
Devenir expert-comptable en France : notre guide
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Devenir notaire est un parcours qui demande une solide formation en droit et des compétences multiples. Ce professionnel du droit, nommé par l’État, joue un rôle essentiel dans la sécurité juridique des actes importants de la vie comme les mariages, les achats immobiliers ou les successions.
Entre rigueur, conseil et gestion, le métier de notaire offre des opportunités variées, tant en libéral qu'en salarié.
En quoi consiste le métier de notaire ? Qui peut devenir notaire ? Quel statut juridique pour devenir notaire à son compte ? Quelles formalités pour devenir notaire ? Legalstart vous répond.
Mini-Sommaire
Le métier de notaire repose sur plusieurs missions fondamentales. Ce professionnel du droit, nommé par le ministre de la Justice, agit pour le compte de l’État afin d'authentifier les actes juridiques importants. Cela peut être :
En tant qu’officier public, le notaire appose son sceau et sa signature sur ces documents, ce qui leur confère une force juridique équivalente à celle d’un jugement définitif.
Il garantit ainsi l'authenticité et la légalité des actes, tout en s'assurant que les parties concernées ont donné leur consentement libre et éclairé.
En plus de cette fonction d'authentification, le notaire est un conseiller juridique pour ses clients. Il les accompagne dans des décisions importantes de leur vie personnelle ou professionnelle en les aidant à comprendre les implications légales de leurs actes.
🛠️ En pratique : il peut par exemple les conseiller sur des questions fiscales, sur la gestion de leur patrimoine immobilier ou mobilier. Et même sur des aspects financiers comme les placements pour optimiser la gestion d'un héritage.
Le rôle du notaire s'étend également au domaine des affaires. Il peut accompagner des entrepreneurs dans :
De plus, il peut offrir des services de conseil juridique et fiscal aux entreprises, au même titre que des avocats.
Le notaire exerce souvent dans un cadre libéral, ce qui signifie qu'il est indépendant et doit gérer son cabinet comme une entreprise, tout en respectant les tarifs réglementés pour certains actes. Il peut aussi exercer en tant que salarié ou associé dans une étude notariale.
Devenir notaire requiert des compétences et des qualités spécifiques qui vont bien au-delà de l'expertise juridique.
Tout d'abord, un notaire doit avoir une excellente maîtrise du droit, car il est chargé d'authentifier des actes juridiques complexes et de conseiller ses clients sur des questions variées, allant du droit familial au droit des affaires. Cette expertise juridique est fondamentale pour garantir que les documents qu'il rédige respectent toutes les exigences légales.
Mais l'aspect humain du métier est tout aussi essentiel. Un notaire doit être capable d'écouter attentivement ses clients et de comprendre leurs besoins afin de les conseiller au mieux. Cette capacité à établir une relation de confiance est importante, car le notaire accompagne ses clients lors de moments clés de leur vie, comme un mariage, une succession ou l'achat d'un bien immobilier. Être attentif et savoir expliquer des concepts juridiques complexes de manière claire et accessible sont des qualités incontournables.
La rédaction d'actes est un autre aspect central du métier, nécessitant une grande capacité rédactionnelle. Un notaire doit être capable de rédiger des documents clairs, précis et juridiquement corrects. Chaque détail compte, ce qui demande également une rigueur et une organisation sans faille. La moindre erreur dans un acte notarié pourrait avoir des conséquences juridiques importantes.
Outre ces qualités, le notaire doit également posséder un sens aigu de la discrétion, car il est tenu au secret professionnel. Il gère souvent des sommes d'argent considérables, ce qui fait de l'honnêteté une qualité indispensable pour garantir la sécurité des transactions qu'il supervise.
Enfin, le notaire, surtout s'il dirige une étude, doit également être un bon gestionnaire. Il doit savoir :
Cette dimension entrepreneuriale du métier implique de savoir prendre des décisions stratégiques et de bien gérer les ressources humaines.
Comment devenir notaire en France ? Pour devenir notaire, il est nécessaire de suivre un parcours de formation rigoureux et structuré, qui peut être emprunté par plusieurs voies.
Cependant, la première condition est d'obtenir un Master en droit, car ce diplôme est la base de toute formation notariale.
Il existe ensuite trois différentes voies pour devenir notaire :
Cette voie est destinée aux titulaires d'un Master 2 en droit.
Après l'obtention de ce diplôme, le candidat suit un module initial d'enseignement d'un mois au sein de l'un des Centres de formation professionnelle notariale (CFPN).
Ensuite, il effectue un stage rémunéré de 30 mois en alternance avec des modules techniques à valider.
À la fin de cette formation, le candidat doit rédiger et soutenir un rapport de stage.
L'obtention du Diplôme de notaire permet ensuite de solliciter une nomination auprès du Garde des Sceaux pour exercer en tant que notaire.
Les étudiants titulaires d'un Master 1 en droit peuvent poursuivre en Master 2 mention ou spécialité droit notarial.
Ils effectuent un stage rémunéré de 24 mois en office notarial, en parallèle de 4 semestres de cours à l'université et au CFPN.
La formation se termine par la soutenance d'un rapport de stage et l'obtention du Diplôme supérieur de notariat (DSN), permettant également de devenir notaire assistant et de demander une nomination auprès du Garde des Sceaux.
Ce parcours pour devenir notaire est accessible aux personnes travaillant dans un office notarial depuis au moins 9 ans, dont 6 après avoir obtenu le diplôme de premier clerc ou un diplôme de l’Institut des Métiers du Notariat (IMN).
Les candidats doivent passer un examen de contrôle des connaissances techniques (ECCT) et valider un stage pour obtenir le certificat d'aptitude aux fonctions de notaire.
Lorsqu'un notaire souhaite s'installer à son compte, il doit choisir un statut juridique adapté à la structure et aux objectifs de son office. Plusieurs options sont disponibles :
L'entreprise individuelle (EI) est une option pour un notaire qui souhaite exercer seul, avec une création et une gestion simplifiées.
Ce statut permet de séparer le patrimoine personnel et professionnel, limitant ainsi la responsabilité au patrimoine affecté à l'activité.
Toutefois, l'exercice se fait en nom propre, ce qui peut être perçu comme un frein pour le développement à grande échelle de l'activité notariale.
De plus, l'imposition se fait par défaut à l'impôt sur le revenu (IR).
La SCP est une forme juridique souvent choisie par les notaires qui souhaitent exercer à plusieurs. En effet, elle permet à plusieurs notaires de s'associer au sein d'une même société et de mutualiser les moyens (locaux, équipements, personnel).
Ce statut est particulièrement adapté aux professions libérales, car il ne requiert pas de capital social minimum et offre une grande liberté dans son fonctionnement.
Cependant, les associés gérants sont responsables indéfiniment des dettes de la société, ce qui représente un risque important.
La SCP est soumise à l'impôt sur le revenu (IR), bien que l'option pour l'impôt sur les sociétés (IS) soit possible.
📌 À retenir : dans la pratique, le statut de SCP reste le plus prisé par les notaires, car il permet de travailler en association tout en facilitant la mise en commun des moyens. Cela offre des avantages en termes de partage des charges et de développement de l'office.
La SEL, sous ses différentes formes (SELARL ou SELAS), est une alternative intéressante pour les notaires souhaitant limiter leur responsabilité aux apports effectués dans la société.
Contrairement à la SCP, la SEL permet une responsabilité limitée, ce qui protège le patrimoine personnel des associés.
De plus, l'imposition à l'impôt sur les sociétés (IS) peut être plus avantageuse que l'impôt sur le revenu (IR).
En revanche, la création et la gestion d'une SEL sont plus complexes et nécessitent de respecter un cadre réglementé. Cela implique des formalités plus lourdes et une structure de gestion plus rigide.
Pour devenir notaire et ouvrir son propre office, il est indispensable de suivre plusieurs étapes :
Comme nous l’avons vu précédemment, la première étape pour devenir notaire consiste à obtenir les qualifications requises en choisissant l’un des trois parcours possibles.
Avant de se lancer dans la création d'un office notarial, il est essentiel de bien préparer son projet.
Cela commence par une étude de marché approfondie, qui permet d'analyser :
Il est également recommandé de réfléchir à la spécialisation de son étude (droit de la famille, droit immobilier, droit des affaires) pour se démarquer et attirer une clientèle ciblée.
La réalisation d'un business plan détaillé est aussi recommandée pour cadrer :
Les tarifs d'un notaire sont divisés en deux catégories :
Les émoluments concernent les actes notariés classiques (comme les transactions immobilières ou les successions), dont les montants sont fixés par l'État.
Les honoraires, en revanche, sont négociés librement entre le notaire et ses clients pour des prestations de conseil ou des services spécifiques.
À cette étape, il est important de choisir le statut juridique pour la création de l'office notarial. Plusieurs options sont possibles :
Une fois le statut juridique choisi, il est nécessaire de procéder aux démarches de création d'entreprise. Ces démarches se font en ligne via le Guichet unique de l’INPI. Il faut notamment :
D'autres formalités incluent la fourniture de documents tels que :
L'installation d'une étude de notaire requiert l'obtention d'un agrément délivré par le Ministère de la Justice.
Si vous reprenez un office existant, il est nécessaire de négocier avec le notaire cédant.
Si vous créez un nouvel office, il faut consulter la carte d'installation publiée par l'Autorité de la concurrence pour identifier les zones autorisées.
Ensuite, vous devrez trouver un local adapté, recruter du personnel qualifié, et vous équiper de logiciels spécialisés pour la gestion notariale.
Les études pour être notaire nécessitent de suivre un bac général, avec une spécialisation en matières littéraires comme les sciences économiques et sociales, le droit ou l'histoire-géographie. Après le bac, il est nécessaire de poursuivre des études de droit, en commençant par un Master en droit avant de se spécialiser dans le notariat.
Le salaire d'un notaire varie selon son statut. Un notaire salarié gagne en moyenne entre 3.200 € et 5.500 € brut par mois. En revanche, un notaire exerçant en libéral peut percevoir un salaire bien plus élevé, avoisinant les 19.000 € brut par mois. Ce salaire varie en fonction de la taille et de la localisation de son office.
Un clerc de notaire est un collaborateur du notaire qui assiste dans la préparation et dans la rédaction des actes juridiques. Il accueille les clients, et rédige les documents sous la supervision du notaire. Il peut aussi intervenir dans divers domaines tels que les transactions immobilières, les contrats de mariage ou les successions.
Principales sources législatives et réglementaires :
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
Vous souhaitez devenir notaire ?
Téléchargez notre guide gratuit sur la création d'entreprise
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Devenir expert-comptable en France : notre guide
Exercer une profession libérale : le guide 2025
Infirmière libérale : le guide pour se lancer
Comment devenir sexologue : le guide complet
SELARL : définition, caractéristiques et création
SELASU : définition, caractéristiques et création
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !