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Faustine Nègre
Diplômée de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Le licenciement économique est un mode de rupture du contrat de travail auquel une entreprise peut recourir lorsqu’elle rencontre de grandes difficultés économiques. Si vous faites l’objet d’une procédure de licenciement économique, vous pourrez certainement bénéficier d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP).
Le CSP est un dispositif qui vous permet d’être accompagné dans votre recherche d’emploi ! Définition, procédure, prime de reclassement, Legalstart fait le point avec vous sur le contrat de sécurisation professionnelle.
Mini-Sommaire
Les entreprises confrontées au licenciement économique sont, dans certains cas, obligées de proposer un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à leurs salariés. Le CSP est un mécanisme qui a pour objectif d’accompagner individuellement les salariés afin de leur permettre de retrouver rapidement un emploi stable.
Il s’agit d’un “parcours de retour à l’emploi” personnalisé qui permet un reclassement rapide du salarié. Ce parcours peut être composé de périodes de formation et de périodes d’activité professionnelle rémunérée. Il permet de sécuriser la situation des salariés licenciés.
Le CSP est un mécanisme facultatif pour certaines entreprises. En revanche, pour d’autres, il peut être obligatoire, c’est le cas pour :
Pour pouvoir bénéficier d’un CSP, le salarié dont le licenciement économique est envisagé, doit
Sachez qu’aucune condition d’ancienneté n’est exigée.
La procédure de licenciement économique avec CSP est composée de 3 étapes.
Pour ouvrir la procédure de CSP, l’employeur doit informer par écrit et de manière individuelle les salariés concernés qu’une telle procédure va être mise en place. Ce courrier doit préciser :
À noter : si l’employeur ne propose pas de CSP au salarié, le CSP sera alors proposé par France Travail. En effet, depuis le 1er janvier 2024, France Travail remplace Pôle emploi.
Le salarié dispose d’un délai de réflexion de 21 jours à compter de la remise du courrier l’informant du CSP. Ce délai peut être aménagé pour les salariés protégés. Pendant cette période de réflexion, le salarié est tenu d’accepter ou de refuser la proposition de l’employeur.
A noter : un défaut de réponse de sa part sera considéré comme étant un refus du CSP.
Si le salarié décide d’accepter le principe du CSP, il doit remplir deux formulaires CSP :
La remise de ces formulaires permet au salarié de concrétiser son adhésion auprès de France Travail. En effet, dans le cadre d’un CSP, France Travail est l’organisme de référence.
Suite à cela, le contrat de travail est rompu à la date d’expiration du délai de réflexion. Le contrat de sécurisation professionnelle lui succède pour une durée de 12 mois.
Dans les 8 jours qui suivent l’adhésion au CSP, un entretien individuel est organisé pour permettre au salarié de définir son projet de reclassement. Le salarié effectue un pré-bilan de compétences et d’orientation professionnelle.
Le bénéficiaire d’un contrat de sécurisation professionnelle perçoit :
Au cours du CSP, le bénéficiaire peut reprendre une activité professionnelle rémunérée. La durée cumulée du travail doit être comprise entre 3 jours et 6 mois, il doit donc s’agir d’un CDD ou d’une mission d’intérim. Pendant ces périodes d’emploi, le bénéficiaire est salarié d’une entreprise ce qui entraîne la suspension du versement de l’ASP.
Si avant le terme du CSP le bénéficiaire retrouve un emploi rémunéré dont la rémunération est plus faible que son emploi précédent, il peut bénéficier d’une indemnité différentielle de reclassement (IDR). Cette indemnité a pour objectif de compenser la diminution de rémunération. Elle est versée pendant 12 mois maximum, dans la limite de la moitié des droits restant à l’ASP.
Le bénéficiaire qui retrouve un travail avant le 10ème mois de CSP peut bénéficier d’une prime de reclassement s’il justifiait d’au moins 1 an d’ancienneté au jour de son licenciement économique. Le montant de la prime est égal à la moitié des droits restant à l’ASP.
À la fin des 12 mois de contrat, si le bénéficiaire est toujours à la recherche d’un emploi, il peut percevoir l’ARE après le CSP, sans différé d’indemnisation ni délai d’attente. La durée des droits à l’allocation chômage est diminuée du nombre de jours durant lesquels le bénéficiaire a perçu l’ASP.
Si vous souhaitez profiter de cette période de transition pour créer votre entreprise, sachez que vous pouvez bénéficier d’un certain nombre d’aides à la création d’entreprise parmi lesquelles l’ACRE, le prêt NACRE ou encore les subventions pour la création d’entreprise. N’attendez plus pour vous lancer !
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Faustine Nègre
Diplômée de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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