
Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
La comptabilité en partie double est un mécanisme de base pour des écritures comptables justes et transparentes. Elle repose sur un système de double transcription de chaque opération. La plupart des organismes et entreprises l’utilisent pour leur propre comptabilité.
Mini-Sommaire
La comptabilité en partie double a une définition simple : elle repose sur un principe de symétrie. Pour chaque écriture comptable en correspond une autre, dans un autre compte. En cela, elle se différencie de la comptabilité en partie simple qui ne note une opération qu’une fois et que dans un seul compte.
☝️ Bon à savoir : un compte - ou compte comptable - est une subdivision, normée et réglementée du Plan Comptable Général, dans lequel on enregistre les flux financiers d’une entreprise. Il y a le compte de bilan (immobilisations, capitaux, comptes financiers, stocks, tiers) et le compte de gestion (charges, produits). On peut encore subdiviser en classes, aussi appelés “comptes” parfois, et en postes.
Ainsi, en comptabilité en partie double, chaque opération est équilibrée et notée deux fois : une fois côté débit et une fois côté crédit. Par exemple, les produits deviennent des charges, les emplois des ressources, l’actif du passif, etc.
Les artisans, les indépendants ou les petites entreprises, relevant du régime BNC et qui font peu de transactions, peuvent rester en comptabilité en partie simple. Mais le système de la comptabilité en partie double est particulièrement adapté aux autres sociétés, tels que les consultants, les entreprises avec des flux financiers plus importants, les professions libérales, etc. C’est même obligatoire pour les commerçants inscrits au registre du commerce.
Le principe de la comptabilité en partie double devient rapidement un automatisme. Chaque flux (qu’ils soient réels ou monétaires) vient modifier le patrimoine d’une entreprise, à la hausse ou à la baisse. Il est important de tous les noter dans un compte.
🛠️ En pratique : un compte est représenté par deux colonnes, “débit” à gauche et “crédit” à droite. Pour chaque écriture comptable, on doit donc la noter à deux reprises : une fois en crédit et une fois en débit dans un compte différent. Colonne débit et colonne crédit doivent avoir le même total.
La comptabilité en partie double doit aboutir à ce qu’on appelle la “balance comptable”. La plupart des logiciels de comptabilité alertent en cas de déséquilibre. Le Plan Comptable Général permet de voir quel compte est rattaché à quel autre compte pour faire cet exercice de double écriture des flux. Par exemple, pour les ventes et les achats, ce sont les classes 6 (compte de charges) et 7 (compte de produits) qui vont de pair.
Cette technique a pour avantage de déterminer les actions de débit et de crédit en comptabilité. Cela assure une plus grande clarté et une vraie transparence dans le patrimoine et la santé financière d’une entreprise. Les flux de trésorerie sont ainsi déterminés avec plus de précision. Si une opération est différée dans le temps, on pourra en retrouver la source sans souci grâce à la comptabilité en partie double.
Même si ce procédé semble complexe à appliquer sur le moment, c’est en réalité un gain de temps pour suivre la comptabilité d’une entreprise, en repérant plus vite les erreurs et les déséquilibres possibles. Le risque de fraude est également plus faible grâce à ce système de comptabilité en double partie qui trace précisément chaque transaction. C’est pour ces raisons que toute entreprise ou comptable devant fournir des liasses fiscales s’en servira.
La comptabilité en partie double a, par exemple, des règles de symétrie simples. Les comptes d’actif ou de charges baissent en notant en crédit et augmentent en notant en débit. C’est ce qu’on appelle le bilan.
Mais c’est l’inverse pour les comptes de passif ou de produits : une augmentation est transcrite en crédit et une baisse en débit. Il s’agit du compte de résultat. La comptabilité en partie double implique que l’actif soit toujours égal au passif, et cela, quel que soit le résultat de l’exercice.
🔎 Zoom : en notant en double les transactions grâce à ce système, cela revient à expliquer la provenance de l’argent d’un côté, et son utilisation de l’autre.
La comptabilité d’engagement s’applique à toutes les formes de société. Seules les entreprises relevant du régime BNC n’y sont pas soumises obligatoirement, mais elles sont nombreuses à l’adopter. En effet, ce système permet un suivi plus juste, précis et transparent des opérations.
Avec ce principe, qui s’allie parfaitement à la comptabilité en partie double, on note tous les “engagements”, c’est-à-dire toutes les créances et les dettes en attente : par exemple, dès qu’une facture est émise par l’entreprise, même si elle n’a pas encore été payée.
La comptabilité de trésorerie complète naturellement la comptabilité d’engagement et permet ainsi d’avoir une image complète des ressources de l’entreprise lors de la comptabilité en double partie. Cette démarche enregistre toutes les opérations qui s’effectuent bel et bien. Par exemple : le client qui avait reçu une facture vient de s’en acquitter.
📝 À noter : les petites entreprises (BNC), qui ne sont pas enregistrées au registre du commerce, peuvent ne fonctionner qu’avec la comptabilité de trésorerie.
Les trois types de comptabilité sont : la comptabilité générale ou financière pour la gestion des entreprises, la comptabilité analytique qui se focalise sur la rentabilité et les coûts, et la comptabilité budgétaire qui permet de faire des estimations de budgets.
On admet souvent que Luca Paciali, mathématicien italien du XVe siècle, est l’inventeur de la comptabilité en partie double. Mais ce système était déjà utilisé par les Vénitiens au XIIe siècle.
La comptabilité à partie double note une opération deux fois : une fois en crédit et une fois en débit, sur des comptes différents. La comptabilité en partie simple ne s’embarrasse pas de ce processus et calcule le résultat financier en faisant la différence entre recettes et dépenses.
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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