
Acompte IS : calcul, modulation et paiement
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Les régimes d’imposition varient au fil des réformes et des volontés de simplification de la fiscalité des entreprises. Depuis le 1er janvier 2018, le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) est né à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron. Il s’agit d’une nouvelle forme d’imposition des revenus du capital, appelée également Flat Tax.
Qu’est-ce que le Prélèvement Forfaitaire Unique ? Quels sont les revenus soumis au PFU ? Quel est le fonctionnement du PFU ? Legalstart vous aide à y voir plus clair.
Mini-Sommaire
Le PFU (ou Flat Tax) est un impôt qui porte sur les revenus de placements comme les dividendes, les intérêts ou encore les plus-values de cession de parts sociales.
Le principe est simple : ces revenus sont imposés à un taux unique de 30 % qui permet au contribuable de s’acquitter de ses obligations sociales et fiscales en même temps. En effet, le PFU a un taux de 30 % composé de deux prélèvements :
La mise en place du PFU a principalement pour objectif de favoriser les investissements. En effet, le taux du PFU étant forfaitaire, il n’est pas lié à la situation du contribuable. Il ne prend en compte ni la tranche d’imposition ni le montant du revenu fiscal de référence. De fait, pour la plupart des contribuables, la mise en place du PFU leur permet de réaliser des économies d’impôts, ce qui a pour but de les inciter à accroître leurs investissements.
Plusieurs types de revenus sont concernés par le PFU. En voici les principaux :
Toutefois, sachez que le prélèvement forfaitaire unique ne concerne pas :
Le prélèvement unique de 30 % sur les revenus du capital s’applique peu importe la catégorie de revenu soumise au PFU. Cela signifie que le taux de PFU pour une assurance-vie est le même pour celui de tout autre revenu concerné par le PFU.
Le mode de prélèvement va dépendre de la catégorie de produits et de la date du fait générateur d’imposition.
Le prélèvement forfaitaire unique intervient pour les revenus mobiliers au moment du versement des revenus. Cela concerne les intérêts, les produits ou les dividendes.
Il s’opère en deux temps :
Le PFU sur les plus-values sur les cessions de valeurs mobilières intervient lors de la vente de titres financiers dans le cadre de la gestion de votre patrimoine privé.
Le PFU est effectué au moment de l’imposition annuelle des revenus.
Le PFU pour les assurances vie se passe également en deux temps :
Le prélèvement forfaitaire non-libératoire est de :
L’imposition définitive est de :
⚠️ Attention : il faut ajouter au PFU les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.
Le prélèvement forfaitaire unique n’est pas obligatoire, mais s’applique de plein droit. Concrètement, si vous ne faites rien, c’est le régime qui s’applique automatiquement. Néanmoins, vous avez le choix d’opter pour le PFU ou pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Le barème progressif de l’impôt sur le revenu était le mode d’imposition qui s’appliquait par principe avant la mise en place du PFU. Le contribuable devait alors s’acquitter séparément de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.
En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, en fonction de la tranche d’imposition à laquelle appartient le contribuable, le taux d’imposition varie entre 0 % et 45 %.
En ce qui concerne les prélèvements sociaux, le taux est de 15,5 %.
Les avantages du PFU par rapport au barème progressif sont :
Tableau récapitulatif des avantages du PFU par rapport au barème progressif :
Critère |
PFU |
Barème Progressif |
Simplicité |
Calcul d'impôt simplifié avec un taux unique de 30 % |
Plus complexe, mais permet une imposition adaptée au revenu individuel de chaque contribuable |
Prévisibilité |
Facilité de calcul de l'impôt dû grâce au taux fixe. |
Moins prévisible en raison de la variation des taux selon les revenus. |
Incitation à l'investissement |
Taux réduit encourageant l'investissement et l'épargne. |
Moins incitatif pour l'investissement en raison de taux potentiels plus élevés selon le revenu imposable. |
Neutralité fiscale |
Moins de distorsions dans les choix d'investissement (taux uniforme pour tous les revenus du capital). |
Risque de favoriser certains types de revenus ou de placements. |
Sachez cependant que lorsque vous choisissez entre barème progressif et PFU, ce choix vaut pour l’ensemble des revenus concernés. Impossible de choisir le PFU pour les dividendes et le barème progressif pour les plus-values, par exemple.
🛠️ En pratique : le choix de cette option se fait lors du dépôt de la déclaration annuel des revenus en cochant la case 20P de la déclaration 2042. Choisir entre les deux dépend de la situation personnelle de chacun, notamment de son niveau de revenu et de sa tranche d'imposition à l'IR. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour savoir ce qui est le plus adapté dans votre situation.
Le taux du PFU (prélèvement forfaitaire unique) est de 30 % en globalité : 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux.
Le prélèvement forfaitaire unique, ou PFU, est un système d'imposition à taux fixe s'appliquant aux revenus du capital, comme les dividendes et les intérêts, avec un taux d'imposition unique, indépendamment du niveau de revenu du contribuable. Il est venu remplacer le PFL.
Le prélèvement forfaitaire libératoire (PFL), lui, est une option fiscale qui permettait aux contribuables de payer un impôt à un taux forfaitaire sur certains revenus du capital plutôt que de tous les soumettre au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Ainsi, le PFU est une forme plus généralisée et systématique de prélèvement forfaitaire, tandis que le PFL était une option facultative offerte aux contribuables sur certains revenus du capital.
Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) en France est calculé en appliquant un taux global de 30 % sur les revenus du capital. Pour calculer le montant du PFU, il suffit simplement de prendre le montant total de vos revenus du capital (comme les dividendes, les intérêts, les plus-values mobilières, etc.) et vous appliquez le taux de 30 %.
Principales sources législatives et réglementaires :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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