Où peut-on exercer la profession d’hypnothérapeute ?
Il est possible d’exercer en tant qu’hypnothérapeute dans un établissement de santé, dans son propre cabinet, ou bien à distance.
Dans un établissement de santé
Un hypnothérapeute qui a son diplôme d’État peut intervenir dans divers établissements de santé. Ainsi, il peut collaborer avec des professionnels de santé dans les hôpitaux, des cliniques privées, mais également dans d’autres établissements, comme les maisons de retraite, par exemple.
Dans son propre cabinet
La majorité des hypnothérapeutes exercent dans leur propre cabinet. Ils doivent alors s’installer à leur compte et créer leur entreprise. Ils reçoivent les patients selon les horaires de leur choix.
À distance
Certains hypnothérapeutes proposent des séances à leurs patients à distance. Dans ce cas, ils peuvent travailler depuis leur domicile. La visioconférence rend en effet cette pratique possible. Certains patients sont plus à l’aise avec ce mode de communication qu’en se déplaçant à un cabinet.
Quel statut juridique pour devenir hypnothérapeute indépendant ?
Pour devenir hypnothérapeute indépendant, il est possible d’adopter différents statuts juridiques.
L'entreprise individuelle pour devenir hypnothérapeute
La première possibilité pour devenir hypnothérapeute est de créer une entreprise individuelle ou EI. Ce statut permet d'exercer son activité professionnelle en nom propre tout en séparant son patrimoine professionnel de son patrimoine personnel.
L'entrepreneur individuel est soumis à certaines obligations comptables, mais les formalités sont allégées par rapport à une société.
Le régime social de l'EI est celui des travailleurs non-salariés (TNS) avec un taux de cotisations sociales de 45 % calculé sur le chiffre d'affaires.
Enfin, le régime fiscal de l'EI est l'impôt sur le revenu par principe, mais il est possible de choisir l'impôt sur les sociétés.
La micro-entreprise
Vous pouvez vous lancer de manière simplifiée avec un statut d’entrepreneur individuel en micro-entreprise. Celui-ci a différents avantages :
- formalité de création simple ;
- comptabilité simplifiée ;
- régime fiscal avantageux.
D'autre part, en micro-entreprise, vous payez des cotisations sociales uniquement si vous réalisez un chiffre d'affaires. Par conséquent, en cas de déclaration de chiffre d'affaires à zéro, vous ne payez pas de cotisation à l'Urssaf. En outre, le taux de cotisations sociales est allégé par rapport à l'EI puisqu'il est de 24,6 % en 2025 et sera de 26,1 % en 2026.
Néanmoins, ce statut a également des inconvénients :
- un plafond de ressources limité à 77.700 euros en profession libérale ;
- l’impossibilité de faire évoluer votre entreprise, par exemple, pour vous associer à d’autres praticiens.
De plus, en micro-entreprise, vous ne pouvez pas déduire vos charges professionnelles pour réduire l'assiette de calcul de l'impôt sur le revenu. Toutefois, un abattement forfaitaire de 34 % s'applique au moment de votre déclaration de revenu. D'autre part, vous pouvez opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu si vous en remplissez les conditions.
L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée)
L’EURL permet comme la micro-entreprise de travailler seul. Il s’agit de la forme unipersonnelle de la SARL, une société qui ne comprend qu’un seul associé. Les démarches et les frais à engager pour ouvrir une société sont plus importants qu’en micro-entreprise.
Toutefois, ce statut permet de faire évoluer facilement votre entreprise. Vous passez facilement de l’EURL à la SARL lorsque vous souhaitez accueillir de nouveaux associés.
En EURL comme en SARL, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Le gérant associé majoritaire est assujetti au régime des TNS, tandis que le gérant non-majoritaire ou non-associé dépend du régime des assimilés salariés.
En principe, l'EURL est soumise à l'impôt sur le revenu, mais il est possible d'opter à tout moment pour l'impôt sur les sociétés. Cependant, l'exercice de cette option est définitif.
La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle)
Il s’agit de la forme unipersonnelle de la SAS, une société avec un seul associé et des règles de fonctionnement assez souples. Tout comme avec une EURL, il est simple de la faire évoluer en SAS lors de l’arrivée de nouveaux associés.
En SASU comme en SAS, la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports. Le président est assujetti au régime des assimilés-salariés dès lors qu'il est rémunéré au titre de son mandat social. Le taux de cotisations sociales avoisinne alors les 82 % et il est obligatoire d'éditer une fiche de paie. Au contraire, s'il n'est pas rémunéré au titre de ses fonctions, le président n'a pas de couverture sociale.
Par principe, la SASU et la SAS sont soumises à l'impôt sur les sociétés. Mais, elles peuvent opter pour l'IR uniquement pour les cinq premiers exercices comptables.
Une SARL (société à responsabilité limitée)
Si vous êtes plusieurs hypnothérapeutes à vouloir vous associer, vous pouvez opter pour la SARL. Ce statut implique un minimum de 2 associés et bénéficie d’un encadrement juridique strict et limite la responsabilité des associés à leurs apports dans l’entreprise.
Quelles formalités pour devenir hypnothérapeute à son compte ?
Voici les formalités à accomplir pour devenir hypnothérapeute selon le statut juridique choisi.
Créer sa micro-entreprise
La création d’une micro-entreprise pour devenir hypnothérapeute nécessite très peu de démarches. Vous devez vous rendre sur le guichet unique et remplir votre dossier en ligne. Vous devrez fournir des informations administratives sur votre identité et votre activité. La seule pièce justificative nécessaire est une pièce d’identité avec une mention attestant sur l’honneur qu’il s’agit d’un document valide.
Créer une société
Pour créer une société pour devenir hypnothérapeute, qu’il s’agisse d’une EURL, d’une SARL, d’une SASU ou d’une SAS, il vous faudra :
- rédiger les statuts de l’entreprise ;
- déposer le capital social de la société à la banque ;
- publier la constitution de la société dans un journal d’annonces légales.
- immatriculer votre entreprise sur le guichet unique en fournissant les pièces justificatives demandées, notamment l’enregistrement des statuts.
