
Devenir expert-comptable en France : notre guide
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Devenir sage-femme nécessite d’allier compétences médicales et accompagnement humain. Ce métier essentiel consiste à suivre les femmes tout au long de leur grossesse, de l'accouchement, et dans les soins postnataux.
En quoi consiste le métier de sage-femme ? Qui peut devenir sage-femme ? Où exercer la profession de sage-femme ? Quel statut juridique pour devenir sage-femme à son compte ? Quelles formalités pour devenir sage-femme libérale ? Legalstart vous répond.
Mini-Sommaire
Le métier de sage-femme, également ouvert aux hommes (bien qu'ils soient peu nombreux dans cette profession), est un rôle médical spécialisé dans l'accompagnement des femmes enceintes et dans la surveillance des grossesses normales. Les sages-femmes sont habilitées à poser des diagnostics et à prescrire des soins.
Leur mission commence dès la confirmation de la grossesse et se poursuit jusqu'à l'accouchement, en passant par le suivi prénatal et l'accompagnement psychologique des futures mères.
Tout au long de la grossesse :
Lors de l'accouchement, les sages-femmes jouent un rôle important :
Elles sont également responsables des soins immédiats au nouveau-né et de la surveillance post-accouchement de la mère, notamment en matière d'allaitement et de rééducation périnéale.
Outre l'accouchement, la sage-femme possède des compétences en matière de santé générale des femmes. Elle peut ainsi :
Elle intervient également dans les processus d'assistance médicale à la procréation.
📝 À noter : en cas de pathologies complexes, elle oriente ses patientes vers des spécialistes.
Le métier de sage-femme est exigeant et nécessite bien plus que des compétences médicales.
En effet, en plus de son expertise technique, la sage-femme accompagne les femmes tout au long de la grossesse, de l'accouchement, et parfois même au-delà. Pour exercer ce métier, certaines qualités personnelles sont indispensables afin de répondre aux besoins des patientes dans des moments souvent émotionnellement intenses.
Voici les principales qualités requises pour devenir sage-femme :
Depuis 2020, la première étape pour accéder aux études pour être sage femme en France est d’intégrer l’une de ces deux voies :
Ces parcours permettent d’accéder à la deuxième année d’études en fonction des résultats obtenus.
Les études actuelles pour devenir sage-femme durent 6 ans :
☝️ Bon à savoir : il est également possible de devenir sage femme en étant infirmière ou en étant un professionnel de santé. Pour cela, vous devez avoir 3 ans d’études supérieures pour rejoindre directement la deuxième ou la troisième année d’école de sages-femmes grâce à des passerelles.
Une fois le diplôme d’État obtenu, les sages-femmes peuvent aussi se spécialiser via des diplômes universitaires ou inter-universitaires dans des domaines comme la pédiatrie de maternité ou la gynécologie préventive.
Les sages-femmes ont la possibilité d'exercer leur profession dans plusieurs environnements, que ce soit en tant que salariées dans des structures médicales ou en libéral.
Environ 80 % des sages-femmes travaillent dans des hôpitaux ou dans des cliniques privées. Dans ces cadres, elles sont salariées et s'occupent principalement :
Elles interviennent dans des services de maternité, collaborant avec des équipes médicales et prenant en charge des accouchements, souvent avec des technologies médicales avancées.
Une autre option est l'exercice en libéral, choisi par environ 16 % des sages-femmes. Dans ce cadre, elles travaillent de manière autonome, souvent dans leur propre cabinet :
En tant que professionnelles indépendantes, elles doivent gérer leur activité comme une entreprise, avec toutes les responsabilités que cela implique. Y compris :
Enfin, certaines sages-femmes (environ 4 %) exercent dans des structures comme les centres de PMI (Protection maternelle et infantile) ou les centres de planification familiale. Dans ces lieux, leur rôle est davantage axé sur la prévention et l’éducation :
Lorsque vous envisagez d'exercer la profession de sage-femme en libéral, il est essentiel de choisir le statut juridique qui correspond le mieux à votre situation et à vos objectifs professionnels. Voici un aperçu des différentes options disponibles :
Une sage-femme qui souhaite exercer en libéral peut opter pour le statut d'entreprise individuelle (EI). Ce choix est accessible sans avoir à fournir d’apport initial.
Depuis 2022, l’EI offre une meilleure protection du patrimoine personnel en cas de difficultés financières. Ce qui signifie que vos biens personnels sont protégés des créanciers en cas de dette professionnelle.
Toutefois, ce statut impose un fonctionnement individuel, sans possibilité d’intégrer des associés.
Les revenus générés sont soumis à l’impôt sur le revenu.
Une autre option pour les sages-femmes qui souhaitent entreprendre seules est l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).
Ce statut permet de protéger le patrimoine personnel tout en offrant la possibilité de faire évoluer la structure vers une société plus grande en cas de besoin.
Le principal avantage est la flexibilité dans la gestion du capital, tout en étant soumis à l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés, selon l’option choisie.
Ce statut est adapté aux sages-femmes souhaitant structurer leur activité de manière plus professionnelle tout en restant seules à la tête de l'entreprise.
Le statut de SELASU convient aussi à une sage-femme qui souhaite entreprendre en solo, mais avec une gestion plus formelle.
En tant que présidente de la SELASU, la sage-femme est assimilée à une salariée, ce qui implique de déclarer ses revenus dans la catégorie “traitements et salaires”.
Ce statut offre un cadre plus structuré, et permet d’accéder aux avantages sociaux des salariés, tels que la protection sociale.
Il est souvent préféré par celles et ceux qui veulent une gestion rigoureuse et souhaitent éventuellement faire évoluer leur activité.
La SELARL est idéale pour les sages-femmes qui souhaitent s'associer avec d'autres professionnels.
Elle permet de limiter la responsabilité de chaque associé au montant de leur apport, ce qui protège le patrimoine personnel.
Ce statut permet également de choisir parmi différents régimes de TVA, en fonction de la taille et du chiffre d’affaires du cabinet.
La SELARL est adaptée aux professionnels souhaitant ouvrir un cabinet collectif tout en assurant une bonne gestion des responsabilités et des finances.
La SELAFA est une structure permettant aux sages-femmes de s’associer, mais aussi d’accueillir des investisseurs dans le capital, qui ne sont pas forcément des professionnels de la santé.
Ce statut est particulièrement intéressant pour les cabinets qui cherchent à lever des fonds ou à se développer à plus grande échelle, tout en limitant la responsabilité des associés au montant de leur apport.
La SELAFA est recommandée pour les projets de cabinets à plusieurs associés, avec une structure plus complexe, mais offrant plus de flexibilité financière.
La SCM est une solution idéale pour les sages-femmes qui souhaitent partager les coûts liés à l’exercice de leur profession sans se lier financièrement au niveau des revenus.
Ce statut permet de mutualiser les charges comme les loyers, les équipements ou les salaires, tout en maintenant l’indépendance de chaque professionnel.
La SCM est également pluridisciplinaire. Ce qui permet de s’associer avec d’autres professionnels de santé pour offrir une gamme de services complémentaires.
Pour devenir sage femme libérale, les formalités nécessaires sont :
Avant de pouvoir exercer en libéral, il est indispensable d’obtenir un diplôme d'État de sage-femme après 6 années d’études dans une école de maïeutique.
Ce diplôme valide vos compétences médicales et permet de vous enregistrer auprès de l’Ordre des sages-femmes, une étape obligatoire pour exercer.
📌 À retenir : sans ce diplôme, il n’est pas possible de devenir sage-femme libérale.
La première étape administrative pour devenir sage-femme libérale consiste à choisir un statut juridique adapté à votre activité parmi les options décrites précédemment :
Une fois le statut juridique choisi, il est nécessaire de remplir plusieurs formalités administratives pour être en règle :
Lorsque vous décidez de devenir sage-femme libérale, les formalités varient en fonction du statut juridique que vous choisissez. Voici le détail des démarches selon les deux principaux statuts envisagés :
Voici les étapes à suivre pour la création d'une EI :
Les formalités pour créer une SEL sont plus complexes et requièrent plusieurs étapes :
En tant que sage-femme libérale, plusieurs lieux d'exercice sont possibles :
La dernière étape pour exercer en tant que sage-femme libérale est de développer votre patientèle. Voici quelques stratégies :
Pour devenir sage-femme, il est conseillé d'obtenir un bac général avec des spécialités scientifiques, comme les mathématiques, la physique-chimie, ou les sciences de la vie et de la Terre (SVT), car cela vous prépare aux études de santé. Après le bac, vous devrez intégrer un cursus de santé via le PASS (Parcours d'accès spécifique santé) ou la L.AS (Licence avec accès santé).
Le salaire d’une sage-femme varie selon son statut. Dans la fonction publique hospitalière, il se situe entre 2.231 € et 4.025 € bruts mensuel selon l'expérience et le grade. En libéral, une sage-femme gagne en moyenne 2.300 € bruts par mois.
Il est impossible de devenir sage-femme sans bac et sans passer par les études de santé, mais vous n'avez pas besoin de suivre un cursus de médecine classique. Il faut réussir la première année du PASS ou d'une L.AS, qui sont des voies spécifiques pour accéder aux études de sage-femme sans suivre le cursus médical de médecin.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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