
Trouver des missions en freelance : le guide complet
Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Aujourd’hui, devenir freelance est une démarche particulièrement attirante, pour la liberté et l’indépendance qu’elle promet. Freelance n’étant pas un statut juridique en lui-même, il existe diverses manières de parvenir à réaliser ce projet, comme devenir auto-entrepreneur ou former sa société. Être freelance, c’est travailler pour des clients, en tant qu’indépendant, pour des missions souvent courtes et ponctuelles. Pour créer puis développer son entreprise, il faut endosser plusieurs casquettes, ce qui, parfois, effraie les potentiels entrepreneurs. Pourtant, le parcours est passionnant, pour créer une entreprise qui vous ressemble vraiment.
On vous explique tout sur la démarche à suivre pour devenir freelance !
Mini-Sommaire
La majorité des freelances se lancent avec le statut d’auto-entrepreneur, les démarches sont plus faciles et rapides que celles de création d’une société type EURL ou SASU par exemple. Cependant, la facilité des démarches s’accompagne de certaines contraintes telles que la limitation du chiffre d’affaires par exemple.
Pour se lancer sous le statut d’auto-entrepreneur, le freelance doit effectuer une déclaration d’activité auprès du guichet unique.
Bien sûr, vous devez donner un nom et une domiciliation à votre auto-entreprise.
À noter : en auto-entreprise, le chiffre d’affaires est limité :
À côté de cela, l’entrepreneur doit uniquement tenir un livre de recettes pour sa comptabilité. Son auto-entreprise ne nécessite pas la rédaction de statuts, ce qui est un point plutôt positif pour qui débute dans le monde de l’entreprenariat. Devenir freelance implique des démarches qui ne sont pas toujours insurmontables, et pourtant elles sont source d’angoisse des entrepreneurs de demain !
Créer sa société permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une plus grande marge de manœuvre. Il est en effet possible de créer une EURL, ou encore une SASU par exemple. Ces modèles permettent à l’entrepreneur de se lancer en solitaire.
Assez rapidement, reprenons les principales étapes de création d’une société :
En fonction du modèle de société choisi, devenir freelance entraîne des démarches plus ou moins complètes.
Formalités plus lourdes, mais possibilités plus grandes une fois montée, la société recèle de nombreux avantages. Vous avez la possiblité de choisir entre EURL ou SASU pour devenir freelance, en fonction de vos objectifs et besoins. N’ayant pas de limite de chiffre d’affaires, monter une société permet au freelance de développer son activité sur le long terme et de la rendre pérenne. À l’inverse, l’auto-entreprenariat permet un démarrage rapide et facile ce qui le rend attrayant pour un grand nombre de personnes, notamment pour les étudiants ou des salariés encore en activité.
Devenir freelance nécessite plusieurs démarches de création, qui doivent correspondre à la personnalité de la personne : quels objectifs sont à atteindre, comment s’organiser et concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ces questions sont importantes pour choisir le bon statut. En effet, en fonction du développement de l’activité de freelance, peut-être faudra-t-il opter pour une auto-entreprise en lieu et place d’une société, ou l’inverse. Monter son business demande de faire les bons choix avant de se lancer.
Les anciens salariés éligibles à l’ARE (allocations de retour à l’emploi) peuvent, sous de strictes conditions, cumuler leurs allocations chômage avec la rémunération perçue dans le cadre de leur statut de freelance.
À noter : les allocations chômage sont dégressives en fonction de la rémunération.
Il est également possible de bénéficier des aides à la reprise d’activité et à la création d’entreprise : l’ARCE et l’ACRE.
À noter : il est donc possible de coordonner les allocations dans le cadre de l’ARE et de l’ARCE, mais il est bien sûr impossible de toucher simultanément ces deux aides.
Attention, il faut avant tout vérifier les critères d’éligibilité aux aides avant d’en faire la demande.
Maintenant que l’on sait comment devenir freelance, il est tant de se lancer et de commencer à exercer son activité. Devenir freelance recouvre un large éventail de métiers, de la rédaction au consulting et touche ainsi des cibles totalement différentes.
Le prochain objectif est de trouver des missions de freelance qui acceptent vos services. Le secret est d’augmenter le plus possible la visibilité du freelance. Pour booster ces premiers contacts, plusieurs idées peuvent être utilisées :
Devenir freelance entraîne des démarches variées : tant dans la création que la gestion de l’entreprise. Tout d’abord, le freelance doit rédiger des conditions générales de vente. Ces conditions doivent être consultables par les clients privés, dans le cadre d’activité BtoC, et doivent donc être fournies avant l’achat. Les clients professionnels qui en font la demande doivent également avoir accès aux CGV de freelance.
Dans ses CGV, mais également sur les plateformes de freelance ou les sites internet, il est intéressant d’indiquer son taux journalier moyen de freelance (TJM), sur certaines plateformes, cette formalité est même obligatoire. Il correspond au tarif payé par le client pour une journée de travail. Bien sûr, il est possible de rémunérer un client à l’heure, à la commission ou encore au résultat, mais ce TJM est un indicateur personnel qui permet de connaître la viabilité de l’entreprise, si le travail est effectué à perte ou non. Devenir freelance implique des démarches rigoureuses, par exemple, le calcul de ce TJM a des conséquences très importantes sur l’entreprise.
Les freelances doivent payer des cotisations sociales. Leur montant n’est pas très élevé, il représente environ 12.3 à 21,2% du chiffre d’affaires en fonction du type d’activités (vente ou prestation de services). Cependant, ce faible montant est rapidement compensé par de nombreuses autres dépenses à couvrir, telles que la souscription à une assurance RC pro (non obligatoire, mais vivement recommandée), ou encore la mutuelle ou le comptable.
Devenir freelance implique des démarches plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses : c’est un statut extrêmement flexible, mais qui nécessite un investissement personnel très important. Il faut que le caractère de l’entrepreneur corresponde aux aléas de la vie de freelance, caractérisée par l’indépendance et la liberté. Seul maître à bord, l’entrepreneur pourra découvrir les tenants et aboutissants de la vie de freelance.
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Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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