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Fiches pratiques Créer une entreprise Freelance Travailler à son compte : pourquoi et comment ? Notre guide complet

Travailler à son compte : pourquoi et comment ? Notre guide complet

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Aujourd’hui, travailler à son compte est largement plébiscité. De plus en plus de jeunes entrepreneurs choisissent de se lancer à leur compte, en créant une entreprise, afin de bénéficier d’une véritable indépendance. Seuls maîtres à bord, ils sont responsables de l’organisation de leur emploi du temps et du développement de leur entreprise. 

Vous souhaitez vous lancer, mais vous êtes en manque d’inspiration ? On vous explique comment faire pour travailler à son compte, avec une liste de 70 idées en prime !

Mini-Sommaire

Qui peut travailler à son compte ?

Les qualités pour travailler à son compte

Tout d’abord, se mettre à son compte est possible pour toute personne majeure et juridiquement capable. 

Travailler à son compte demande en outre certaines qualités personnelles :

  • autonomie ;
  • capacité d’organisation ;
  • adaptabilité ;
  • résilience en cas d’échec ;
  • capacité à prendre des décisions stratégiques. 

En effet, être indépendant signifie gérer soi-même toutes les facettes de son activité : la relation client, la gestion financière, la prospection et, parfois, la comptabilité. Toutes ces qualités permettent aux indépendants de s’adapter aux fluctuations de leur activité et de s’assurer un revenu stable dans le temps.

La formation pour travailler à son compte

Il n’existe pas de formation spécifique pour être à son compte, car tout dépend du métier choisi. Il est donc possible de travailler à son compte même sans diplôme. 

Ce n’est toutefois pas valable dans tous les domaines. Voici quelques exemples de formations à suivre pour monter son business :

  • Dans le domaine du BTP, il est nécessaire d’avoir un diplôme. Si vous voulez ouvrir une entreprise d’électricité par exemple, vous devez au moins être titulaire d’un CAP. En revanche, il est possible de justifier de 3 ans d’expérience en tant que salarié pour commencer à travailler à son compte en tant qu’indépendant. Ces 3 ans représentent une qualification professionnelle.
  • Dans le domaine de la santé, il est également nécessaire d’avoir un diplôme. Les risques pris et les conséquences sur le corps humain sont trop importants. C’est notamment le cas si vous souhaitez devenir chiropracteur ou ostéopathe.

☝️ Bon à savoir : si vous avez des doutes sur la nécessité d’un diplôme avant de vous lancer, vous pouvez contacter le guichet des formalités des entreprises. Il saura vous aiguiller sur la démarche à suivre pour travailler à son compte, et vous dire si votre activité est réglementée.

Quel métier faire pour travailler à son compte ?

Se lancer en tant qu’indépendant ouvre de nombreuses possibilités de métiers, que ce soit en libéral, en freelance, ou en tant qu’entrepreneur dans un domaine particulier. Voici 70 idées pour travailler à son compte, en fonction de compétences et de votre secteur de prédilection.

📝 À noter : certains secteurs sont particulièrement adaptés à ceux qui souhaitent travailler à leur compte à domicile. C’est notamment le cas des métiers du digital, du coaching et du consulting.

Travailler à son compte : 10 idées dans le digital et la création

Ces quelques idées de métiers du digital peuvent vous donner envie de travailler à votre compte :

  • consultant en stratégie digitale ;
  • développeur web ;
  • community manager ;
  • rédacteur web seo ;
  • graphiste ou designer UX/UI ;
  • photographe ou vidéaste indépendant ;
  • coach en marketing digital ;
  • créateur de contenu (YouTube, blog, podcast) ;
  • gestionnaire de campagnes publicitaires (Facebook ads, Google ads) ;
  • traducteur ou correcteur en ligne.

Travailler à son compte : 10 idées dans le bien-être et de la santé

Vous aimez le contact humain et prendre soin des autres ? Découvrez ces idées, pour vous mettre à votre compte en exerçant votre passion :

  • naturopathe ;
  • coach en développement personnel ;
  • hypnothérapeute ;
  • sophrologue ;
  • massothérapeute ;
  • professeur de yoga ou de pilates ;
  • conseiller en nutrition ou diététicien ;
  • praticien en réflexologie ;
  • chiropracteur ;
  • ostéopathe.

Travailler à son compte : 10 idées dans l’artisanat

L’artisanat vous attire ? Il est possible de travailler à son compte comme :

  • créateur de bijoux ;
  • céramiste ;
  • ébéniste ;
  • menuisier ;
  • styliste ;
  • tapissier d’ameublement ;
  • artisan en marqueterie ;
  • ferronnier d’art ;
  • sculpteur sur bois ;
  • créateur de cosmétiques naturels.

Travailler à son compte : 10 idées dans les services et le conseil aux entreprises

Si vous êtes plutôt orienté stratégie et que vous voulez apporter vos compétences aux entreprises, voici 10 idées pour travailler à son compte :

  • consultant en stratégie d’entreprise ;
  • formateur en communication ;
  • expert-comptable indépendant ;
  • coach de prise de parole en public ;
  • conseiller en management ;
  • consultant en ressources humaines ;
  • gestionnaire de paie ;
  • organisateur d'événements d'entreprise ;
  • agent immobilier indépendant ;
  • courtier en assurances.

Travailler à son compte : 10 idées dans le tourisme et les loisirs

Être à son compte pour s’occuper des loisirs d’autrui est une excellente opportunité pour joindre l’utile à l’agréable. Voici de quoi vous inspirer :

  • guide touristique ;
  • travel planner ;
  • photographe de voyage ;
  • conseiller en tourisme durable ;
  • moniteur de sport ;
  • organisateur de séjours bien-être ;
  • coach sportif ;
  • hébergeur indépendant
  • créateur de circuits de randonnées ;
  • chauffeur privé (VTC).

Travailler à son compte : 10 idées dans la vente et le commerce

Vous avez la fibre commerciale ? Alors travailler à son compte dans ce domaine peut vous convenir. Vous pouvez par exemple devenir :

  • commercial indépendant ;
  • agent de distribution en VDI ;
  • représentant en produits artisanaux ;
  • responsable de boutique en ligne ;
  • dropshipper ;
  • conseiller en franchise ;
  • acheteur-revendeur de véhicules ;
  • vendeur de produits bio en circuit court ;
  • fleuriste ;
  • antiquaire

Travailler à son compte : 10 idées dans l’éducation et la formation

Si transmettre vos connaissances vous intéresse, il est tout à fait possible de se mettre à son compte en exerçant ces métiers :

  • professeur particulier ;
  • coach scolaire ;
  • formateur en langues étrangères ;
  • professeur de FLE (français langue étrangère) ;
  • formateur en compétences digitales ;
  • conseiller en orientation professionnelle
  • animateur d’ateliers d’écriture ;
  • professeur de danse ;
  • instructeur de premiers secours ;
  • consultant en digital learning.

Pourquoi travailler à son compte ?

Les motivations pour se mettre à son compte varient d'une personne à l'autre, mais lorsqu’on décide de devenir indépendant, il existe plusieurs avantages et inconvénients à travailler à son compte à prendre en considération.

Les avantages de travailler à son compte

L’entrepreneuriat permet une grande liberté, qui est souvent l’argument majeur de la création de sa propre entreprise. En effet, celui qui travaille à son compte peut gérer ses horaires et organiser son travail comme il l’entend, ce qui facilite la conciliation entre vie personnelle et professionnelle. 

Au titre des avantages de travailler à son compte, on peut notamment citer :

  • L’absence de hiérarchie. l’entrepreneur prend toutes ses décisions lui-même, sans avoir de supérieur direct. Il est libre de mener son entreprise comme il l’entend ;
  • La flexibilité. Travailler à son compte permet d’adapter son planning et sa charge de travail en fonction de ses besoins et de ses priorités ;
  • Une rémunération libre et ajustable. C’est l'entrepreneur qui fixe ses tarifs en prenant en compte la réalité du marché ainsi que ses charges. Cette autonomie lui permet de définir ses revenus en fonction de son activité ;

Les inconvénients de travailler à son compte

Le statut d’indépendant comporte aussi des inconvénients et défis auxquels vous devrez faire face :

  • La responsabilité. Travailler à son compte implique d’assumer seul toutes les conséquences de ses choix professionnels, qu’elles soient positives ou non ;
  • Des obligations juridiques et comptables. Selon l’activité choisie, certaines formalités sont obligatoires, comme la rédaction de contrats ou l’établissement de factures. En outre, la gestion comptable impose de respecter des règles strictes.
  • Une rémunération variable. Quand on veut travailler à son compte, le salaire n’est pas fixe. Les revenus dépendent de l’activité, de la clientèle et de la concurrence. Être à son compte demande de savoir anticiper et adapter ses finances en cas de baisse d’activité.
  • La formation continue. Apprendre les règles comptables et fiscales est souvent nécessaire, surtout si l’on ne veut pas faire appel à un comptable. Mais il également primordial de continuer à se former sur son cœur de métier, et d’approfondir ses connaissances en marketing, gestion d’entreprise, mindset, etc.
  • L’obligation de se faire connaître. Il est impératif de se construire un bon réseau, afin de s’assurer un revenu stable. Cela permet de faire connaître ses services et ses produits à de nombreux clients. Vous pouvez compter sur le bouche-à-oreille mais il faudra aussi gérer votre marketing et votre communication pour assurer la pérennité de votre entreprise.

☝️ Bon à savoir : Il est possible de déléguer la comptabilité à un professionnel, ou de se faire accompagner de notre service Comptastart, par exemple.

Quel statut juridique pour travailler à son compte ?

Choisir un statut juridique adapté est une étape indispensable pour bien démarrer son activité. Chaque option présente des particularités en matière de fiscalité, de comptabilité et de protection sociale.

La micro-entreprise pour se mettre à son compte

Le statut de micro-entreprise, aussi appelé auto-entreprise, est idéal lorsqu’on veut travailler à son compte et seul, avec une comptabilité simplifiée et des formalités de création réduites. 

Le micro-entrepreneur n’a pas besoin d’investir dans un capital de départ. En outre, il bénéficie d'un régime fiscal simple, puisqu'il est imposé à l’IR (impôt sur le revenu). Le type de régime fiscal, en BIC ou BNC, dépend de l’activité créée, commerciale ou non. La déclaration du chiffre d’affaires est également facilitée, et les cotisations sociales sont à régler sur cette base.

📝 À noter : le patrimoine personnel de l'auto entrepreneur est protégé en cas de difficultés financières.

Cependant, ce statut est limité par un seuil de chiffre d’affaires annuel, variable selon l’activité. Ce seuil est de 188.700 € pour les activités commerciales et d’hébergement, et 77.700 € pour la prestation de service et les activités libérales.

L’entreprise individuelle (EI), un statut pour bien démarrer

L'entreprise individuelle, comme la micro-entreprise, est un statut adapté pour les personnes qui souhaitent démarrer seules, sans avoir à constituer de capital social ni à réaliser des formalités complexes. 

Ce statut permet une gestion souple et apporte aussi une séparation entre le patrimoine personnel et celui de l’entreprise. Enfin, il n’existe pas de plafond de chiffre d’affaires en EI.

☝️ Bon à savoir : les obligations comptables sont toutefois plus importantes, sauf si vous choisissez de travailler à votre compte sous régime de la micro-entreprise.

L’EURL ou la SARL, pour travailler à son compte en société

L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) et la SARL (société à responsabilité limitée) sont des sociétés commerciales. Elles ont pour avantage de limiter la responsabilité financière de l’entrepreneur au montant de ses apports. 

L’EURL est réservée aux entrepreneurs seuls, tandis que la SARL peut inclure plusieurs associés.

💡 Astuce : il est possible et facile de se mettre à son compte en EURL, puis de la transformer en SARL pour accueillir de nouveaux associés. C’est donc un statut adapté à ceux qui projettent de développer leur entreprise.

Ces deux formes juridiques nécessitent toutefois des formalités strictes, comme la rédaction de statuts selon les modalités légales et le dépôt d’un capital social. Les obligations comptables sont plus importantes et demandent souvent l’intervention d’un comptable. 

Enfin, travailler à son compte en SARL ou en EURL implique d’être assujetti par défaut à l’IR. Mais il est possible d’opter pour l’impôt sur les sociétés.

La SASU ou la SAS, pour être à son compte de manière flexible

La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) et la SAS (société par actions simplifiée) offrent une grande liberté dans la gestion de l’entreprise. 

Au titre de ses avantages :

  • la rédaction des statuts est libre ;
  • les revenus sont imposés à l’IS ;
  • le président bénéficie d’une protection sociale identique à celle d’un salarié ;
  • le patrimoine personnel du dirigeant est protégé à hauteur de ses apports. 

Ce statut juridique est particulièrement intéressant pour les projets ambitieux qui nécessitent une évolution rapide. 

Toutefois, la création d’une SASU ou d’une SAS implique des formalités plus importantes identiques à celles de l’EURL/SARL, notamment en matière de création et de comptabilité.

Le portage salarial, pour créer son entreprise en toute sécurité

Le portage salarial est un dispositif qui permet de bénéficier du statut de salairé, tout en travaillant de manière indépendante. Ce statut est idéal pour tester une activité avant de travailler à son compte de manière complète, car il offre une protection sociale et les avantages du salariat.

⚠️ Attention : le portage salarial implique des frais de gestion à verser à l’entreprise de portage.

Quelles étapes suivre pour travailler à son compte ?

Passer du projet de création d’entreprise à la réalité demande de suivre certaines étapes administratives et pratiques. Les voici.

Étape 1 : trouver son projet d’entreprise

Définir un projet clair est essentiel pour se lancer. Choisissez parmi nos idées pour travailler à son compte une activité qui vous passionne et dans laquelle vous possédez des compétences.

Ce projet doit également répondre à un besoin du marché afin d’attirer une clientèle potentielle. Il est donc nécessaire de réaliser une étude de marché pour évaluer la demande, les habitudes de consommation de vos prospects et la concurrence. 

Ensuite, il vous faudra construire votre business plan, afin de formaliser votre projet entrepreneurial et pouvoir solliciter d’éventuels financements externes.

Étape 2 : solliciter un financement pour travailler à son compte

Travailler à son compte demande parfois d’obtenir un prêt pour financer les premiers achats ou un local. Vous pouvez donc solliciter votre banque, mais sachez qu’il existe diverses aides pour soutenir les entrepreneurs, notamment :

  • l’ACRE, qui est une exonération partielle de cotisations sociales durant la première année d’activité ;
  • l’ARCE, qui correspond au versement d’une partie de vos allocations chômage sous forme de capital en deux fois (lors de la création de votre activité, puis 6 mois plus tard) ;
  • des aides locales, car certains dispositifs spécifiques à l’entrepreneuriat peuvent exister selon les régions et les collectivités locales.

☝️ Bon à savoir : vous pouvez aussi solliciter un prêt auprès de l’ADIE, une association qui propose des microcrédits et des formations aux jeunes entrepreneurs.

Étape 3 : réaliser les formalités de création d’entreprise

Pour travailler à son compte, il faut ensuite se lancer dans les formalités de création d’entreprise. En fonction du statut juridique choisi, vous allez devoir d’abors délcarer votre activité sur le site du guichet unique de l’INPI. 

Ensuite, si vous avez opté pour une société, plusieurs formalités sont à respecter. Vous devrez :

  • rédiger les statuts pour les entreprises comme l’EURL ou la SASU ou leur forme pluripersonnelle ;
  • ouvrir un compte bancaire dédié à votre société et y déposer le capital social ;
  • publier l’avis de création de votre société dans un journal d’annonces légales ;
  • immatriculer la société pour obtenir un numéro SIRET ;
  • déclarer les bénéficiaires effectifs (les personnes qui contrôlent la société) auprès du guichet des formalités des entreprises.

Étape 4 : faire connaître son entreprise

Une fois votre activité officiellement lancée, il est nécessaire de développer votre visibilité pour attirer des clients et assurer la rentabilité de votre projet. 

Plusieurs stratégies s’offrent à vous pour vous faire connaître :

  • créer un site internet pour présenter vos services et expliquer ce qui vous rend unique. Optimisez-le pour le SEO avec des mots-clés spécifiques liés à votre activité pour être visible sur les moteurs de recherche ;
  • utiliser les réseaux sociaux en choisissant ceux qui correspondent à votre cible. Partagez régulièrement du contenu pertinent pour engager votre audience et promouvoir vos services ;
  • développer un réseau en participant à des événements, forums ou salons professionnels. Le bouche-à-oreille est souvent une source importante de clients lorsqu’on souhaite travailler à son compte ;
  • utiliser des plateformes digitales de mise en relation liées à votre activité, pour démarrer et trouver vos premiers clients ;
  • penser aux campagnes promotionnelles, flyers, affiches qui vous permettront de vous faire connaître lors de votre lancement.

FAQ

Est-ce possible de travailler à son compte sans diplôme ?

Oui, pour de nombreuses activités, il est possible de travailler à son compte sans diplôme. Renseignez-vous auprès des organismes compétents pour vérifier la réglementation de votre secteur. Sachez que certains métiers, comme ceux du digital ou de l’artisanat, ne demandent pas de qualifications spécifiques. Vous aurez néanmoins besoin de compétences pour satisfaire vos clients et développer votre activité.

Est-ce rentable de se mettre à son compte ?

La rentabilité dépend de plusieurs facteurs, comme le secteur d’activité, le réseau professionnel, la concurrence et la capacité à gérer son entreprise. En réalisant une bonne étude de marché et en bâtissant une stratégie de prospection efficace, il est possible de faire de son activité une source de revenus stable. La flexibilité dans la tarification permet aussi d’ajuster les prix en fonction du marché.

Quel métier pour travailler à son compte chez soi ?

Il existe de nombreux métiers permettant de travailler à son compte à domicile, comme consultant, coach, rédacteur web ou graphiste. Ces activités peuvent s’exercer en grande partie en ligne et permettent une grande liberté. Travailler de chez soi demande cependant de s’équiper pour avoir un environnement de travail adapté et d’organiser son temps pour rester productif.

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