
Les 3 étapes pour créer un site de dropshipping
Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Avec le développement des achats en ligne, il semble plus attractif de créer une boutique en ligne plutôt que d’ouvrir une boutique physique. Lorsque l’on parle de magasin en e-commerce, on se demande très souvent quel est son régime fiscal applicable ? Quel est son taux d’imposition ? Ou encore quel est son type d’imposition ?
Vous vous posez de nombreuses questions sur la fiscalité du commerce électronique, Legalstart vous éclaire sur le sujet.
Mini-Sommaire
En tant qu'entreprise individuelle (EI), vous pouvez opter pour le statut d’auto-entrepreneur, ou d’entreprise individuelle classique.
Pour pouvoir bénéficier du statut d’auto-entrepreneur, il faut respecter certains plafonds relatifs au chiffre d’affaires annuel :
Sous certaines conditions, l’auto-entrepreneur bénéficie du régime de franchise en base de TVA (voir tableau ci-dessous). Avec ce régime, il est fiscalement considéré comme un “consommateur final”. Il n’aura pas à facturer la TVA à ses clients.
Bon à savoir : le fait de ne pas être assujetti à la TVA permet de facturer moins chers que les concurrents soumis eux à la TVA.
Pour bénéficier de ce régime, il faut que votre chiffre d’affaires HT de l’année N-1 soit inférieur à une certaine limite :
Activité |
Plafond du CA HT |
Prestation de services |
37.500€ (seuil majoré de 41.250 €) |
Vente de biens |
85.000 € (seuil majoré de 93.500 €) |
L’auto-entrepreneur dans le e-commerce est imposé à l’impôt sur le revenu (IR), dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) en fonction du type d’activité.
Pour déterminer le bénéfice imposable, on applique un abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires :
À noter : le montant minimum de l’abattement est fixé à 305€.
Exemple : un auto-entrepreneur effectue une activité d’achat-revente de produits électroniques sur un site internet. Le chiffre d’affaires annuel hors taxe est de 85.000€ :
L’auto-entrepreneur dans le e-commerce peut opter sous conditions, pour le prélèvement forfaitaire libératoire. Ce prélèvement se substitue au paiement de l’impôt sur le revenu et aux charges sociales.
Les impôts et charges seront donc déclarés chaque mois ou trimestre, en fonction de votre chiffre d’affaires.
Ainsi, le taux applicable à ce prélèvement varie en fonction de l’activité :
Attention : pour calculer l’impôt de l’auto-entrepreneur, on ne peut pas déduire les charges réellement exposées.
Important : en tant qu’auto-entrepreneur vous bénéficiez d’une exonération de CFE la première année et pour les années suivantes, si votre chiffre d’affaires est inférieur à 5.000€.
Si vous souhaitez créer une activité de e-commerce, vous pouvez également choisir le régime de l’entreprise individuelle classique.
A la différence de l'auto-entrepreneur, pour l’entreprise individuelle, il existe trois régimes de TVA :
Pour ce régime de TVA, il faut effectuer une déclaration et un paiement annuel de TVA.
Sont également soumis à ce régime, les entreprises dont le montant de TVA payé l’année précédente est supérieure à 15.000€.
Dans ce régime de TVA, il est nécessaire d’effectuer une déclaration et un paiement mensuel de TVA
Le régime fiscal de l’entreprise individuelle se distingue de celui de l’auto-entrepreneur. Le régime par défaut est celui du régime réel simplifié de l’impôt sur le revenu, imposé dans la catégorie en lien avec l’activité (BIC, BNC ou BA).
Pour bénéficier du régime réel simplifié, il faut respecter certains plafonds :
Activité |
Plafond du CA HT |
Prestation de services |
Le chiffre d’affaires annuel doit être compris entre 72.600€ et 247.000€. |
Vente de biens |
Le chiffre d’affaires annuel doit être compris entre 176.200€ et 818.000€. |
Dans ce régime fiscal, l'entrepreneur ne bénéficie pas d'abattement forfaitaire. L’imposition s’effectue sur le bénéfice réel de l’entreprise. Il faudra soustraire aux recettes perçues, les dépenses réalisées.
Le choix d’un tel régime entraîne certaines obligations en termes de comptabilité d’entreprise.
Si vous dépassez ces plafonds, vous serez soumis au régime réel normal. Cependant, si votre chiffre d’affaires annuel HT est inférieur à ce plafond, vous serez soumis au régime des auto-entrepreneurs.
Pour votre activité de commerce, vous pouvez également prendre la décision de vous associer pour créer une société, que ce soit une SARL ou une SAS.
Si vous souhaitez créer une société à responsabilité limitée pour votre activité de e-commerce, vous devez faire un choix entre l’IS et l’IR.
Pour la SARL, le régime fiscal par défaut est l’impôt sur les sociétés (IS). Il s'applique automatiquement à défaut de décision contraire des associés.
L’impôt est calculé uniquement sur le bénéfice imposable, c’est-à-dire que s’il n’y a pas de bénéfice il n’y a pas d’impôt.
Pour l'impôt sur les sociétés le taux varie en fonction des sociétés :
La SARL peut, sous certaines conditions, opter pour une imposition à l’IR. Cette option est valable pour une durée de 5 ans. Une fois ce délai passé l’IS s’appliquera automatiquement.
Pour être soumis à l’IR, la SARL doit respecter certaines conditions :
A noter : peut bénéficier de cette option, la SARL doit exercer à titre principal une activité agricole, commerciale, artisanale, industrielle ou libérale, à l’exclusion de la gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier.
Si la SARL fait le choix de l’imposition sur le revenu, le bénéfice imposable est réparti entre les associés en fonction de leur détention de parts sociales.
Ainsi les bénéfices seront imposés dans la catégorie des BIC ou BNC, en fonction du type d’activité exercée.
L’EURL suit en majeure partie le régime fiscal des SARL.
La seule différence majeure réside dans le fait que cette entreprise est soumise par défaut à l’IR. Contrairement à la SARL qui elle est soumise initialement à l’IS.
Mais l’EURL peut faire le choix de l’imposition à l’IS. Dans ce cas, il n’y a pas de conditions préalables à cette option comme pour la SAS ou SARL.
Il suffit uniquement d’informer l'administration de votre option pour l’IS.
Attention : cette demande doit être effectuée avant la fin du 3ème mois au cours duquel l’EURL souhaite être soumise à l’IS.
À noter : depuis le 1er janvier 2019, cette option n’est plus irrévocable. En effet, le dirigeant peut renoncer à l’IS dans un délai de 5 ans qui suit cette option.
Cette renonciation doit intervenir avant la fin du mois précédant la date limite du versement du 1er acompte, du dernier exercice auquel vous souhaitez être soumis à l’IS.
Pour ce qui concerne la TVA, les règles sont les mêmes que pour les entreprises individuelles.
Si pour votre activité de e-commerce, vous faites le choix de la société par actions simplifiée (SAS), vous avez également la possibilité de choisir entre l’IS et l’IR.
Il y a beaucoup de ressemblances entre la fiscalité de la SAS et celle de la SARL.
Les bénéfices de la SAS sont imposés à l’IS par défaut.
Les modalités de l’imposition sur les sociétés sont les mêmes que pour la SARL.
Sous certaines conditions, la SAS peut opter pour l’IR. Cette option est valable pour une durée de 5 ans.
Pour pouvoir bénéficier de cette option il faut que la SAS respecte les conditions suivantes :
En faisant le choix de l’imposition à l’IR, le bénéfice imposable est réparti entre les associés en fonction de leur pourcentage de détention du capital social.
Ces bénéfices seront donc imposés soit dans la catégorie des BIC ou des BNC.
Pour cette forme juridique, le régime fiscal est le même que celui applicable à la SAS.
C’est-à-dire que la SASU est en principe soumise à l’IS, mais que celle-ci peut opter pour l’impôt sur le revenu pendant une durée de 5 ans.
Maintenant que vous connaissez les différentes formes juridiques, vous pouvez vous lancer sereinement dans votre activité de e-commerce !
En matière de TVA, les règles sont identiques qu’en matière d’entreprises individuelles ou de SARL.
Note du document :
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Chloé Tavares de Pinho
Diplômée de l’INSEEC et de l’Université de Reims en droit des affaires.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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