
Fermer son EURL : le guide ultime
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
La dissolution-liquidation d’une entreprise est une procédure qui se déroule en deux étapes. Tout d’abord, la société met un terme à son activité en procédant à une dissolution. Ensuite, au cours de sa liquidation, elle vend ses actifs et rembourse ses créanciers avec les liquidités obtenues. Qu’elle soit à l’initiative des associés ou imposée judiciairement par le tribunal, la liquidation d’une entreprise s’achève toujours par la constitution d’un bilan de liquidation. Legalstart vous éclaire sur ce document comptable.
Mini-Sommaire
Le bilan de liquidation fait partie des formalités à réaliser pour procéder à la fermeture définitive d’une entreprise. Chaque année, pour marquer la fin de l’exercice comptable et le début du suivant, l’entreprise doit constater ses écritures comptables, parmi lesquelles on trouve le bilan comptable.
Le bilan de liquidation correspond donc au bilan comptable qui vient clôturer le dernier exercice de l’entreprise en liquidation, sans pour autant en ouvrir de nouveau. Il marque ainsi la fin de l’activité et de l’existence de l’entreprise liquidée.
⚠️ Attention : il ne faut pas confondre le bilan de liquidation et le bilan de dissolution. Ce dernier permet de connaître l’état des finances et du patrimoine de l’entreprise avant sa liquidation. S’il n’est pas obligatoire, c’est un document établi par le liquidateur pour détenir toutes les informations dont il a besoin avant de procéder à la vente des biens.
En principe, ce document comptable est réalisé par le liquidateur, le dirigeant lui-même dans le cas d’une liquidation amiable, ou le mandataire judiciaire s’il s’agit d’une liquidation judiciaire. Néanmoins, il est recommandé de faire appel à un expert-comptable pour le rédiger.
Le bilan de liquidation se fait au moment de la clôture des comptes de liquidation de l’entreprise. Il s’effectue donc une fois toutes les opérations de liquidation achevées.
🔎 Zoom : pour liquider une entreprise, la société doit tout d’abord prendre la décision de la dissolution lors d’une assemblée générale, puis nommer son liquidateur. Il se charge de toutes les opérations de liquidation. Pour cela, il procède à la vente des biens de l’actif, afin de pouvoir rembourser les dettes et les créanciers. Il convoque ensuite le dirigeant de la société et les associés pour constater la clôture de la liquidation.
Si vous recherchez un modèle de bilan de liquidation, sachez que sa présentation répond à des exigences particulières. Comme le bilan classique, le bilan de liquidation récapitule tout l’actif et le passif d’une entreprise à la fin de l’exercice comptable. Il se présente ainsi de la manière suivante :
En revanche, étant donné que le bilan de liquidation est réalisé une fois les opérations de clôture achevées, les éléments d’actif et de passif ne sont pas les mêmes que dans un bilan comptable classique :
Il convient ensuite de calculer le résultat, en procédant à la différence entre le compte 773 Résultat de liquidation (Produit) et le compte 679 - Résultat de liquidation (Charges). Le résultat de la liquidation est alors qualifié de :
💡 Astuce : il est possible de trouver en ligne des exemples de bilan de liquidation.
On constate un boni de liquidation lorsqu’il reste des liquidités même après le remboursement des créanciers. Dans ce cas, cette somme d’argent est redistribuée aux associés à hauteur de leurs apports.
Ils doivent la déclarer auprès du service des impôts. Cette déclaration est imposée à un taux de 2,5 %, sauf pour les SASU et les EURL qui en sont exonérées. Le boni est aussi soumis :
À l’inverse, si le passif de la société est plus important que son actif, on constate un mali de liquidation. Dans ce cas, les pertes doivent être supportées par les associés à hauteur de leurs apports.
Plusieurs formalités sont à mener après les opérations de clôture de l’entreprise. Le liquidateur se charge de remplir :
☝️ Bon à savoir : le Guichet des formalités se charge ensuite de transmettre ces derniers documents au greffier du tribunal.
Enfin, il convient d’effectuer les opérations fiscales suivantes :
De plus, au cours du dernier mois d’activité, le dirigeant doit remplir une déclaration sociale nominative, dans laquelle il joint les bulletins de salaire de ses employés.
La loi impose de payer en premier les salaires des employés. Ensuite viennent les frais de greffe, de justice et de mandataire judiciaire, puis les dettes fiscales et sociales et enfin les dettes de créanciers. Sont alors payés dans l’ordre les créanciers qui disposent d’un bien en garantie, puis ceux qui ont une hypothèque et un privilège, et enfin les créanciers chirographaires qui n’ont aucun privilège.
C’est l’entreprise qui paie les frais de liquidation.
La liquidation judiciaire est une procédure destinée à mettre fin à une entreprise en désintéressant ses créanciers. C’est une décision prise par un tribunal lorsque l’entreprise est en cessation de paiement et que sa situation est jugée irrémédiablement compromise. Un dépôt de bilan, quant à lui, correspond à la déclaration de cessation de paiement, menée par le dirigeant de la société. Il permet d’entamer une procédure de liquidation judiciaire.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
4,5 - 10 vote(s)
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
Vous souhaitez fermer votre entreprise ?
Téléchargez notre guide gratuit sur la fermeture d'entreprise
Ces articles pourraient aussi vous intéresser :
Fermer son EURL : le guide ultime
Fermeture d'entreprise : le guide à suivre (2025)
Liquidation de SAS : les étapes à suivre en 2025
Dissolution-liquidation d'une société : comment faire ?
Tout ce qu’il faut savoir sur la radiation d’une SCI
Recherches les plus fréquentes
On a besoin de vous !
Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !