Devenir expert-comptable en France : notre guide
Comment devenir commissaire-priseur ? Le guide 2024
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Le commisseur-priseur est un professionnel qui a des compétences à la fois en droit et en histoire de l’art. Devenir commissaire-priseur demande donc une formation exigeante suivie d’un examen pour exercer en maison de ventes, en salles de ventes ou à son compte.
En quoi consiste cette profession ? Quelles sont les études à suivre ? Comment exercer ce métier ? Legalstart répond dans cet article à toutes vos questions.
Mini-Sommaire
En quoi consiste le métier de commissaire-priseur ?
Le commissaire-priseur est un expert qui inventorie et évalue des objets de valeur afin de les vendre aux enchères. Les tâches qui incombent à sa profession sont diverses :
- Expertise de différents types de biens tels que des pièces historiques, artistiques, de collections ou des marchandises pour leur attribuer un prix.
- Création d’un catalogue des ventes pour mettre en valeur les biens proposés. Une fiche correspond à chacun des articles en vente. Elle mentionne pour chaque pièce sa provenance, son historique, son époque de fabrication, ses dimensions et le nom de l’auteur si c’est nécessaire.
- Organiser les ventes qui peuvent être thématiques selon un artiste, un type de mobilier ou un domaine spécifique comme les bijoux, par exemple.
- Assurer la communication de la vente aux enchères en ligne, en organisant une exposition ou dans des revues spécialisées ou régionales.
- Diriger, organiser et animer la vente en proposant un prix de départ, en faisant monter les enchères et en attribuant l’objet à la meilleure offre.
🛠️ En pratique : les commissaires-priseurs se spécialisent souvent dans un ou plusieurs domaines d’expertise. Ils peuvent faire appel à des experts indépendants pour les épauler dans des thématiques très spécialisées.
Qui peut devenir commissaire-priseur ?
Les qualités pour devenir commissaire-priseur
Pour exercer le métier de commissaire-priseur, il est indispensable d’avoir des compétences dans des domaines variés :
- Maîtriser le droit : plus spécifiquement la réglementation du marché de l’art, mais aussi du droit commercial, notarial ou civil.
- Avoir une connaissance approfondie des arts et de l’histoire des objets : ces savoirs doivent plutôt être généralistes pour pouvoir identifier et dater différents types d’objets.
- Savoir mettre en valeur les œuvres : pour devenir commissaire-priseur, il faut être capable de mettre en scène les objets. Cela passe par leur présentation sur catalogue ou en salle de ventes, mais aussi par l’animation de la vente. Celle-ci passe par une théâtralisation qui demande un certain charisme et une aisance d’expression en public.
La formation pour devenir commissaire-priseur
Les études de commissaire-priseur nécessitent souvent une double spécialisation en droit et en histoire de l’art. Après le bac, vous devrez suivre conjointement une Licence en droit et une Licence en histoire de l’art et archéologie, en arts appliqués ou en arts plastiques.
Il s’agit d’une première étape, puisqu’un concours de commissaire-priseur est indispensable pour exercer. Il s’agit d’un examen d’accès au stage professionnel de 2 ans. Ce dernier comprend des épreuves écrites et orales. Cet examen est annuel et on peut s’y présenter seulement 3 fois en cas d’échec.
⚠️ Attention : en 2023 pour concours de commissaire-priseur, le taux de réussite était seulement de 23 %. Celui-ci est très sélectif et demande une excellente préparation.
La réussite à cet examen permet d’accéder à un stage rémunéré de 2 ans. Durant ce stage, 6 mois minimum doivent être réalisés en office de commissaire-priseur judiciaire, un spécialiste des biens saisis par la justice. Un contrôle de connaissances est organisé en fin de première année. Puis, au bout de 2 ans, si le stage est concluant, vous obtenez un certificat d’aptitude au métier de commissaire-priseur.
☝️ Bon à savoir : depuis 2022, la profession de commissaire-priseur judiciaire a fusionné avec celle d’huissier de justice. Ces professionnels sont des officiers publics ministériels. Ils se nomment désormais commissaires de justice. Ainsi, le statut de commissaire-priseur judiciaire disparaît au 1er juillet 2026. Les commissaires-priseurs judiciaires doivent renforcer leurs compétences jusqu’à cette date pour continuer à exercer et assurer également les missions des huissiers de justice.
Où exercer la profession de commissaire-priseur ?
Vous pouvez devenir commissaire-priseur dans :
- Une salle des ventes en tant que salarié ;
- Dans une société commerciale spécialisée dans le marché de l’art ;
- En tant qu’indépendant en fondant votre propre cabinet.
Quel statut juridique pour devenir commissaire-priseur à son compte ?
Le métier de commissaire-priseur de justice est réglementé. Cette spécificité permet d’exercer dans le cadre de vente suite à des saisies de justice. Ce dernier est un officier public et ministériel et son statut a fusionné avec celui d’huissier de justice. Pour s’installer, le professionnel doit donc racheter un office en vente.
Les modalités sont différentes si vous souhaitez devenir commissaire-priseur indépendant en fondant votre propre maison de ventes. Dans ce cas, vous devez ouvrir votre entreprise et choisir votre statut juridique.
Pour exercer cette activité, vous pouvez opter pour :
- Une entreprise individuelle : en tant qu’entrepreneur individuel, vous exercez obligatoirement seul avec des formalités administratives simplifiées. Toutefois, cette option ne permet pas de faire évoluer votre entreprise.
- Une société : cette option est intéressante, car elle permet de faire évoluer votre entreprise avec le temps. Les statuts d’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et de SASU (société par actions simplifiée et unipersonnelle) comportent un unique associé et peuvent évoluer vers la SARL (société à responsabilité limitée) ou la SAS (société par action simplifiée). Il s’agit d’une bonne solution si vous voulez vous associer avec d’autres personnes ou avoir des employés.
Quelles formalités pour devenir commissaire-priseur indépendant ?
Pour ouvrir votre maison de vente aux enchères, vous devrez suivre différentes étapes :
- Déclarer votre activité auprès du conseil des maisons de vente : il s’agit de l’instance qui régule les ventes aux enchères publiques. Cette déclaration peut être réalisée en ligne sur le site du CMV (Conseil maison de vente) ou via courrier par lettre recommandée avec accusé de réception.
- Procéder à la déclaration de l’entreprise : que vous souhaitiez créer une entreprise individuelle ou une société, vous devez déclarer votre activité sur le guichet unique de l’INPI.
Pour l’ouverture d’une société, des démarches supplémentaires sont à prévoir par rapport au statut de d’entrepreneur individuel :
- constituer le capital social de la société ;
- nommer le dirigeant ;
- domicilier la société ;
- rédiger les statuts de la société ;
- publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.
FAQ
Quel est le salaire moyen d’un commissaire-priseur ?
Le commissaire-priseur a un salaire qui provient d’une commission perçue sur le prix de vente d’un objet. En moyenne, il se situe entre 50.000 et 80.000 euros bruts par an.
Quel parcours pour devenir commissaire-priseur ?
Un commissaire-priseur doit suivre un double cursus en droit et en histoire des arts. Après l’obtention d’une licence dans chacun de ces domaines, il doit passer un examen pour accéder à un stage professionnel. Si ce stage est concluant, il permet d’obtenir un certificat d’aptitude au métier de commissaire-priseur.
Comment se reconvertir en commissaire-priseur ?
Pour se reconvertir en commissaire-priseur, vous devez être titulaire d’une licence de droit et d’arts. Puis, vous devrez passer un examen d’admission à un stage professionnel pour obtenir un certificat d’aptitude.
Principales sources législatives et réglementaires
- Articles R444-42 à R444-48 - Code de commerce
- Ordonnance n° 2016-728 du 2 juin 2016 relative au statut de commissaire de justice
- Article L320-2 - Code de commerce
- Article L321-1 - Code de commerce
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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