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Fiches pratiques Gérer ses salariés Relations employeur / salariés Quel est l’intérêt du management participatif ?

Quel est l’intérêt du management participatif ?

Chloé Tavares de Pinho - Image

Chloé Tavares de Pinho

Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

En tant que dirigeant d’entreprise ou manager de proximité, vous pouvez adopter différents styles de management. Parmi les plus efficaces, on trouve le management participatif. En effet, ce mode de management est bien loin des pratiques traditionnelles reposant sur la hiérarchie et les décisions descendantes. Alors quels sont les grands principes du management participatif ? Comment le pratiquer au sein de votre entreprise. Explications.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce que le management participatif ?

Le management participatif, par définition, consiste à faire participer les collaborateurs aux décisions et dans la résolution des problèmes. Par conséquent, le management participatif et collaboratif implique une plus grande autonomie des équipes. Cependant, le rôle du manager reste extrêmement important puisqu’il lui appartient de poser le cadre, de veiller au respect des valeurs de l’entreprise et d’aider les collaborateurs dans l’atteinte de leurs objectifs. 

Dès lors, le manager a davantage un rôle d’animateur de son équipe que de responsable hiérarchique qui impose les choses. Il doit faire preuve d’écoute et avoir une importante capacité à déléguer. Et la communication est la clé d’un bon management participatif. 

Le but du management participatif est donc de créer une relation de confiance sur le long terme avec les collaborateurs.

Quels sont les grands principes du management participatif ?

Le management participatif repose sur 5 grands principes :

  • la mobilisation ;
  • la délégation et la concertation ;
  • l’amélioration permanente des compétences individuelles et collectives ;
  • la décentralisation de la résolution des problèmes ;
  • l’auto-régulation. 

La mobilisation

Dans le cadre d’un management participatif, le manager doit faire en sorte de mobiliser l’ensemble des collaborateurs autour du projet et de la vision d’entreprise. Le fait de fédérer les collaborateurs, de reconnaître leur importance au sein de l’organisation et de leur laisser la place pour s’exprimer est essentiel dans ce mode de management. 

Tous les collaborateurs doivent avoir l’impression de faire partie d’un tout, qu’ils occupent ou non des fonctions d’encadrement.

La délégation et la concertation

Avec le management participatif, les collaborateurs ne sont pas seulement impliqués dans la prise des décisions, mais aussi dans leur mise en œuvre. Une grande latitude leur est offerte sur le comment atteindre les objectifs. C’est cette responsabilisation qui permet d’avoir des collaborateurs investis dans leurs missions.

L’amélioration permanente des compétences individuelles et collectives

Le troisième principe du management participatif repose sur le fait de développer de manière constante les compétences des collaborateurs. Cela vaut aussi bien pour les compétences techniques que pour les compétences personnelles (soft skills). 

Ainsi, le salarié peut apprendre à gérer ses priorités, mettre en place un process ou encore apprendre à utiliser un nouvel outil. 

Le manager doit lui donner les moyens d’être autonome en lui donnant la possibilité d’acquérir les notions essentielles pour cela.

La décentralisation de la résolution des problèmes

Un autre principe très important du management collaboratif est la résolution des problèmes, et éventuellement des litiges, non pas au seul niveau du manager, mais au sein de l’équipe. En effet, le manager n’est pas censé apporter toutes les réponses à lui seul. Au contraire, le management participatif compte sur l’intelligence collective pour résoudre les problèmes rencontrés de la manière la plus efficace possible. 

Cependant, si un conflit important naît et qu’il ne parvient pas à être résolu au sein de l’équipe, la direction peut intervenir en dernier recours.

L’auto-régulation

Enfin, puisque le management participatif repose sur l’autonomie des collaborateurs, il doit également leur octroyer un certain droit à l’erreur. Toutefois, pour limiter les conséquences des erreurs qui peuvent être commises, il est préférable de mettre en place un système de vérification qui peut être instauré au niveau même du collaborateur. Ainsi, celui-ci peut s’assurer qu’il respecte bien le process mis en place d’un commun accord avec les autres membres de l’équipe par exemple. 

De même, il est possible de mettre en place des indicateurs qui permettent aux collaborateurs de savoir s’ils sont sur la bonne voie par rapport aux objectifs fixés.

Quels sont les avantages et les inconvénients du management participatif ?

Maintenant que vous connaissez les principes du management participatif, vous vous demandez peut-être pourquoi opter pour ce style de management. Voyons ensemble les avantages et les inconvénients du management participatif.

Management participatif : les avantages

Le management participatif offre plusieurs avantages. Tout d’abord, il favorise l’implication des salariés dans la vie de l’entreprise et dans les tâches qui leur sont confiées. On observe ainsi, une plus grande productivité. 

De plus, le management participatif participe au bien-être des salariés au travail. En effet, ils ont le sentiment d’être considérés, entendus et compris. Dès lors, le management participatif permet de fidéliser les talents et de réduire le turn-over et l’absentéisme. 

En outre, ce mode de management réduit les tensions entre les supérieurs hiérarchiques et les collaborateurs, puisque le sentiment de contrôle est moins important. C’est un style de management qui convient particulièrement aux générations Y et Z.

Management participatif : les inconvénients

Le management participatif connaît cependant quelques limites. Par exemple, il nécessite de former le manager aux bonnes pratiques. De plus, cela peut conduire à des processus de décision plus long puisqu’il faut consulter tous les collaborateurs concernés, et parvenir à un consensus. 

C’est pourquoi, en situation de crise, ce type de management n’est pas approprié. Un management plus directif peut être nécessaire pour prendre des décisions stratégiques rapidement et les faire appliquer par tous. 

Par ailleurs, le compromis étant fréquent avec ce mode de management, il faut s’attendre à ce que certains membres de l’équipe ne soient pas satisfaits par la décision retenue. Dès lors, ils peuvent être réfractaires à sa mise en place. Le manager doit donc apprendre à composer avec les différents profils de son équipe. 

De manière générale, le management participatif demande donc du temps et des efforts, notamment de la part du manager.

📝 À noter : le management participatif n’est pas adapté à toutes les entreprises. Effectivement, l’autonomie n’est pas toujours envisageable. Elle est davantage possible dans des activités intellectuelles où la créativité est de mise plutôt que dans des activités industrielles où les tâches doivent obligatoirement être accomplies d’une certaine façon. Cependant, il est possible de mixer le management participatif avec d’autres types de management, afin de s’adapter à chaque situation.

Comment pratiquer le management participatif ?

Pour pratiquer le management participatif au sein de votre entreprise, vous avez besoin de connaître les étapes de mise en place, et les outils du management participatif.

Les étapes pour mettre en place un management participatif

Le management participatif repose sur la gestion de l’Humain, dès lors, il demande beaucoup d’adaptation et d’ajustements au fur et à mesure de sa pratique. Toutefois, pour mettre en place un management participatif, voici les grandes étapes à suivre :

  1. impliquer les collaborateurs à chaque étape. En effet, le mode participatif commence dès la mise en place et les premières prises de décision. Par exemple, vous pouvez consulter les salariés pour savoir à quel rythme ils ont besoin de vous rencontrer ou d’être réunis en équipe, dans quel contexte, etc.
  2. établir une charte qui reprend les règles de fonctionnement au sein de l’équipe. Il s’agit davantage d’une liste de bonnes pratiques que d’un règlement intérieur. Le but est d’avoir des règles claires, connues de tous, auxquelles se référer en cas de besoin ;
  3. déployer le management participatif progressivement. Pour pouvoir manager en mode participatif, vous devez créer les conditions optimales pour cela. Par exemple, vous pouvez recueillir les besoins en formation des collaborateurs, instaurer des réunions régulières en groupe ou en individuel, afin d’accompagner les collaborateurs dans leurs montées en compétences et en autonomie. Savoir déléguer, c’est s’assurer que le collaborateur a tous les éléments en main pour accomplir sa mission efficacement ;
  4. veiller à instaurer une communication constante. Les temps d’échange sont au cœur même du management participatif. Le manager doit favoriser leur organisation. Il doit aussi veiller à rester disponible pour ses équipes en cas de besoin ;
  5. apprendre à faire confiance. Au début, vous pouvez avoir tendance à vouloir contrôler le travail de vos collaborateurs, à leur demander des comptes, etc. Pour que le management participatif puisse porter ses fruits, vous devez apprendre à déléguer et à intervenir le moins possible, sauf si c’est le collaborateur qui vous sollicite.

☝️ Bon à savoir : la réussite du management participatif repose principalement sur la personnalité du manager. Celui-ci doit être un leader capable d’écoute active, et de faire preuve de respect et d’authenticité. En effet, la démarche doit être faite en toute sincérité sinon la confiance nécessaire ne peut s’instaurer. De plus, une excellente communication est indispensable.

Les outils du management participatif

Pour faciliter la mise en place et l’application du management participatif, plusieurs outils sont à votre disposition comme :

  • le brainstorming, c’est-à-dire la création d’une équipe de réflexion sur un sujet où chacun est libre de s’exprimer, afin de faire naître les meilleures idées ;
  • la boîte à idées pour inciter chacun à soumettre ses idées, même pour les collaborateurs les plus timides ;
  • les outils internes comme une messagerie instantanée ou un réseau d’entreprise qui permettent d’échanger facilement et de diffuser les informations rapidement à l’ensemble de l’équipe.

FAQ

Quels sont les différents types de management ?

On distingue généralement 4 types de management :

  • le management directif ;
  • le management persuasif ;
  • le management participatif ;
  • le management délégatif.

Quel est le style de management le plus efficace ?

Le plus souvent, c’est le management participatif qui s’avère le plus efficace. Toutefois, cela dépend du type d’activité de l’entreprise, et des profils des collaborateurs. En effet, le management participatif se prête particulièrement au management des générations Y et Z, notamment dans les activités intellectuelles et créatives.

Quel est l'objectif du management participatif ?

L'objectif du management participatif est d’intégrer les collaborateurs dans la prise de décision et la résolution des problèmes, afin d’obtenir leur adhésion au projet de l’entreprise.

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