
Contrat d’extra : quelles sont les règles à connaître ?
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Exercer un métier qui allie cuisine et contact humain vous séduit ? Sautez le pas, lancez-vous dans la création d'entreprise et créez un snack ! Comme dans la réalisation de tout projet entrepreneurial, il est nécessaire de vous poser les bonnes questions avant de vous lancer dans l’ouverture d’un point de restauration rapide ou d’une sandwicherie.
Si ouvrir un snack sans diplôme est possible, il y a toutefois un concept à affiner et une réglementation à respecter en matière de restauration, afin de mettre toutes les chances de réussite de votre côté.
Qui peut ouvrir un snack et sous quel type de structure ? Quelles sont les étapes à franchir avant de servir vos premiers clients ? Comment financer votre projet de fast-food sans difficulté ? Nous vous expliquons pas à pas comment ouvrir un snack en toute sérénité et démarrer votre projet dans les meilleures conditions.
Mini-Sommaire
Avant même de réfléchir aux différentes étapes d'ouverture d'un snack, un premier choix s’impose : voulez-vous rejoindre une enseigne de restauration rapide en franchise ou être indépendant ? Les deux statuts présentent chacun leurs avantages et inconvénients.
La franchise est un contrat signé avec une enseigne, qui vous accorde le droit d’exploiter les produits et services de la marque contre une compensation. Ouvrir un snack en franchise présente l’avantage d’une notoriété déjà acquise. On estime que 9 franchisés sur 10 ont une activité pérenne dans les 5 ans, pour un taux global de survie de 53 %. Vous bénéficiez de la renommée de la marque, et le franchiseur vous aide à simplifier votre processus de recherche en vous donnant des clés utiles : conseils de gestion, tarifs avantageux des fournisseurs, etc.
Les 2 principaux inconvénients de la franchise sont qu’elle vous laisse une marge de liberté plus maigre, mais aussi qu’elle nécessite un budget plus important. Il vous faudra en effet investir dans un droit d’entrée puis reverser une partie de votre chiffre d’affaires au franchiseur tout au long du contrat. Une raison qui peut être suffisante pour choisir d’ouvrir un snack en indépendant.
À noter : afin d'améliorer la visibilité de votre snack, pensez à créer une Fiche d'établissement Google, anciennement appelée "Google My Business"
Comment ouvrir un snack lorsqu’on n’a pas de diplôme, et qui peut ouvrir un snack ? Sachez qu’il est tout à fait possible de vous lancer dans l’aventure et créer un restaurant rapide sans certification particulière. Le monde du fast-food est un secteur très ouvert qui vous laisse libre de monter un projet qui correspond à votre sensibilité, sans nécessiter de qualification spécifique.
Toutefois, il y a certaines formations obligatoires pour ouvrir un snack. Ainsi, vous devrez suivre une formation pour obtenir votre permis d’exploitation ainsi qu’une formation obligatoire en matière d’hygiène.
Enfin, posséder un diplôme tel qu’un CAP APR (agent polyvalent de restauration), un CAP commercialisation et services en hôtel-café-restaurant ou un CAP cuisine est un plus indéniable pour se lancer.
Comment ouvrir un snack bar ou tout autre type de restaurant rapide en se conformant à la réglementation en vigueur dans ce domaine ? Plusieurs démarches administratives sont nécessaires avant de pouvoir servir vos premiers clients :
Bon à savoir : vous pouvez choisir une licence « restaurant » si vous désirez vendre des boissons uniquement en accessoire des plats. Sinon, il vous faudra opter pour une licence « débit de boissons à consommer sur place » si vous souhaitez vendre des boissons à consommer à la fois pendant et en dehors des repas.
Une fois votre snack ouvert, vous devrez vous assurer que vous respectez la réglementation en vigueur, et notamment que :
Comme dans tout projet, une phase de réflexion est nécessaire avant d'ouvrir un snack. Comment ouvrir un snack kebab ou tout autre fast-food sereinement ? Voici les étapes clés à respecter pour réussir :
En amont de toute démarche de création, votre projet de restauration doit être clairement défini. Votre premier axe de réflexion concerne le type de produit que vous souhaitez proposer. Il existe diverses possibilités à mettre à la carte : sandwich, burger, kebab, pizza, pâtes sont les plus classiques. Mais vous pouvez aussi vous démarquer de vos concurrents en proposant des spécialités étrangères, des produits végans ou un produit phare sortant de l’ordinaire.
La réflexion sur votre projet de snack devra aussi porter sur la question d’un local mobile ou non. Les food-trucks se démocratisent et séduisent la clientèle ! Dans l’un ou l’autre cas, il faudra aussi penser à un style et une ambiance qui vous sont propres.
Enfin, vous devrez choisir entre franchisé ou indépendant, si le produit que vous souhaitez commercialiser s’y prête.
Bon à savoir : l’ouverture d’un commerce de restauration implique une grande disponibilité de votre part. Les horaires peuvent être contraignants pour votre vie personnelle et familiale : ne négligez pas cet aspect dans votre projet.
Effectuer une analyse approfondie de votre environnement immédiat vous permet de poser les bases de votre projet et de trouver les moyens de vous démarquer de vos concurrents.
Vous devrez donc être au fait des différentes composantes de l’environnement dans lequel vous allez faire évoluer votre projet. Ainsi, vous allez devoir vous intéresser à plusieurs éléments :
Cette étude de marché doit vous conduire à faire les bons choix et à bâtir votre business plan.
Il est temps de décrire votre projet et de le chiffrer dans un document décisif : le business plan du snack.
L'utilité de rédiger un business plan n'est plus à prouver. En rédigeant le business plan du snack, il s’agit de se projeter dans l’avenir pour vérifier la viabilité du projet. C’est aussi la pièce maîtresse des négociations dans vos recherches de financements. Il vous aide à vérifier que votre initiative est prometteuse pour ensuite en convaincre les investisseurs.
Vous devez décrire comment ouvrir votre snack en y faisant figurer plusieurs éléments tels que :
Le choix de l’emplacement est déterminant pour le succès de votre snack. Vous allez pouvoir affiner votre choix en fonction de votre business plan, mais il y existe pour tout type de restaurant rapide plusieurs questions importantes à vous poser.
Le local que vous visez est-il un secteur concurrentiel ou touristique ? Est-ce un lieu de passage ? Quels sont les horaires d’affluence des potentiels clients ? Quelles sont les structures à proximité susceptibles d’être source de clientèle (entreprises, écoles, commerces…) ? Quelles sont les habitudes de consommation des personnes provenant de ces structures ? Selon le lieu choisi, ayez aussi en tête que les charges de loyer peuvent être plus importantes.
Bon à savoir : il faut également tenir compte de l’accessibilité du futur emplacement de votre snack. Prenez en considération la présence d’un parking ou un accès facile aux transports en commun.
Ouvrir un snack nécessite de procéder à la création d’une entreprise et donc de choisir un statut juridique adéquat. Ce choix n'est pas à prendre à la légère car il a des conséquences diverses, notamment sur la répartition des pouvoirs entre les organes de la société, sur le capital minimum ou le régime fiscal applicable.
Si vous souhaitez entreprendre seul, vous avez la possibilité d'ouvrir un snack en entreprise individuelle (EI). Ce statut vous permet d'exercer votre activité en nom propre, de manière relativement simple, et sans contrainte de plafond de chiffre d'affaires.
Cependant, vous ne pouvez pas vous associer ni embaucher de salarié.
D'autre part, en EI vous relevez du régime des travailleurs non-salariés (TNS) avec un taux de cotisation de 45%, et êtes soumis à l'impôt sur le revenu (IR). Il existe cependant une option pour l'impôt sur les société (IS).
Vous pouvez aussi ouvrir un snack en auto-entrepreneur. Toutefois, si cette option est ouverte, ce n'est pas forcément le statut le plus adapté pour ce type d'activité. En effet, en micro-entreprise, vous êtes limité à plafond de chiffre d'affaires de 77.700 euros en tant que prestataire de services. De plus, vous ne pouvez pas déduire vos charges (loyer, achat de matériel, achat des matières premières, etc), ni embaucher. C'est pourquoi, la plupart des entrepreneurs qui veulent ouvrir un snack optent pour la création d'une société.
Créer une société pour ouvrir un snack est le choix le plus courant. D'autant que la création d'une personne morale permet de bien séparer le patrimoine personnel et professionnel. Que vous vous optiez pour une EURL, une SARL, une SASU ou une SAS, sachez que la responsabilité des associés est limitée au montant de leur apport, et que le capital social minimum est de 1 euro.
L'EURL est la version unipersonnelle de la société à responsabilité limitée dite SARL. En pratique, il s'agit d'une SARL à associé unique. Le fonctionnement de ces deux statuts est le même sauf qu'en SARL il y a entre 2 et 100 associés, et qu'en EURL, il n'y en a qu'un seul.
EURL et SARL sont dirigées par un gérant. Le gérant relève du régime des TNS s'il est associé majoritaire ou associé unique. Au contraire, il est assujetti au régime des travailleurs non-salariés s'il est associé minoritaire ou égalataire. Si le gérant n'est pas associé dans la structure, il relève des assimilés-salariés s'il est rémunéré pour ses fonctions, sinon il n'a pas de protection sociale.
En terme de fiscalité, la SARL et l'EURL sont soumises par principe à l'IR, mais elles peuvent opter pour l'IS.
La SASU est la version unipersonnelle de la société par actions simplifiée (SAS). Là aussi le fonctionnement similaire à la seule différence qu'en SASU on compte un seul associé, tandis qu'en SAS il y en a au moins 2.
La SASU et la SAS sont dirigées par un président. Il peut être assisté par un ou plusieurs directeurs généraux. Le président relève du régime des assimilés salariés s'il est rémunéré au titre de son mandat social (82 % de cotisations sociales environ). S'il n'est pas rémunéré en tant que dirigeant, il n'a pas de protection sociale.
Du côté fiscalité, la SASU et la SAS sont soumises à l'IS. Une option pour l'impôt sur le revenu est possible pour les cinq premières années uniquement.
Bon à savoir : micro-entreprise, SASU, EURL... Chaque statut a ses avantages et ses contraintes. Legalstart vous donne toutes les clés en main pour choisir la structure la plus adaptée à votre projet et à vos besoins.
Selon le statut juridique choisi pour ouvrir votre snack, vous devrez effectuer diverses formalités. Les formalités communes à effectuer sur le site officiel du service public sont les suivantes :
Bon à savoir : n’oubliez pas de choisir la dénomination sociale de votre snack, qui sera votre enseigne.
Pour créer une société dédiée à la gestion de votre snack, il vous faudra procéder à des formalités complémentaires obligatoires, notamment :
Vous vous demandez comment ouvrir un snack en auto-entrepreneur ? C’est très facile, puisque la micro entreprise vous permet de bénéficier de formalités simplifiées. Il faut faire une demande d'inscription sur le site du guichet unique de l'INPI.
À noter : pour créer son entreprise en ligne, l'entrepreneur dispose de plusieurs solutions :
Le budget à prévoir pour l’ouverture d’un snack dépend de plusieurs paramètres.
Vous devez tenir compte du coût des formations obligatoires et de la licence, du prix du matériel et des matières premières. Vous devez aussi prévoir le paiement du loyer, le salaire des éventuels employés, ainsi que les assurances et un budget dédié à la communication, afin de vous faire connaître. Ce budget peut aller de 10.000 à 30.000 € mais il sera évalué dans le cadre de votre business plan.
Si vous choisissez d’ouvrir une enseigne franchisée, il vous faudra prévoir un apport et le paiement des droits d’entrée en plus de l’investissement de départ. Comptez de 25.000 à 90.000 € supplémentaires selon l’enseigne concernée.
Vous n’avez pas d’apport personnel et vous vous demandez comment ouvrir un snack dans ces conditions ?
Vous pouvez solliciter un prêt bancaire sur la base de votre business plan. Dans ce cas, la présence d’un apport personnel est recommandée. Si vous remplissez certaines conditions, comme être demandeur d’emploi, vous pouvez bénéficier de l’ACRE, Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise, qui fera office d’apport personnel.
Il existe également des prêts d’honneur octroyés par certains organismes comme BPIFrance, ou des prêts à taux zéro qui peuvent être octroyés par l’État ou les collectivités locales.
Enfin de nombreux entrepreneurs font appel au crowdfunding ou financement participatif pour faire aboutir leur projet. Il existe des plateformes dédiées, et vous pouvez faire bénéficier les donateurs de contreparties (le montant investi donne droit à un produit offert).
Parmi les autorisations pour ouvrir un snack, vous aurez besoin d’obtenir un permis d’exploitation. Il s’acquiert par le suivi d’une formation de 20h dispensée par un organisme agréé. Vous devrez également suivre une formation en hygiène dite HACCP et obtenir une licence pour la commercialisation de boissons.
Un snack atteint son seuil de rentabilité lorsque son CA est supérieur à la totalité de ses dépenses. Pour qu’il soit rentable, vous devrez bien étudier votre business plan en amont, et fixer correctement vos tarifs pour dégager une marge suffisante. On estime la marge nette d'un fast-food comprise entre 15 % et 32 % du CA.
Le budget nécessaire pour ouvrir un fast-food varie selon que vous choisissez une enseigne franchisée ou que vous êtes indépendant. Comptez de 10.000 à 30.000 euros pour un fast-food indépendant. Votre budget sera plus conséquent en franchise : de 40.000 à 150.000 euros en moyenne selon le type de cuisine.
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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