
Comment devenir plaquiste auto-entrepreneur ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Le serrurier n’est pas seulement la personne qui vous sauve la vie quand vous vous enfermez dehors ! Il est avant tout un artisan spécialisé dans le travail du métal, appelé serrurier-métallier. Il peut également devenir serrurier dépanneur, s’il préfère intervenir sur les systèmes de fermeture et de sécurité.
Le serrurier est un artisan : cela signifie que la profession est encadrée, mais aussi que le salaire peut varier considérablement. Tout dépend de l’intervention réalisée, de la ville et, surtout, s’il s’agit d’un serrurier salarié ou à son compte. Legalstart vous donne toutes les pistes, si vous souhaitez devenir serrurier salarié ou créer votre entreprise de serrurerie.
Mini-Sommaire
Le serrurier, ou serrurier-métallier, est un artisan spécialiste des métaux qu’il façonne et travaille dans tout type de construction métallique. Il intervient en menuiserie sur la construction des ouvrants (portes et fenêtres). Il peut aussi construire des charpentes en métal, des garde-corps, des systèmes de fermeture voire de blindage. Sur un chantier, le serrurier-métallier collabore avec le décorateur et l’architecte, notamment en réalisant de la ferronnerie d’art. Ce sont entre autres les balcons ouvragés, les rampes d’escaliers, les grilles et portails, etc.
Souvent, le serrurier-métallier se spécialise dans la serrurerie pour devenir serrurier dépanneur-installateur. Il s’occupe alors exclusivement des systèmes de sécurité mécaniques et leurs dérivés (serrure, blindage de porte, volets roulants, système domotique). Sa mission la plus classique est l’ouverture de porte en cas de perte ou de casse d’une clé. Il peut également fabriquer de nouvelles clés.
Devenir serrurier en reconversion ou en formation initiale est une vocation qui demande minutie et précision. Il est nécessaire également de se tenir au courant des nouveautés en matière de systèmes de fermeture qui sont de plus en plus sophistiqués. Il faut être doté d’un bon relationnel puisque l’interaction avec le client est au centre du métier. Enfin, la disponibilité est l’une des qualités requises pour cette profession : vous pouvez être amené à intervenir à toute heure et tous les jours, notamment pour les dépannages d’urgence.
☝️ Bon à savoir : il est également possible de devenir serrurier automobile indépendant. Dans ce cas, il est nécessaire d’avoir suivi une formation d’au moins 2 ans ou de justifier de 3 années d’expérience comme serrurier salarié.
Le métier de serrurier fait partie des métiers réglementés de l’artisanat. Vous voulez devenir serrurier dépanneur ou serrurier-métallier ? Vous devrez vous soumettre à plusieurs obligations réglementaires :
☝️ Bon à savoir : l’assurance décennale, également appelée garantie décennale, permet de couvrir pendant 10 ans, à compter de la réception des travaux, les éventuels vices de construction pouvant affecter un bâtiment.
Pour devenir serrurier, une formation est obligatoire. Celle-ci mène à la profession de serrurier-métallier. Pour y parvenir, vous pouvez suivre l’un de ces diplômes :
Le prix d’une formation de serrurier varie selon votre parcours et les écoles. La voie scolaire est généralement gratuite jusqu’au Bac. Si vous souhaitez devenir serrurier en reconversion, vous pourrez opter pour une formation continue ou un apprentissage en alternance. Certains organismes de formation avancent un tarif de 1.000 à 1.500 euros.
Il n’existe à ce jour aucune école permettant d’obtenir un CAP en serrurerie dépannage. Cependant, le FMSD (Formation pour la Maîtrise de la Serrurerie Dépannage) délivre une certification de niveau IV, valable pour 3 ans. Ce certificat de « serrurier dépanneur installateur » est reconnu par l’État. Il est nécessaire pour s’enregistrer auprès du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNPC).
📝 À noter : la certification du FMSD est une formation de serrurier que Pôle emploi (désormais France Travail) peut prendre en charge.
Devenir serrurier n’implique pas nécessairement d’être salarié d’une entreprise de serrurerie. Il est tout à fait possible de s’installer à son compte, comme artisan serrurier indépendant.
Afin de faire un choix, différents paramètres sont à prendre en considération. La rémunération, tout d’abord. Si le salaire d’un serrurier salarié est équivalent au SMIC, un serrurier à son compte peut gagner jusqu’à 2.800 € net par mois. Son chiffre d’affaires dépend bien sûr de ses horaires de travail, de sa disponibilité et de ses tarifs.
❓ Question fréquente : quels tarifs pratiquer en tant que serrurier ? Un remplacement de serrure peut aller de 75 à 500 €, un remplacement de clé de 5 à 60 €, une ouverture de porte simple de 60 à 200 € et une ouverture de porte blindée de 80 à 700 €. A noter que les tarifs horaires varient énormément selon la région ou la ville où exerce le serrurier.
Devenir serrurier indépendant offre aussi la liberté de fixer ses horaires et de choisir sa disponibilité.
💡 Astuce : les interventions d’urgence sont les plus rémunératrices.
En tant que serrurier indépendant, toutefois, il vous faudra créer une entreprise de serrurerie et réaliser les formalités nécessaires. Vous devrez également connaître et respecter la réglementation applicable, mais aussi réaliser un travail administratif et comptable en plus de vos interventions. Enfin, il vous faudra trouver votre clientèle, notamment en communiquant et en soignant votre réputation.
Vous vous demandez comment créer une entreprise pour devenir serrurier ? Il faut d'abord choisir un statut juridique. Le métier de serrurier appartenant au secteur de l'artisanat, une diversité de statuts juridiques s’offre à celui qui souhaite s’installer en tant que serrurier indépendant.
Le statut d'auto-entrepreneur ou de micro-entrepreneur possède plusieurs avantages :
Toutefois, devenir serrurier en auto-entrepreneur signifie également que votre chiffre d’affaires est plafonné. En outre, notez que la responsabilité du dirigeant est illimitée. Vous aurez aussi l’obligation d’ouvrir un compte en banque séparé.
L’EI (entreprise individuelle) a l’avantage de protéger vos biens personnels et de limiter votre responsabilité automatiquement, sans déclaration, ce qui protège votre patrimoine personnel.
L’EURL est la forme unipersonnelle de la SARL. C'est une structure qui aura pour effet de vous inscrire au régime social des indépendants. En tant que serrurier, vous payerez donc peu de cotisations sociales mais votre protection sociale sera plus faible.
Enfin, la SASU est la forme unipersonnelle de la SAS (Société par Actions Simplifiée). C’est une structure flexible qui permet d’organiser votre entreprise de serrurerie facilement. De plus, le président de SAS est rattaché au régime général des salariés avec le statut d'assimilé salarié. Il bénéficie donc de la même protection qu’eux, à l'exception de l'assurance-chômage.
Vous êtes titulaire d’un diplôme après une formation de serrurier ou vous avez 3 ans d’expérience, et vous souhaitez créer votre entreprise ? Voici les étapes à suivre pour devenir serrurier à votre compte.
Devenir serrurier indépendant implique de choisir sa structure juridique et donc d’opter entre auto-entreprise, EI, EURL ou SASU. Une fois votre choix fait et si vous décidez de vous installer sous forme de société commerciale, passez à l’étape 2. Sinon, vous pouvez directement sauter à l’étape 4 !
Si vous souhaitez devenir serrurier en EURL ou en SASU, vous devez respecter certaines obligations légales. Rédiger les statuts de la société est une étape nécessaire. Ce document détermine les modalités de fonctionnement de votre entreprise, ainsi que son organisation. Si vous exercez seul, leur contenu est relativement simple. Ils comprennent notamment :
Enfin, vous devrez déposer le capital social, constitué d’apports en numéraire, auprès d’une banque ou d’un notaire.
L’annonce légale a pour objet de porter la création de votre entreprise à la connaissance des tiers. Vous devez donc procéder à une publication dans un journal d’annonces légales (JAL) de votre département.
Les formalités d’immatriculation au Registre National des Entreprises (RNE) sont à réaliser sur le site du Guichet Unique, pour les sociétés commerciales comme pour les entreprises individuelles. Il n’est donc plus nécessaire de vous immatriculer auprès de la Chambre des Métiers et de l’artisanat, comme c’était le cas avant le 1er janvier 2023.
Vous devez joindre des pièces et notamment les statuts, l’attestation de publication dans un JAL et de dépôt du capital social pour les sociétés commerciales. :
Le SPI ou stage de préparation à l’installation était une formalité obligatoire pour tout artisan créant son entreprise et souhaitant s’immatriculer au Répertoire des Métiers. Depuis janvier 2023 et la loi PACTE, ce stage est devenu facultatif.
Le SPI vous forme aux bases de la gestion d’une entreprise, en matière commerciale, fiscale, sociale et comptable. Il est organisé par votre CMA et peut être pris en charge par Pôle emploi (France Travail) ou votre CPF.
Si le salaire d’un serrurier salarié est équivalent au SMIC, un serrurier à son compte peut gagner jusqu’à 3.000 € brut par mois. Tout dépend bien sûr de ses horaires de travail, de sa disponibilité et de sa motivation !
Puisque la profession est réglementée, il est nécessaire de vous former pour devenir serrurier. Sans diplôme, vous ne pourrez pas créer votre entreprise de serrurerie ni exercer en tant que tel. Vous devez donc suivre une formation : par exemple, le FMSD est un organisme qui délivre une certification reconnue par l’État.
Pour devenir serrurier agréé par une assurance, vous devez être recruté comme prestataire par la compagnie. Vous avez plus de chances de devenir agréé si vous faites partie d’un réseau de professionnels qualifiés. Vous devez aussi être disponible 24h/24 et 7j/7, pouvoir vous engager sur des délais et réaliser un travail de qualité. Les artisans agréés sont notés suite à leurs interventions et parfois audités. Vous devez donc être irréprochable !
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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