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Fiches pratiques Créer une entreprise Démarches de création Forme de commerce : que faut-il savoir sur cette notion ?

Forme de commerce : que faut-il savoir sur cette notion ?

Léna Cazenave - Image

Léna Cazenave

Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille. 


Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

Toute entreprise de nature commerciale correspond à une forme de commerce spécifique. Il en existe trois sortes, qui diffèrent en termes d'indépendance du point de vente, de propriété et de réseau partenaire. 

Qu’est-ce qu’une forme de commerce ? Quelles sont les trois formes existantes ? Comment choisir celle qui est la plus appropriée à votre projet ? Legalstart répond à vos interrogations au sujet des formes de commerce.

Mini-Sommaire

Qu’est-ce qu’une forme de commerce ?

Par définition, une forme de commerce désigne l’organisation structurelle d’une entreprise commerciale. Il en existe trois sortes, chacune ayant ses propres particularités en matière :

  • de propriété ;
  • d’indépendance ;
  • de relation avec d’autres acteurs du réseau, notamment les fournisseurs. 

Selon la forme de commerce choisie, le commerçant dispose d’une autonomie et d’un isolement différent. La sélection de la forme a ainsi un impact à la fois sur la gestion interne de l’entreprise, sa visibilité et le soutien qu’elle reçoit.

Quelles sont les différentes formes de commerce ?

Il existe trois formes de commerce différentes :

  • le commerce indépendant “isolé” ;
  • le commerce intégré ou succursaliste ;
  • le commerce indépendant organisé.

La forme de commerce indépendant "isolé"

Cette forme désigne un commerce qui n’est rattaché à aucun réseau spécifique. De façon générale, il est de taille petite ou moyenne, et il est tenu par une personne physique qui le crée et le gère en toute indépendance. Par ailleurs, il ne possède pas forcément d’enseigne.

📝 À noter : si un commerce indépendant crée un deuxième point de vente, il adopte alors une petite forme de commerce succursaliste.

Les deux formes principales de commerce indépendant isolé sont les suivantes :

  • Le détaillant. Il achète des fournitures et matières premières au grossiste, il peut les retravailler puis les revendre ensuite directement aux clients.
  • Le grossiste. Il achète des produits en grande quantité auprès de producteurs, et revend ensuite en volume plus petit au détaillant.

🛠️ En pratique : cette forme de commerce est privilégiée par les petits commerces locaux, comme les boulangeries et pâtisseries artisanales, les fleuristes, certains coiffeurs, ou encore des magasins de prêt-à-porter.

L’avantage principal de cette forme de commerce est l’autonomie du commerçant. Il est ainsi libre de constituer et de gérer son entreprise comme il l’entend. Il peut ainsi choisir lui-même son statut juridique et le nom de son entreprise, puis sélectionner ses fournisseurs, les références de ses produits et leur prix de vente par la suite. Cette indépendance lui permet également de s’adapter facilement à la demande de ses clients et de recruter si besoin des salariés. 

En revanche, cette indépendance totale a pour conséquence d’isoler le commerçant qui doit gérer de A à Z la stratégie commerciale de sa structure. Il doit arriver à se faire connaître et à asseoir sa notoriété, pour ne pas perdre de parts de marché face à des concurrents issus de marques connues. En outre, il ne bénéficie pas de réduction de prix spécifique, à la différence de sociétés intégrées à des réseaux.

La forme de commerce intégré ou succursaliste

Cette forme de commerce désigne des points de vente appartenant à un groupe (qu’il s’agisse d’une famille, d’actionnaires ou d’investisseurs) et dirigés par des gérants salariés. Ces structures assurent au choix un rôle de :

  • grossiste ou de centrale d’achat qui redistribue les produits ;
  • vente au détail auprès des clients au sein de magasins traditionnels.

🛠️ En pratique : les formes de commerce intégrés ou succursalistes regroupent notamment certaines grandes surfaces alimentaires (comme Carrefour et Intermarché), des magasins de prêt-à-porter spécialisés (tels que Jennyfer ou Camaïeu), des grandes boutiques (à l’instar des Galeries Lafayette) ou bien encore des grandes surfaces spécialisées (c’est notamment le cas de Conforama, de Décathlon ou de Darty).

Cette forme de commerce a l’avantage de disposer d’une maison-mère qui gère entièrement la stratégie commerciale de la structure. Elle prend en charge le management, le marketing, la politique de prix ou encore la politique commerciale des établissements. En outre, le gérant du point de vente est assuré de bénéficier d’un salaire fixe et d’une protection sociale importante. Il attire aussi facilement une clientèle qui est déjà fidèle à la marque. Enfin, il bénéficie de prix d’achat avantageux. 

En conséquence, le gérant ne dispose pas de marge de manœuvre pour personnaliser son point de vente. Il est tenu de respecter un cahier des charges imposé par la maison mère. De plus, il ne reçoit pas directement les bénéfices financiers dégagés par la marque.

📝 À noter : l’entreprise mère supporte intégralement les coûts financiers de ses points de vente. C’est pourquoi cette forme de commerce ne peut être utilisée que par des groupes avec une identité forte et reconnue, et disposant déjà d’importants moyens financiers.

La forme de commerce indépendant organisé

Cette forme désigne des commerces indépendants juridiquement, dirigés par un entrepreneur autonome, et qui bénéficie de la puissance d’un réseau en respectant toutefois certaines conditions. Il existe deux formes de commerce indépendant organisé :

  • la franchise ;
  • le commerce associé ou coopératif.

La franchise

Le commerçant (le franchisé) souscrit un contrat de franchise auprès d’une société mère franchisée (le franchiseur). Il bénéficie ainsi de la notoriété d’une marque déjà connue et de ses méthodes de travail. Il est également soutenu par l’entreprise mère, que ce soit au niveau de la formation des salariés, de la logistique de la structure, de la gestion administrative ou comptable, ou encore de la communication. 

En retour, il doit respecter un cahier des charges et verser une rétribution financière. Celle-ci s’effectue souvent sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires. En outre, il convient de noter que l’investissement de départ est important. Le franchisé doit, en effet, s'acquitter d’un droit d’entrée ou d’adhésion. Enfin, il dispose de peu de marge de manœuvre.

🛠️ En pratique : McDonald, Afflelou, ou Brioche Dorée sont des formes de commerce de franchises.

Le Commerce Coopératif et Associé

Plusieurs commerces créent un groupe et s’associent alors autour d’une enseigne commune. Ils disposent alors d’un poids économique plus important et peuvent mutualiser leurs savoir-faire et leurs moyens, notamment au niveau de l’achat des produits, de leurs services ou de leurs opérations commerciales. 

Avec cette approche, chaque commerçant participe aux décisions du groupe et au développement de sa stratégie. Elles sont votées en assemblées. De son côté, le commerçant demeure indépendant, tout en bénéficiant de la puissance de son réseau.

🛠️ En pratique : ce type de réseau est notamment employé par E.Lerclerc, Système U, Krys, Gedimat, Orpi ou Interport.

Tableau comparatif des 3 formes de commerce 

Formes de commerce

Avantages

Inconvénient

Commerce indépendant isolé

Autonomie du commerçant

 

Adaptation rapide aux clients

Isolement

Impossibilité de bénéficier de tarifs d’achat préférentiels

Commerce intégré ou succursaliste

Prise en charge de la stratégie commerciale par la maison-mère

Le gérant est assuré de recevoir un revenu fixe et une protection sociale

Pas de marge de manoeuvre

 

Cahier des charges imposé

Commerce indépendant intégré

Indépendance juridique

 

Puissance du réseau

 

Mise en commun des savoir-faire et participation aux décisions du groupe (pour le commerce coopératif)

 

Accompagnement de la maison-mère (pour le franchisé)

Coût d’adhésion

 

Cahier des charges et rétribution financière (pour le franchisé)

 

Investissement en temps à prévoir pour la gestion (pour le commerce coopératif)

 

Comment choisir la forme de commerce pour son projet ?

Plusieurs critères seront à évaluer pour déterminer la forme de commerce la plus adaptée à votre projet :

  • La nature de votre projet.
  • La taille de votre structure.
  • Votre désir de rester totalement indépendant ou non.
  • L’envie d’être accompagné.
  • L’envie de recevoir une clientèle déjà qualifiée ou de travailler entièrement votre stratégie commerciale.

FAQ

Quelle différence entre la forme de commerce et la forme juridique ?

La forme juridique d’une entreprise désigne son statut fiscal. De son côté, une forme de commerce correspond à son type d’organisation structurelle. Dans les faits, une même forme de commerce peut regrouper des entreprises disposant de formes juridiques différentes.

Quel type de commerce est le plus rentable ?

La rentabilité d’un commerce dépend de nombreux facteurs, comme son secteur d’activité, ses offres et services, sa communication ou encore sa concurrence. Néanmoins, certains secteurs connaissent un certain essor financier. Il s’agit notamment des e-commerces, du secteur des produits biologiques, du service à la personne, du luxe ou encore de la santé et du bien-être.

Quels sont les différents types d'activités commerciales ?

Les différents types d’activités commerciales sont les activités d’achat et de revente de marchandises et de fourniture dans un but lucratif, de vente de services dans des domaines spécifiques (notamment la restauration, l'hôtellerie, la sécurité ou les spectacles) et la location de marchandises, de biens ou de services.

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