
Trouver des missions en freelance : le guide complet
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous souhaitez travailler seul et vous rêvez de devenir freelance ? C’est la volonté d’un très grand nombre d’entrepreneurs et salariés. De nos jours, le terme “freelance” raisonne à tous les coins de rue, mais vous n’êtes pas le seul à vous interroger sur sa signification. Il est temps de faire le point, ensemble, sur tous les éléments à comprendre pour être en freelance.
Mini-Sommaire
Avant d’aborder le cœur du sujet, il est indispensable de savoir ce que veut dire freelance.
Freelance signifie “independant” en anglais. Le freelance renvoie à la notion de travailleur indépendant.
Exercer en freelance, c’est se lancer seul dans son activité professionnelle. Contrairement à ce que tout le monde pense, le freelance n'appartient pas à un statut spécifique et ne constitue pas un métier particulier.
En réalité, le freelance renvoie à une personne qui se lance seul et travaille seul pour le compte de ses clients, souvent pour des petites missions ponctuelles. En pratique, les entreprises contactent souvent des prestataires indépendants pour déléguer certaines tâches. Ce sont les freelances.
Vous pouvez vous devenir freelance dans tous les domaines.
Exemple : développeur web freelance, comptable freelance, graphiste freelance, freelance informatique, rédacteur frelance, community manager, vidéaste, , photographes, etc.
🛠️En pratique : être freelance n’est pas un statut juridique, ni un métier. Ainsi, nul besoin de vous demander comment devenir freelance en France. “Freelance” n’est pas un statut spécifique, il ne s’agit pas d’un métier non plus. C'est une façon de travailler.
☝️ Bon à savoir : contrairement à un salarié, le freelance est un travailleur indépendant. Il n'y a pas de lien de subordination entre lui et son client. De ce fait, leur relation n'est pas encadrée par un contrat de travail, mais par des devis, factures, conditions générales, contrat freelance, etc.
De manière générale, il n'y a pas de pré-requis pour devenir freelance en France. D'un point de vue légal, la seule exigence est de choisir le statut juridique approprié à votre activité en réalisant les formalités de création en ligne et d'obtenir les autorisations requises pour certaines professions.
🛠️ En pratique : il est essentiel de posséder des compétences et de l'expérience dans le domaine dans lequel vous exercez votre activité de freelance. C'est un atout indispensable pour se lancer et notamment pour convaincre vos futurs clients.
En fonction de votre situation personnelle, différents éléments doivent être pris en compte.
Vous êtes actuellement salarié d'une entreprise et vous souhaitez vous lancer en freelance en parallèle de votre activité salariée, c'est possible ! En revanche, certaines précautions sont nécessaires.
Vous devez respecter votre devoir de loyauté envers votre employeur. Il est recommandé en pratique de vérifier si votre contrat vous impose, ou non, d'informer votre employeur ou d'obtenir son accord préalable à toute activité parallèle.
Par ailleurs, la présence d'une clause de non-concurrence ou d'exclusivité dans votre contrat de travail peut parfois vous contraindre en termes d'activité. Vérifiez les termes de votre contrat et n'hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel si besoin.
Si vous êtes démissionnaire de votre poste salarié pour devenir freelance, il n'y a pas de problème. Vous êtes libre de vous lancer. Toutefois, attention, si vous voulez vous lancer dans le même domaine que votre ancien emploi salarié. Dans ce cas-là, vous devez prendre en considération toute clause de non-concurrence qui pourrait figurer dans votre contrat de travail.
Le cumul freelance et chômage est tout à fait possible. En effet, vous pouvez devenir freelance tout en percevant des allocations chômage.
En étant inscrit à Pôle emploi en tant que freelance, vous devez déclarer mensuellement vos revenus générés en tant que travailleur indépendant. Cette déclaration leur permettra d'ajuster vos allocations en conséquence de vos revenus.
Le statut de freelance est de plus en plus en vogue en France et comporte de nombreux avantages. Par contre, certaines contraintes sont tout de même à prendre en compte avant de vous lancer seul. C’est ce qui vous permettra de savoir si ce mode de travail est fait pour vous, et de pouvoir anticiper les éventuels problèmes.
Le travail en freelance présente de nombreux avantages. Parmi les plus souvent cités, on retrouve :
Parmi les principaux inconvénients d'exercer une activité en freelance, nous pouvons citer :
☝️ Bon à savoir : il est possible de travailler en freelance pour son ancien employeur. Toutefois, il ne doit pas s’agir de votre seul et unique client. Sinon, cela pourrait être considéré comme du travail dissimulé et faire l’objet d’un redressement fiscal, et éventuellement d’une requalification du contrat de prestation de services en contrat de travail.
Par définition, un freelance est un prestataire de services. Par conséquent, il a une obligation de moyens envers ses clients. Cela signifie qu'il doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour livrer la prestation convenue. Cependant, il n'a pas l'obligation de parvenir au résultat s'il peut prouver qu'il a tout mis en œuvre pour tenter d'y parvenir.
En outre, comme tous les indépendants, le freelance a l'obligation d'être immatriculé au registre national des entreprises (RNE), afin d'obtenir un numéro Siret. Il doit également facturer ses clients en respectant les règles de facturation et de comptabilité qui s'imposent à lui en fonction du statut qu'il a choisi pour exercer son activité.
Enfin, bien que cela ne soit pas une obligation légale, il est préférable de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) pour les freelances. Par ailleurs, en fonction de l'activité exercée, des assurances spécifiques peuvent être exigées par la loi comme dans le secteur du bâtiment par exemple.
Comment devenir freelance ? Sachez que travailler en freelance sans statut juridique n’est pas possible. En effet, pour travailler en freelance en France, l’entrepreneur doit choisir le statut juridique grâce auquel il désire lancer son projet professionnel. Deux grandes options s’offrent alors à vous : l’entreprise individuelle et la société.
L’entreprise individuelle (EI) permet d’exercer son activité de freelance en nom propre. Cela signifie qu’aucune personnalité morale (société) n’est créée. Le freelance et son entreprise sont une seule et même personne. Dans ce statut d’entreprise individuelle, on distingue l’EI classique et le régime de la micro-entreprise.
Pour être freelance en entreprise individuelle, sachez que les démarches sont très simples. En effet, il n’est pas nécessaire de rédiger de statuts. Pour créer une entreprise individuelle, il suffit de vous inscrire sur le guichet unique, seul ou avec l’accompagnement d’une plateforme comme Legalstart. Un numéro Siren vous est ensuite attribué.
Le statut de micro-entreprise, plus communément appelé auto-entreprise (et auto-entrepreneur) est le coup de cœur des entrepreneurs. En pratique, le freelance et l’auto-entrepreneur sont souvent confondus.
Le statut de micro-entreprise constitue le régime simplifié de l’entreprise individuelle. En choisissant ce statut, le freelance bénéficie d’un régime micro social, micro fiscal, mais aussi d’un allègement comptable.
Ce statut est souvent utilisé pour tester des projets professionnels. En revanche, il faut rester vigilant, car le statut de micro-entrepreneur peut présenter des inconvénients sur le long terme.
Ce régime favorable est applicable tant que le chiffre d’affaires de l’entrepreneur ne dépasse pas les seuils de 77.700 € HT pour les activités de prestations de services et activités libérales ou celui de 188.700 € HT pour les activités de vente de marchandises et prestations d’hébergement.
☝️ Bon à savoir : en micro-entreprise, tout comme en entreprise individuelle, il n’est pas possible de déduire les charges du chiffre d’affaires pour réduire l’assiette de calcul de l’impôt.
Pour certains, les sociétés unipersonnelles sont plus attractives que les entreprises individuelles, car la société constitue une structure juridique à part entière, une véritable personne morale. Il est possible d’investir et d’obtenir des financements. Si votre projet a pour objectif de se développer, vous n’avez pas de limite de chiffre d’affaires et il se peut que dans quelques années, vous décidiez de vous associer.
Le freelance exerce son activité professionnelle seul. Deux formes sociales peuvent être créées par un associé unique : SASU ou EURL.
La SASU est une SAS unipersonnelle, c’est-à-dire une société par actions simplifiée à associé unique. Pour constituer une SASU, il faut être le seul associé, avoir un capital social de 1 € minimum et réaliser les démarches de création d’une société, comme la rédaction des statuts.
En tant qu’associé unique et dirigeant, le freelance relève du régime social des assimilés-salariés. Il relève donc d’une protection sociale équivalente à celle d’un salarié, à la différence près qu'il ne cotise pas à l’assurance-chômage. Les cotisations sociales peuvent être relativement élevées.
Par ailleurs, en principe, les bénéfices de la SASU sont assujettis à l’impôt sur les sociétés (IS). Toutefois, une option pour l’impôt sur le revenu (IR) est possible pour les premières années d’exercice de la société.
L’EURL est une SARL à associé unique. La création d’une EURL est conditionnée à deux choses : la constitution d’un capital social d’1 € minimum et être le seul associé. Il faut également suivre les étapes de création d’une société.
Le freelance associé unique et gérant de l’EURL est assujetti au régime des travailleurs non salariés (TNS) qui est moins protecteur que celui d’un salarié.
Par principe, les bénéfices de l’EURL sont assujettis à l’impôt sur le revenu, mais il est possible d’opter pour l’IS, sans limitation de durée.
☝️ Bon à savoir : pour travailler en freelance, il est également possible de choisir le statut du portage salarial.
Si vous envisagez de travailler en freelance, le salaire est une question essentielle. D’ailleurs, on ne parle pas de salaire pour les travailleurs indépendants, mais de rémunération puisque le salaire est réservé aux personnes qui interviennent dans le cadre d’un contrat de travail.
En ce qui concerne le salaire d’un freelance, plusieurs éléments sont à prendre en compte :
Par conséquent, il faut bien faire attention à faire la différence entre votre chiffre d’affaires et votre rémunération ! De plus, vous ne facturez que le temps passé sur les missions clients. Or, il faut prendre en compte le temps passé sur les tâches administratives, la prospection, le marketing, etc. mais aussi vos congés dans le calcul de vos tarifs freelance, afin de pouvoir couvrir toutes vos dépenses et vous dégagez la rémunération que vous souhaitez.
☝️ Bon à savoir : en moyenne, le taux journalier moyen d’un freelance en France est de 471 €. Mais cela peut être très différent d’une profession à l’autre.
Il est courant en pratique de vouloir lancer un projet professionnel en plus d’une activité salariée (CDI, CDD, etc.). La question du cumul entre ces deux activités est donc primordiale.
Si vous vous demandez comment travailler en freelance, sachez qu’il est possible, en pratique, de cumuler salariat et entrepreneuriat, mais il faut respecter les points suivants :
Le freelance est une personne qui travaille à son compte, sans être salariée d'une entreprise. Cette forme de travail est souvent désignée par les termes de "travailleur indépendant" ou "micro-entreprise" (ou "auto-entreprise"). En réalité, le statut de freelance renvoie à tous les statuts juridiques qui vous permettent de vous lancer seul dans l'entrepreneuriat.
Le freelance est un travailleur indépendant, c’est même la traduction littérale du terme anglais. Toutefois, freelance n’est pas un statut juridique, ni un métier. C’est davantage un mode de travail. De plus, le terme freelance renvoie généralement à une activité de prestation de services. Au contraire, travailleur indépendant englobe toutes les personnes qui travaillent en dehors d’un contrat quel que soit le type d’activité exercé.
En freelance, le régime d’imposition dépend du statut juridique. Par exemple, en micro-entreprise, il faut prévoir 21,20 % de cotisations sociales sur le chiffre d’affaires encaissées en prestation de services. Et le chiffre d'affaires est imposé au titre de l’impôt sur le revenu du freelance. En SASU ou EURL, seuls les bénéfices sont imposés. L'imposition variera en fonction de votre régime d'imposition.
Le régime de protection social en freelance dépend du statut juridique choisi. Par exemple, un entrepreneur individuel, un micro-entrepreneur ou un gérant d'EURL relève du régime des travailleurs non-salariés (TNS), tandis que le président d'une SASU relève du régime des assimilés-salariés dès lors qu'il est rémunéré pour ses fonctions.
Il existe de nombreuses manières de trouver des clients en tant que freelance. Par exemple, pour les freelances, les plateformes de mise en relation en ligne peuvent être une bonne solution. Vous pouvez également faire jouer votre réseau, rejoindre un réseau professionnel, créer un site internet ou encore développer votre présence en ligne grâce aux réseaux sociaux. Vous avez aussi la possibilité de nouer des partenariats avec d'autres professionnels.
Pour fixer ses prix, un freelance doit prendre en considération les éléments suivants :
Principales sources législatives et réglementaires :
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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