
Trouver des missions en freelance : le guide complet
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Vous souhaitez vous lancer seul dans l’aventure entrepreneuriale et vous êtes intéressé par le statut freelance, mais vous ne connaissez pas les tenants et aboutissants de ce statut ? Beaucoup d’entrepreneurs se posent la même question. Avant de devenir freelance, il est indispensable de tout savoir sur ce statut.
Mini-Sommaire
En pratique, on parle très souvent du “statut freelance” mais pour un freelance, “statut” est assez mal choisi puisque le statut de freelance ne constitue pas un statut juridique. En réalité, l’entrepreneur en freelance doit choisir le cadre juridique dans lequel il désire exercer son activité professionnelle, c’est ce qui correspondra en vérité au réel “statut” juridique.
“Freelance” n’est rien d’autre qu’un anglicisme utilisé dans la pratique et signifiant “indépendant” en anglais. L’entrepreneur freelance est celui qui exerce une activité professionnelle, seul, en tant que travailleur indépendant.
Quand on choisit le statut freelance, on choisit l’autonomie, la liberté, et la diversification. Prenez garde, “freelance” est également synonyme de solitude. Vous êtes également le seul à prendre les décisions.
Le freelance est une personne qui travaille à son compte et qui réalise la plupart du temps des missions ponctuelles ou de courte durée, pour le compte d’un ou plusieurs clients. Pour encadrer certaines missions, il est primordial en pratique de rédiger un contrat de freelance.
À la différence d’un salarié qui travaille pour son employeur, le statut de freelance permet à l’entrepreneur d’exercer une activité professionnelle de façon autonome. À ce titre, l’entrepreneur freelance a l’obligation de choisir un cadre juridique pour encadrer l’exercice de son activité. Mais comment devenir freelance ?
L’association freelance et auto-entrepreneur ne constitue pas votre seule possibilité. Le freelance a en réalité le choix entre une entreprise individuelle ou une société. Avant même d’envisager de travailler en freelance, il convient de saisir les principales différences entre les statuts ouverts aux entrepreneurs freelances.
La micro-entreprise, plus communément appelée “auto-entreprise”, est une entreprise individuelle. Il s’agit du statut juridique le plus choisi par les entrepreneurs pour exercer en freelance. Opter pour une auto-entreprise signifie que vous exercez votre activité professionnelle en nom propre, sans créer une véritable structure juridique. A ce titre, aucune personne morale n’est créée.
Ce statut se caractérise par des obligations fiscales, sociales et comptables très simplifiées, permettant à l’entrepreneur freelance de se consacrer entièrement à son activité. Ce régime vous est ouvert, que vous exerciez une activité commerciale, libérale ou artisanale.
La caractéristique principale du statut de freelance auto-entrepreneur est le respect des seuils de chiffre d’affaires suivants :
En cas de dépassement de ces seuils deux années consécutives, vous perdez le bénéfice du statut d’auto-entrepreneur et vous basculez automatiquement en entreprise individuelle classique (EI). Dans ce cas, vous avez la possibilité de limiter votre responsabilité en affectant une partie de votre patrimoine personnel à votre activité professionnelle, c’est ce qu’on appelle un patrimoine d’affectation. Dans ce dernier cas, on parle d’une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).
Pour travailler en freelance, l’entrepreneur peut également se tourner vers la création d’une société unipersonnelle. Les formes sociales adaptées à l’exercice d’une activité par un associé unique sont la SASU et l’EURL.
À la différence d’une entreprise individuelle, ces deux structures juridiques sont des personnes morales complètement distinctes de votre personne physique.
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur pour vous aider à choisir la structure la plus adaptée à votre activité professionnelle.
Vous avez besoin de fonds pour vous lancer sous le statut de freelance : chômage et aides sociales peuvent être octroyés à l’entrepreneur pour bien démarrer son activité indépendante.
Notez que peu importe le statut juridique que vous choisissez, si vous êtes inscrit à Pôle emploi en tant que demandeur d’emploi, et que vous bénéficiez d’allocations chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE), vous avez le droit de les maintenir sous forme d’ARE ou ARCE. Ces dernières constituent deux modes alternatifs de versement des allocations.
Vous pouvez opter pour le maintien des allocations chômage (ARE). Les ARE vous permettent de conserver votre revenu mensuel. Ce dernier est versé en totalité si vous vous abstenez de toute rémunération pendant cette période, ou au contraire, il peut être partiel et dégressif.
Par ailleurs, si vous êtes éligible aux versements des ARE, vous avez également la possibilité d’opter pour le versement de l’ARCE. Dans ce cas, vous recevez 60% du montant total des indemnités chômage dont vous auriez dû bénéficier sur les 24 prochains mois. Le versement est réalisé en deux temps, le premier versement au début de votre activité et le deuxième, 6 mois plus tard. Cette option vous permet d’obtenir un capital de départ bien plus important que si vous optez pour un versement mensuel.
Bon à savoir : pour bénéficier de l’option de versement ARCE, il faut être éligible à l’ACRE.
À noter : depuis le 1ᵉʳ juillet 2023, l'ARCE passe de 45% à 60% du montant de vos droits ARE restants.
L’aide à la création ou à la reprise d’entreprise est une aide à destination des freelances micro-entrepreneurs et dirigeants de société. Elle consiste en une exonération partielle ou totale de charges sociales en cas de rémunération de l’entrepreneur freelance. Cette aide a été créée à destination de plusieurs catégories de bénéficiaires et il convient aussi de respecter les conditions de l’ACRE.
À noter : si vous créez une société unipersonnelle, aucune demande n’est à réaliser. Votre éligibilité sera étudiée automatiquement par l’URSSAF. En revanche, depuis le 1er janvier 2020, la demande d’ACRE est une formalité obligatoire pour les micro-entrepreneurs.
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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