Skip to content
Se connecter
Fiches pratiques Gérer ses salariés Gestion de la paie Prime d’assiduité : quelles sont les bonnes pratiques ?

Prime d’assiduité : quelles sont les bonnes pratiques ?

Thomas Wittenmeyer - Image

Thomas Wittenmeyer

Diplômé de l'ESSEC Business School.


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

La prime d’assiduité peut être accordée aux salariés d’une entreprise pour les récompenser quand ils limitent leurs absences. Cette prime est-elle obligatoire ? À qui est-elle destinée ? Comment la mettre en place, la calculer et la verser ? Dans cet article, nous répondons à toutes ces questions.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce qu’une prime d’assiduité ?

La prime d’assiduité récompense la présence des salariés en entreprise. Il s’agit d’une prime exceptionnelle qui n’est pas imposée par la législation. Certaines entreprises ne la proposent pas. Elle est calculée selon des modalités présentées dans le contrat de travail, la convention collective ou un accord collectif. 

Cette prime de présence encourage les employés à éviter les absences. Elle peut donc être minorée ou supprimée dans certaines circonstances : maladie, congé maternité, grève.

📌 À retenir : la prime d’assiduité doit apparaître de manière distincte sur le bulletin de paie du salarié.

Qui peut percevoir une prime d’assiduité ?

La prime de présentéisme concerne tous les salariés de l’entreprise, y compris s’ils travaillent à temps partiel. Ainsi, elle est calculée au prorata temporis selon le temps de présence de chaque employé.

⚠️ Attention : la prime d’assiduité ne s’applique qu’aux absences non assimilées comme un temps de travail effectif. Elle ne peut donc pas être minorée ou supprimée en cas d’accident du travail.

L’employeur a-t-il l’obligation de verser une prime d'assiduité ?

La prime d’assiduité n’est pas obligatoire. En effet, elle n'est pas imposée par la loi : la prime d’assiduité dans le Code du travail n'oblige pas l’employeur à faire ce versement.

Toutefois, celle-ci peut être imposée par :

  • la convention collective ;
  • le contrat de travail ;
  • un accord collectif ;
  • un engagement unilatéral de l’employeur ;
  • un usage de l’entreprise.

Pourquoi prévoir une prime d’assiduité ?

Pour un employeur, prévoir une prime d’assiduité mensuelle offre plusieurs avantages. Elle permet de renforcer la motivation des salariés, en récompensant leur investissement et leur temps de présence. Dans les secteurs où les conditions de travail s’avèrent difficiles ou ceux qui proposent une rémunération faible, c’est un véritable atout. 

De plus, l’instauration de cette prime valorise votre image de marque. Cela permet d’attirer de nouveaux collaborateurs et d’inspirer confiance à vos clients.

Comment mettre en place une prime d’assiduité ?

Pour instaurer une prime d'assiduité, il y a plusieurs possibilités. Elle peut être inscrite dans le contrat de travail des salariés, fixée par un accord collectif ou une convention, ou bien décidée de manière unilatérale par l’employeur. 

En cas d'engagement unilatéral, il est conseillé de formaliser par écrit la mise en place de cette prime. Rien ne vous y oblige d’un point de vue légal. Cependant, cela vous protège en cas de litige. Cet écrit peut être une note de service ou un accord signé avec les représentants du personnel. 

En absence d’écrit, la prime d’assiduité est considérée comme un usage du moment qu’elle est versée régulièrement avec un mode de calcul identique. L’employeur peut mettre fin à cet usage. Il doit alors en informer les salariés et les membres du personnel avec un préavis permettant d’organiser d’éventuelles négociations.

📝 À noter : la prime de présence n’est pas forcément limitée aux seuls salariés. Une prime d’assiduité peut être octroyée aux apprentis.

Comment est calculé le montant de la prime d’assiduité ?

La loi ne fixe pas de mode de calcul obligatoire. Il en existe donc plusieurs que vous pouvez appliquer selon vos préférences.

Base de calcul de la prime d'assiduité

Cette base de calcul peut être :

  • le salaire conventionnel ;
  • le salaire réel du salarié ;
  • le SMIC.

Pourcentage appliqué en fonction des jours ou heures de présence

Un pourcentage est appliqué à l’une des bases de calcul vues précédemment. Ce dernier est calculé en fonction soit :

  • des jours de présence de l’employé ;
  • des heures de présence de l’employé.

Par exemple, un taux de 5 % peut être appliqué sur la base du SMIC pour calculer la prime d’assiduité et son montant. Le calcul se fait donc au prorata du temps de présence en entreprise.

Prime calculée en fonction des jours d’absence

Les jours d’absence réduisent alors le montant de la prime d’assiduité. En général, le calcul de la prime prévoit un montant fixe qui est diminué en cas d’absence. Ainsi, elle peut être totalement supprimée en cas d’absence fixée à un nombre de jours précis. 

Par exemple, une prime de 200 € peut être octroyée chaque mois. Un salarié qui est absent 5 jours, verra cette prime passer à 100 €. S’il s’absente 10 jours, elle sera supprimée. Ce mode de calcul pénalise moins les employés pour les absences brèves, par exemple un congé pour enfant malade.

Quand est versée la prime d’assiduité ?

La prime d’assiduité n’est pas forcément versée de manière mensuelle. Elle peut également être payée de façon trimestrielle ou annuelle. Le versement de la prime est mentionné sur le bulletin de paie du salarié. 

En tant qu’employeur, vous pouvez mettre en place un suivi lors de la réception des primes. Par exemple, une feuille d’émargement qui indique la somme perçue par l'employé. Ce document apportera une preuve de versement supplémentaire.

La prime d’assiduité est-elle soumise aux cotisations sociales ?

La prime de présence est soumise aux cotisations sociales, car elle est l’un des éléments accessoires du salaire. De même, elle est soumise à l’impôt sur le revenu. Elle doit donc être prise en compte lors du calcul du prélèvement de l’impôt à la source.

FAQ

Quand une prime devient-elle un acquis ?

La prime devient un usage d’entreprise quand elle est réglée de manière régulière durant au moins 3 ans consécutifs selon la jurisprudence. Toutefois, une prime d’usage peut être supprimée par l’employeur. Il doit alors prévenir le personnel et les représentants du personnel dans un délai raisonnable. Ce délai est de 3 mois pour la dénonciation d’une prime mensuelle.

Quand se déclenche la prime d'ancienneté ?

La prime d’ancienneté se déclenche lorsqu’un délai fixé par l’usage, le contrat de travail ou la convention collective est atteint. Ainsi, la prime d’ancienneté peut, par exemple, se déclencher au bout de 3 ans ou 5 ans dans l’entreprise.

Est-ce que l'employeur peut supprimer une prime ?

Tout dépend du type de prime :

  • la prime peut être supprimée si elle est incluse dans le contrat de travail et si les conditions de travail ou la situation économique ne la justifient plus ;
  • une prime prévue par une convention collective peut être dénoncée par l’employeur, mais ce n’est pas toujours possible ;
  • une prime d'usage peut être supprimée en prévenant préalablement le personnel et leurs représentants. 

Principale source législative et réglementaire :

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle de tous les entrepreneurs 🚀

Note du document :

4,8 - 5 vote(s)

Vous souhaitez éviter les erreurs et simplifier la gestion de la paie de vos salariés ?

Gagnez un temps précieux avec notre partenaire.
Profitez de l’offre