
Trouver des missions en freelance : le guide complet
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Comme toute activité professionnelle entrepreneuriale, être freelance nécessite d’une part de générer du chiffre d’affaires, et d’autre part de maîtriser ses charges. Or, les charges en freelance peuvent être sous-estimées, notamment quand l’activité est exercée sous le couvert d’une micro-entreprise.
Avant de commencer les démarches pour devenir freelance, découvrez toutes les charges à payer par un freelance.
Mini-Sommaire
Le calcul des charges sociales en freelance dépend principalement du statut freelance choisi pour exercer son activité en tant qu’indépendant.
Le statut le plus courant chez les freelances est celui de la micro entreprise. Dans ce cas, le montant des charges sociales correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires :
Les charges sociales peuvent être réduites de moitié durant la première année d’activité pour les auto entrepreneurs qui bénéficient de l'ACRE. Le micro-entrepreneur peut choisir de payer ses charges sociales mensuellement ou trimestriellement.
À noter : les taux de cotisations sociales et d'ACRE augmentent à compter du 1ᵉʳ juillet 2024.
Pour les auto-entreprises en libéral (BNC) créées avant 2018 ou relevant de la Cipav :
Pour les auto-entreprises en libéral (BNC) créées après 2018 :
Dans le cadre d’une EURL, l’entrepreneur est soumis au régime des travailleurs non salariés (TNS) et dépend donc de la sécurité sociale des indépendants (SSI). L’entrepreneur est soumis à des cotisations sociales minimales. En tant que gérant associé d’une EURL, le taux moyen de cotisations sociales est de 45% des revenus professionnels distribués au gérant de l’entreprise.
Attention : le gérant non associé d’une EURL ne dépend pas du même régime social. Il est assimilé-salarié et dépend comme le président de SASU du régime général de la sécurité sociale. Dans ce cas, s’il se rémunère au titre de son mandat social, les cotisations s'élèvent en moyenne à 80% de sa rémunération. De ce fait, il bénéficie d’une très bonne couverture sociale.
Bon à savoir : les entrepreneurs TNS sont soumis au paiement de cotisations sociales minimales et sont contactés directement par la SSI pour un appel à cotisations.
Si vous souhaitez créer une SASU, le dirigeant est un assimilé-salarié. Il devra s’acquitter de charges sociales qu’en cas de rémunération au titre de son mandat social. Le montant des charges sociales correspond à environ 80% de la rémunération qu’il se verse.
Bon à savoir : en cas d’éligibilité à l’ACRE, l’entrepreneur peut bénéficier d’une exonération partielle ou totale de charges sociales. Pour en bénéficier en totalité, des seuils de rémunération doivent être respectés.
Vous souhaitez calculer vos futures charges sociales en EURL ou en SASU, n’hésitez pas à utiliser notre simulateur de charges sociales.
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En tant qu’indépendant, les charges à payer par le freelance ne se limitent pas aux cotisations sociales.
L’entrepreneur doit bien évidemment prendre en compte les impôts qu’il aura à payer. En fonction du choix entre l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés, les charges seront plus ou moins élevées.
En cas d’option pour l’impôt sur les sociétés, la SASU et l’EURL doivent s’acquitter annuellement de charges sociales calculées sur le montant des bénéfices dégagés au cours de l’exercice. Les taux d'impôt sur les sociétés en 2022 sont les suivants :
De plus, pour le freelance, le calcul de revenu est également important. Il convient de tenir compte de l’impôt sur le revenu afin de pouvoir obtenir le calcul de son revenu net d’indépendant. Les charges fiscales liées à l’impôt sur le revenu dépendent notamment du barème progressif applicable sur les revenus ainsi que du quotient familial de l’entrepreneur.
Par ailleurs, il existe deux régimes d’imposition possibles pour les freelances micro-entrepreneurs :
Les entrepreneurs doivent s’acquitter de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). La CFE est à régler partiellement dès la deuxième année civile d’existence de l’entreprise. Pour le freelance cet impôt, la première année, n’est pas exigible.
Les freelances micro-entrepreneurs doivent également tenir compte de la contribution à la formation professionnelle (CFP). Un taux est appliqué au chiffre d’affaires :
Bon à savoir : la CFP est comprise dans le montant prélevé par l'URSSAF lors de la déclaration mensuelle ou trimestrielle de chiffre d’affaires.
En plus des cotisations et des impôts, les freelances doivent également tenir compte de leurs frais professionnels lorsqu’ils procèdent au calcul de charges en freelance et cherchent à déterminer le salaire moyen freelance qu’ils peuvent percevoir.
En effet, en micro entreprise, les frais professionnels ne sont pas déductibles et viennent donc directement impacter le montant que peut se verser le freelance en tant que revenu. Cela comprend les dépenses pour le matériel, les locaux comme un espace de coworking par exemple, les divers abonnements et logiciels nécessaires à son activité, les fournitures de bureau, etc.
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La TVA peut être considérée comme une charge à part entière pour les freelances qui ne sont pas soumis au régime réel de la TVA, et qui par conséquent ne peuvent pas la récupérer sur leurs achats.
D’autre part, les freelances soumis au régime de la TVA doivent déduire la TVA récoltée lorsqu’ils calculent leur revenu net.
Les charges en tant que freelance sont principalement constituées des cotisations sociales et impôts dus par les professionnels. Les freelances qui ont peu de frais professionnels et dont le chiffre d’affaires ne dépassent pas les seuils autorisés, trouvent de nombreux avantages dans le régime de la micro-entreprise. Toutefois, si leur activité nécessite des frais de fonctionnement ou des investissements importants, il sera certainement plus intéressant d’exercer leur activité sous forme de société.
Bon à savoir : si vous exercez un métier spécifique, il faudra prévoir des dépenses annexes. Par exemple, si vous êtes community manager freelance, pensez au coût de logiciels spécialisés pour mener à bien vos missions sur le web. Si vous êtes journaliste en freelance, il faudra probablement payer des abonnements à des journaux pour être tenus au courant des dernières actu !
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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