Trouver des missions en freelance : le guide complet
Les démarches pour devenir freelance : toutes les infos !
Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Aujourd’hui, devenir freelance est une démarche particulièrement attirante, pour la liberté et l’indépendance qu’elle promet. Freelance n’étant pas un statut juridique en lui-même, il existe diverses manières de parvenir à réaliser ce projet, comme devenir auto-entrepreneur ou former sa société. Être freelance, c’est travailler pour des clients, en tant qu’indépendant, pour des missions souvent courtes et ponctuelles. Pour créer puis développer son entreprise, il faut endosser plusieurs casquettes, ce qui, parfois, effraie les potentiels entrepreneurs. Pourtant, le parcours est passionnant, pour créer une entreprise qui vous ressemble vraiment.
On vous explique tout sur la démarche à suivre pour devenir freelance !
Mini-Sommaire
Quel statut d’entreprise choisir pour devenir freelance ?
Devenir freelance : démarches pour devenir auto-entrepreneur
La majorité des freelances se lancent avec le statut d’auto-entrepreneur, les démarches sont plus faciles et rapides que celles de création d’une société type EURL ou SASU par exemple. Cependant, la facilité des démarches s’accompagne de certaines contraintes telles que la limitation du chiffre d’affaires par exemple.
Pour se lancer sous le statut d’auto-entrepreneur, le freelance doit effectuer une déclaration d’activité auprès du guichet unique.
Bien sûr, vous devez donner un nom et une domiciliation à votre auto-entreprise.
À noter : en auto-entreprise, le chiffre d’affaires est limité :
- à 188.700 € pour les régimes micro BIC (bénéfices industriels et commerciaux)
- à 77.700 € pour les régimes micro BNC (bénéfices non commerciaux).
À côté de cela, l’entrepreneur doit uniquement tenir un livre de recettes pour sa comptabilité. Son auto-entreprise ne nécessite pas la rédaction de statuts, ce qui est un point plutôt positif pour qui débute dans le monde de l’entreprenariat. Devenir freelance implique des démarches qui ne sont pas toujours insurmontables, et pourtant elles sont source d’angoisse des entrepreneurs de demain !
Devenir freelance : démarches pour créer sa société
Créer sa société permet à l’entrepreneur de bénéficier d’une plus grande marge de manœuvre. Il est en effet possible de créer une EURL, ou encore une SASU par exemple. Ces modèles permettent à l’entrepreneur de se lancer en solitaire.
Assez rapidement, reprenons les principales étapes de création d’une société :
- Tout d’abord l’associé unique devra rédiger les statuts, quel que soit le modèle de société qu’il aura choisi. Il est important de les signer et de les parafer de manière manuscrite. Dans ces statuts, il sera nécessaire de préciser plusieurs informations telles que la dénomination sociale, la forme juridique, l’adresse du siège social ou encore le montant du capital social, mais aussi l’objet social.
- Ensuite, il devra déposer un capital à la banque ou auprès d’un notaire. Cette opération consiste à ouvrir un compte à la banque afin d’y déposer les fonds dédiés par l’associé unique au capital de la société.
- Pour faire connaître sa société, il devra ensuite déposer une annonce dans un journal d’annonces légales (habilité par arrêté préfectoral).
- Pour terminer, il faudra accomplir certaines formalités de dépôt auprès du greffe, organe central dans la création d’une société. En effet, c’est lui qui procèdera à l’immatriculation de votre société au registre du commerce et des sociétés (RCS). Aujourd’hui, il est possible d’immatriculer une société en 48h, si le dossier est bien complet.
En fonction du modèle de société choisi, devenir freelance entraîne des démarches plus ou moins complètes.
Formalités plus lourdes, mais possibilités plus grandes une fois montée, la société recèle de nombreux avantages. Vous avez la possiblité de choisir entre EURL ou SASU pour devenir freelance, en fonction de vos objectifs et besoins. N’ayant pas de limite de chiffre d’affaires, monter une société permet au freelance de développer son activité sur le long terme et de la rendre pérenne. À l’inverse, l’auto-entreprenariat permet un démarrage rapide et facile ce qui le rend attrayant pour un grand nombre de personnes, notamment pour les étudiants ou des salariés encore en activité.
Devenir freelance nécessite plusieurs démarches de création, qui doivent correspondre à la personnalité de la personne : quels objectifs sont à atteindre, comment s’organiser et concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ces questions sont importantes pour choisir le bon statut. En effet, en fonction du développement de l’activité de freelance, peut-être faudra-t-il opter pour une auto-entreprise en lieu et place d’une société, ou l’inverse. Monter son business demande de faire les bons choix avant de se lancer.
Freelance et aides de l’État : est-ce compatible ?
Les anciens salariés éligibles à l’ARE (allocations de retour à l’emploi) peuvent, sous de strictes conditions, cumuler leurs allocations chômage avec la rémunération perçue dans le cadre de leur statut de freelance.
À noter : les allocations chômage sont dégressives en fonction de la rémunération.
Il est également possible de bénéficier des aides à la reprise d’activité et à la création d’entreprise : l’ARCE et l’ACRE.
- Si le demandeur d’emploi décide de créer son entreprise, alors il lui est possible de bénéficier de l’ARCE : 60 % du montant de l’ARE restant à verser peut lui être versé en une seule fois sous forme de capital, 60% seront à nouveau versés six mois plus tard si l’entreprise est viable. Depuis le 1ᵉʳ juillet 2023, l'ARCE passe de 45% à 60% du montant de vos droits ARE restants.
- L’ACRE permet à l’entrepreneur d’être exonéré de charges sociales durant une année. L’exonération peut être automatique, mais en cas de déclaration d’activité d’auto-entrepreneur, il devra en faire la demande au moment de la création de votre entreprise.
À noter : il est donc possible de coordonner les allocations dans le cadre de l’ARE et de l’ARCE, mais il est bien sûr impossible de toucher simultanément ces deux aides.
Attention, il faut avant tout vérifier les critères d’éligibilité aux aides avant d’en faire la demande.
Comment trouver des clients en tant que freelance ?
Maintenant que l’on sait comment devenir freelance, il est tant de se lancer et de commencer à exercer son activité. Devenir freelance recouvre un large éventail de métiers, de la rédaction au consulting et touche ainsi des cibles totalement différentes.
Le prochain objectif est de trouver des missions de freelance qui acceptent vos services. Le secret est d’augmenter le plus possible la visibilité du freelance. Pour booster ces premiers contacts, plusieurs idées peuvent être utilisées :
- Tout d’abord, il ne faut pas hésiter à utiliser des plateformes freelances. Celles-ci permettent de se tourner vers des prestataires externes. Ces plateformes peuvent être d’excellentes alternatives à la création d’un site web. Concrètement, elles permettent la mise en relation entre des entreprises et des freelances.
- Les freelances doivent également soigner leurs réseaux sociaux et apparaître le plus régulièrement possible sur des blogs afin de se faire connaître.
- Ils peuvent également se lancer grâce au portage salarial. Bien sûr, cette pratique ne permet pas la création d’une société ou l’adoption du statut d’auto-entrepreneur. Cependant, il permet au freelance de conserver les garanties dues aux salariés (médecine du travail…). Il choisit ses clients, mais l’entreprise de portage à laquelle il est rattaché agit comme intermédiaire entre le client et lui. L’entreprise garde un droit de regard sur les missions de son salarié porté, mais le domaine d’expertise est tout spécialement rattaché à ce dernier, il peut ainsi bénéficier d’une certaine indépendance. Le point positif est que le salarié peut bénéficier du réseau plus ou moins étendu de son entreprise de portage.
Comment gérer son métier de freelance ?
Les conditions générales de vente
Devenir freelance entraîne des démarches variées : tant dans la création que la gestion de l’entreprise. Tout d’abord, le freelance doit rédiger des conditions générales de vente. Ces conditions doivent être consultables par les clients privés, dans le cadre d’activité BtoC, et doivent donc être fournies avant l’achat. Les clients professionnels qui en font la demande doivent également avoir accès aux CGV de freelance.
Le Taux Journalier Moyen
Dans ses CGV, mais également sur les plateformes de freelance ou les sites internet, il est intéressant d’indiquer son taux journalier moyen de freelance (TJM), sur certaines plateformes, cette formalité est même obligatoire. Il correspond au tarif payé par le client pour une journée de travail. Bien sûr, il est possible de rémunérer un client à l’heure, à la commission ou encore au résultat, mais ce TJM est un indicateur personnel qui permet de connaître la viabilité de l’entreprise, si le travail est effectué à perte ou non. Devenir freelance implique des démarches rigoureuses, par exemple, le calcul de ce TJM a des conséquences très importantes sur l’entreprise.
Les cotisations
Les freelances doivent payer des cotisations sociales. Leur montant n’est pas très élevé, il représente environ 12.3 à 21,2% du chiffre d’affaires en fonction du type d’activités (vente ou prestation de services). Cependant, ce faible montant est rapidement compensé par de nombreuses autres dépenses à couvrir, telles que la souscription à une assurance RC pro (non obligatoire, mais vivement recommandée), ou encore la mutuelle ou le comptable.
Devenir freelance implique des démarches plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses : c’est un statut extrêmement flexible, mais qui nécessite un investissement personnel très important. Il faut que le caractère de l’entrepreneur corresponde aux aléas de la vie de freelance, caractérisée par l’indépendance et la liberté. Seul maître à bord, l’entrepreneur pourra découvrir les tenants et aboutissants de la vie de freelance.
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Jeanne Bahu
Diplômée d'un Master 2 de Droit de l'Université de Lille 2.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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