
Mandataire auto, achat vente : intermédiaires automobile
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous souhaitez devenir carrossier pour créer votre propre carrosserie ? Le métier de carrossier demande un savoir-faire pour redresser de la tôle froissée ou donner à un véhicule son aspect d’origine.
Qui peut devenir carrossier ? Quelles formations suivre ? Carrossier salarié ou indépendant, comment choisir ? Comment ouvrir sa carrosserie ? Découvrez comment devenir carrossier étape par étape.
Mini-Sommaire
Le métier de carrossier consiste à prendre soin de l’enveloppe externe du véhicule, c’est-à-dire de la carrosserie. Contrairement au mécanicien, le carrossier n’intervient pas sur les pièces internes de l’engin.
Les missions du carrossier consistent principalement à remplacer une pièce de carrosserie, ou à restructurer une pièce abîmée. Il maîtrise le travail des métaux en feuille. Plus précisément, ses missions principales sont de :
☝️ Bon à savoir : il existe deux facettes au métier de carrossier, celui de carrossier réparateur et celui de carrossier peintre. Il est toutefois tout à fait possible pour un carrossier d’exercer les deux spécialisations.
Devenir carrossier peintre ou carrossier réparateur permet d’allier son métier avec sa passion pour les voitures, motos, camions, etc. C’est un métier polyvalent accessible dès le niveau CAP qui propose des salaires attractifs pour les profils expérimentés.
Le métier de carrossier procure également une stabilité de l’emploi puisque le secteur de la réparation automobile est en constante évolution. Être carrossier procure enfin une certaine satisfaction à voir un véhicule endommagé revenir à un état quasiment neuf grâce aux fruits de son travail.
Avec les bonnes formations et les prérequis pour exercer le métier, devenir carrossier automobile est à la portée de tous les passionnés du secteur.
Le métier de carrossier exige une bonne condition physique pour porter des charges lourdes et travailler parfois dans des positions inconfortables. Vous devez également être capable de vous adapter aux évolutions technologiques. En effet, un bon carrossier se veut d’être à l’aise autant avec la mécanique et la technique, qu’avec la technologie.
Un sens de l’organisation et une certaine habileté manuelle sont également des qualités indispensables pour devenir carrossier. Enfin, en tant que professionnel du service, vous devez avoir un bon sens du relationnel. En effet, les compétences relationnelles sont essentielles dans ce métier : le carrossier est amené à dialoguer avec des experts automobiles, accueillir les clients, être à l’écoute pour récolter les informations, etc.
Que vous souhaitiez suivre une formation initiale en commençant par un CAP carrosserie, ou faire une reconversion professionnelle, les formations pour devenir carrossier sont diverses.
Il est possible de devenir carrossier avec les formations initiales suivantes du niveau CAP à BAC + 3 :
☝️ Bon à savoir : certaines formations sont également accessibles en formation continue dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Vous hésitez entre devenir carrossier salarié ou indépendant ? Voici les avantages et inconvénients du métier de carrossier, selon le statut choisi.
Exercer le métier de carrossier en tant que salarié permet de percevoir un salaire fixe et offre une sécurité de l’emploi et une sécurité financière. Le carrossier salarié a accès à un environnement de travail équipé et bénéficie de formations que l’entreprise peut prendre en charge. Le statut de salarié permet également de se concentrer sur son cœur de métier, sans avoir à gérer les responsabilités administratives liées à la gestion de la carrosserie.
En parallèle, un salarié carrossier dispose de moins d’autonomie dans ses horaires de travail qu’un indépendant. Le salaire peut être plafonné et l’évolution de carrière peut être lente.
Devenir carrossier indépendant permet de disposer d’une plus grande autonomie et liberté dans le choix des clients et des projets. En tant qu'indépendant, vos revenus peuvent être plus élevés qu’un carrossier salarié, si vous bénéficiez d’une cliente régulière et d’une bonne réputation. Enfin, ce statut vous permet de créer et développer votre propre carrosserie, ce qui peut être très gratifiant.
Être carrossier indépendant présente également quelques inconvénients. Votre statut vous confère des responsabilités liées à la gestion d’une entreprise dans différents domaines : comptabilité, marketing, gestion des stocks, relations clients, etc. La gestion de votre entreprise nécessite d’y consacrer du temps.
Le risque financier peut également être important pour deux raisons :
Ouvrir une carrosserie est un projet ambitieux qui nécessite une préparation minutieuse :
La première étape pour devenir carrossier indépendant est de réaliser une étude de marché. Cela consiste à analyser la demande dans votre région, identifier vos concurrents, et comprendre les attentes des clients potentiels.
🛠️ En pratique : une étude de marché bien menée vous permet de déterminer s’il existe un besoin pour vos services et quelles niches pourraient être exploitées (réparations classiques, restauration de voitures anciennes, personnalisation, etc.).
Une fois votre étude de marché réalisée, il convient d’établir un business plan. Ce dernier vous aide à structurer votre entreprise en définissant :
☝️ Bon à savoir : le business plan est indispensable pour convaincre les investisseurs ou les banques de financer votre projet.
Trouver un local pour une carrosserie avec un bon emplacement est un des facteurs clés du succès de votre future entreprise. Le local doit respecter les normes de sécurité et être adapté à votre activité et être suffisamment spacieux pour :
Le choix du local doit aussi prendre en compte l’accessibilité pour les futurs clients, la présence de concurrents à proximité, et d’une demande réelle pour des services de carrosserie dans le secteur.
Devenir carrossier indépendant nécessite des fonds importants pour l’achat ou la location du local, l’acquisition du matériel professionnel, et pour couvrir les coûts de fonctionnement initiaux.
Il existe plusieurs sources de financement possibles :
Le choix du statut juridique est important puisqu’il conditionne le régime fiscal, la protection sociale et la responsabilité financière. Pour devenir carrossier à son compte, plusieurs options de statut juridique sont possibles :
Sous le statut de micro-entreprise, vous exercez en tant qu’entrepreneur individuel. Les démarches pour créer une micro-entreprise sont simples et rapides. Ce statut est idéal pour les petits projets ou pour démarrer une activité sans s’engager dans des frais de création d’entreprise élevés.
La micro-entreprise est une entreprise individuelle qui offre un régime social et fiscal simplifié. À ce titre, la comptabilité est simplifiée et la gestion administrative allégée.
⚠️ Attention : la micro-entreprise impose un plafond de chiffre d’affaires annuel (77.700 € pour les activités artisanales en 2024). Ce statut limite également vos possibilités de déduction de charges et de TVA.
L'entreprise individuelle (EI) vous permet de gérer votre activité en nom propre. Cela signifie que l’entreprise ne dispose pas de personnalité juridique. En EI, le patrimoine personnel de l’entrepreneur est protégé puisque séparé du patrimoine professionnel. Cependant, en cas de manquement de vos obligations fiscales et sociales, votre patrimoine personnel est engagé.
L'EI offre une grande liberté en termes de gestion, sans limitation de chiffre d’affaires. Il est possible de déduire des charges, contrairement à la microentreprise. Les formalités de création sont plus simples que celles d’une société.
Sur le plan fiscal, le carrossier est au choix soumis à l’impôt sur le revenu (IR) ou à l’impôt sur les sociétés (IS). Il est enfin soumis au régime social des travailleurs non salariés. Cela signifie que ses cotisations sociales varient en fonction de ses revenus (en moyenne 45 %).
Créer une société est une option adaptée si vous envisagez de développer votre activité, de vous associer avec d’autres professionnels, ou de limiter votre responsabilité. La société permet en effet une séparation claire entre votre patrimoine personnel et celui de l'entreprise : votre responsabilité est limitée à vos apports en capital.
Cependant, la gestion est plus complexe, avec des obligations comptables et administratives accrues. Les démarches de création de la société sont également plus lourdes (rédaction des statuts, constitution du capital, etc.) et coûteuses.
Plusieurs choix s'offrent à vous pour devenir carrossier sous forme de société :
Les démarches de création d’entreprise diffèrent en fonction du statut choisi. Pour créer une entreprise individuelle ou une micro entreprise, les formalités sont simplifiées. Il convient de procéder à l’enregistrement sur le site du Guichet Unique en remplissant un formulaire d’immatriculation en ligne. Des documents sont demandés comme une pièce d’identité, un justificatif de domicile ou encore une déclaration sur l’honneur de non-condamnation.
Pour la création d’une société, les formalités sont plus complexes :
Il est possible de devenir carrossier sans diplôme avec une forte motivation permettant d’apprendre et de pratiquer auprès d’un professionnel expérimenté. Il est toutefois recommandé de suivre une formation pour améliorer ses perspectives de carrière.
Le salaire moyen d’un carrossier dépend directement de son niveau d’expérience, de sa spécialisation et de son statut. Le salaire d’un carrossier débutant est le SMIC. Celui d’un carrossier expérimenté avoisine les 2.500 euros bruts par mois. Un chef d’équipe peut prétendre à un salaire brut de 3.000 euros. Enfant, un carrossier à son compte peut générer un revenu compris entre 2.000 et 3.500 euros, selon sa réputation et les périodes d’activité.
Un tôlier est un spécialiste du travail des métaux qui redresse et répare les structures métalliques des véhicules. Le carrossier quant à lui est plus polyvalent puisqu’il prend en charge l’ensemble des réparations de la carrosserie, y compris la peinture et les finitions esthétiques.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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