
Erreur sur une fiche de paie : la solution
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Les charges salariales et patronales représentent l'ensemble des cotisations sociales prélevées sur les salaires afin de financer le système de protection sociale français. Ces prélèvements, obligatoires, couvrent notamment les risques liés à la santé, la retraite, le chômage ou encore les accidents du travail.
Comprendre leur calcul et leur répartition permet à la fois aux salariés et aux employeurs de mieux appréhender le coût réel d’un salaire. Legalstart vous en dit plus.
Mini-Sommaire
Les charges salariales représentent les cotisations sociales retenues sur le salaire brut d'un employé, afin de financer différents régimes de protection sociale en France.
Elles incluent notamment :
🛠️ En pratique : ces prélèvements sont directement déduits du salaire brut et figurent clairement sur le bulletin de paie remis à l'employé chaque mois.
Les charges salariales varient en fonction du niveau de rémunération, de la catégorie socioprofessionnelle et du secteur d'activité, mais représentent généralement entre 20 % et 25 % du salaire brut.
Ces cotisations permettent au salarié de bénéficier d'une couverture en cas :
Les charges patronales correspondent, elles, aux cotisations sociales payées par l'employeur en complément du salaire brut versé au salarié.
Ces cotisations financent principalement la protection sociale, notamment :
Leur taux global se situe généralement entre 40 % et 45 % du salaire brut, mais varie selon la taille de l'entreprise, son secteur d'activité, et le niveau de rémunération des employés.
Voici les principaux types de charges salariales :
Les cotisations de Sécurité sociale financent principalement le régime général de retraite obligatoire.
Elles se divisent en deux catégories principales :
📝 À noter : ces prélèvements assurent au salarié une pension de retraite de base.
Les contributions sociales comprennent deux prélèvements spécifiques visant à financer les dépenses sociales ainsi que la réduction de la dette sociale :
☝️ Bon à savoir : ces contributions sont destinées à équilibrer le financement de la Sécurité sociale.
Ces cotisations financent principalement les mécanismes liés à l'emploi, notamment la réinsertion professionnelle et le chômage :
Les cotisations de retraite complémentaire Agirc-Arrco visent à financer une pension complémentaire obligatoire versée au salarié lors de son départ à la retraite :
D’autres prélèvements spécifiques existent également :
📌 À retenir : ces différentes cotisations garantissent au salarié un complément indispensable à sa retraite de base.
Les charges patronales financent eux différents dispositifs sociaux qui protègent les salariés tout au long de leur parcours professionnel et après la cessation de leur activité.
Elles couvrent notamment les risques liés :
Voici les principales catégories de charges patronales :
Ces cotisations financent les prestations liées à la santé, notamment les frais médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques :
📌 À retenir : ces montants permettent de garantir l’accès aux soins et à la prise en charge des arrêts maladie et maternité des salariés.
Ces cotisations patronales financent la retraite de base des salariés du régime général avec :
🛠️ En pratique : elles garantissent au salarié une pension de retraite de base versée par la Sécurité sociale.
Ces cotisations financent les prestations versées aux familles. C’est-à-dire :
☝️ Bon à savoir : ce taux peut être réduit à 3,45 % lorsque la rémunération n’excède pas 3,5 fois le SMIC.
Ces montants permettent de financer les aides directes aux familles, telles que :
Les cotisations chômage financent principalement les prestations versées aux salariés ayant perdu leur emploi :
📌 À retenir : ils permettent de garantir le paiement des salaires en cas de difficultés financières de l'entreprise. Ces cotisations sécurisent financièrement les salariés en cas de perte d’emploi involontaire.
Ces cotisations sont versées pour couvrir les frais liés aux accidents du travail ou aux maladies professionnelles.
Le taux varie fortement selon :
En moyenne, ce taux se situe entre 0,5 % et 5 % du salaire brut total.
🛠️ En pratique : les entreprises plus exposées à certains risques professionnels paient un taux plus élevé, ajusté régulièrement par l'assurance maladie selon le nombre d'accidents ou de maladies professionnelles constatés dans l'entreprise.
Ces montants financent intégralement les soins et les indemnités versées en cas d’accident professionnel ou maladie d'origine professionnelle.
Ces cotisations patronales financent le complément de retraite obligatoire Agirc-Arrco :
📝 À noter : ces cotisations permettent aux salariés, cadres ou non-cadres, de percevoir une pension complémentaire lors de leur départ en retraite.
En plus des cotisations principales, l’employeur verse plusieurs contributions additionnelles :
Ces contributions spécifiques servent notamment à financer la formation continue des salariés, l’accès au logement ainsi que des garanties spécifiques pour les cadres.
Contrairement aux charges sur salaires, il est possible pour les employeurs de bénéficier de dispositifs d'exonération ou de réduction de charges, sous certaines conditions. Par exemple, en fonction du niveau de rémunération ou du secteur d’activité de l’entreprise. On peut citer :
Le calcul des charges salariales se base sur la totalité du salaire brut versé au salarié. Cette base inclut :
Chaque charge salariale possède son propre taux, qui est un pourcentage clairement défini appliqué sur l’assiette correspondante.
🛠️ En pratique : certaines cotisations comme l’assurance vieillesse plafonnée s’appliquent uniquement sur une partie du salaire brut limitée au plafond mensuel de la Sécurité sociale (actuellement 3.925 €/mois), tandis que d'autres cotisations, comme la CSG ou la CRDS, s’appliquent sur la quasi-totalité du salaire brut (98,25 %, ou 100 % au-delà d’un certain seuil annuel).
Les charges salariales ont pour calcul :
Montant de chaque charge salariale = Base de cotisation × Taux applicable
📌 À retenir : le total de ces prélèvements est déduit du salaire brut, permettant d'obtenir le salaire net, c’est-à-dire la somme effectivement perçue par le salarié chaque mois.
Les charges patronales sur salaire sont également calculées sur la base du salaire brut versé à l'employé. Leur taux varie globalement entre 22 % et 42 % du salaire brut, en fonction de différents facteurs tels que :
Chaque cotisation patronale a son propre taux et sa propre assiette. Certaines cotisations, comme les allocations familiales ou l'assurance maladie, utilisent la totalité du salaire brut comme base.
D’autres charges, telles que l’assurance vieillesse plafonnée ou les cotisations chômage, se calculent uniquement sur une tranche de salaire précise, plafonnée à un montant mensuel déterminé (par exemple, 3.666 € ou 14.664 € selon la nature de la cotisation).
Les cotisations retraite complémentaire sont calculées par tranches de salaire, avec des taux progressifs. Par exemple, une cotisation retraite complémentaire patronale de 20,55 % est appliquée aux tranches les plus élevées des rémunérations.
Le calcul général des charges patronales se fait ainsi :
Montant de chaque charge patronale = Assiette de cotisation × Taux applicable
Le total obtenu représente le coût supplémentaire supporté par l’employeur, venant s’ajouter au salaire brut qu’il verse directement au salarié.
⚠️ Attention : le montant final (salaire brut + charges patronales) constitue le coût salarial réel de l'employeur.
N’hésitez pas à utiliser un simulateur de charges salariales et patronales pour estimer vos coûts.
Les charges salariales sont supportées par le salarié lui-même. Concrètement, elles sont directement prélevées sur son salaire brut avant versement. Ainsi, le salarié ne reçoit réellement que le salaire net, c’est-à-dire le montant restant après déduction de ces charges.
🛠️ En pratique : même si le salarié en supporte financièrement le coût, c’est toujours l’employeur qui se charge de collecter ces cotisations et de les reverser aux organismes sociaux concernés.
Les charges patronales sont, elles, intégralement payées par l’employeur. Elles s’ajoutent au salaire brut versé au salarié et représentent donc un coût supplémentaire pour l’entreprise.
Ces charges sont calculées sur la base du salaire brut et sont également reversées par l'employeur directement aux organismes sociaux tels que :
☝️ Bon à savoir : l'employeur doit prévoir ces charges dans son budget global lié à la rémunération de ses employés.
Les charges salariales sont prélevées directement sur le salaire brut du salarié. Ce sont donc des montants payés indirectement par le salarié lui-même. Les charges patronales, en revanche, sont payées entièrement par l’employeur, s’ajoutent au salaire brut, et représentent donc un coût supplémentaire pour l’entreprise.
L’employeur paye intégralement les charges patronales, notamment l’assurance maladie, les allocations familiales, l’assurance chômage, les cotisations de retraite complémentaire, les cotisations pour les accidents du travail et maladies professionnelles, ainsi que des contributions additionnelles telles que la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage. L’employeur reverse aussi les charges salariales prélevées sur le salaire brut du salarié aux organismes sociaux.
Le coût total pour un employeur correspond au salaire brut augmenté des charges patronales. Ce coût global peut atteindre généralement entre 125 % et 145 % du salaire brut, selon le niveau de rémunération, la catégorie professionnelle du salarié, ainsi que les éventuelles exonérations ou réductions de cotisations applicables.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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