
Mise en recouvrement : définitions et conséquences
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Si vous êtes à la tête d’une entreprise, la question de sa valeur peut se poser à différents moments. Ce sera notamment le cas si vous souhaitez arrêter votre activité.
Vous vous demandez alors certainement comment calculer la valorisation d’une entreprise. En effet, la valorisation d’une entreprise ne s’arrête pas uniquement au montant des capitaux propres.
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour le calcul de la valorisation d’une entreprise, et il existe différentes méthodes de calcul que nous vous proposons de découvrir.
Mini-Sommaire
Le calcul de valorisation d’une entreprise peut être effectué à différentes occasions.
Si la raison principale reste la vente de l’entreprise, il est aussi intéressant de connaître la valeur de son entreprise pour préparer sa cession ou transmission à un membre de la famille, ou pour justifier certaines opérations auprès des services des impôts par exemple.
Tout d’abord, le calcul de la valorisation d’une entreprise permet de donner une estimation à un instant T. Il est donc nécessaire de renouveler l’opération régulièrement, afin de tenir compte des évolutions du marché, et notamment de la conjoncture économique.
Mais d’autres facteurs sont également à prendre en compte dans le calcul de la valeur d’une entreprise, comme :
S’il s’agit d’un commerce, l’emplacement sera aussi un élément important à prendre en compte dans le calcul de valorisation de l’entreprise.
Une fois l’audit complet de tous ces facteurs réalisé, il est nécessaire de recourir aux méthodes de valorisation d’entreprise.
Pour savoir comment calculer la valeur d’une entreprise, il est essentiel d’appréhender les avantages et les limites de chacune des méthodes de valorisation. On en distingue quatre principales.
Le calcul de la méthode patrimoniale est très simple puisqu’il correspond à la différence entre l'actif et le passif de l’entreprise. Il s’agit donc de l’actif net comptable d’une entreprise à un instant T.
Généralement, on analyse les bilans comptables des trois dernières années pour effectuer ce calcul. La méthode patrimoniale repose donc sur le passé.
C’est alors qu’elle montre ses limites, car elle ne prend pas en compte la rentabilité, ni le potentiel de développement de l’entreprise dans l’avenir.
Le goodwill, c’est-à-dire la valorisation des éléments immatériels peut être intégré dans cette méthode. Cela permet d’ajuster la valeur de l’entreprise en prenant en compte des éléments importants pouvant la démarquer de ses concurrents par exemple.
La méthode de la rentabilité quant à elle s’appuie sur l’avenir puisqu’elle consiste à estimer la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices dans les années à venir, tout en pondérant ce résultat afin de tenir compte du risque de non réalisation des prédictions.
Le plus souvent, ce calcul se fait sur une période de sept ans maximum. Au-delà, l’estimation serait beaucoup trop incertaine.
Par ailleurs, la méthode de calcul de valorisation d’une entreprise reposant sur sa rentabilité s’appuie sur l’idée que la croissance de l’entreprise sera constante. Or, dans les faits c’est rarement le cas.
La méthode comparative ou méthode des barèmes consiste à comparer l’entreprise à d’autres entreprises similaires en activité, taille et niveau de maturité, afin de lui appliquer un barème.
Il s’agit donc d’appliquer à l’entreprise une sorte de cote en fonction des prix pratiqués sur le marché actuellement.
Ce sera d’autant plus facile dans un secteur comme le commerce et l’artisanat où l’on dispose de nombreuses statistiques.
Toutefois, cette méthode ne tient pas compte de la valeur du bail commercial, ni des importants écarts de prix qui peuvent être constatés. Il s’agit uniquement d’une moyenne.
La méthode des cash flow se rapproche de la méthode de la rentabilité, mais elle s’en distingue car elle repose sur les flux monétaires.
Ici, la valeur de l’entreprise correspond à la valeur actualisée des flux de trésorerie pour les trois à cinq ans à venir.
Le point de départ de cette méthode est donc le business plan et le prévisionnel de trésorerie. Un taux d’actualisation est appliqué pour tenir compte des aléas.
Cette méthode est peut-être la plus complexe à utiliser, mais elle est très appréciée notamment des start-up, puisqu’elle repose sur un indicateur essentiel de la santé de l’entreprise, sa trésorerie.
Il n’existe donc pas une seule méthode de calcul pour la valorisation d’une entreprise.
Généralement deux méthodes au moins sont utilisées pour avoir l’estimation la plus juste possible.
Pour valoriser votre entreprise, et déterminer la méthode de calcul la plus adaptée, vous pouvez vous rapprocher de votre expert-comptable et éventuellement d’un expert en la matière.
Cependant, la valorisation n’est qu’une estimation. Elle correspond rarement au prix exact auquel vous vendez votre entreprise.
Comme pour toute transaction, la loi de l’offre et de la demande s’applique. Ainsi, si beaucoup d’acheteurs sont intéressés par votre entreprise, il est probable que les propositions d’achat soient plus élevées que la valorisation. Au contraire, si votre entreprise attire peu d’acheteurs, les rares présents pourront revoir leur proposition à la baisse.
La négociation joue donc un rôle très important dans la fixation du prix d’une entreprise.
Vous savez désormais comment est calculée la valorisation d’une entreprise. Plusieurs méthodes de calcul peuvent être utilisées. L’objectif est donc de trouver celle qui permet de déterminer la juste valeur de votre entreprise au regard des éléments comptables et contextuels.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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