
Mentions légales : comment les rédiger ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
La conclusion d’un contrat commercial sécurise la vie des affaires. Il permet de mieux encadrer la relation commerciale et d’anticiper le règlement d’un éventuel litige. Ce terme regroupe une multitude de contrats différents régis par des règles spécifiques. Comment définir ce type de contrat ? Quelles sont ses spécificités ? Quelles clauses doit-il intégrer ? Quel est le rôle des négociations pré-contractuelles ? Legalstart répond à vos interrogations sur le contrat commercial.
Mini-Sommaire
Un contrat est qualifié de commercial lorsque son objet est commercial ou lorsqu’il est conclu par un commerçant. Il définit les conditions d’une relation entre le vendeur et l’acheteur dans le cadre d’une activité de commerce.
Le contrat commercial s’applique à de très nombreuses activités, et il regroupe un nombre important de contrats définis par la loi (dits contrats "nommés"). Parmi ces derniers, il est notamment possible de citer :
Il existe, par ailleurs, d’autres contrats nés de la pratique, mais qui ne sont pas définis clairement par la loi, et ne répondent donc pas à un régime juridique spécifique. On parle alors de contrats “innomés”. Ils ne sont pas reconnus comme des contrats commerciaux à proprement parler, car ils ne sont pas soumis aux règles du droit commercial et du droit civil. Parmi ces contrats, il est possible de citer :
☝️ Bon à savoir : lorsqu’un contrat est passé entre un commerçant et un non-commerçant, on parle alors d’un contrat commercial mixte. Les règles du droit commercial sont appliquées au professionnel, tandis que celles du droit civil et du droit de la consommation concernent le consommateur.
La formation du contrat commercial entre fournisseur et client est soumise aux mêmes obligations que tout contrat :
À défaut, ce contrat pourra être annulé.
Afin de protéger les deux parties, un contrat commercial comprend obligatoirement certaines spécificités :
D’autres particularités peuvent s’appliquer selon l’activité des cocontractants.
Certains éléments sont spécifiques à tous les contrats commerciaux.
Un contrat commercial s’applique uniquement dans le cadre où les deux parties exercent une activité de commerce. Il peut concerner des personnes morales ou des personnes physiques.
La liberté de preuve s’applique pour prouver l’engagement commercial (bon de commande, devis, etc.). Il existe cependant certaines exceptions. Dans le cadre d’un acte sur le fonds de commerce, par exemple, un écrit est exigé.
Il est obligatoire d’appliquer un préavis lors d’une rupture de contrat. Cette règle a pour but de protéger les petits distributeurs, prestataires ou encore fournisseurs pour lesquels une telle rupture peut être fatale.
⚠️ Attention : toute rupture brutale d’un contrat commercial à durée indéterminée est sanctionnée.
En cas de litige, le tribunal compétent est celui du défendeur, c’est-à-dire de la partie qui est assignée en justice. Néanmoins, lors de la rédaction du contrat, il est possible de prévoir une clause attributive de compétence, qui permet aux parties de choisir le tribunal compétent.
Il leur est également possible de prévoir une clause compromissoire. Dans ce cas, au lieu d’aller directement devant le juge, il sera possible de prévoir le règlement du différend devant un arbitre.
Selon les typologies de contrats commerciaux, certaines clauses doivent parfois être ajoutées.
Elle concerne plus particulièrement les agents commerciaux et leur mandant. Les deux parties ont une obligation d’information l’une envers l’autre.
Les contrats mixtes et les contrats commerciaux qui impliquent de petites entreprises peuvent aussi contenir une clause de droit de rétractation. Ce délai est généralement de 14 jours, et il concerne l’acheteur. Selon les situations, ce délai démarre à la signature du contrat ou à la réception des biens.
Pour en bénéficier :
Il est rare qu’un contrat commercial soit conclu immédiatement. En général, il est précédé de pourparlers, voire de la mise en place de documents précontractuels. Ces échanges permettent de préparer le futur contrat. Leur déroulement reste libre et à l’initiative des parties. Cette négociation doit être réalisée de bonne foi.
Si la rupture de pourparlers reste libre, elle peut causer un préjudice à celui qui négocie. Ainsi, une rupture brutale peut être sanctionnée, notamment lorsque cet échange dure depuis un certain temps.
Lors de la phase de négociation, il est possible de conclure un accord de confidentialité. Les parties ont, en effet, un devoir d’informations, et des renseignements sensibles et stratégiques peuvent être échangés. Les cocontractants s’assurent alors que ces informations restent confidentielles.
Par ailleurs, certains documents précontractuels peuvent être rédigés à cette occasion. C’est notamment le cas de l’accord de principe, qui se caractérise par l’engagement de faire une offre ou de poursuivre une négociation afin d’aboutir à la conclusion du contrat commercial. Cependant, les parties ne s’engagent pas à le conclure et ce document ne donne que des informations partielles sur le futur contrat. À l’inverse, l’avant-contrat présente les éléments du contrat commercial de façon précise. Ce document est une pièce préalable au contrat définitif.
Tout contrat commercial doit contenir des informations obligatoires.
Il est important de donner le plus de précisions possible dans les clauses du contrat commercial afin d’éviter toute confusion, notamment en cas de litige. Les clauses du contrat doivent notamment mentionner les informations suivantes :
Les autres clauses du contrat commercial varient selon le type de contrat spécifique mis en place. Il est donc difficile de parler de modèle de contrat commercial, tant cette notion est large. Toutefois, il est utile de se renseigner sur les différentes clauses pouvant être insérées (clause de substitution, cause de non-concurrence, clause de hardship, etc.). Il est donc utile de consulter un exemple de contrat commercial spécifique, comme celui d’un bail commercial par exemple, pour s’inspirer. Cependant, il reste conseillé de se faire accompagner par un avocat spécialisé en droit commercial, afin d’éviter tout litige.
📝 À noter : le contrat commercial sera souvent accompagné des CGV (conditions générales de vente), plus générales comme leur nom l'indique, mais qui permettent d'établir un cadre juridique. Entre professionnels, elles constituent le socle des négociations commerciales. Si le contrat est très complet et reprend les éléments essentiels des CGV, celui-ci pourra alors suffire, les CGV n'étant pas obligatoires entre professionnels. Il faut toutefois faire attention à ne pas confondre les CGV avec les CGU (conditions générales d'utilisation), qui régissent l'utilisation d'un site internet permettant la vente de produits et/ou services. Ces dernières ont en effet vocation à s’appliquer même en l’absence de relation commerciale.
Il est interdit d’inscrire des clauses qui porteraient préjudice au consommateur, qu’il soit particulier ou professionnel. Parmi les clauses abusives, il est possible de citer les situations suivantes :
☝️ Bon à savoir : l’ensemble des clauses interdites sont listées par le Code de la consommation. Ce texte de loi parle de clauses noires pour désigner celles qui sont nécessairement jugées abusives, et de clauses grises pour mentionner celles qui sont considérées abusives jusqu’à preuve du contraire.
Le contrat commercial peut être rédigé par un professionnel commerçant. Néanmoins, il est fortement conseillé de le faire rédiger par un avocat spécialisé en droit commercial, car ce document est soumis à une législation stricte.
Le contrat commercial concerne tout type de contrat passé entre un fournisseur et un client professionnel, tous deux exerçant une activité commerciale. Il existe alors de nombreux types de contrats commerciaux, parmi lesquels il est possible de citer le contrat de vente commerciale, le contrat d'agence commerciale, le contrat de sous-traitance, ou encore le contrat de bail commercial.
Le contrat commercial permet de sécuriser les relations commerciales entre cocontractants, afin d’éviter tout risque de litige.
Principales sources légales et législatives :
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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