
Erreur sur une fiche de paie : la solution
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Les charges salariales correspondent aux prélèvements obligatoires effectués chaque mois sur le salaire brut d'un salarié. Ces cotisations financent divers mécanismes de protection sociale tels que l'assurance maladie, la retraite ou encore le chômage.
Comprendre le fonctionnement des charges salariales est essentiel pour mieux appréhender la différence entre le salaire brut annoncé et le salaire net réellement perçu. Legalstart vous dit tout.
Mini-Sommaire
Les charges salariales sont les cotisations sociales prélevées directement sur le salaire brut d'un salarié.
Ces montants permettent de financer divers mécanismes de protection sociale destinés à couvrir les risques auxquels un employé peut être confronté tout au long de sa vie professionnelle et même après.
Ces charges servent donc principalement à financer :
Ces sommes prélevées sont directement soustraites du montant brut du salaire pour obtenir le salaire net, c’est-à-dire la somme effectivement versée au salarié.
📝 À noter : les charges patronales diffèrent des charges salariales, car elles sont entièrement prises en charge par l'employeur et viennent compléter le financement global de la sécurité sociale et des prestations sociales.
Les charges salariales comprennent :
Les cotisations de sécurité sociale sont des prélèvements effectués sur le salaire brut d’un salarié afin de financer certains régimes sociaux, notamment ceux liés à la retraite du régime général.
Parmi ces cotisations figurent :
L’assurance vieillesse déplafonnée est une cotisation retraite prélevée sur l'intégralité du salaire brut sans limite de montant. À l'inverse, l’assurance vieillesse plafonnée concerne uniquement la partie du salaire brut inférieure ou égale à un plafond mensuel fixé chaque année (actuellement à 3.925 €).
Tableau récapitulatif des taux et des assiettes de cotisations sociales :
Cotisations sociales |
Assiette de cotisation |
Taux applicable |
Assurance vieillesse plafonnée (retraite du régime général) |
Montant du salaire jusqu'à 3.925 €/mois |
6,90 % |
Assurance vieillesse déplafonnée (retraite du régime général) |
Montant du salaire |
0,40 % |
📌 À retenir : ces deux types de cotisations contribuent spécifiquement au financement du régime général de retraite, assurant ainsi aux salariés une pension de retraite lorsqu'ils auront cessé leur activité professionnelle.
Les contributions sociales regroupent principalement deux prélèvements :
Tableau récapitulatif des taux et des assiettes de cotisations sociales :
Cotisations sociales |
Assiette de cotisation |
Taux applicable |
Contribution sociale généralisée (CSG) |
98,25 % du salaire brut, dans la limite de 188.400 €
Au-delà de ce montant : 100 % |
9,2 %, dont 2,4 % non déductibles du revenu imposable |
Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) |
98,25 % du salaire brut, dans la limite de 188.400 €
Au-delà de ce montant : 100 % |
0,5 % non déductible du revenu imposable |
📌 À retenir : ces contributions servent à financer les dépenses de protection sociale, ainsi qu’à rembourser la dette accumulée par la sécurité sociale.
Des cotisations de chômage peuvent aussi être prélevées.
Tableau récapitulatif des cotisations de chômage :
Cotisations sociales |
Assiette de cotisation |
Taux applicable |
Cotisation APEC (Agence pour l'emploi des cadres) (cadres uniquement) |
Salaire brut jusqu'à 15.700 € /mois |
0,024 % |
Contribution spécifique solidarité (salariés de 65 ans et plus) |
Salaire brut total |
2,4 % |
☝️ Bon à savoir : la cotisation salariale d'assurance chômage a été supprimée depuis le 1er octobre 2018.
Les cotisations de retraite complémentaire sont destinées à financer un complément de pension versé aux salariés à leur retraite.
Elles se composent de plusieurs types de cotisations, prélevées selon différentes tranches de rémunération.
Tableau récapitulatif des cotisations de retraite complémentaire :
Cotisations sociales |
Assiette de cotisation |
Taux applicable |
Cotisation Agirc-Arrco - Tranche 1 |
Jusqu’à 3.925 €/ mois |
3,15 % |
Cotisation Agirc-Arrco - Tranche 2 |
Entre 3.925 € et 31.400 €/mois |
8,64 % |
Contribution d'équilibre généralisée (CEG) - Tranche 1 |
Jusqu’à 3.925 €/ mois |
0,86 % |
Contribution d'équilibre généralisée (CEG) - Tranche 2 |
Entre 3.925 € et 31.400 €/mois |
1,08 % |
Contribution d'équilibre technique (CET) - Tranche 1 |
Jusqu’à 3.925 €/mois |
Aucune |
Contribution d'équilibre technique (CET) - Tranche 2 |
Entre 3.925 € et 31.400 €/mois |
0,14 % |
📌 À retenir : ces cotisations financent le régime complémentaire obligatoire de retraite Agirc-Arrco.
Le calcul des charges salariales s'effectue à partir du salaire brut du salarié. La base de calcul comprend tous les revenus liés directement à l'activité du salarié, notamment :
À partir de cette assiette, chaque charge salariale possède son propre taux (pourcentage) à appliquer.
🛠️ En pratique : la plupart des cotisations utilisent la totalité du salaire brut comme base, tandis que certaines sont plafonnées à un certain montant appelé plafond mensuel de la Sécurité sociale (actuellement de 3 925 € par mois).
Les charges sociales ont pour calcul :
Montant de chaque charge salariale = Base de cotisation × Taux applicable
Le total de ces cotisations est ensuite déduit du salaire brut, pour obtenir le salaire net réellement versé au salarié chaque mois.
Voici un tableau récapitulatif complet des charges salariales à prélever sur le salaire brut :
Type de cotisation |
Assiette de cotisation |
Taux applicable |
Cotisations de Sécurité sociale |
||
Assurance vieillesse déplafonnée |
Totalité du salaire brut |
0,40 % |
Contributions sociales (CSG/CRDS) |
Salaire brut jusqu’à 3.925 €/mois |
6,90 % |
Contributions sociales (CSG/CRDS) |
||
CSG (Contribution Sociale Généralisée) |
98,25 % du salaire brut (100 % si >188.400 €/an) |
9,2 % (dont 2,4 % non déductibles) |
CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) |
98,25 % du salaire brut (100 % si >188.400 €/an) |
0,5 % (non déductible) |
Cotisations de chômage |
||
Cotisation APEC (cadres uniquement) |
Salaire brut jusqu’à 15.700 €/mois |
0,024 % |
Contribution solidarité (65 ans et +) |
Totalité du salaire brut |
2,4 % |
Cotisations retraite complémentaire (Agirc-Arrco) |
||
Retraite complémentaire – Tranche 1 |
Jusqu’à 3.925 €/mois |
3,15 % |
Retraite complémentaire – Tranche 2 |
De 3.925 € à 31.400 €/mois |
8,64 % |
Contribution d’équilibre généralisée (CEG) – T1 |
Jusqu’à 3.925 €/mois |
0,86 % |
Contribution d’équilibre généralisée (CEG) – T2 |
De 3.925 € à 31.400 €/mois |
1,08 % |
Contribution d’équilibre technique (CET) – T1 |
Jusqu’à 3.925 €/mois |
Aucune |
Contribution d’équilibre technique (CET) – T2 |
De 3.925 € à 31.400 €/mois |
0,14 % |
N’hésitez pas à utiliser un simulateur de charges salariales pour avoir une estimation précise.
Les charges salariales sont payées par le salarié lui-même, car elles sont prélevées directement sur son salaire brut. Ce n’est donc pas l’employeur qui supporte financièrement ces charges.
Pourtant, c’est l’employeur qui réalise concrètement le versement de ces charges salariales auprès des différents organismes sociaux concernés. Ce paiement s’effectue notamment :
☝️ Bon à savoir : l’employeur doit déclarer chaque mois le montant précis des salaires bruts et des charges associées à travers la déclaration sociale nominative (DSN), puis payer ces charges de façon électronique à l'organisme compétent.
Oui, les charges salariales figurent obligatoirement sur le bulletin de paie du salarié. Elles apparaissent clairement sous forme de déductions réalisées sur le salaire brut, permettant ainsi au salarié de comprendre comment son salaire net a été calculé.
Les charges salariales sont des prélèvements réalisés directement sur le salaire brut du salarié, donc payées par celui-ci. À l'inverse, les charges patronales sont exclusivement financées par l’employeur, en supplément du salaire brut versé, et n'apparaissent pas sur le salaire net du salarié.
Le pourcentage moyen des charges salariales représente généralement entre 22 % et 25 % du salaire brut du salarié. Ce taux de charges salariales peut toutefois varier selon le secteur d’activité, la situation du salarié (âge, cadre ou non-cadre) ou encore le niveau de rémunération.
Principales sources législatives et réglementaires :
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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