
Tout savoir sur la comptabilisation d’une cession de fonds de commerce
Léna Cazenave
La comptabilité est un passage obligé pour tout entrepreneur, même si elle peut sembler complexe au premier abord. Parmi les notions clés à maîtriser, le passif d’une entreprise occupe une place centrale : il représente l’ensemble des ressources utilisées pour financer les actifs.
Comprendre le passif d’une entreprise est essentiel pour analyser la santé financière et la structure de financement de votre activité. Legalstart vous explique tout.
Mini-Sommaire
Le passif d’une entreprise, par définition, regroupe l’ensemble de ses engagements financiers, c’est-à-dire les ressources externes mobilisées pour financer ses actifs. Il figure dans le bilan comptable, en face de l’actif, et reflète les dettes et obligations de l’entreprise.
🔎 Zoom : l’actif correspond à ce que l’entreprise possède (biens, créances, trésorerie), tandis que le passif montre l’origine des fonds utilisés pour financer ces possessions.
Le passif met en lumière les moyens déployés pour acquérir et maintenir le patrimoine de l’entreprise, qu’il s’agisse de biens matériels ou de liquidités.
📌 À retenir : contrairement à l’actif, sa valeur est négative puisqu’il représente les sommes dues. Le bilan actif-passif doit être nul.
Analyser le passif permet d’évaluer la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements, un indicateur essentiel pour les créanciers et les investisseurs qui cherchent à mesurer les risques financiers.
Le passif d’une entreprise est structuré en 2 grandes catégories :
Chaque catégorie comprend des éléments spécifiques, qui reflètent les obligations financières de l’entreprise ou les ressources mises à disposition pour financer ses activités.
Les capitaux propres regroupent les ressources internes de l’entreprise, c’est-à-dire :
Ils se composent de plusieurs éléments :
Le capital social correspond aux apports réalisés par les associés lors de la création ou d’une augmentation du capital.
Il représente une dette de l’entreprise vis-à-vis des associés, bien qu’il soit utilisé pour financer ses activités.
Les réserves regroupent les bénéfices non distribués, qui sont mis de côté pour répondre à des besoins de financement futurs.
Elles peuvent être :
Il s’agit du bénéfice ou de la perte réalisée par l’entreprise au cours d’une période comptable.
Ce montant peut être :
Les comptes courants d’associés reflètent les avances ou les apports temporaires effectués par les associés pour soutenir l’entreprise.
Ces sommes sont remboursables à moyen ou long terme.
Les dettes externes représentent les obligations financières de l’entreprise envers des tiers, comme des fournisseurs, des banques ou l’État. Elles incluent :
Les dettes financières sont les emprunts contractés auprès d’organismes financiers ou d’autres entités.
Ces dettes peuvent être à court, moyen ou long terme, selon leur échéance.
Les dettes d’exploitation concernent les engagements liés à l’activité quotidienne de l’entreprise, tels que :
Les provisions pour risques et charges couvrent des obligations futures probables, dont le montant ou l’échéance est incertain.
Elles peuvent inclure des prévisions pour litiges, restructurations ou garanties.
Les comptes de régularisation-passif reflètent des montants constatés en comptabilité, mais relatifs à des périodes futures.
Un exemple courant est celui des revenus perçus d’avance pour des prestations à fournir ultérieurement.
Catégorie |
Exemples |
Capitaux propres |
Capital social, réserves, résultat de l’exercice |
Dettes financières |
Emprunts bancaires, obligations |
Dettes d’exploitation |
Dettes fournisseurs, charges sociales |
Provisions pour risques et charges |
Litiges, garanties, restructurations |
Comptes de régularisation-passif |
Revenus perçus d’avance |
Dans la définition du passif en comptabilité, pour calculer le passif total d’une entreprise, il suffit d’additionner les montants des différentes catégories qui le composent.
Voici la formule à appliquer :
Passif total = Capitaux propres + Provisions pour risques et charges + Dettes
📝 À noter : chaque élément doit être extrait du bilan comptable.
L’exigibilité croissante est un principe fondamental dans l’organisation du passif d’une entreprise. Ce concept reflète l’ordre dans lequel les dettes et les engagements financiers doivent être honorés, allant des plus urgents aux moins contraignants.
Ce principe sert à :
Ces dettes, situées en bas du passif du bilan comptable, sont les plus exigibles. Elles doivent être réglées dans un délai court, généralement inférieur à 1 an.
Par exemple, cela peut être :
Ces engagements sont situés au-dessus des dettes à court terme dans le passif. Leur exigibilité est répartie sur une période plus longue, ce qui offre à l’entreprise une certaine flexibilité dans la gestion de ses remboursements.
Par exemple, cela peut être :
En haut du passif se trouvent les ressources internes, regroupées sous les capitaux propres. Ces montants, apportés par les associés ou générés par l’activité, n’ont pas de contrainte d’exigibilité à court terme. Ils offrent une stabilité financière importante.
Par exemple, cela peut être :
Catégorie |
Exemple |
Niveau d’exigibilité |
Dettes à court terme |
Fournisseurs, impôts, salaires, découvert bancaire |
Très urgent |
Dettes à moyen/long terme |
Emprunts bancaires, obligations |
Moins urgent |
Capitaux propres |
Capital social, réserves, report à nouveau |
Pas d’exigibilité immédiate |
Dans un bilan comptable, l’actif représente ce que l’entreprise possède, et le passif regroupe les ressources utilisées pour financer ces possessions. L’égalité entre l’actif et le passif garantit que chaque ressource mobilisée a été investie dans un bien ou dans un droit, assurant un équilibre financier.
L’actif regroupe les éléments que l’entreprise possède, comme les immobilisations, les stocks et la trésorerie, tandis que le passif représente ses engagements financiers, tels que les dettes et les capitaux propres. En d’autres termes, l’actif montre où les ressources sont investies, et le passif indique d’où elles proviennent.
Les comptes au passif incluent les capitaux propres (capital social, réserves, résultat), les provisions pour risques et charges, ainsi que les dettes financières et d’exploitation (fournisseurs, impôts, emprunts). Ils sont classés dans le bilan selon leur degré d’exigibilité.
Principales sources législatives et réglementaires :
Léna Cazenave
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