Comment créer une agence web ?

Qu’est-ce qu’une agence web ?

Une agence web désigne une entreprise spécialisée dans la communication digitale. Or, pour communiquer sur internet, il existe de nombreuses stratégies. Ainsi, le domaine du marketing digital couvre de nombreuses activités :

●     développement de sites internet (e-commerce, vitrine, blog, etc.) ;
●     amélioration de l'UX de sites ;
●     hébergement de sites ;
●     développement de logiciels ;
●     SEO (référencement naturel de sites web) ;
●     SEA (référencement payant de sites web) ;
●     community management ;
●     lancement de campagnes de publicité sur les réseaux sociaux (Ads) ;
●     création d’identité de marque et graphisme ;
●     montage vidéo et production audiovisuelle ;
●     audit de sécurité informatique ;
●     création d’applications mobiles.

Monter une agence web implique donc de se spécialiser dans un ou plusieurs domaines et de s’entourer d’une équipe compétente.

Qui peut créer une agence web ?

Créer une agence de marketing digital sans diplôme est possible. Toutefois, il est nécessaire d’avoir acquis des compétences spécifiques. En effet, faire de la rédaction web ou du contenu performant pour les réseaux sociaux ne s’improvisent pas. Les algorithmes ont leurs propres exigences qu’il faut connaître pour avoir des résultats. De plus, le secteur est concurrentiel, et les qualifications sont un levier pour se différencier. 

Avant de se lancer, il est donc conseillé de se former. C’est possible avec des formations traditionnelles telles qu’un BTS ou un master en communication ou marketing digital, par exemple. Avoir travaillé en freelance ou en CDI avant de fonder son agence peut également être profitable.

Quel statut juridique pour créer une agence web ?

Pour créer son agence web, le statut juridique choisi est déterminant. La bonne nouvelle est que cette activité n’est soumise à aucune restriction particulière. Il est donc possible de créer une agence web en société ou encore en entreprise Individuelle. Voici les différents statuts à envisager :

• SARL ;

• SAS ;

• Micro-entreprise ;

• EURL ;

• SASU.

SARL

La SARL (Société à Responsabilité Limitée) est une société commerciale qui doit compter au moins 2 associés. Aucun capital minimum n’est exigé pour ce statut juridique. Il permet de protéger votre patrimoine personnel des éventuelles difficultés, car la responsabilité des associés est limitée à leur apport au capital social. Cependant, la responsabilité du gérant peut être engagée en cas de faute de gestion. Ce dernier a le statut de travailleur non salarié. 

La SARL est strictement encadrée par la loi. Aussi, est-ce une structure difficile à faire évoluer lorsque votre activité prend de l’ampleur.

SAS

La SAS (Société par Actions Simplifiée) est beaucoup plus souple que la SARL, car son action est guidée par les statuts rédigés par les associés.

Tout comme la SARL, elle doit comporter au minimum 2 associés. C’est aussi une structure avantageuse socialement et fiscalement. Par exemple, le président de la SAS bénéficie du régime “ assimilé-salarié ” ce qui signifie qu’il a les mêmes couvertures sociales qu’un salarié (à part l’assurance chômage). En contrepartie, les charges sociales sont plus élevées.

Il est plus simple qu’en SARL de faire entrer de nouveaux associés dans la structure. 

Micro-entreprise

Le statut de micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) est peu coûteux et facile à mettre en place. Il peut se révéler une bonne option pour tester un projet.

L’auto-entrepreneur bénéficie d’avantages fiscaux et sociaux, mais voit son chiffre d’affaires limité. En effet, pour les prestations de services, celui-ci est limité à 77. 700 €. Ce n’est pas forcément le régime à privilégier si vous souhaitez déléguer. Le fait de ne pas pouvoir déduire de charges professionnelles lorsqu’un autre freelance vous facture peut fragiliser votre entreprise.

Néanmoins, ce statut a l’avantage d’être aussi facile à adopter qu’à quitter. Vous pourrez faire évoluer votre projet en société si l’aventure venait à prendre une autre tournure !

EURL

L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est la forme unipersonnelle de la SARL. Elle permet donc de créer une agence web en étant le seul associé. Elle offre les mêmes avantages et contraintes que la SARL. Contrairement à la micro-entreprise, elle n’est pas soumise à un plafond de revenus. Il est aussi plus aisé de déléguer avec ce type de structure.

Si vous souhaitez travailler en présentiel avec une équipe de salariés, vous devrez également trouver un local commercial et assurer ce dernier.

Choisir son équipe

Recrutez des talents nécessaires au développement de votre agence en fonction de vos priorités. Vous pouvez choisir de travailler avec des profils de freelance ou d’embaucher des salariés.

Promouvoir votre activité

Une fois votre agence prête à fonctionner, vous devez la faire connaître. Pour cela, vous allez donc mettre à profit votre expertise du marketing digital. Partir de zéro implique de choisir des canaux de communication pour construire son réseau. Selon votre domaine de prédilection et votre cible, vous pouvez investir les réseaux sociaux et/ou créez votre site web. 

Les résultats sur le web ne seront pas instantanés. Il est donc intéressant de prospecter pour trouver vos premiers clients et de compter sur vos connaissances pour parler de vos services. Faire de la publicité payante sur les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche permet de toucher plus rapidement votre cible.

Quel budget prévoir pour la création d’une agence web ?

Le budget pour ouvrir une agence de communication varie selon le modèle d’agence. Par exemple, si vous et vos collaborateurs travaillez depuis votre domicile, cela n’aura pas le même coût que si vous ouvrez un local commercial. Cela nécessite de signer un bail, d’avoir une assurance, du mobilier, des fournitures et du matériel informatique. De même, travailler avec des freelances a un impact financier différent que de travailler avec des salariés. 

En outre, les investissements dépendent de l’ampleur de votre projet. Toutefois, vous devrez régler au minimum :

• un expert-comptable en société ;
• du matériel informatique ;
• des logiciels tels qu’une solution de comptabilité ou un CRM ;
• des logiciels professionnels pour accomplir vos missions clients ;
• vos cotisations sociales et impôts.