
Transformer un local commercial en habitation : explications et formalités
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Dans le cadre d’une négociation immobilière, un vendeur peut être amené à formuler une contre-proposition. Ce document inclut de nouveaux éléments au regard de l’offre de vente initiale. Définition, intérêt, rédaction, réponse et négociation de prix, Legalstart répond à vos interrogations au sujet de la contre-proposition d’achat en immobilier.
Mini-Sommaire
Dans le cadre d’une vente immobilière, un acquéreur intéressé peut formuler une offre d’achat à un prix inférieur au tarif demandé, ou modifiant certaines clauses initiales. Si le vendeur refuse cette proposition, mais qu’il reste disposé à négocier, il peut alors proposer une contre-proposition.
Il s’agit d’une nouvelle offre de vente, qui peut différer de l’offre initiale au niveau :
L’acquéreur a ensuite le choix d’accepter ou de refuser cette contre-proposition.
🛠️ En pratique : pour comprendre cette notion, prenons l’exemple d’un bien immobilier vendu 230.000 euros. Si un acquéreur effectue une proposition financière à 210.000 euros, mais que ce tarif ne convient pas au vendeur, ce dernier peut rédiger une contre-proposition à 220.000 euros.
En immobilier, une contre-proposition démontre au potentiel acquéreur que le vendeur est prêt à négocier les termes de la vente. Celui-ci accepte de revoir l’offre initiale, sous conditions.
La rédaction d’un tel document est donc à la fois bénéfique pour :
Néanmoins, le fait de formuler une contre-proposition comprend deux inconvénients majeurs :
📝 À noter : il est recommandé de faire appel à un professionnel de l’immobilier pour trouver des conditions de vente intéressantes pour les deux parties.
Le montant d’un bien immobilier est souvent l’un des points clés des discussions entre vendeur et acquéreur. En pratique, les marges de négociation d’un bien immobilier sont d’environ 3 à 5 % par rapport au prix initial du bien. Cette marge évolue néanmoins selon la nature du bien et sa localisation. Dans tous les cas, le vendeur reste libre de fixer le montant qui lui convient lorsqu’il formule sa contre-proposition.
💡 Astuce : pour définir le prix de vente d’un bien, ou connaître le prix moyen des ventes réalisées sur un secteur donné, il est possible de consulter la base de données PATRIM, gérée par le Ministère chargé des finances.
Si vous désirez formuler une contre-proposition, vous pouvez le faire à l’écrit. Votre document doit alors inclure les mentions suivantes :
💡 Astuce : il est possible de négocier ces termes à l’oral avant de les formaliser ensuite à l’écrit.
À ces éléments, il est possible de préciser que le vendeur reste ouvert à négociation si les termes ne conviennent pas à l'acquéreur. De plus, il est recommandé d’ajouter un délai de réponse, de l’ordre de 15 jours maximum. Cette mention est utile pour éviter que le vendeur ne reste engagé trop longtemps et ne rate d’autres opportunités de vendre son bien.
📌 À retenir : la contre-proposition doit inclure tous les éléments clés du bien et de la vente. Lorsqu’elle est acceptée, elle est la seule qui fait foi. Les offres de vente précédentes ne sont, quant à elles, plus valables.
Lorsqu’il reçoit une contre-proposition, l’acquéreur dispose de trois possibilités :
La contre-proposition d’une offre d’achat n’est pas définie telle quelle par le Code civil. Néanmoins, elle est reconnue comme une nouvelle offre. De fait, elle engage le vendeur. En conséquence, les propositions antérieures sont caduques.
En cas de refus, les discussions sont closes. Le vendeur peut alors remettre son bien en vente au prix initial ou revoir celui-ci, et échanger avec d’autres acquéreurs potentiels.
Une contre-proposition effectuée par mail doit inclure les mêmes mentions que par écrit, à savoir sa date, l’identité du vendeur, la désignation du bien, sa superficie, son tarif, les clauses suspensives incluses et la signature du vendeur.
Note du document :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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