
Congés payés et CDD : le guide 2025
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
En tant que dirigeant d’entreprise ou manager de proximité, vous pouvez adopter différents styles de management. Parmi les plus efficaces, on trouve le management participatif. En effet, ce mode de management est bien loin des pratiques traditionnelles reposant sur la hiérarchie et les décisions descendantes. Alors quels sont les grands principes du management participatif ? Comment le pratiquer au sein de votre entreprise. Explications.
Mini-Sommaire
Le management participatif, par définition, consiste à faire participer les collaborateurs aux décisions et dans la résolution des problèmes. Par conséquent, le management participatif et collaboratif implique une plus grande autonomie des équipes. Cependant, le rôle du manager reste extrêmement important puisqu’il lui appartient de poser le cadre, de veiller au respect des valeurs de l’entreprise et d’aider les collaborateurs dans l’atteinte de leurs objectifs.
Dès lors, le manager a davantage un rôle d’animateur de son équipe que de responsable hiérarchique qui impose les choses. Il doit faire preuve d’écoute et avoir une importante capacité à déléguer. Et la communication est la clé d’un bon management participatif.
Le but du management participatif est donc de créer une relation de confiance sur le long terme avec les collaborateurs.
Le management participatif repose sur 5 grands principes :
Dans le cadre d’un management participatif, le manager doit faire en sorte de mobiliser l’ensemble des collaborateurs autour du projet et de la vision d’entreprise. Le fait de fédérer les collaborateurs, de reconnaître leur importance au sein de l’organisation et de leur laisser la place pour s’exprimer est essentiel dans ce mode de management.
Tous les collaborateurs doivent avoir l’impression de faire partie d’un tout, qu’ils occupent ou non des fonctions d’encadrement.
Avec le management participatif, les collaborateurs ne sont pas seulement impliqués dans la prise des décisions, mais aussi dans leur mise en œuvre. Une grande latitude leur est offerte sur le comment atteindre les objectifs. C’est cette responsabilisation qui permet d’avoir des collaborateurs investis dans leurs missions.
Le troisième principe du management participatif repose sur le fait de développer de manière constante les compétences des collaborateurs. Cela vaut aussi bien pour les compétences techniques que pour les compétences personnelles (soft skills).
Ainsi, le salarié peut apprendre à gérer ses priorités, mettre en place un process ou encore apprendre à utiliser un nouvel outil.
Le manager doit lui donner les moyens d’être autonome en lui donnant la possibilité d’acquérir les notions essentielles pour cela.
Un autre principe très important du management collaboratif est la résolution des problèmes, et éventuellement des litiges, non pas au seul niveau du manager, mais au sein de l’équipe. En effet, le manager n’est pas censé apporter toutes les réponses à lui seul. Au contraire, le management participatif compte sur l’intelligence collective pour résoudre les problèmes rencontrés de la manière la plus efficace possible.
Cependant, si un conflit important naît et qu’il ne parvient pas à être résolu au sein de l’équipe, la direction peut intervenir en dernier recours.
Enfin, puisque le management participatif repose sur l’autonomie des collaborateurs, il doit également leur octroyer un certain droit à l’erreur. Toutefois, pour limiter les conséquences des erreurs qui peuvent être commises, il est préférable de mettre en place un système de vérification qui peut être instauré au niveau même du collaborateur. Ainsi, celui-ci peut s’assurer qu’il respecte bien le process mis en place d’un commun accord avec les autres membres de l’équipe par exemple.
De même, il est possible de mettre en place des indicateurs qui permettent aux collaborateurs de savoir s’ils sont sur la bonne voie par rapport aux objectifs fixés.
Maintenant que vous connaissez les principes du management participatif, vous vous demandez peut-être pourquoi opter pour ce style de management. Voyons ensemble les avantages et les inconvénients du management participatif.
Le management participatif offre plusieurs avantages. Tout d’abord, il favorise l’implication des salariés dans la vie de l’entreprise et dans les tâches qui leur sont confiées. On observe ainsi, une plus grande productivité.
De plus, le management participatif participe au bien-être des salariés au travail. En effet, ils ont le sentiment d’être considérés, entendus et compris. Dès lors, le management participatif permet de fidéliser les talents et de réduire le turn-over et l’absentéisme.
En outre, ce mode de management réduit les tensions entre les supérieurs hiérarchiques et les collaborateurs, puisque le sentiment de contrôle est moins important. C’est un style de management qui convient particulièrement aux générations Y et Z.
Le management participatif connaît cependant quelques limites. Par exemple, il nécessite de former le manager aux bonnes pratiques. De plus, cela peut conduire à des processus de décision plus long puisqu’il faut consulter tous les collaborateurs concernés, et parvenir à un consensus.
C’est pourquoi, en situation de crise, ce type de management n’est pas approprié. Un management plus directif peut être nécessaire pour prendre des décisions stratégiques rapidement et les faire appliquer par tous.
Par ailleurs, le compromis étant fréquent avec ce mode de management, il faut s’attendre à ce que certains membres de l’équipe ne soient pas satisfaits par la décision retenue. Dès lors, ils peuvent être réfractaires à sa mise en place. Le manager doit donc apprendre à composer avec les différents profils de son équipe.
De manière générale, le management participatif demande donc du temps et des efforts, notamment de la part du manager.
📝 À noter : le management participatif n’est pas adapté à toutes les entreprises. Effectivement, l’autonomie n’est pas toujours envisageable. Elle est davantage possible dans des activités intellectuelles où la créativité est de mise plutôt que dans des activités industrielles où les tâches doivent obligatoirement être accomplies d’une certaine façon. Cependant, il est possible de mixer le management participatif avec d’autres types de management, afin de s’adapter à chaque situation.
Pour pratiquer le management participatif au sein de votre entreprise, vous avez besoin de connaître les étapes de mise en place, et les outils du management participatif.
Le management participatif repose sur la gestion de l’Humain, dès lors, il demande beaucoup d’adaptation et d’ajustements au fur et à mesure de sa pratique. Toutefois, pour mettre en place un management participatif, voici les grandes étapes à suivre :
☝️ Bon à savoir : la réussite du management participatif repose principalement sur la personnalité du manager. Celui-ci doit être un leader capable d’écoute active, et de faire preuve de respect et d’authenticité. En effet, la démarche doit être faite en toute sincérité sinon la confiance nécessaire ne peut s’instaurer. De plus, une excellente communication est indispensable.
Pour faciliter la mise en place et l’application du management participatif, plusieurs outils sont à votre disposition comme :
On distingue généralement 4 types de management :
Le plus souvent, c’est le management participatif qui s’avère le plus efficace. Toutefois, cela dépend du type d’activité de l’entreprise, et des profils des collaborateurs. En effet, le management participatif se prête particulièrement au management des générations Y et Z, notamment dans les activités intellectuelles et créatives.
L'objectif du management participatif est d’intégrer les collaborateurs dans la prise de décision et la résolution des problèmes, afin d’obtenir leur adhésion au projet de l’entreprise.
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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