique votre projet de manière claire et précise aux investisseurs.
Aucun business plan ne se ressemble, mais certaines informations sont importantes pour refléter au mieux votre projet :
Plus votre business plan sera réfléchi, chiffré et convaincant, plus vous aurez de chance de trouver des financements pour créer votre start up. Si vous hésitez sur la présentation ou la rédaction de votre business plan, il existe évidemment des modèles de business plan prêt à l’emploi !
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🗒️ À noter : vous pouvez également, en complément de votre business plan, utiliser des outils comme la matrice SWOT ou l’analyse PESTEL.
On arrive ici au cœur du sujet, et sans doute à la question la plus redoutée par toute personne qui souhaite monter sa start up : comment trouver le financement ? Le plus difficile est généralement de se lancer.
Il existe de nombreux modes de financement de start up :
En premier lieu, il est recommandé d’avoir quelques fonds personnels disponibles pour commencer votre projet. C’est ce qu’on appelle l’auto-financement.
Vous pouvez aussi opter pour le love money. Vous pouvez par exemple demander à vos amis, famille de vous donner un petit coup de pouce pour les débuts.
Vous pouvez aussi vous faire aider par les banques en effectuant un emprunt bancaire. C’est une solution intéressante si vous avez un business plan bien établi et que vous possédez des garanties.
Il existe également des aides publiques, par exemple, l’aide publique de la BPI à travers l’octroi de bourses, de prêts d’amorçage ou d’incubateur à start up.
Les sociétés de capital-risque permettent aussi de financer les start ups mais sous une forme de participation au capital social. C’est un mode de financement répandu en start up.
Les banques d’investissement sont aussi un moyen de financer votre start up, car elles peuvent faire une introduction en bourse. Ainsi, tout le monde pourra acheter et revendre les actions de votre société.
Vous avez aussi la possibilité de recourir au financement participatif ou Crowdfunding. C’est une option idéale lorsque vous souhaitez faire connaître votre start up au grand public. Certains sites existent comme Crowdcube.
Il est aussi possible de recourir à ce qu’on appelle des business angels. Ce sont des personnes physiques qui investissent à titre personnel au capital de votre start up en misant sur la réalisation de bénéfices. C’est par exemple le cas de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6.
Enfin, vous pouvez miser sur vos premiers employés. Vous avez la possibilité de les rémunérer avec un salaire plus faible, mais en obtenant en contrepartie des actions de la société. C’est notamment le cas des BSPCE.
La création de votre start up ne répond pas à un statut juridique précis. En effet, vous avez la possibilité de recourir à tout type de statut d’entreprise : EURL, SARL, SAS, SASU, etc. Différentes options s’offrent à vous ! Cependant, vous vous demandez sûrement quelle est la forme la plus adaptée à vos besoins ?
Pour choisir votre forme sociale, il vous faut réfléchir à votre activité et aux perspectives de votre société. Souhaitez-vous vous lancer dans l’aventure seul ou avec des associés ? Avez-vous prévu une croissance rapide, la potentielle entrée de nouveaux associés par la suite ? Toutes ces questions sont déterminantes du statut choisi.
Par exemple, si vous envisagez de faire entrer des associés dans votre entreprise, il est préférable de recourir à une SAS, voire à une SASU si vous êtes seul au moment de la création de la société. En effet, la forme SAS permet plus simplement de céder ses titres de société.
Dans tous les cas, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas adapté à une start up qui a vocation, comme on l’a dit plus haut, à croître dans la durée.
💡 Astuce : pour choisir le statut juridique le plus adapté à votre projet de start-up, utilisez notre simulateur gratuit :
Vous avez choisi la forme juridique de votre société, mais comment créer une start up en France ? Pour cela, vous pouvez vous faire accompagner par un professionnel du droit (avocat, notaire) ou encore par une legaltech (comme Legalstart par exemple). Vous avez également la possibilité de créer votre entreprise seul, en vous rendant sur la plateforme du guichet unique.
Vous devez immatriculer votre société sur le site du guichet unique. En effet, pour ouvrir une société, un certain nombre de formalités juridiques et administratives sont nécessaires.
Il vous faut donc penser au lieu du siège social de votre société, au nom de la société, au dirigeant de la société.
Une fois ces informations choisies, les étapes de création d’une société sont les suivantes :
☝️ Bon à savoir : vous pouvez procéder à l’étape d’immatriculation de votre société en passant par notre plateforme Legalstart. Nous proposons plusieurs tarifs chez Legalstart, pour différents niveaux d’accompagnement qui s’adaptent à vos besoins.
Suite à cela, vous obtenez votre Kbis, qui est la carte d’identité de votre société. Votre société est enfin créée !
❓ Question fréquente : comment créer sa start up à l’étranger et notamment comment créer une start up en Algérie ? Les formalités juridiques pour une entreprise à l’étranger doivent se faire auprès de l’organisme compétent pour chaque pays concerné.
Vous avez créé votre start up ! Le moment tant attendu est enfin arrivé ! Cependant, les étapes de création de la start up ne sont pas finalisées. En effet, vous devez penser à la façon de faire connaître votre start up au plus grand nombre (clients et partenaires).
Pour ce faire, vous pouvez participer à des événements dédiés aux start ups, ou encore participer à des concours destinés aux start ups.
De nombreux événements existent pour les start ups comme des salons, des conférences, des journées start up ou encore des podcasts. Cela vous permet de rencontrer de nombreux créateurs d’entreprise ou encore de partager vos expériences entre entrepreneurs. Il existe désormais de nombreux événements propres à des territoires et régions spécifiques.
De manière générale, tous ces événements permettent d’augmenter votre visibilité auprès de potentiels clients, investisseurs ou partenaires.
Un acteur des start ups également important à connaître est la French Tech, qui est un label officiel attribué par l’État français à des pôles métropolitains reconnus pour leur écosystème de start ups. C’est par exemple le cas de la French Tech Toulouse.
Il vous est également possible de participer à des concours afin d’obtenir une certaine somme d’argent pour investir encore plus dans votre start up.
Quelques exemples de concours destinés aux start ups comme le concours Talents des Cités, qui a été créé il y a plus de 20 ans par le Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales.
Pépite Tremplin est aussi un concours favorisant la création d’entreprise par les étudiants et les jeunes diplômés.
Certains concours ont lieu aussi pour encourager l’entrepreneuriat féminin. On retrouve notamment le concours Business O Féminin qui récompense et encourage les initiatives entrepreneuriales de femmes, ou encore Ambition’elles qui concerne les entreprises créées depuis moins de 3 ans par des femmes.
La dotation de certains concours peut être assez élevée selon les concours, c’est donc un moyen de financement qui peut s’avérer très intéressant.
Le modèle de start-up n'a pas vocation à être définitif. Il permet de lancer l'activité sur un projet innovant en levant des fonds auprès d'investisseur. Mais, la recherche de croissance exponentielle en start-up va forcément finir par se stabiliser lorsque le produit ou le service offert aura trouvé son mix marketing. Dès lors, la start-up devient une entreprise avec un fonctionnement plus traditionnel, structuré.
Une autre issue positive pour la start-up consiste à être absorbée par une grande entreprise. D'ailleurs, certaines start-ups sont créées dès le départ dans cette optique.
À l'inverse, si la start-up ne parvient pas à croître assez rapidement et à devenir rentable pour pouvoir stabiliser son développement, elle devra cesser son activité.
Le terme de start up n’obéit pas à une forme juridique précise. Il est donc possible de créer une start up sous la forme d’une SAS, d’une SASU, d’une EURL ou encore d’une SARL, par exemple. En effet, la start up est simplement un terme utilisé pour désigner une entreprise innovante qui a recours à une technologie spécifique et nouvelle, et qui a un fort objectif de croissance. On cesse d’ailleurs d’être une start up lorsque le modèle économique de cette dernière devient viable sur le long terme.
Concernant la start-up, sa définition juridique n'est pas précisée. Il s'agit davantage d'une philosophie, d'un modèle de développement par itération et de financement massif par des investisseurs externes. C'est un mode de fonctionnement à proprement parler qui est principalement adapté aux projets innovants. De son côté, l'entreprise ne cherche pas une croissance exponentielle ni à scaler. Elle repose sur un business model qui lui permet d'être rentable, et ainsi financer la poursuite de son activité et rémunérer ses équipes.
Non, il n’est pas possible de créer une start up sans argent. En effet, il est obligatoire de déposer le capital social à la banque, a minima 1€. De plus, les frais administratifs d’immatriculation sont obligatoires (frais de greffe, frais relatifs à l’annonce légale). Vous pouvez cependant bénéficier d’un accompagnement dans votre création (Avocat ou notaire, ou encore une legaltech comme Legalstart). Vous avez néanmoins la possibilité d’opter pour l’immatriculation de votre société seul. Pour le reste, vous pouvez toujours minimiser les coûts en obtenant des financements par des organismes publics ou encore par des business angels. Vous pouvez même obtenir des allégements fiscaux et sociaux.
Il est possible de créer une start up avec n’importe quel type de forme juridique. Il s’agit surtout de sociétés comme les SAS, SASU, SARL, EURL. Le statut de micro-entrepreneur est généralement exclu pour créer une start up. De manière générale, les créateurs de start up choisissent la forme SAS, voire SASU, s’ils sont associés uniques à la création.
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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