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Fiches pratiques Exercer un métier Métiers de l'automobile Devenir convoyeur automobile : comment se lancer ?

Devenir convoyeur automobile : comment se lancer ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Devenir convoyeur automobile permet de travailler en toute autonomie en transportant des véhicules d’un lieu à un autre pour le compte de particuliers ou d’entreprises. Ce métier accessible sans diplôme spécifique demande une excellente maîtrise de la conduite et un sens aigu des responsabilités. 

Pour se lancer, il est essentiel de choisir le bon statut juridique, de trouver des missions et de bien organiser sa facturation. Legalstart vous donne toutes les informations nécessaires pour votre projet.

Mini-Sommaire

En quoi consiste le métier de convoyeur automobile ?

Le convoyeur automobile est un professionnel chargé de déplacer des véhicules d’un point A à un point B, que ce soit des voitures neuves, d’occasion, de luxe, des utilitaires ou encore des véhicules en panne nécessitant un rapatriement. 

Son rôle principal est donc d’assurer le transport en toute sécurité, en respectant les délais et en livrant le véhicule dans un état irréprochable. 

Ses missions incluent :

  • la conduite sur de courtes ou de longues distances ;
  • la vérification de l’état du véhicule avant et après le transport ;
  • la gestion des documents administratifs liés au convoyage ;
  • et la communication avec les clients pour assurer un suivi précis. 

Il peut travailler :

  • pour des concessionnaires ;
  • pour des sociétés de location ;
  • pour des entreprises ;
  • ou pour des particuliers ayant besoin d’acheminer un véhicule sans pouvoir le conduire eux-mêmes.

Qui peut devenir convoyeur automobile ?

Les qualités pour devenir convoyeur automobile

Un convoyeur automobile doit :

  • posséder un excellent sens de la conduite et être à l’aise au volant ;
  • avoir de la rigueur et de la minutie ;
  • être ponctuelle ;
  • avoir un bon relationnel ;
  • savoir gérer les imprévus ;
  • avoir une communication claire ;
  • et une attitude professionnelle.

Quelle formation pour devenir convoyeur automobile ?

Aucune formation spécifique n’est requise pour exercer en tant que convoyeur automobile. 

Le principal prérequis est de posséder un permis de conduire valide et adapté au type de véhicule transporté. 

Certains critères sont souvent demandés, notamment :

  • être âgé d’au moins 21 ans ;
  • disposer d’un permis depuis plus de 3 ans ;
  • avoir un casier judiciaire vierge ;
  • et un historique de conduite sans malus.

Devenir convoyeur automobile : salarié ou indépendant ?

Le métier de convoyeur automobile peut s’exercer sous deux statuts :

  • salarié ;
  • ou indépendant.

Devenir convoyeur automobile salarié

En tant que convoyeur automobile salarié, le convoyeur automobile est employé :

  • par une entreprise spécialisée dans le transport de véhicules ;
  • par un concessionnaire ;
  • ou par une société de location automobile. 

Ce statut lui assure une rémunération fixe et des avantages sociaux comme la couverture santé et la cotisation retraite.

Devenir convoyeur automobile indépendant

En revanche, un convoyeur automobile indépendant travaille à son compte, souvent en auto-entreprise, et doit démarcher ses propres clients. 

Il bénéficie d’une plus grande liberté dans l’organisation de son travail et peut fixer ses tarifs, mais doit aussi gérer la partie administrative et assurer lui-même sa protection sociale.

Quel statut juridique pour devenir convoyeur automobile à son compte ?

Plusieurs statuts permettent d’exercer en tant que convoyeur automobile indépendant. Le choix dépend du niveau de responsabilité souhaité, de la gestion administrative envisagée et des objectifs de développement. Voici les principales options :

  • la micro-entreprise (auto-entrepreneur) ;
  • l’entreprise Individuelle (EI) ;
  • l’entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ;
  • la société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) ;
  • la société à Responsabilité Limitée (SARL) ;
  • ou la société par Actions Simplifiée (SAS).

Micro-entreprise (auto-entrepreneur)

Ce statut est idéal pour démarrer avec des formalités simplifiées et un régime fiscal avantageux. 

Il permet de bénéficier d’un taux de cotisations sociales réduit et d’une franchise en base de TVA si le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 36.800 €.

📝 À noter : pour rester en micro-entreprise, le chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 77.700 € HT pendant 2 années consécutives.

L’inscription se fait en ligne via le guichet unique de l’INPI, et les cotisations sont calculées en fonction du chiffre d’affaires réalisé.

Entreprise Individuelle (EI)

Ce statut convient aux indépendants souhaitant une gestion simple, mais avec plus de flexibilité qu’une micro-entreprise. L’inscription est obligatoire au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), et les cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice.

☝️ Bon à savoir : contrairement à la micro-entreprise, il n’y a pas de plafond de chiffre d’affaires.

Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)

Ce statut permet d’exercer en société tout en étant seul. L’EURL est une variante de la SARL où l’associé unique est responsable uniquement à hauteur de ses apports. 

Elle permet une meilleure protection du patrimoine personnel et offre la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS).

Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)

Alternative à l’EURL, la SASU offre plus de flexibilité dans l’organisation et la gestion. 

Elle est adaptée aux projets avec des perspectives d’évolution et permet de ne pas cotiser au régime des travailleurs indépendants (les charges sociales sont calculées sur la rémunération perçue, comme pour un salarié).

Société à Responsabilité Limitée (SARL)

Ce statut est recommandé pour s’associer avec d’autres convoyeurs. 

Les associés ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports et le gérant peut être assimilé salarié, offrant ainsi une meilleure couverture sociale.

Société par Actions Simplifiée (SAS)

Ce statut est adapté aux projets de grande envergure avec plusieurs associés. 

Il offre une liberté dans la gestion et une flexibilité dans la répartition des dividendes.

☝️ Bon à savoir : contrairement à la SARL, il n’impose pas de statut de gérant majoritaire.

Tableau récapitulatif des statuts juridiques pour devenir convoyeur :

Statut

Facilité de création

Responsabilité

Plafond de chiffre d’affaires

Cotisations sociales

Protection sociale

Micro-entreprise

Très simple

Illimitée

77.700 € HT

Faibles (proportionnelles au CA)

Faible

EI

Simple

Illimitée

Aucun

Moyennes

Moyenne

EURL

Complexe

Limitée aux apports

Aucun

Moyennes à élevées

Bonne

SASU

Complexe

Limitée aux apports

Aucun

            Élevées

Très bonne

SARL

Moyenne

Limitée aux apports

Aucun

            Élevées

Très bonne

SAS

Complexe

Limitée aux apports

Aucun

            Élevées

Très bonne

Quelles étapes suivre pour devenir convoyeur automobile ?

Plusieurs étapes sont nécessaires pour se lancer dans cette activité, qu'il s'agisse de se déclarer en tant qu'indépendant ou de développer son réseau. Voici les principales démarches à suivre :

  1. obtenir les qualifications nécessaires ;
  2. acquérir de l’expérience en conduite ;
  3. choisir un statut juridique et effectuer les formalités de création d’entreprise ;
  4. et souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.

1. Obtenir les qualifications nécessaires

Le convoyage de véhicules ne nécessite pas de diplôme spécifique, mais un permis de conduire valide est obligatoire.

Le permis B suffit pour transporter des voitures classiques, tandis qu’un permis C est nécessaire pour convoyer des poids lourds.

Une conduite irréprochable et une bonne connaissance des règles de circulation sont des atouts essentiels pour inspirer confiance aux clients.

2. Acquérir de l’expérience en conduite

Une solide expérience au volant est un avantage considérable pour réussir dans ce métier. Les recruteurs et les clients privilégient souvent les profils ayant plusieurs années de conduite sans incident. Ainsi, ceux qui ont travaillé en tant que chauffeur VTC, taxi ou livreur disposent d’une expérience précieuse. 

Des formations complémentaires sur la conduite sécurisée et la mécanique automobile peuvent également être utiles pour anticiper d’éventuels problèmes techniques sur les véhicules convoyés.

3. Choisir un statut juridique et effectuer les formalités de création d’entreprise

Avant de proposer ses services, il est indispensable de choisir une structure juridique adaptée (micro-entreprise, EI ,EURL, ou SASU). 

Les formalités de création d’entreprise incluent :

  • l’immatriculation au Registre National des Entreprises (RNE) et au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ;
  • la déclaration d’activité sur le guichet unique de l’INPI ;
  • et la réception du numéro SIRET pour pouvoir facturer ses prestations. 

Une fois ces démarches effectuées, le convoyeur peut légalement exercer son activité.

4. Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle

Convoyer des véhicules implique une responsabilité importante. Une assurance responsabilité civile professionnelle est donc obligatoire pour couvrir les éventuels dommages causés aux véhicules transportés. En cas d’accident, cette garantie protège le convoyeur et ses clients contre les pertes financières.

📝 À noter : certaines assurances proposent des options adaptées aux spécificités du métier, comme la couverture des trajets longue distance ou des véhicules haut de gamme.

Devenir convoyeur automobile : comment trouver des missions ?

Pour exercer en tant que convoyeur automobile indépendant, il est nécessaire de développer une stratégie efficace afin de décrocher des missions régulières. Plusieurs méthodes permettent d’attirer des clients et de se constituer un réseau professionnel solide, comme :

  • s’inscrire sur des plateformes spécialisées ;
  • contacter directement les professionnels du secteur ;
  • se créer un réseau professionnel ;
  • être visible en ligne ;
  • proposer ses services en freelance ;
  • et développer une image professionnelle.

S’inscrire sur des plateformes spécialisées

Certaines plateformes en ligne mettent en relation les convoyeurs et les entreprises ayant besoin de transporter des véhicules. Elles permettent d’obtenir des missions de convoyage en voiture rapidement, sans avoir à prospecter directement. 

Ces plateformes proposent généralement des annonces de convoyage, avec la possibilité d’accepter ou de refuser en fonction des disponibilités.

Contacter directement les professionnels du secteur

Les concessionnaires, les sociétés de location de véhicules, les garages et les gestionnaires de flotte sont les principaux clients des convoyeurs automobiles. 

Envoyer des candidatures spontanées ou proposer ses services directement aux entreprises locales permet d’établir des contacts et de se faire connaître. 

Une visite en personne avec une présentation claire de son activité peut être un bon moyen d’instaurer une relation de confiance.

Se créer un réseau professionnel

Le bouche-à-oreille joue un rôle essentiel dans ce métier. Un convoyeur fiable et ponctuel sera rapidement recommandé par ses clients à d’autres entreprises. Entretenir de bonnes relations avec les professionnels du secteur automobile et rester en contact avec les anciens clients permet d’assurer une continuité dans les missions. 

Participer à des événements ou des salons automobiles est aussi une opportunité pour rencontrer des partenaires potentiels.

Être visible en ligne

Avoir une présence numérique augmente considérablement les chances d’attirer des clients. Un site internet ou une page sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Facebook, Instagram) permet d’afficher ses services, ses tarifs et des témoignages clients. 

Publier régulièrement des contenus pertinents sur le métier de convoyeur automobile peut aussi renforcer sa crédibilité.

Proposer ses services en freelance

Certaines entreprises préfèrent externaliser le convoyage de leurs véhicules à des indépendants plutôt que d’embaucher en interne. Offrir une prestation flexible et adaptée à leurs besoins peut être un argument convaincant. 

Travailler avec plusieurs clients en parallèle permet d’assurer un flux constant de missions.

Développer une image professionnelle

Un convoyeur fiable doit inspirer confiance aux entreprises et particuliers qui font appel à lui. Présenter un extrait K-bis prouve que l’activité est déclarée. 

Soigner son approche commerciale, adopter une communication claire et garantir un service de qualité sont des éléments déterminants pour fidéliser une clientèle et obtenir de nouvelles missions.

Devenir convoyeur automobile : comment facturer ses prestations ?

Le tarif d’un convoyeur automobile dépend de plusieurs critères. Il est possible de facturer au kilomètre, à l’heure ou à la mission, en veillant à rester compétitif par rapport aux tarifs pratiqués sur le marché. 

Un convoyeur indépendant détermine ses prix en prenant en compte :

  • la distance parcourue ;
  • le type de véhicule (par exemple pour devenir transporteur de voiture de luxe) ;
  • les frais annexes (péages, carburant, repas, hébergement, assurances complémentaires) ;
  • et le délai de livraison.

En moyenne, le tarif horaire tourne autour de 10 €, mais le montant final peut varier en fonction des missions effectuées chaque mois. La rémunération mensuelle se situe généralement entre 1.500 € et 2.000 € nets.

FAQ

Quel est le salaire moyen d’un convoyeur automobile ?

Le salaire d’un professionnel du convoyage en voiture, qui travaille en auto-entrepreneur, gagne en moyenne entre 1.500 € et 2.000 € par mois, en fonction du nombre de missions effectuées et de son réseau de clients. La rémunération dépend de plusieurs facteurs comme la distance parcourue, le type de véhicule transporté et les éventuels frais annexes pris en charge par le client.

Comment facturer un convoyage ?

Un convoyeur peut facturer ses prestations soit en intégrant les frais dans le montant total (facturation directe), soit en avançant les frais et en se les faisant rembourser séparément par le client (facturation à rebours). La facture doit inclure les détails de la mission (distance, type de véhicule, durée du trajet) et respecter les obligations légales, notamment l’ajout de la mention "TVA non applicable" si l’auto-entrepreneur bénéficie de la franchise en base de TVA.

Comment devenir coursier avec sa voiture ?

Pour devenir coursier indépendant, il faut s’immatriculer en tant qu’auto-entrepreneur et obtenir un numéro SIRET, puis s’inscrire sur des plateformes de livraison. Il est nécessaire de disposer d’une assurance responsabilité civile professionnelle et d’un véhicule en bon état, tout en respectant la réglementation sur le transport de marchandises.

Principales sources législatives et réglementaires :

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