
Immatriculation de son entreprise : le guide complet
Léna Cazenave
Au moment de créer une entreprise, les fondateurs investissent dans la société en réalisant des apports en numéraire, en nature ou en industrie. L’ensemble de ces apports (sauf celui de l’industrie) forme le capital social. Le fait de réaliser un apport leur permet d’acquérir automatiquement la qualité d’associé de l’entreprise. De nouveaux associés peuvent néanmoins par la suite entrer au capital. Si vous vous questionnez sur le statut d’associé d’entreprise, Legalstart fait le point dans cet article.
Mini-Sommaire
Par définition, un associé d’entreprise est une personne, physique ou morale qui prend part au capital social d’une société de personnes en procédant à un apport. Il est lié par à l’entreprise par un contrat social au travers des statuts, voire du pacte d’associé, s’il en existe un.
Il est possible de devenir associé :
☝️ Bon à savoir : les notions d’associé et d’actionnaire sont proches, mais ne s’appliquent pas au sujet des mêmes statuts juridiques. Un actionnaire est un propriétaire d’actions dans une société de capitaux comme une SAS, une SA, une SCA, une SE ou une SASU. Quant à lui, un associé reçoit une part sociale au sein d’une société de personnes, comme une SARL, une SNC, une SCS ou une EURL. Cependant, dans le langage courant, le terme d’associé s’applique souvent à toute personne entrant dans le capital d’une entreprise.
La grande mission de l’associé d’entreprise est de participer aux prises de décisions de la société, lors des assemblées générales (AG). Il s’agit de réunions qui rassemblent tous les associés d’une société afin que soient prises les grandes décisions concernant la gestion des événements importants affectant l’entreprise, comme une modification statutaire ou l’approbation des comptes annuels.
L’associé participe ainsi à la vie de l’entreprise en se rendant à ces AG. Il a alors la possibilité de donner son avis et de participer aux votes.
📝 À noter : si l’associé est dans l’impossibilité de se rendre à une assemblée, il peut se faire représenter par un autre associé (ou un tiers si les statuts autorisent la représentation par un tiers).
Dans le cadre d’un vote, la détention d’une part sociale vaut une voix. Cependant, en fonction de la configuration de leur participation au capital social, certains associés ont davantage de chance de se faire entendre. Il existe effectivement trois statuts en fonction du pourcentage détenu par l’associé :
💡 Astuce : pour vous aider à y voir plus clair sur le rôle de l'associé, pensez à regarder gratuitement le replay de notre webinar sur la création d'entreprise !
Toute personne peut, en principe, devenir l’associé d’une entreprise. Cette qualité peut être attribuée à :
☝️ Bon à savoir : contrairement à l’obtention de la qualité de dirigeant d’entreprise qui est très encadrée, aucune profession (avocat, fonctionnaire, etc.) n’est incompatible avec l’obtention de la qualité d’associé d’entreprise.
L’associé d’entreprise peut, sous certaines conditions, cumuler la qualité d’associé avec un celle de salarié au sein de la même entreprise. Pour cela, son contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif, c’est-à-dire que le salarié doit exercer de véritables fonctions et qu’il doit être placé dans un état de subordination à l’égard de la société.
Toutefois, le cumul d’associé de SARL et de salarié comprend une limitation : le gérant qui est également associé majoritaire ne peut pas avoir, en plus, la qualité de salarié. En effet, dans une telle situation, il n’est pas possible de caractériser un lien de subordination entre le salarié et l’employeur. En revanche, l’associé majoritaire non gérant peut tout à fait être à la fois associé et salarié de la SARL.
💡 Astuce : pour en savoir davantage, n’hésitez pas à consulter nos fiches sur les associés de SARL et les associés de SAS.
L’associé d’une entreprise peut toujours être nommé dirigeant de la société dans laquelle il détient des parts sociales. En tout état de cause, le taux de détention du capital social influence directement les pouvoirs du dirigeant : lorsqu’il est associé gérant majoritaire (SARL), le dirigeant est doté des pouvoirs décisionnels les plus étendus.
☝️ Bon à savoir : le statut social du gérant de SARL varie en fonction de sa participation au capital social. Ainsi, s’il est majoritaire, le gérant est automatiquement affilié au régime des travailleurs non salariés (TNS). À l’inverse, s’il est égalitaire ou minoritaire, il est rattaché au régime général de la Sécurité sociale. Une telle distinction n’existe pas dans le cadre de la SAS.
Il existe tout à la fois des avantages et des inconvénients d’être associé dans une entreprise.
L’entrée d’associés au sein d’une entreprise permet d’augmenter le montant de son capital social. Ils peuvent alors participer à la vie de l’entreprise et percevoir, sous certaines conditions, des dividendes.
En outre, les associés vont pouvoir échanger ensemble, se soutenir et mutualiser leurs forces. Ils ont alors la possibilité de déléguer des tâches de gestion en fonction des domaines de chacun afin de capitaliser sur leurs compétences.
Un associé doit en premier lieu verser un apport. Il s’engage à le libérer selon les conditions requises par la forme juridique et les statuts de l’entreprise.
En outre, un associé demeure responsable des pertes de la société :
Si l’entreprise fait faillite, les créanciers seront remboursés avant les associés.
Enfin, il convient de noter qu’il subsiste toujours le risque d’un désaccord entre les associés, notamment sur les questions de développement stratégique de l’entreprise. Les décisions importantes doivent effectivement être prises de façon collective lors des assemblées générales.
📝 À noter : les statuts et/ou le pacte d’associé doivent définir avec précision les contours des pouvoirs, des droits et des obligations des associés pour éviter tout litige.
Le tableau suivant récapitule les avantages et les inconvénients du statut d’associé :
Avantages |
Inconvénients |
Participer à la vie de l’entreprise |
Un apport initial obligatoire |
Échanger avec les autres associés |
Une responsabilité en cas de dettes |
Mettre à profit ses compétences pour favoriser le développement de la société |
Un risque de désaccord avec les autres associés |
Percevoir des dividendes |
|
Plusieurs prérogatives sont attachées à la qualité d’associé. Ainsi, chacun des associés se voit systématiquement attribuer un droit :
Lorsque la société dégage un bénéfice et que les associés décident de son affectation, chacun des associés peut recevoir une partie du bénéfice proportionnellement à sa participation au capital social. Le dividende prend une forme numéraire (avec le versement d’une somme d’argent) ou en nature (avec la distribution de biens dont la société est propriétaire, comme des titres de placement financier, des produits, voire des biens immobiliers).
☝️ Bon à savoir : les bénéfices de l’entreprise peuvent aussi être mis en réserve afin de consolider la trésorerie ou de procéder à des investissements pour développer la société.
Chacun des associés a le droit d’être entendu lors des décisions collectives et de voter. L’associé ne peut, en aucun cas, être privé de ce droit. En cas d’indisponibilité, l’associé peut être représenté par un autre associé ou par une personne tierce selon les modalités définies par les statuts.
Les associés ont un droit d’information quant à la gestion de l’entreprise. Ils doivent notamment recevoir les éléments permettant de préparer les débats et le vote au cours d’une assemblée générale. Les statuts définissent plus précisément les modalités de ce droit d’information, particulièrement en matière de catégories de renseignements à fournir ou encore de délai à respecter pour les faire parvenir.
🛠️ En pratique : pour donner un exemple, dans le cadre de l’approbation des comptes d’une entreprise, il est nécessaire de faire parvenir en amont aux associés les comptes annuels, l’inventaire, le rapport de gestion ou encore le rapport du commissaire aux comptes lorsqu’il y en a un.
Un associé conserve un droit de regard sur la gestion de l’entreprise. Il a alors la possibilité de poser des questions et de débattre lors des assemblées générales.
Les deux termes sont proches, mais ne s’appliquent pas au sujet des mêmes formes juridiques. Un associé désigne une personne entrant au capital social d’une société de personnes, comme les SARL, des SNC ou les SCS. En revanche, les actionnaires se réunissent plutôt dans les sociétés de capitaux, telles que les SAS, les SA, les SCA ou les SE. Le terme d’associé demeure néanmoins couramment utilisé dans le langage courant pour désigner toute personne entrant au capital d’une société.
Les associés se regroupent au sein des sociétés de personnes. On retrouve donc des associés dans les SARL (sociétés à responsabilité limitée), les SCS (sociétés en commandite simple) et les SNC (sociétés en nom collectif). On parle aussi d’associé unique en parlant des EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).
Un associé peut tout d’abord occuper une fonction de gérant et percevoir une rémunération dans le cadre de cette fonction. S’il n’occupe pas un tel poste, l’associé peut toutefois percevoir des dividendes lorsque l’entreprise réalise des bénéfices.
Principale source législative et réglementaire :
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Léna Cazenave
Fiche mise à jour le
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