
Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
La mise au rebut est une opération comptable qui consiste à retirer du bilan de l’entreprise un actif, que ce soit un élément de stock ou une immobilisation. Pourquoi est-il parfois nécessaire d’effectuer cette manipulation ? À quel moment un bien doit-il être mis au rebut ? Comment comptabiliser cette opération ? Legalstart répond à vos interrogations sur la mise au rebut.
Mini-Sommaire
Ce concept comptable correspond au fait de retirer un élément actif du bilan comptable de l’entreprise, car il ne possède plus de valeur. Cette procédure peut concerner :
La mise au rebut d’un bien inutilisable permet :
Cette opération peut être réalisée volontairement par l’entreprise, ou bien résulter d’un événement extérieur, tel qu’un sinistre. Dans cette dernière situation, le rebut est mené si la société ne perçoit aucune indemnité de la part de son assurance afin de couvrir les dommages.
Des immobilisations ou des éléments de stocks peuvent être mis au rebut lorsqu'ils :
Cette opération s’effectue en plusieurs étapes, et nécessite des manipulations comptables particulières.
Il convient de procéder à un amortissement avant de sortir le bien de l’actif du bilan comptable.
Les immobilisations doivent être totalement amorties. Un bien peut alors faire l’objet :
Pour procéder à l'amortissement de l'immobilisation, il convient de :
📝 À noter : il est important de relever que la mise au rebut ne prend pas en compte le prix de cession du bien. Ainsi, un bien mis au rebut parce qu’il est arrivé au terme de son usage a une valeur nette comptable (VNC) nulle. Elle n’a donc aucune incidence sur la valeur financière de la société. En revanche, une immobilisation ou un élément de stock mis au rebut avant la fin de son usage a une VNC positive. Toutefois, n’ayant plus de valeur réelle parce qu’il ne peut plus être utilisé, le comptable lui attribue une VNC à zéro avant la date de son amortissement.
Enfin, si l’immobilisation fait l’objet d’un amortissement dérogatoire, il faut :
⚠️ Attention : il convient de créditer les amortissements dans les subdivisions appropriées. Ainsi, le compte 280 regroupe les amortissements des immobilisations incorporelles, le compte 281 les amortissements des immobilisations corporelles, et le compte 282 les amortissements des immobilisations mises en concession. Chaque compte est lui-même divisé en plusieurs sections, selon la nature exacte du bien concerné.
Afin de sortir de l’actif un logiciel ou bien du matériel mis au rebut, il convient d’effectuer les manipulations suivantes :
L’immobilisation peut ainsi être retirée de l’actif du bilan comptable.
📝 À noter : la mise au rebut d’une immobilisation ne produit aucune opération sur les comptes 775 “Produits des cessions d’éléments d’actif” ou 675 “Valeur comptable des éléments d’actifs cédés”, à l’inverse d’une cession habituelle d’actif.
De même que pour une immobilisation, la mise au rebut d’un stock s’effectue en deux temps. Le comptable doit effectuer une dépréciation de l’élément, avant de comptabiliser sa mise au rebut.
Lorsqu’une partie d’un stock perd de sa valeur, il faut constater cette dévaluation. Pour cela, il convient de :
💡 Astuce : il est recommandé de centraliser l’ensemble des dépréciations dans un tableau. Ce document constitue une preuve en cas de contrôle fiscal.
Cette étape intervient lorsque la dépréciation du stock est déjà constatée, c’est-à-dire que le stock n’a déjà plus de valeur. Il convient alors de :
La mise au rebut peut ensuite être comptabilisée de deux manières. Il est ainsi possible de :
En écriture comptable, la mise au rebut est réalisée en :
☝️ Bon à savoir : il est important de rédiger un procès-verbal (PV) de la mise au rebut. Ce document assure la transparence des actions menées au sein de l’entreprise. La société se conforme ainsi aux exigences en matière de traçabilité.
Une immobilisation constitue un bien durable pour une entreprise. Il peut être de nature physique, incorporelle et financière. Il crée des ressources et dispose d’une valeur positive.
Il existe trois sortes d’immobilisations différentes : les immobilisations corporelles (comme les terrains, les constructions ou le matériel), les immobilisations incorporelles (telles que les brevets ou les logiciels) et les immobilisations financières (qui correspondent notamment aux titres de participation, aux dépôts et aux prêts accordés par la société).
Une sortie d’immobilisation peut résulter d’une cession, d’une disparition (ou destruction), d’un remplacement ou d’une mise au rebut. Chaque situation requiert des écritures comptables spécifiques.
Note du document :
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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