Comment créer une entreprise de coaching ?
Créer une société à l'étranger et travailler en France : que faut-il savoir ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Créer une société à l’étranger et travailler en France est une option qui séduit de nombreux entrepreneurs pour des raisons fiscales, administratives ou stratégiques. Ce choix offre des opportunités intéressantes, mais il implique aussi des obligations légales et fiscales spécifiques à respecter dans les deux pays. Que vous envisagiez d’optimiser vos revenus, d’élargir votre activité à l’international ou de bénéficier de conditions administratives plus souples, il est essentiel de bien comprendre les étapes, les avantages et les contraintes d’un tel projet. Dans ce guide, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir pour réussir à créer une société à l’étranger tout en travaillant en France.
Mini-Sommaire
Créer une société à l’étranger et travailler en France, est-ce possible ?
Oui, il est tout à fait possible de créer une société à l’étranger tout en résidant ou en travaillant en France, mais cela dépend de plusieurs facteurs, notamment la nature de l’activité, la localisation de la société, et les obligations fiscales et juridiques qui en découlent. Cette configuration attire de nombreux entrepreneurs en raison des opportunités qu’elle peut offrir, mais elle implique une bonne maîtrise des règles applicables dans les deux pays.
Si la société créée à l’étranger est effectivement gérée depuis la France, elle peut être considérée comme ayant son siège effectif en France. Cette notion de "siège effectif" repose sur le lieu où les décisions stratégiques sont prises. Dans ce cas, même si l’entreprise est enregistrée à l’étranger, elle pourrait être soumise à l’impôt français, en vertu des conventions fiscales internationales. Cela implique de respecter les obligations fiscales en France tout en tenant compte des exigences du pays d’immatriculation de la société.
☝️ Bon à savoir : pour les entrepreneurs qui souhaitent exercer leur activité en France tout en exploitant une société étrangère, il est souvent nécessaire de s’assurer que l’activité est autorisée sur le territoire français. Des démarches supplémentaires, comme l’obtention d’autorisations administratives ou l’enregistrement auprès des organismes compétents en France, peuvent être requises. De plus, le type de société et le statut des dirigeants (salarié, indépendant, ou dirigeant non rémunéré) influent sur ces obligations.
La création d'entreprise à l’étranger peut offrir des avantages fiscaux ou administratifs, mais cela nécessite une vigilance accrue pour éviter tout risque de double imposition ou de conflit avec les autorités françaises. Les conventions fiscales bilatérales jouent un rôle clé dans la répartition des droits d’imposition entre la France et le pays de domiciliation de l’entreprise. Par ailleurs, il est indispensable de s’assurer que l’activité respecte les obligations sociales, notamment en matière de cotisations pour les travailleurs basés en France.
Enfin, l’accompagnement d’un expert juridique ou fiscal est fortement recommandé pour garantir une conformité totale aux réglementations des deux pays. Cela permet également de sécuriser la structure juridique choisie et d’optimiser la gestion de l’entreprise dans ce contexte international.
Pourquoi décider de créer une société à l’étrange quand on travaille en France ?
Créer une société à l’étranger tout en travaillant en France est une démarche qui séduit de nombreux entrepreneurs pour diverses raisons. Cette stratégie peut offrir des avantages significatifs, notamment en matière de fiscalité, de flexibilité administrative, ou encore pour accéder à de nouveaux marchés. Cependant, elle comporte également des contraintes, comme une gestion plus complexe ou des risques de double imposition. Avant de se lancer, il est essentiel de bien évaluer les bénéfices et les inconvénients afin de garantir la viabilité et la conformité de cette démarche.
Créer une société à l’étranger et travailler en France : les avantages
L’un des principaux attraits de créer une société à l’étranger réside dans les avantages fiscaux que certains pays proposent. Ces juridictions, parfois qualifiées de « pays à fiscalité attractive », permettent de réduire la pression fiscale sur les entreprises, ce qui peut améliorer leur rentabilité. Cela est particulièrement intéressant pour les entrepreneurs cherchant à optimiser leurs coûts ou à investir davantage dans leur activité.
La flexibilité administrative est un autre atout majeur. Certains pays offrent des démarches simplifiées pour la création et la gestion d’entreprise, avec des délais plus courts et des exigences réglementaires moins contraignantes qu’en France. Cela permet aux entrepreneurs de se concentrer sur le développement de leur activité, tout en bénéficiant d’un environnement juridique plus souple.
Enfin, l’implantation à l’étranger peut faciliter l’accès à de nouveaux marchés internationaux. Créer une société dans un pays étranger peut renforcer la crédibilité commerciale auprès des partenaires locaux et ouvrir des opportunités d’affaires difficiles à atteindre depuis la France. Cela est particulièrement pertinent pour les activités nécessitant une présence locale, comme l’import-export ou les services sur place.
Créer une société à l’étranger et travailler en France : les inconvénients
Malgré ses avantages, cette démarche comporte des contraintes importantes, à commencer par une gestion administrative et fiscale plus complexe. Les entrepreneurs doivent respecter à la fois les réglementations du pays d’immatriculation de la société et celles de la France, notamment si la société est considérée comme ayant son siège effectif en France. Cela peut entraîner une lourdeur administrative et un coût de conformité non négligeable.
Le risque de double imposition est une autre problématique à considérer. Bien que des conventions fiscales existent pour éviter cette situation, leur application peut être délicate. Une mauvaise gestion fiscale peut entraîner des sanctions ou une augmentation inattendue des charges fiscales, mettant en péril la viabilité de l’entreprise.
Enfin, travailler en France tout en gérant une société étrangère peut poser des défis en matière de droit social. Les obligations liées à la sécurité sociale française, aux cotisations sociales, ou encore aux autorisations administratives doivent être respectées, ce qui peut limiter les bénéfices attendus de cette stratégie. Cela nécessite un accompagnement juridique et fiscal de qualité pour éviter les erreurs et garantir la conformité.
Comment créer une société à l’étranger et travailler en France ?
Créer une société à l’étranger tout en travaillant en France implique plusieurs étapes clés. Il s’agit d’abord de choisir le pays d’immatriculation en fonction de ses avantages fiscaux et administratifs. Ensuite, il est essentiel de respecter les obligations légales dans le pays de création, mais aussi en France, notamment en matière de fiscalité et de sécurité sociale. Enfin, une gestion rigoureuse et un accompagnement par des experts sont nécessaires pour garantir la viabilité et la conformité du projet.
Choisir le pays d’immatriculation de la société
Le choix du pays d’immatriculation est une étape stratégique. Certains pays proposent des avantages fiscaux, une fiscalité simplifiée ou des démarches administratives allégées, qui peuvent attirer les entrepreneurs. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les accords bilatéraux avec la France, notamment les conventions fiscales, pour éviter tout risque de double imposition.
Respecter les démarches administratives dans le pays d’immatriculation
Chaque pays a ses propres règles pour la création d’entreprise. Il est important de se renseigner sur les formalités spécifiques, comme l’enregistrement auprès des autorités locales, l’obtention d’un numéro fiscal ou la déclaration des activités. Ces démarches doivent être menées avec rigueur pour que l’entreprise soit reconnue légalement dans le pays choisi.
Garantir la conformité fiscale et sociale en France
Même si la société est créée à l’étranger, le fait de travailler depuis la France implique de respecter certaines obligations fiscales et sociales françaises. Par exemple, si le siège social effectif de la société est en France, elle pourra être soumise à l’impôt français. De plus, les revenus perçus en tant que gérant ou salarié devront être déclarés et les cotisations sociales acquittées.
Faire appel à des experts juridiques et fiscaux
La complexité juridique et fiscale de cette démarche nécessite l’accompagnement de professionnels spécialisés. Un expert-comptable et un avocat en droit des sociétés peuvent aider à optimiser la structure juridique de l’entreprise et à éviter tout risque de non-conformité. Leur expertise est précieuse pour anticiper et résoudre les éventuels conflits de réglementation entre les deux pays.
Mettre en place une gestion rigoureuse
Créer et gérer une société à l’étranger tout en travaillant en France demande une organisation rigoureuse. Il est indispensable de maintenir une comptabilité claire et conforme aux règles des deux pays. Cela garantit non seulement la pérennité de l’activité, mais aussi la transparence vis-à-vis des autorités fiscales et sociales. Une gestion bien organisée permet également de maximiser les avantages attendus de cette stratégie.
Créer une entreprise à l’étranger et travailler en France : quels types de revenus ?
Créer une entreprise à l’étranger tout en travaillant en France permet de percevoir différents types de revenus selon le statut juridique de l’entreprise et celui de son dirigeant. Ces revenus incluent les salaires, les dividendes, ainsi que les bénéfices réalisés dans le cadre d’une activité indépendante. Chaque type de revenu a ses spécificités en termes de fiscalité et de cotisations sociales, et il est essentiel de comprendre leurs implications pour optimiser sa situation financière et respecter les obligations légales.
Revenus issus d’un salaire
Lorsqu’un dirigeant d’entreprise perçoit un salaire, il est considéré comme un employé de sa propre société. Ce statut s’applique généralement dans les entreprises à structure juridique avancée, comme les sociétés anonymes ou les SARL. Les salaires sont soumis à l’impôt dans le pays de résidence fiscale du dirigeant, souvent la France, en vertu des conventions fiscales internationales. Les cotisations sociales doivent également être versées, soit dans le pays d’immatriculation de l’entreprise, soit en France, en fonction du lieu d’exercice de l’activité.
Revenus issus de dividendes
Les dividendes sont les revenus distribués aux actionnaires lorsque l’entreprise réalise des bénéfices. Ils sont particulièrement courants dans les sociétés à l’étranger qui permettent une optimisation fiscale. Cependant, ces revenus sont soumis à des règles de taxation spécifiques. En France, les dividendes perçus par un résident fiscal français sont imposés après un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, sauf en cas de demande d’application du barème progressif. Des retenues à la source peuvent également s’appliquer dans le pays d’immatriculation de l’entreprise, selon les conventions fiscales.
Revenus issus des bénéfices d’une activité indépendante
Pour les entrepreneurs exerçant une activité indépendante via une société étrangère, les bénéfices réalisés sont directement imposés dans leur pays de résidence fiscale, soit la France. Ce type de revenu est particulièrement fréquent dans les entreprises unipersonnelles ou les structures légères qui n’offrent pas de distinction juridique entre le patrimoine de l’entrepreneur et celui de l’entreprise. Une attention particulière doit être portée à la déclaration de ces revenus pour éviter tout risque de double imposition.
Revenus mixtes
Dans certains cas, un entrepreneur peut percevoir à la fois des salaires et des dividendes, voire des bénéfices d’une activité indépendante. Cette situation, bien qu’avantageuse en termes de diversification des revenus, nécessite une gestion rigoureuse pour optimiser les charges fiscales et sociales. Le recours à un expert-comptable est fortement recommandé pour s’assurer de la conformité des déclarations dans les deux pays.
Créer une société à l’étranger en travaillant en France : quel régime fiscal ?
Le régime fiscal applicable dépend principalement du lieu de résidence fiscale de l’entrepreneur. Pour un résident français, les revenus issus de l’entreprise étrangère doivent être déclarés en France, avec d’éventuelles retenues à la source dans le pays de domiciliation de l’entreprise. Pour un non-résident, l’imposition varie selon les règles du pays où il réside et les accords fiscaux en vigueur entre la France et le pays étranger. La compréhension des obligations fiscales est essentielle pour éviter la double imposition et assurer la conformité légale.
Imposition des revenus issus d’une entreprise étrangère pour un résident français
Un résident fiscal français est soumis à l’impôt sur l’ensemble de ses revenus mondiaux, y compris ceux provenant d’une entreprise située à l’étranger. Les revenus perçus, qu’ils soient sous forme de salaires, dividendes ou bénéfices, doivent être déclarés en France. En fonction des conventions fiscales bilatérales, certaines retenues à la source appliquées dans le pays étranger peuvent être déduites ou compensées par un crédit d’impôt en France. Cela permet d’éviter une double imposition, mais la coordination entre les deux régimes fiscaux peut s’avérer complexe.
Imposition des revenus issus d’une entreprise étrangère pour un non-résident
Pour un non-résident, les revenus issus d’une entreprise étrangère ne sont généralement pas imposables en France, sauf si l’activité génère des revenus directement rattachés à la France (par exemple, via un établissement stable ou des prestations réalisées sur le territoire français). Le non-résident est principalement soumis aux règles fiscales de son pays de résidence. Toutefois, si des revenus sont perçus en France ou y transitent, des retenues à la source spécifiques peuvent s’appliquer, en fonction des conventions fiscales internationales.
Dans tous les cas, il est essentiel de vérifier les accords fiscaux bilatéraux pour déterminer le lieu d’imposition et éviter les risques de taxation multiple. Faire appel à un expert fiscal est souvent indispensable pour gérer ces situations transfrontalières avec précision.
FAQ
Qui peut créer une société en France ?
Toute personne majeure, française ou étrangère, peut créer une société en France, à condition de disposer de la capacité juridique et de ne pas être sous le coup d’une interdiction de gestion. Les étrangers résidant en dehors de l’Union européenne doivent toutefois obtenir un titre de séjour les autorisant à exercer une activité commerciale en France.
Comment domicilier son entreprise à l’étranger ?
Pour domicilier une entreprise à l’étranger, il faut choisir un pays d’accueil et respecter les formalités locales. Cela inclut généralement l’enregistrement de l’entreprise auprès des autorités compétentes, l’obtention d’une adresse de siège social et, parfois, la désignation d’un représentant local. Cette adresse peut être obtenue via un local physique, une boîte postale ou une société de domiciliation. La domiciliation détermine également la juridiction fiscale et administrative applicable à l’entreprise.
Quel pays choisir pour implanter son entreprise ?
Le choix du pays dépend des objectifs de l’entrepreneur : optimisation fiscale, proximité avec un marché cible, ou simplification administrative. Certains pays, comme l’Irlande ou l’Estonie, offrent des conditions fiscales avantageuses et des démarches simplifiées. Cependant, il est clé de tenir compte des conventions fiscales bilatérales avec la France pour éviter la double imposition, ainsi que des règles locales en matière de droit des sociétés et de fiscalité.
Principales sources législatives et réglementaires
- articles R5221-1 à R5221-7 - Code du travail
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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