Comment devenir jardinier indépendant ?

Depuis quelques années, le jardin est devenu une pièce essentielle de la maison. Les Français apprécient particulièrement leur espace de verdure et n’hésitent pas à solliciter un jardinier pour entretenir ou aménager leur extérieur. Vous voulez vous lancer, mais ne savez pas comment ouvrir une entreprise de jardinage ou s’il est possible de devenir jardinier en auto-entrepreneur ? Legalstart est là pour répondre à toutes vos questions et pour vous assister dans vos démarches pour devenir jardinier à son compte.

En quoi consiste le métier de jardinier ?

Le métier de jardinier paysagiste est un métier d’extérieur qui consiste à réaliser des travaux d’aménagement des espaces verts et de jardinage. Les tâches réalisées par un jardinier sont variées. Voici quelques exemples :

• préparation des sols comme le bêchage et le désherbage ;
• semis et protection des plantations ;
• remplacement des plantes ;
• entretien des surfaces et des pelouses ;
• entretien et taille des arbres et arbustes ;
• débroussaillage ;
• etc.

Quelle formation pour devenir jardinier ?

Que ce soit pour devenir jardinier ou pour devenir paysagiste, il est nécessaire de suivre une formation de paysagiste jardinier. Il existe plusieurs formations possibles pour devenir jardinier en fonction de votre niveau de diplôme actuel. 

Ainsi, si vous n’avez pas le baccalauréat ou un diplôme équivalent, vous poivre suivre l’une des formations suivantes :

• CAP agricole Jardinier paysagiste ;
• CAP agricole Métiers de l'Agriculture ;
• CAP agricole Travaux paysagers ;
• CAP agricole Productions horticoles ;
• Brevet Professionnel Agricole (BPA) travaux des aménagements paysagers. 

D’autre part, si vous êtes titulaire du bac, vous pouvez suivre l’une des formations ci-dessous pour devenir jardinier :

• Bac pro travaux paysagers ou aménagements paysagers.
• Bac pro productions horticoles
• Bac technologique sciences et technologies de l’agronomie et du vivant.
• Brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) option aménagements paysagers.
• BTS aménagement paysager/production horticole
• Certificats de spécialisations (CS) à tous les niveaux.

Pourquoi devenir jardinier indépendant ?

S’il est tout à fait possible d’être jardinier en tant que salarié dans une entreprise de paysagisme ou de jardinerie ou bien auprès d’une collectivité par exemple, il peut aussi être intéressant de devenir jardinier indépendant. 

En effet, cela peut vous permettre d’intervenir sur des projets plus variés, de mettre en avant votre savoir-faire et votre expérience. De plus, si vous développez suffisamment votre clientèle, vous pouvez accroître votre niveau de revenus de manière significative, là où il est difficile d’évoluer au sein d’une entreprise par exemple. 

Toutefois, si la liberté offerte par le statut d’indépendant peut être attrayante, il faut aussi garder en tête que se lancer à son compte implique de gérer son emploi du temps et de réaliser les démarches administratives et comptables imposées par la loi. Il convient donc de bien se renseigner avant de devenir jardinier indépendant.

Quel statut juridique pour devenir jardinier indépendant ?

La jardinerie : une activité agricole

Le paysagisme et le jardinage sont qualifiés d’activité agricole. Par conséquent, les personnes qui exercent ses activités relèvent de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA). Or, la MSA ne reconnaît pas le statut d’auto-entrepreneur.

Devenir jardinier auto-entrepreneur : est-ce possible ?

Puisque la MSA ne reconnaît pas le statut d’auto-entrepreneur, en principe, il n’est pas possible d’être jardinier auto-entrepreneur. Cependant, il existe une exception à ce principe. 

En effet, il est possible de devenir jardinier en auto-entrepreneur uniquement si vous réalisez des petits travaux de jardinage relevant des services à la personne. Dans ce cas, on considère que l’activité exercée est de nature commerciale.

Toutefois, pour que cela soit possible, vous devez respecter plusieurs conditions :

• les petits travaux de jardinage ne sont pas les seuls services proposés ;
• les petits travaux de jardinage ne représentent pas la majorité de votre chiffre d’affaires ;
• vous devez obtenir un agrément de services à la personne (SAP) ;
• vous respectez le plafond de chiffre d’affaires de 77.700 € imposé aux auto-entreprises de prestation de services.

Les statuts juridiques ouverts aux jardiniers paysagistes

Pour devenir jardinier, il est donc préférable d’ouvrir une entreprise individuelle ou de créer une société. 

L’entreprise individuelle (EI) classique, c’est-à-dire sans option pour la micro-entreprise, permet d’exercer une activité agricole en nom propre. Il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires à respecter. Toutefois, vous ne pouvez pas embaucher de salarié, ni vous associer à d’autres personnes. 

La création d’une société, notamment d’une SAS ou d’une SARL, permet de s’associer à d’autres personnes, et de recruter des salariés si besoin. De plus, en société, vous pouvez déduire l’ensemble de vos charges. La société ayant la personnalité morale, elle dispose de son propre patrimoine.

Quelles formalités pour devenir jardinier à son compte ?

Les démarches à accomplir pour devenir jardinier indépendant diffèrent selon que vous choisissiez de créer une EI ou une société.

Formalités pour devenir jardinier en entreprise individuelle

Pour créer une entreprise individuelle de jardinier, il vous suffit de vous inscrire en ligne sur le site internet de l’INPI (guichet unique). Vous devez compléter le formulaire interactif et télécharger les pièces justificatives demandées comme votre pièce d’identité et un justificatif de domicile. Une fois votre demande validée, vous recevez un extrait Kbis avec votre numéro siren pour commencer à travailler auprès des particuliers et des entreprises.

Besoin d’aide pour vos démarches de création d’entreprise individuelle ? Legalstart peut réaliser les formalités en votre nom en quelques jours.

Formalités pour devenir jardinier en société

Que vous décidiez de créer une SARL, une SAS, une EURL ou une SASU, la marche à suivre reste la même :

• rédiger les statuts de la société ;
• déposer le capital social ;
• publier un avis de création dans un journal d’annonces légales ;
• faire une demande d’immatriculation sur le guichet unique. 

Après examen de votre dossier, vous recevez un extrait kbis qui vous permet de commencer votre activité de jardinier indépendant. Vous pouvez désormais partir à la recherche de vos premiers clients.

Quelle assurance pour devenir jardinier ?

Pour devenir jardinier, il n’est pas obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Toutefois, cela est préférable. En effet, ce type d’assurance permet de vous couvrir en cas de dommage causé à vos clients ou à des tiers lors de la réalisation des travaux de jardinage par vos soins. Par exemple, si vous cassez quelque chose dans le jardin de vos clients ou si vous blessez une personne avec l’un de vos outils par accident, l’assurance pourra prendre en charge les frais.

FAQ

Peut-on devenir jardinier sans diplôme ?

Il est possible de devenir jardinier sans diplôme uniquement si vous réalisez de petits travaux de jardinage (tonte de pelouse, débroussaillage, etc.) et que cela n’est pas votre unique activité. À défaut d’avoir une entreprise de services à la personne proposant divers services, vous devez être titulaire d’un diplôme (CAP ou Bac pro) pour devenir jardinier.

Quel est le salaire moyen d’un jardinier ?

Le salaire moyen d’un jardinier est le SMIC, soit 1 398,69 € net en 2024. Toutefois, un jardinier expérimenté peut espérer un salaire un peu plus important en tant que salarié. Pour un jardinier indépendant, le niveau de revenus dépend de nombreux facteurs comme le nombre de clients, le montant des contrats, les frais générés par l’activité, les cotisations sociales, etc.

Quel est le tarif horaire d’un jardinier indépendant ?

Le tarif horaire d’un jardinier indépendant est compris entre 30 et 50 € HT. Mais cela peut varier en fonction de la nature des travaux réalisés, et de la localisation. N’hésitez pas à faire une étude de la concurrence et une analyse de vos coûts pour fixer vos tarifs.