
L'impôt sur les sociétés (IS) : comment ça fonctionne ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Si vous réalisez des achats intracommunautaires pour votre activité professionnelle, il est essentiel de connaître les règles de fiscalité des entreprises applicables en fonction de votre situation. En effet, vous n’aurez pas les mêmes droits et obligations si vous êtes vous-même assujettis et redevables de la TVA ou non.
Voici tout ce que vous devez savoir pour comprendre le fonctionnement d’un achat communautaire et la TVA associée.
Mini-Sommaire
Quand on parle de TVA sur un achat intracommunautaire, il faut bien distinguer l’achat d’un bien et la prestation de services.
En effet, seules les opérations impliquant un transfert de propriété d’un bien corporel au profit de l’acheteur sont concernées par les règles que nous allons voir par la suite.
De plus, un achat est considéré comme intracommunautaire lorsque le bien est acheté par un membre de l’Union Européenne qu’il soit lui-même assujetti à la TVA ou non.
Dans le cadre des achats intracommunautaires, la TVA ne s’applique pas de la même façon en fonction de la provenance du bien et de la situation de l’acheteur.
Les biens importés depuis les pays membres de l’Union Européenne vers la France sont soumis à la TVA en France. Tandis que les biens exportés depuis la France sont soumis à la TVA dans leur pays de destination.
Bon à savoir : outre les règles de TVA intracommunautaire il existe bien entendu une véritable réglementation pour les entreprises d’import-export.
Par principe, la TVA est à la charge de l'acheteur. Il lui appartient de la régler et de la déclarer le cas échéant.
Lorsque l’achat d’un bien dans l’Union Européenne est réalisé par une personne implantée en France et assujettie à la TVA, on parle d’acquisition intracommunautaire ou de AIC.
Le fonctionnement est exactement le même que pour les achats réalisés en France.
Le professionnel assujetti à la TVA, se doit de la collecter pour le compte de l’État lorsqu’il réalise une vente. En contrepartie, il peut également déduire la TVA payée lors de ses achats de sa déclaration de TVA.
Si vous êtes un professionnel implanté en France, mais non assujetti à la TVA, le principe général de l’acquisition intracommunautaire connaît certaines exceptions. Cela pourra notamment être le cas, si vous êtes un autoentrepreneur qui bénéficie de la franchise de TVA.
Il faut alors distinguer deux situations :
Toutefois, même lorsque le montant annuel des AIC est inférieur à 10.000 euros, l’acheteur peut opter pour le régime normal et renoncer au régime dérogatoire.
Notons que l'achat de véhicules terrestres à moteur dans l’Union Européenne obéit à des règles spécifiques en matière de TVA.
Dès lors que l’acheteur est redevable de la TVA sur les AIC, il doit procéder à une déclaration de TVA pour les achats intracommunautaires.
En fonction du régime de TVA qui lui est applicable et de la périodicité de sa déclaration, les lignes à compléter sur le formulaire diffèrent.
Ainsi, en régime réel normal de TVA, la déclaration doit être réalisée tous les mois ou tous les trimestres grâce au formulaire n°3310-CA3. Il convient alors de compléter les lignes suivantes :
Si l’entreprise relève du régime réel simplifié de TVA, elle procède à une déclaration annuelle. Le formulaire n° 3517 CA12 doit alors être complété comme suit :
Dans tous les cas, la déclaration de TVA avec achat intracommunautaire doit être envoyée par télétransmission.
Pour ce qui est de l’enregistrement comptable de la TVA, il donne lieu à plusieurs écritures :
La spécificité tient au fait que pour les achats intracommunautaires, la TVA se neutralise comptablement. On parle alors d’autoliquidation de la TVA. Mais il est obligatoire de faire apparaître tout cela en comptabilité.
Achat communautaire et TVA nécessitent donc de procéder à des démarches légales et comptables très précises. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le SIE dont vous dépendez.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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