Devenir expert-comptable en France : notre guide
Comment devenir podologue ? Le guide pour se lancer
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Le podologue est un professionnel de santé spécialisé dans le soin des pieds, essentiel pour prévenir et traiter les pathologies liées à la marche et à la posture. Devenir podologue, c'est choisir une carrière au service du bien-être des patients, que ce soit pour des soins de confort ou pour traiter des troubles plus complexes. Cet article vous propose de découvrir toutes les étapes pour devenir podologue : les études nécessaires, les compétences à acquérir, ainsi que les opportunités professionnelles dans ce secteur.
Mini-Sommaire
En quoi consiste le métier de podologue ?
Le métier de podologue consiste à prendre en charge les affections et les douleurs liées aux pieds et à la posture. Le podologue réalise des diagnostics, traite les pathologies du pied comme les ongles incarnés, les cors, ou encore les infections. Il intervient également dans la conception et l'adaptation de semelles orthopédiques sur mesure pour corriger des problèmes d’appui ou de marche.
En plus des soins thérapeutiques, le podologue joue un rôle important dans la prévention. Il conseille ses patients sur l'hygiène, les bonnes pratiques pour éviter les douleurs et les mauvaises postures, ainsi que sur le choix des chaussures adaptées à leurs besoins. Les consultations peuvent concerner des patients de tous âges, des sportifs aux personnes âgées, en passant par les enfants en pleine croissance.
Le podologue travaille souvent en collaboration avec d'autres professionnels de santé, tels que des kinésithérapeutes ou des orthopédistes, pour assurer une prise en charge globale des patients. Il peut exercer en cabinet libéral, dans des centres de soins ou des établissements hospitaliers, offrant ainsi une diversité de contextes professionnels.
Qui peut devenir podologue ?
Devenir podologue demande des qualités humaines spécifiques, ainsi qu’une formation diplômante et rigoureuse. Ce métier est accessible à toute personne prête à s'engager dans des études spécialisées, tout en développant des compétences en observation, dextérité et relationnel. Voici les principales qualités à avoir et le parcours à suivre pour devenir podologue.
Les qualités pour devenir podologue
Pour être un bon podologue, il est essentiel d’avoir un sens aigu de l’observation et de la minutie, car ce métier exige des soins techniques précis. Le contact avec les patients étant quotidien, il faut également faire preuve d’empathie et d'écoute active pour comprendre leurs besoins et douleurs. La patience et la pédagogie sont aussi nécessaires, notamment pour expliquer les traitements et les mesures préventives. Une bonne endurance physique est un atout, car le podologue passe de nombreuses heures debout.
La formation pour devenir podologue
Pour exercer en tant que podologue, il est obligatoire de suivre une formation diplômante dans un institut de formation en pédicurie-podologie. Cette formation dure trois ans et débouche sur le Diplôme d'État de pédicure-podologue. Les études incluent des enseignements théoriques en anatomie, biomécanique et pathologies, ainsi que de nombreux stages pratiques. L'admission se fait principalement via Parcoursup, et une bonne préparation est nécessaire pour réussir la sélection.
Devenir podologue : salarié ou indépendant ?
Lorsqu’un podologue commence sa carrière, il a le choix entre deux principaux statuts : salarié ou indépendant. Chacune de ces options offre des avantages et des inconvénients en termes de conditions de travail, de rémunération et de flexibilité. Le choix du statut dépend souvent des préférences personnelles et des objectifs professionnels du podologue.
Le statut de podologue salarié
Opter pour le statut de salarié en tant que podologue permet de bénéficier d’une sécurité de l’emploi et d’avantages sociaux tels que la couverture maladie, les congés payés et la cotisation pour la retraite. Le podologue salarié travaille généralement dans des hôpitaux, des centres de rééducation ou des structures spécialisées, où il dispose d’un cadre de travail fixe et organisé. Ce statut permet de se concentrer sur les soins sans avoir à gérer la partie administrative ou comptable. En contrepartie, le podologue salarié est souvent soumis à des horaires fixes et à des conditions de travail imposées par l’établissement.
Le statut de podologue indépendant
Devenir podologue indépendant offre une plus grande liberté dans l’organisation du travail et dans la gestion des patients. Le podologue libéral peut choisir ses horaires, fixer ses honoraires et gérer son propre cabinet. Toutefois, ce statut implique également des responsabilités supplémentaires, notamment en matière de gestion administrative, comptable et fiscale. L’indépendance s'accompagne d'une plus grande incertitude financière, surtout en début d’activité, où la constitution d'une patientèle régulière peut prendre du temps. Le podologue indépendant doit aussi cotiser pour sa propre couverture sociale et retraite, souvent moins avantageuses que celles des salariés.
Quel statut juridique pour devenir podologue à son compte ?
Choisir le bon statut juridique est une étape essentielle pour s'installer en tant que podologue indépendant. Le statut que vous choisissez influencera votre régime fiscal, vos cotisations sociales et votre gestion administrative. Plusieurs options sont possibles, allant de la micro-entreprise à la création d'une société comme l’EURL ou la SELARL. Chaque statut présente ses avantages et ses inconvénients, à choisir selon l'ampleur de votre projet et vos objectifs.
Le statut de micro-entrepreneur
Le statut de micro-entrepreneur est une solution idéale pour les podologues qui débutent et souhaitent limiter les démarches administratives et fiscales. Ce régime simplifié permet de lancer son activité rapidement, avec des formalités légères et un calcul des cotisations sociales basé sur le chiffre d'affaires. Cependant, il impose un plafond de revenus à ne pas dépasser et offre une couverture sociale moins étendue. Il convient particulièrement aux podologues qui souhaitent exercer à temps partiel ou en démarrage d'activité.
Le statut d’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
L’EURL permet de créer une société tout en restant le seul associé. Ce statut offre une protection du patrimoine personnel, car en cas de dettes, seul le capital investi est engagé. L'EURL présente une gestion comptable plus complexe que la micro-entreprise, mais elle permet d'optimiser la fiscalité, en particulier si l’activité génère des revenus plus conséquents. L’entrepreneur peut également choisir l’imposition sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés, selon ses intérêts.
Le statut de SELARL (Société d'Exercice Libéral à Responsabilité Limitée)
La SELARL est adaptée aux podologues qui souhaitent s'associer avec d'autres professionnels de santé. Ce statut permet de mutualiser les moyens et d’exercer en groupe tout en bénéficiant de la protection de la responsabilité limitée. La gestion est plus complexe que celle d’une micro-entreprise ou d’une EURL, mais ce statut est avantageux pour développer une structure plus importante ou pour partager les charges d’un cabinet. Il est aussi recommandé pour les podologues ayant déjà une clientèle bien établie.
Quelles formalités pour devenir podologue indépendant ?
Devenir podologue indépendant nécessite de respecter plusieurs formalités importantes, allant de l'obtention du diplôme à la création de votre propre structure juridique. Il est essentiel de suivre ces étapes pour exercer en toute légalité et bien gérer votre activité. Le parcours inclut l’obtention du Diplôme d’État, l’inscription auprès des organismes de santé, et la création de l’entreprise selon le statut choisi.
Obtenir le Diplôme d’État de pédicure-podologue
La première étape pour devenir podologue, qu’il soit salarié ou indépendant, est l’obtention du Diplôme d’État de pédicure-podologue. Ce diplôme est délivré après une formation de trois ans dans une école spécialisée. Il est obligatoire pour exercer cette profession et attester de vos compétences auprès des patients et des autorités de santé.
Inscription au répertoire ADELI
Une fois diplômé, il est impératif de vous inscrire au répertoire ADELI, géré par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette inscription vous attribue un numéro ADELI, qui certifie que vous êtes un professionnel de santé autorisé à exercer en tant que podologue. Ce numéro est indispensable pour être reconnu par la Sécurité sociale et pour que vos patients puissent obtenir des remboursements.
Souscription à une assurance professionnelle
En tant que professionnel de santé, il est obligatoire de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle. Cette assurance vous protège en cas de litige avec un patient concernant des soins prodigués. Elle couvre également les dommages que vous pourriez causer dans le cadre de votre activité.
Formalités de création d’entreprise en fonction du statut choisi
La dernière étape concerne la création de votre structure juridique. Selon le statut que vous choisissez (micro-entreprise, EURL, SELARL, etc.), les démarches varient. Pour une micro-entreprise, l'inscription se fait en ligne auprès de l'URSSAF, avec des formalités allégées. Si vous optez pour une EURL ou une SELARL, les démarches incluent la rédaction de statuts, l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS), et la déclaration de l’activité à l'URSSAF. Vous devrez également choisir un régime fiscal (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) et organiser la gestion comptable de votre entreprise.
FAQ
Quel bac pour devenir podologue ?
Un bac général, avec une préférence pour les spécialités scientifiques (SVT, Physique-Chimie), est recommandé pour accéder à la formation de podologue.
Quel est le salaire moyen pour devenir podologue ?
Le salaire moyen d’un podologue débutant est d’environ 2.000 à 2.500 € brut par mois. Avec de l'expérience, il peut atteindre 3.500 € brut mensuels.
Comment devenir podologue en reconversion professionnelle ?
Pour une reconversion, il est possible d'accéder à la formation de podologue via des passerelles après un diplôme dans le domaine médical ou en passant par une inscription à une école de podologie (via Parcoursup pour certaines ou par concours). Un bilan de compétences et une recherche de financement peuvent faciliter la transition.
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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