
Erreur sur une fiche de paie : la solution
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Le régime général de retraite des salariés se compose d’un régime de base et d’un régime complémentaire. Les salariés du privé y contribuent obligatoirement au cours de leur vie professionnelle. Les cotisations du régime complémentaire sont complétées par deux contributions d’équilibre qui soutiennent ce régime de retraite : la CEG (contribution d’équilibre générale) et la CET (contribution d’équilibre technique) . Cet article s’intéresse plus spécifiquement à la première contribution.
Qu’est-ce que la CEG ? Qui est concerné par son paiement ? Comment est défini le montant de cette cotisation ? Comment la déclarer et la payer ? Legalstart fait le point sur la CEG.
Mini-Sommaire
Par définition, la CEG (contribution d’équilibre générale) est une contribution d’équilibre du régime de retraite complémentaire de l’AGIRC-ARRCO (Association générale des institutions de retraite des cadres - Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). C’est une cotisation annexe de la retraite complémentaire. Elle ne finance pas directement le régime de la retraite complémentaire, mais elle permet de le soutenir. De fait, elle ne fournit pas de point de retraite.
☝️ Bon à savoir : les contributions d’équilibre du régime de la retraite complémentaire sont composées de la CEG et de la CET (contribution d’équilibre technique). Instaurées en 2019, elles remplacent la cotisation AGFF (Association pour la gestion du fonds de financement) et la garantie minimale de points. Cependant, la CET n’est à payer que pour les salariés dont le salaire brut mensuel dépasse 3.864 €.
La CEG est obligatoire pour tous les salariés, quel que soit leur statut hiérarchique (cadre ou non). La CEG figure obligatoirement sur leur bulletin de paie.
📝 À noter : les apprentis bénéficient d’une exonération du taux de leurs cotisations sociales. Cela concerne aussi la retraite complémentaire, et donc par extension ses cotisations CEG et CET.
Le montant des cotisations CEG dépend de l’assiette des cotisations et des tranches définies par l’AGIRC-ARRCO. Il existe deux tranches, qui prennent en compte la rémunération brute d’un employé, au regard du plafond de la Sécurité sociale.
☝️ Bon à savoir : la tranche 1 de l’AGIRC-ARRCO correspond à 1 fois le plafond de la Sécurité sociale, soit 46.368€ en 2024. Quant à elle, la tranche 2 est comprise entre 1 et 8 fois le plafond de la Sécurité sociale (entre 46.368€ et 370.944 € en 2024).
La CEG est constituée d’une part salariale (déduite du salaire brut) et d’une part patronale. Le tableau suivant récapitule les taux appliqués pour le paiement de la CEG :
Tranche |
Assiette |
Part salariale |
Part patronale |
Total |
Tranche 1 |
Jusqu'à 3.864 € par mois soit 46.368€ par an |
0.86 %
|
1,29 % |
2,15 %
|
Tranche 2 |
Entre 3.864 € et 30.912 € par mois, soit entre 46.368€ et 370.944 € par an |
1,08 % |
1,62 % |
2,70 %
|
📝 À noter : pour rappel, les taux de cotisation de base de la retraite au régime général sont de 6,90 % de part salariale pour la CNAV plafonnée (8,55 % de part patronale), et 0,40 % pour la cotisation CNAV déplafonnée (1,90 % pour la part patronale).
Les cotisations de la CEG sont à verser auprès de l’AGIRC-ARRCO. C’est l’employeur qui effectue directement la déclaration et le paiement avec l’ensemble des cotisations de la retraite complémentaire.
La déclaration s’effectue en utilisant :
Le paiement est à effectuer au maximum le 25 du mois au choix via :
💡 Astuce : le paiement par DSN offre une plus grande souplesse pour effectuer le prélèvement. L’entreprise peut ainsi utiliser jusqu’à 3 comptes, et définir une date et un montant de paiement pour chacun, dans la limite du délai imposé.
Les cotisations salariales sont des contributions prélevées directement sur le salaire brut des employés. L’assiette et le taux de ces participants varient selon leur nature. Les cotisations salariales sont composées des cotisations sociales (CSG/CRD), des cotisations de Sécurité sociale, des cotisations chômage et des cotisations de retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO, CEG et CET).
La CET et la CEG sont toutes deux des cotisations annexes de la complémentaire retraite. Elles ne financent pas directement ce système, mais elles permettent de maintenir son équilibre. Elles se fondent sur les tranches de l’Agirc-Arrco, mais leurs taux diffèrent. En outre, seuls les employés dont le salaire brut mensuel dépasse 3.864 € doivent payer la CET.
Oui, tout salarié du privé cotise obligatoirement pour le régime de la retraite complémentaire de l'Agirc-Arrco. La cotisation pour cette retraite est assortie du paiement de la CET et de la CEG, qui financent l’équilibre de ce régime.
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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