
Congés payés et CDD : le guide 2025
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
La convention collective de la chimie encadre les relations de travail dans les entreprises du secteur chimique, en apportant des règles spécifiques adaptées à ce domaine. Elle couvre des thématiques telles que les classifications d’emplois, les primes, ou encore les conditions de travail.
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Mini-Sommaire
Une convention collective est un accord écrit qui découle d’une négociation entre des organisations représentant les salariés (syndicats) et des employeurs ou groupes d’employeurs. Elle vise à adapter les règles générales du Code du travail aux spécificités d’un domaine d’activité ou d’une branche professionnelle.
Ce type d’accord couvre de nombreux aspects relatifs à la relation de travail. Parmi les éléments fréquemment précisés, on retrouve :
📝 À noter : ces règles sont souvent plus avantageuses pour les employés que les dispositions légales de base prévues par le Code du travail.
Les conventions collectives possèdent également une structure particulière :
Ces modifications doivent être validées d’un commun accord entre les parties signataires.
Chaque convention est identifiée par un numéro appelé IDCC (identifiant de la convention collective). Ce numéro facilite son identification et sa consultation par les employeurs, les salariés et les autorités compétentes.
☝️ Bon à savoir : dans certains cas, ces accords apportent des avantages spécifiques qui ne figurent pas dans le Code du travail. Par exemple, des dispositions particulières peuvent être ajoutées pour inclure des primes exceptionnelles, des jours de congé supplémentaires, ou encore des règles sur la formation professionnelle.
La convention collective applicable au secteur de la chimie porte l’intitulé exact de « Convention collective nationale des industries chimiques et connexes ». Elle est identifiée par le numéro IDCC 44 et la brochure 3108.
Cette convention encadre les relations entre employeurs et salariés des entreprises dont l’activité principale concerne la fabrication, la manipulation ou la commercialisation de produits tels que :
Ce texte réglementaire s’applique non seulement aux établissements principaux, mais aussi à leurs annexes, ainsi qu’aux holdings et aux sièges sociaux lorsque ceux-ci relèvent des activités couvertes. Les établissements de commerce de gros qui traitent de la vente ou de la manipulation de produits chimiques peuvent également être concernés, selon leurs activités dominantes.
📌 À retenir : cette convention s’applique exclusivement aux entreprises situées en France métropolitaine, dans les départements ou territoires d’outre-mer.
La convention collective de la chimie s’applique à un large éventail d’entreprises et de secteurs, regroupés en différentes grandes catégories. Ces activités, directement ou indirectement liées à l’industrie chimique, englobent la fabrication, le traitement, la recherche, le commerce et les services annexes.
Voici les principaux domaines concernés :
Les entreprises engagées dans la production de produits chimiques et connexes sont directement concernées. Cela inclut :
Les entreprises spécialisées dans la gestion des déchets et le recyclage des matières non métalliques sont aussi concernées. Cela inclut :
Les entreprises et laboratoires de recherche scientifique et technique sont également concernés. Cela comprend :
Les entreprises impliquées dans la vente et la distribution de produits chimiques ou connexes sont également incluses :
Les entreprises offrant des services spécialisés aux industries chimiques font aussi partie du champ d'application. Cela inclut :
Enfin, les filiales et les établissements rattachés à des groupes chimiques peuvent également relever de cette convention collective. Cela concerne notamment :
La convention collective de la chimie se distingue par des dispositions particulièrement avantageuses pour les salariés, adaptées aux spécificités de ce secteur exigeant.
Voici un aperçu détaillé des principaux avantages qu’elle propose :
La convention collective de la chimie prévoit une durée maximale de période d’essai qui varie en fonction des groupes de salariés.
🛠️ En pratique :
Cette personnalisation garantit un cadre clair et adapté à chaque catégorie professionnelle.
Les salariés de la chimie bénéficient d’indemnités de licenciement calculées selon leur ancienneté, leur catégorie d’emploi et leur âge. Ces montants, souvent supérieurs à ceux prévus par le Code du travail, assurent une meilleure protection.
🛠️ En pratique : un ouvrier avec une ancienneté de 2 à 5 ans peut recevoir 3/10 de mois de salaire par année de présence.
Cette convention collective inclut plusieurs primes uniques, telles que :
Après un an d’ancienneté, les salariés en arrêt maladie bénéficient d’un maintien de salaire partiel ou total selon leur catégorie professionnelle.
🛠️ En pratique :
La convention prévoit un contingent annuel d’heures supplémentaires limité à 130 heures, tout en respectant les majorations définies par la loi.
Les salariés âgés de 55 ans, et plus, ont droit à des autorisations d’absence payées pour réaliser leur bilan de santé offert par la sécurité sociale.
La convention accorde un temps de pause de 30 minutes rémunérées lorsque le salarié travaille plus de 6 heures consécutives.
Certaines périodes d’absence, comme les congés pour maternité, les interruptions pour longue maladie (jusqu’à 3 ans) ou encore le service militaire, sont prises en compte dans le calcul de l’ancienneté.
La convention collective de la chimie prévoit un congé selon l’ancienneté. En plus des 2,5 jours de congés par mois prévus pour tous les salariés en France, ceux du secteur de la chimie peuvent bénéficier de jours supplémentaires en fonction de leur âge :
Les classifications des emplois prévues par la convention collective de la chimie en 2025 permettent de structurer les différents niveaux de postes en fonction :
Ces classifications sont réparties en groupes, chacun comprenant plusieurs coefficients correspondant à des caractéristiques spécifiques des emplois.
Tableau de classifications des emplois de la convention collective chimie en 2025 :
Groupe |
Coefficient |
Description des emplois |
Groupe I |
130 |
Emplois impliquant l’exécution de travaux simples, nécessitant uniquement une mise au courant sommaire. |
Groupe I |
140 |
Emplois nécessitant une période d’adaptation limitée (maximum 1 mois), souvent réalisés avec des outils ou des machines. |
Groupe II |
150 |
Travaux qualifiés courants, maîtrisés grâce à des compétences de base. Une polyvalence sur au moins 3 emplois permet un reclassement. |
Groupe II |
160 |
Travaux qualifiés exigeant une bonne connaissance du métier, acquise par expérience. La polyvalence accrue est valorisée. |
Groupe III |
190 |
Emplois nécessitant l’utilisation de moyens diversifiés, des compétences professionnelles étendues et des initiatives personnelles. |
Groupe III |
205 |
Travaux complexes exigeant réflexion, résolution de difficultés techniques et contrôle, avec des responsabilités plus larges. |
Le coefficient attribué à un salarié dans la convention collective de la chimie dépend de la complexité des tâches qu’il réalise, de son niveau de qualification et de ses responsabilités. Les coefficients vont généralement de 130 (travaux simples) à 205 (travaux complexes nécessitant réflexion et expertise).
La prime d’ancienneté dans le secteur de la chimie représente 3 % des appointements minima et est accordée aux ouvriers, aux employés, aux agents de maîtrise et aux techniciens. Elle est calculée en fonction de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, suivant les règles définies par la convention collective.
Une convention collective est un texte plus large qui couvre un secteur d’activité dans son ensemble et fixe des règles concernant les conditions de travail, les salaires et les droits des salariés. Un accord de branche, en revanche, est souvent plus spécifique et vient compléter ou adapter les dispositions d’une convention collective pour une branche d’activité particulière.
Principale source législative et réglementaire :
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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