
Comment déposer le nom de son entreprise en 2025 ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Lorsque vous vous lancez dans la création d’une SARL, l’une des premières étapes est la constitution du capital social de votre société.
Ce capital social est composé de la somme des apports réalisés par les associés en SARL. En contrepartie de ces apports, ces derniers reçoivent des droits sociaux au sein de la société.
Qu’est-ce que le capital social d’une entreprise ? Quelles sont les règles de constitution du capital social d’une SARL ? Quelles sont les évolutions possibles du capital et comment les gérer ? Quel est le capital minimum d’une SARL ? On vous explique comment fonctionne le capital social d’une SARL.
Mini-Sommaire
Le capital social d’une SARL, par définition, représente les ressources de la société. Le capital social d’une société peut être composé d’apports en numéraire, en nature ou en industrie. Le montant du capital social de votre SARL sera alors équivalent au montant des apports octroyés à la société.
Une fois ces apports réalisés, les associés reçoivent, en contrepartie, des fractions du capital qui varient selon la proportion de leurs apports. Ces titres financiers sont appelés des “parts sociales” et permettent de répartir entre les associés les droits au sein de la société.
Le capital social de la SARL doit être fixé par les associés au moment de la création de la société, et être précisé au sein des statuts de celle-ci. De même, les statuts doivent faire mention de la répartition des parts sociales entre les associés.
Le capital d’une société présente divers intérêts.
Tout d’abord, au moment de la création de la société, le capital social sert de financement à la SARL le temps de réaliser un chiffre d’affaires suffisant pour faire face à ses premières charges. Par conséquent, si la SARL rencontre des difficultés financières, le capital social peut être utilisé pour compenser les pertes liées à ces difficultés.
Le montant du capital social donne également un indice aux investisseurs et aux partenaires sur la situation financière de votre entreprise. En effet, le capital social de la SARL est une information publique à laquelle tout le monde peut accéder. De ce fait, le capital sert en quelque sorte de gage de sécurité pour les créanciers de l’entreprise, et de gage de confiance pour les investisseurs comme les banques par exemple.
Par ailleurs, le capital social de la SARL a pour utilité principale de répartir les pouvoirs entre les associés au sein de la société. En effet, les associés se voient attribuer des droits sociaux proportionnels au montant de leurs apports dans la société.
Par conséquent, la répartition des parts sociales au sein de la société revêt une certaine importance puisque cela permettra de déterminer l’attribution des droits de vote lors des décisions prises en assemblée générale, ainsi que le montant des bénéfices perçus par l’octroi de dividendes.
Le fonctionnement d'une SARL est relativement encadré par la loi. Celle-ci prévoit notamment un montant de capital minimum en SARL, et la possibilité d'avoir un capital social fixe ou variable.
En SARL, il n’y a pas de capital social minimum. En effet, aucun montant minimum n’est imposé par la loi au moment de la création de la société. Il est tout à fait possible de créer une SARL avec seulement un euro symbolique. De même, aucune limite de montant maximum n’est exigé concernant le capital social d’une SARL.
Dans une SARL, le capital social est fixé librement par les associés, selon leurs ressources financières et les besoins de la société.
📝 À noter : les règles relatives au capital minimum d’une EURL et au capital minimum d’une SAS ainsi que d’une SASU sont les mêmes que pour la SARL.
Les associés ont également la possibilité d’opter pour la mise en place d’une SARL à capital fixe ou d’une SARL à capital variable.
On parle de capital social fixe en SARL lorsqu’une somme précise est mentionnée au sein des statuts de la société. Elle ne peut alors être modifiée qu’en procédant à une modification des statuts de la société.
À l’inverse, un capital social variable en SARL peut être modifié à la hausse ou à la baisse sans qu’il soit nécessaire de suivre un formalisme particulier. Pour mettre en place un capital variable, il suffit d’ajouter une clause de variabilité dans les statuts. Celle-ci leur permettra alors de modifier le capital social de la société sans formalités. Dans ce cas, le capital social de la SARL pourra varier entre un plancher minimal et un plafond.
Les associés devront, au moment de la création de la société, préciser leur choix entre une SARL à capital fixe ou une SARL à capital variable au sein des statuts. Ce choix peut par la suite être changé en cours de vie de la société.
Il est important de bien réfléchir à plusieurs facteurs lorsque vous déterminez le capital social de votre SARL. En effet, il faut que celui-ci convienne au besoin de votre activité, mais également à vos ressources financières.
Pour choisir le montant du capital social de votre société, les éléments suivants peuvent alors être pris en compte :
☝️ Bon à savoir : lors de la détermination du montant du capital social de votre SARL, il ne faut pas oublier de prendre en compte que le capital social de votre société est une information publique qui sera importante aux yeux des investisseurs et des institutions financières.
Une fois que les associés ont fait le choix du capital social adapté à leur société, l’étape suivante est de libérer ces apports à la société.
📝 À noter : les différents types d’apports doivent être mentionnés dans les statuts de la SARL.
Il est possible pour les associés de réaliser les apports suivants :
☝️ Bon à savoir : dans le cas d’un apport en nature, si la valeur de l’apport est supérieure à 30.000 €, ou que la valeur totale des apports est supérieure à la moitié du capital social, il est nécessaire de nommer un commissaire aux apports.
La libération du capital social d’une SARL marque le moment où vous mettez les fonds prévus à la disposition de la société. En d’autres termes, il s’agit du versement des apports des associés sur le compte de la société.
📝 À noter : les apports en nature doivent être mis à la disposition de la société dès leur souscription.
Dans une SARL, le capital social peut être libéré de façon totale ou partielle. En effet, chaque associé peut faire le choix de ne libérer qu’1/5ᵉ de ses apports en numéraire au moment de la constitution de la SARL.
☝️ Bon à savoir : ce principe n’est pas le même dans toutes les sociétés. Il est par exemple obligatoire de libérer au moins 50% du capital social d’une SAS lors de sa constitution.
Dans ce cas, c’est le gérant de la SARL qui décide des modalités de libération du capital social restant, sous réserve que la totalité du capital soit libéré dans les 5 ans suivant l’immatriculation de la société.
☝️ Bon à savoir : il n’est pas possible de procéder à une augmentation du capital avec émission de nouvelles parts sociales tant que l’intégralité du capital n’a pas été libéré.
Le dépôt du capital social d’une SARL se fait traditionnellement sur un compte bancaire ouvert pour la société spécialement à cet effet.
Les documents nécessaires pour réaliser ce dépôt sont les suivants :
Lorsque vous aurez déposé les fonds, vous obtiendrez en échange une attestation de dépôt des fonds qui vous sera demandée lors de l’immatriculation de votre société.
☝️ Bon à savoir : le dépôt du capital social de la SARL n’est pas obligatoirement à effectuer auprès d’une banque. En effet, vous avez aussi la possibilité de déposer votre capital social auprès d’un notaire.
Afin de faire entrer de nouveaux associés, ou de financer le développement de nouveaux projets, les associés d’une SARL ont la possibilité de procéder à une augmentation de capital.
Cette augmentation peut se faire par la création de nouvelles parts sociales ou par l’augmentation de la valeur des parts déjà existantes.
Pour procéder à une augmentation de capital en SARL, une certaine procédure est à respecter :
Il est également possible pour les associés d’une SARL de procéder à une réduction du capital social.
Il existe deux grands types de réduction de capital :
Bien que les raisons de réaliser ces opérations varient, les procédures et formalités associées sont relativement similaires.
La réduction du capital social de la SARL se fait, au choix des associés, par 3 mécanismes distincts :
Lorsque les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du capital social d’une SARL, les associés doivent être convoqués pour décider de l’avenir de la société.
Les capitaux propres sont calculés en additionnant les éléments suivants :
Lorsque la situation est constatée, trois choix s’offrent aux associés de la SARL :
Pour finir, il peut être utile de comparer le montant du capital social minimum d'une SARL avec celui des autres formes sociales.
Pour une EURL, une SASU, une SAS, une SCI, ou une SNC, le capital social minimum est le même que pour une SARL, c'est-à-dire 1 euro.
Au contraire, pour les SA et les SCA, la loi impose un capital social minimum de 37.000 €.
Aucun montant de capital social minimum n’est requis pour créer une SARL. En effet, il est possible de se lancer dans la création de ce type de société avec seulement un euro symbolique. Dans une EURL, le capital minimum suit les mêmes règles.
Les associés peuvent fixer librement le capital social d’une SARL au sein des statuts de la société. Pour choisir le montant du capital social, ces derniers peuvent prendre en compte divers facteurs, tels que la situation financière des associés, l’activité de la société, ou encore la taille de celle-ci.
Le principal avantage d'avoir un capital social élevé est la crédibilité qu'il inspire. En effet, les investisseurs, et notamment les banques, sont plus enclin à mettre de l'argent dans un projet où les associés s'impliquent financièrement. De plus, cela permet de financer le début de l'activité.
Pour une SARL, le capital maximum n'est pas déterminé par la loi. Il n'existe donc aucune limite. Il appartient aux associés d'en fixer le montant. Au contraire, en SARL, le capital minimum est de 1 €.
En SARL, les avantages et les inconvénients sont les suivants. Les avantages : capital social minimum de 1 €, responsabilité limitée des associés au montant de leurs apports, simplicité de rédaction des statuts, protection sociale du gérant même non rémunéré. Les inconvénients : des statuts rigides, une clause d'agrément obligatoire, les cotisations sociales à payer même si le gérant n'est pas rémunéré pour son mandat.
Il est tout à fait possible de réduire ou d’augmenter le capital social d’une SARL. En effet, la réduction du capital social d’une SARL peut être motivée par des pertes ou non motivée par des pertes. Pour ce faire, 3 mécanismes s’offrent à vous : diminuer la valeur nominale des parts sociales, diminuer le nombre de parts sociales, procéder à un rachat des parts par la société en vue de leur annulation.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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