
Immatriculation de son entreprise : le guide complet
Faustine Nègre
Diplômée de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Avant même la création de l’entreprise, les associés-fondateurs peuvent avoir besoin de trouver un local, d’acheter du matériel, de souscrire une assurance, ou encore d’ouvrir un compte bancaire pour avancer dans leur projet. On dit alors que les associés accomplissent des actes pour le compte de la société en formation.
Qu’est-ce qu’une société en formation ? Quels actes peuvent être accomplis avant la constitution de la société ? Comment sont traités les actes réalisés dans le cadre d’une société en formation ? Legalstart vous éclaire sur la définition et le fonctionnement d’une société en formation.
Mini-Sommaire
Une société est dite en formation durant toute la période qui s’écoule entre la prise de décision des fondateurs de créer l’entreprise et son immatriculation :
Pendant cette période de formation, les futurs associés peuvent démarrer certaines démarches (on dit également passer des actes) pour le compte de la société. Les futurs associés sont alors personnellement responsables de l’accomplissement de ces actes.
Une fois la société créée, les actes peuvent être repris par la société. Cette reprise a pour effet de transférer la responsabilité de l’exécution des actes vers la société. Cela permet donc de libérer les associés.
À noter : il est généralement préconisé que la période de formation ne dure pas plus de 6 mois pour éviter qu’en cas de problème, la société en formation soit requalifiée en société créée de fait.
Avant l'immatriculation de la société au RCS, les fondateurs peuvent se trouver dans l’obligation d'engager des frais avant la création de l'entreprise et d’accomplir certains actes nécessaires au lancement de l’activité. Il est notamment possible de procéder à :
En revanche, les actes qui marquent le début d’exploitation de l’activité ne doivent pas être conclus avant l’immatriculation de la société. Ainsi, les fondateurs ne peuvent pas, en principe, conclure des contrats avec de futurs clients pour le compte de la société en formation.
Lorsque des futurs associés passent des actes pour le compte d’une société en formation, ils doivent impérativement en informer le contractant. En effet, il est important que le contractant comprenne que la personne juridique qui exécutera le contrat n’est pas le fondateur-signataire mais bien la future société.
C’est pourquoi dans une telle situation, il est obligatoire de préciser au sein de l’acte :
Attention : en l’absence de ces mentions, l’acte reste définitivement à la charge de l’associé qui l’a conclu. Et ce, y compris si les associés ont accompli une procédure de reprise des actes.
Les articles 1842 du Code civil et L.210-6 du Code de commerce prévoient que les fondateurs, qui ont passé des actes pour le compte de l’entreprise pendant la période de formation, restent responsables de ces actes jusqu’à l’accomplissement de l’une des modalités de reprise des actes.
Trois procédures de reprise des actes d’une société en formation sont prévues par le Code de commerce. La reprise peut être prévue par :
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Faustine Nègre
Diplômée de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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