
Erreur sur une fiche de paie : la solution
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Depuis 2022, et jusqu’à fin 2025, il est possible pour une entreprise de faire un rachat de RTT non pris par les salariés. Le rachat de jours de réduction du temps de travail (RTT) est un dispositif temporaire de la loi de finances rectificative pour 2022 qui vise à améliorer le pouvoir d’achat des employés.
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Mini-Sommaire
La réduction du temps de travail, ou RTT, est un dispositif qui permet d’attribuer des demi-journées ou des journées de repos supplémentaire à un salarié. Pour cela, sa durée de travail doit être supérieure à 35 heures par semaine, dans la limite de 39 heures hebdomadaires.
L’attribution de RTT dans une entreprise est fixée par un accord ou une convention collective.
🛠️ En pratique : si un employé effectue 39 heures hebdomadaires de temps de travail effectif, et que son contrat le prévoit, il bénéficiera alors de 4 heures de RTT par semaine, soit une demi-journée.
Du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2025, une entreprise peut racheter les RTT de ses salariés qui en font la demande. L’employeur peut racheter une partie ou la totalité des jours de réduction du temps de travail non pris d’un employé.
Ce dispositif s’inscrit dans les mesures prises dans la loi de finances rectificative pour 2022 :
☝️ Bon à savoir : le nombre de demandes de rachat de RTT d’un employé n’est pas limité.
Toutes les entreprises du secteur privé sont concernées par le rachat de RTT, quelle que soit leur taille.
Pour être éligible au dispositif de rachat de RTT, un salarié doit :
Le dispositif de rachat de RTT ne s’applique pas :
📝 À noter : si un employé travaille 35 heures par semaine, ou que son entreprise n’a pas pris de mesure dans un accord ou une convention, il ne bénéficie pas de RTT. Il n’est pas concerné par le dispositif de rachat de RTT.
Les jours de repos éligibles au rachat de RTT en 2024 sont :
Un salarié est libre de demander le rachat d’une partie ou de la totalité de ses RTT. L’employeur peut également accepter ou refuser en partie ou la totalité de la demande de rachat des jours de réduction du temps de travail du salarié. Donc, non, l’employeur n’est pas obligé de procéder au rachat des RTT.
Le rachat de RTT (confirmé par l’Urssaf) entraîne :
⚠️ Attention : l’impôt sur le revenu est soumis à la CSG (Contribution sociale généralisée) et à la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale). Le rachat de RTT est également inclus dans le montant du revenu fiscal de référence.
Le salarié doit faire sa demande de rachat de RTT par l’employeur par tout moyen. Aucun formalisme n’est imposé. Il est tout de même recommandé de faire cette demande de rachat de jours de réduction de temps de travail par lettre recommandée avec accusé de réception ou par mail.
La demande du salarié est soumise à l’accord de l’employeur, elle n’est donc ni automatique ni systématique.
🛠️ En pratique : pour bénéficier des avantages fiscaux du rachat de RTT, l’employeur devra fournir aux autorités compétentes les documents justifiants l’acceptation du salarié d’avoir recours à ce dispositif.
Qu’elle soit acceptée ou refusée sans motif, l’employeur doit répondre à la demande de rachat de RTT formulée par un employé.
Aucun formalisme n’est imposé, mais comme pour la demande du salarié, il est conseillé de répondre par lettre recommandée avec accusé de réception ou par mail.
⚠️ Attention : l’employeur ne peut contraindre le salarié à renoncer à ces jours de RTT.
🛠️ En pratique : un accord collectif ne peut prévoir, pour le rachat de RTT, une majoration de moins de 10 %.
Le rachat des RTT a pour calcul : tarif horaire moyen de l’employé majoré de 25 % (en l’absence d’accord collectif) x nombre d’heures de RTT à racheter.
Pour demander le rachat de ses RTT, il faut en faire la demande par écrit ou par mail à son employeur. Il est libre d’accepter ou de refuser en partie ou en totalité la demande de rachat de repos de réduction du temps de travail. S’il refuse, il n’a pas d’obligation de donner de motif au salarié.
Le tarif des RTT correspond au salaire moyen de l’employé majoré de 25 % si aucune spécificité n’est prévue dans la convention collective de l’entreprise. La majoration ne peut être inférieure à 10 %.
Principales sources législatives et réglementaires :
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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