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Fiches pratiques Exercer un métier Professions libérales Comment devenir ostéopathe ? Le guide complet

Comment devenir ostéopathe ? Le guide complet

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Thomas Wittenmeyer

Diplômé de l'ESSEC Business School.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

L’ostéopathie fait partie des médecines douces. Le professionnel va manipuler le corps de son patient à l’aide de ses mains pour soulager les tensions et les douleurs.

En quoi consiste cette profession ? Qui peut l’exercer ? Quels statuts juridiques privilégier pour se lancer en tant qu’indépendant ? Quelles sont alors les formalités de création d’une entreprise ? Legalstart répond à vos interrogations si vous envisagez de devenir ostéopathe.
 

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier d’ostéopathe ?

L’ostéopathie est une médecine douce, dans laquelle le praticien effectue une manipulation à l’aide de ses mains pour soigner des troubles corporels. L’ostéopathe pratique alors des pressions, des torsions ou encore des étirements afin de soulager les douleurs et les tensions. Ce professionnel intervient notamment sur des problématiques telles que la lombalgie, l’arthrose, la sciatique ou encore l’entorse. Il peut aussi être consulté dans le cadre de troubles digestifs, urinaires, gynécologiques, ORL ou encore psychologiques (comme des troubles du sommeil ou des angoisses).

📝 À noter : un ostéopathe n’est pas un médecin. De fait, il ne peut pas prescrire de médicaments à ses patients, ni délivrer un arrêt de travail.

Une séance d’ostéopathie commence toujours par un échange avec le patient. Le professionnel le questionne sur les troubles qui le poussent à consulter, ainsi que sur ses antécédents et ses traitements médicaux. Ensuite, il pratique des manipulations afin de soulager les tensions et les difficultés rencontrées par le patient. Le professionnel peut être amené à intervenir sur les muscles, les os, les articulations ou encore les viscères.

Qui peut devenir ostéopathe ?

Si vous désirez savoir comment devenir ostéopathe, sachez que c’est totalement possible en formation initiale ou à la suite d’une reconversion.

Les qualités pour devenir ostéopathe

Un ostéopathe est un professionnel qui effectue des manipulations sur le corps humain. De fait, il doit posséder de solides connaissances en physiologie et anatomie humaine, afin d’identifier rapidement tout trouble fonctionnel. Il doit aussi disposer de compétences techniques pour manipuler en douceur et en sécurité les corps de ses patients. 

Pour exercer sa profession, l’ostéopathe doit aussi faire preuve d’écoute et d’empathie pour recevoir et comprendre les problématiques de ses patients. Il doit aussi pouvoir communiquer facilement avec eux, afin de les informer sur les manipulations qu’il s’apprête à réaliser, tout en faisant preuve de bienveillance. Il peut aussi leur conseiller des postures ou des exercices adaptés pour aider leur corps à récupérer.

La formation pour devenir ostéopathe

Une formation spécialisée est obligatoire pour exercer le métier d’ostéopathe. Cette profession est réglementée depuis 2007. Deux diplômes permettent de pratiquer cette activité :

  • Le diplôme d’ostéopathie. Il est délivré au terme de 5 années d’études au sein d’une école agréée par le ministère de la Santé. Un candidat qui souhaite intégrer un de ces établissements doit déposer au préalable un dossier et passer un entretien. Il doit être titulaire du bac ou d’un équivalent. Il n'est donc pas possible de devenir ostéopathe sans bac. Par la suite, la formation dure 4.860 heures, incluant 3.360 heures de formation théorique et pratique, ainsi que 1.500 heures de pratique clinique, avec une obligation de réaliser 150 consultations au cours de la dernière année d’étude.
  • Le diplôme universitaire (DU) ou le diplôme inter-universitaire (DIU) de médecine manuelle - ostéopathie. Il est réservé aux personnes disposant déjà d’un doctorat en médecine.

☝️ Bon à savoir : les personnes qui possèdent déjà d’un diplôme dans le secteur de la médecine (comme un infirmier ou un kinésithérapeute) peuvent poursuivre un diplôme d’ostéopathie en bénéficiant d’allègements de certains cours. Il n’est toutefois pas possible de passer une VAE (validation des acquis de l’expérience).

Quel statut juridique pour devenir ostéopathe à son compte ?

Un ostéopathe a la possibilité de pratiquer son activité en tant que salarié (au sein d’une clinique, d’une maternité ou encore d’un club de sport), ou bien d’exercer en libéral. Dans le second cas, le professionnel peut créer une entreprise individuelle ou bien une société.

L’entreprise individuelle

Ce statut juridique est intéressant pour un professionnel qui désire exercer son activité seul. Il a l’avantage de proposer une création et une gestion simplifiée. À la différence d’une société, le professionnel n’a effectivement pas à déposer de capital social ou à rédiger de statuts juridiques au moment de la création de son entreprise. 

Il peut également bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise. Cependant, il est alors limité à 77.700 euros de chiffre d’affaires annuels, et il ne peut pas déduire ses frais d’entreprise. Au-delà de ce seuil, il passe dans le régime de la déclaration contrôlée. 

L’entreprise individuelle comporte néanmoins un risque, en cas de dette du professionnel. Par ailleurs, il est considéré comme un travailleur non salarié (TNS), un statut qui le couvre moins que celui d’assimilé salarié.

La société

S’il préfère s’associer avec d’autres personnes et créer une société, un ostéopathe a alors le choix entre trois formes juridiques distinctes :

  • La société civile professionnelle (SCP). Elle peut être créée avec 2 associés (personnes physiques) au minimum, dont la responsabilité est illimitée au regard des dettes envers les tiers. Aucun capital social minimum n’est exigé. Les associés relèvent du régime des bénéfices non commerciaux (BNC) et ils sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR). Il existe cependant une option pour l’impôt sur les sociétés (IS), mais cette décision est alors irrévocable.
  • La société d’exercice libéral (SEL). Ce statut spécifique permet aux professions libérales réglementées de monter une société de capitaux. Leur responsabilité est limitée à leurs apports. Il existe plusieurs formes de SEL distinctes, majoritairement soumises à l’impôt sur les sociétés, à l’exception de la SELARLU, imposé à l’IR. Le capital social est librement fixé par les statuts dans le cadre d’une SELAS et SELARL. En revanche, il est de 37.000 euros minimum pour les SELCA et les SELAFA. Un certain formalisme est à respecter lors de la création et de la gestion d’une SEL.
  • La société civile de moyens (SCM). Chaque associé (personne physique ou morale) possède alors sa propre situation juridique, mais chacun met à disposition des autres ses moyens matériels et personnels. Ils partagent ainsi des frais communs, mais pas les clients, ni les bénéfices.

Quelles formalités pour devenir ostéopathe ?

Pour devenir ostéopathe indépendant, il est alors nécessaire de :

  • obtenir son diplôme d’ostéopathe ;
  • choisir son statut juridique ;
  • trouver un local ;
  • effectuer les formalités de création d’entreprise ;
  • constituer une patientèle.

Obtenir son diplôme d’ostéopathe

Il est obligatoire de posséder un diplôme pour exercer le métier d’ostéopathe. Il est alors possible d’obtenir :

  • un diplôme d’ostéopathie au sein d’une école agréée, au terme de 5 ans d’études ;
  • un diplôme université ou intra-université, spécialisé en médecine douce et ostéopathie, si l’on dispose déjà d’un doctorat en médecine.

📝 À noter : il est possible de devenir ostéopathe à la suite d’une reconversion ou d’une formation initiale.

Choisir son statut juridique

Un ostéopathe souhaitant exercer son activité en tant qu’indépendant a la possibilité de monter une entreprise individuelle, s’il préfère exercer seul, ou bien une société, s’il préfère s’associer avec d’autres professionnels. En tant qu’activité libérale réglementée, il a alors le choix entre trois formes juridiques distinctes : la société civile professionnelle (SCP), la société d’exercice libéral (SEL) et la société civile de moyens (SCM).

Trouver un local

Le professionnel doit ensuite trouver un local pour exercer son activité. Il peut chercher un lieu d’exercice indépendant, ou bien partager un cabinet médical et paramédical avec d’autres professionnels. Dans les deux cas, il est important de choisir un lieu fréquenté, facilement accessible, et qui réponde aux normes d’hygiène et de sécurité (normes ERP).

Effectuer les formalités de création d’entreprise

Les formalités de création d’entreprise varient selon la forme juridique sélectionnée. 

L’entreprise individuelle nécessite une immatriculation directe auprès du Guichet unique des formalités des entreprises. Cette procédure est gratuite si le professionnel opte pour le régime de la micro-entreprise. Celui-ci doit aussi penser à ouvrir un compte bancaire dédié à son activité si son chiffre d’affaires annuel excède 10.000 euros. 

Pour créer une SCP, une SEL ou bien une SMC, les grandes étapes de la procédure sont les mêmes :

  • obtenir une inscription ou un agrément auprès de l’organisme en charge de la profession ;
  • rédiger les statuts de l’entreprise ;
  • déposer le capital social ;
  • publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
  • immatriculer l’entreprise sur le site du Guichet unique des formalités des entreprises. 

La société recevra ensuite son numéro SIREN, SIRET ainsi que son extrait K-Bis.

Constituer une patientèle

Une fois que les procédures sont finalisées, le professionnel doit faire connaître son cabinet. Plusieurs stratégies sont possibles pour attirer de nouveaux patients :

  • le bouche-à-oreille ;
  • la création d’une fiche d’établissement Google (ou Google my Business) ;
  • la création d’un site Internet optimisé en local ;
  • l’inscription sur des annuaires et des sites de prise de rendez-vous :
  • l’installation d’une plaque professionnelle ;
  • la rencontre avec d’autres acteurs de la santé en local (pharmaciens, médecin, sage-femme, etc.).

FAQ

Quel est le salaire moyen d’un ostéopathe ?

Le salaire d’un ostéopathe dépend de son statut (salarié ou indépendant), de sa notoriété et de son expérience. En pratique, un professionnel débutant gagne en moyenne 1.300 euros au début de sa carrière, tandis que celui d’un professionnel expérimenté peut gagner plusieurs milliers d’euros. Le salaire brut moyen est d’environ de 2.175 euros. Néanmoins, entre un quart et la moitié des ostéopathes génèrent de faibles revenus.

Peut-on devenir ostéopathe sans diplôme ?

Non, il n’est pas possible de devenir ostéopathe sans diplôme. Cette activité est réglementée. Une personne désirant exercer ce métier doit passer un diplôme d’ostéopathie, ou bien un diplôme universitaire dédié, si elle possède déjà un doctorat en médecine. Des allégements de formation sont possibles pour les personnes qui exercent déjà une activité médicale.

Quel est le prix d’une formation d’ostéopathe ?

Le tarif d’une école d’ostéopathie est d’environ 10.000 euros par an. Il est possible d’effectuer des demandes de financement, notamment de souscrire des prêts bancaires, afin de pouvoir payer le coût de ces études.

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