En quoi consiste le métier de pédicure ?
Un pédicure est un professionnel du soin des pieds et des orteils. Il soigne tout à la fois les malformations, les affections épidermiques et unguéales (cors, mycoses, etc.) et le suivi de patients dont la pathologie a des répercussions sur cette partie du corps (comme le diabète).
Le professionnel exerce d’ailleurs aussi en tant que podologue, d’où la désignation courante de pédicure-podologue. C’est pourquoi ce professionnel prend alors aussi en charge le suivi des patients post-opératoire, la rééducation et les pathologies nécessitant le port de semelles orthopédiques. Il conçoit lui-même ces appareils dans son atelier.
Qui peut devenir pédicure ?
Le métier de pédicure est réglementé.
Les qualités pour devenir pédicure
Un pédicure fait preuve d’habileté et de précision dans ses gestes. Il est amené à soigner de petites surfaces de peau ou d’ongle.
En outre, le professionnel doit avoir un bon sens relationnel avec ses patients. L’empathie et la communication sont essentielles afin de nouer une relation de confiance.
Enfin, une bonne condition physique est nécessaire. Le professionnel est souvent en position assise ou agenouillée pour procéder aux soins de ses patients.
La formation pour devenir pédicure
Un professionnel de la pédicure possède obligatoirement un diplôme d’État de pédicure-podologue. L’élève aspirant doit tout d’abord passer un concours sélectif avant d’intégrer la formation. Elle dure ensuite trois ans, et elle est délivrée par un Institut de formation agréé par le ministère des Solidarités et de la Santé. Au terme de sa formation, l’élève obtient son diplôme, délivré par la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS).
Il est nécessaire de suivre ensuite se former régulièrement, et de rester informé des évolutions du métier en menant une veille régulière.
Quel statut juridique pour devenir pédicure indépendant ?
La majorité des pédicures-podologues exercent leur profession en indépendant. Il est possible alors de créer une entreprise individuelle (sous le régime ou non de la micro-entreprise), une SEL ou une SMC.
L’entreprise individuelle
Le professionnel se lance seul dans son métier. Les modalités de création et de gestion d’une entreprise individuelle (EI) demeurent beaucoup plus simples que celles d’une société. En effet, aucune rédaction de statuts ni de dépôt des comptes n’est demandé lors de l’immatriculation de l’entreprise.
Le régime fiscal de la micro-entreprise permet, d’ailleurs, de bénéficier d’une gestion encore plus simplifiée. Le professionnel est alors simplement tenu de posséder un compte bancaire professionnel (au-delà de 10.000 euros de CA), de déclarer chaque mois ou chaque trimestre son chiffre d’affaires et de déclarer ses impôts. Il demeure néanmoins soumis à des seuils à ne pas dépasser. Ils sont de 77.700 euros pour l’activité libérale et 188.700 pour la partie commerciale.
Néanmoins, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas recommandé à cause des plafonds de CA et de l’impossibilité de déduire ses frais professionnels. Par ailleurs, il s’avère plus difficile d’obtenir des prêts bancaires en EI.
La SEL
Les SEL (société d’exercice libéral) sont des sociétés de capitaux adaptées à l’exercice d’une profession libérale. L’entreprise dispose alors d’une personnalité morale, et le patrimoine personnel et le patrimoine professionnel sont totalement séparés.
Deux formes de SEL sont plus particulièrement appréciées des pédicures-podologues :
- La SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) ou SELARLU pour sa version unipersonnelle. Ce statut juridique permet de limiter la responsabilité de l’associé à ses apports. Cette forme de société impose toutefois un formalisme conséquent, et le dirigeant dispose du statut de travailleur non-salarié.
- La SELAS (société d’exercice libéral par actions simplifiées) ou SELASU pour la version unipersonnelle. Elle offre une plus grande souplesse en matière de création et de gestion d’entreprise, et le dirigeant a un statut d’assimilé-salarié. En revanche, la souplesse de ce statut juridique implique une rédaction des statuts plus délicate.
La SCM
La société civile de moyens (SCM) permet au professionnel de monter une entreprise avec d’autres professionnels de santé du secteur paramédical. Il offre l’avantage de mettre en commun les moyens matériels et humains. Les professionnels demeurent néanmoins indépendants en matière de patientèle.
Quelles sont les étapes pour devenir pédicure à son compte ?
Pour devenir pédicure indépendant, il convient de :
- mener une étude de marché ;
- établir un business plan ;
- trouver un local ;
- enregistrer le diplôme d’État ;
- immatriculer l’entreprise.
Étude de marché
L’étude de marché est une étape essentielle pour s’assurer que votre projet est viable dans la zone dans laquelle vous envisagez de vous implanter. Votre analyse portera à la fois sur :
- votre offre (les soins proposés) ;
- votre clientèle (son profil, ses pathologies, son âge, etc.) ;
- votre environnement (vos concurrents, les réglementations à respecter, etc.) ;
- votre stratégie commerciale (vos tarifs, vos moyens de vous faire connaître, etc.).
Vous pourrez ensuite établir votre prévisionnel financier, qui est une projection de votre activité sur les trois années à venir. Il inclut :
- votre compte de résultat (sur 3 ans) ;
- votre bilan prévisionnel ;
- votre plan de financement (sur 3 ans) ;
- votre plan de trésorerie sur (12 mois).
