
Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Les charges variables sont, avec les charges fixes, des éléments indispensables pour chaque entreprise qui veut être flexible et surtout rentable. Cette notion de comptabilité demande de connaître la nature des dépenses de l’entreprise.
Quelle est la liste des charges variables ? Comment les différencier des charges fixes et les calculer ? Legalstart vous apporte la réponse.
Mini-Sommaire
Les charges variables ont une définition précise en comptabilité. Il s’agit d’une donnée comptable, aussi appelée “charges d’activité” ou “charges opérationnelles”.
Elles font partie des charges d’exploitation d’une entreprise, avec la particularité d’être fluctuantes, selon l’activité de l’entreprise. En général, ces frais augmentent quand l’activité de l’entreprise s’accroît et inversement. Connaître, définir et calculer ses charges variables permet à une entreprise de mieux évaluer sa rentabilité et de choisir une stratégie pour optimiser ces coûts, grâce à deux indicateurs : le seuil de rentabilité et la marge sur coûts variables.
La principale liste des charges variables d’une entreprise concerne des coûts inhérents à son développement ou à sa production et qui évoluent selon son activité. C’est le cas notamment des frais de sous-traitance, de transport, d’emballage, de distribution, des coûts des matières premières, des commissions, de la rémunération du personnel opérationnel, etc.
Les charges variables sont, par exemple pour une boulangerie, le coût de la farine, des packaging des pâtisseries, etc. Si les ventes de la boulangerie augmentent, ces frais seront plus élevés, et inversement si les ventes diminuent.
Les charges variables et les charges fixes sont des données voisines et complémentaires en comptabilité. Mais il est important de faire la distinction, car ces deux éléments permettent de calculer des ratios spécifiques, utiles pour mesurer la rentabilité d’une entreprise.
Les charges fixes sont les coûts que l’entreprise a, quel que soit son niveau d’activité ou son chiffre d'affaires. Même si elle ne fait aucune vente, les charges fixes persistent. C’est par exemple le cas de la location d’un local commercial, des frais d’assurance, etc. On les appelle aussi des “charges de structure” : elles sont prévues en comptabilité et restent les mêmes sur une période (en général, sur tout un exercice comptable).
À l’inverse, les charges variables évoluent selon l’activité de l’entreprise et sont dépendantes du nombre de ventes. S’il n’y a pas de vente, il ne peut pas y avoir de charges variables.
📝 À noter : il existe également des charges mixtes ou “semi-variables”, qui comportent une part fixe et une part variable. Par exemple, la location d’un photocopieur est fixe chaque mois, mais le coût de chaque impression faite avec ce dernier est variable de mois en mois.
Le calcul des charges variables est parfois délicat, car il faut passer en revue tous les comptes (au sens du plan comptable) et connaître précisément la nature de chaque dépense. Chacun de ces postes de dépense doit alors être défini comme charge fixe ou charge variable - ou charge mixte si besoin est.
Pour exprimer les charges variables, le calcul exprimera un résultat en pourcentage du volume de ventes réalisées (ou de chiffre d’affaires réalisé). Cette étape est importante pour calculer ensuite la marge sur coûts variables, qui est un indicateur précieux pour connaître la santé financière d’une entreprise.
Pour effectuer le calcul des charges variables, il faut construire un tableau à double entrée pour y ventiler d’un côté les charges fixes et de l’autre les charges variables, avec les montants de chacune.
Le calcul de la marge sur coûts variables est important dans la gestion d’une entreprise. Il s’agit d’un ratio de comptabilité analytique qui permet de savoir si le volume d’activité d’une entreprise est suffisant pour couvrir ses charges fixes.
Marge sur coûts variables = chiffre d’affaires - total des charges variables
Si le résultat est supérieur aux charges fixes, alors l’entreprise est bénéficiaire.
💡 Astuce : il est possible de réaliser ce calcul par activité, par famille de produits ou par produits pour identifier avec plus de précision la rentabilité d’un produit précis, les activités à développer ou à abandonner.
La marge sur coûts variables est un ratio qui peut s’exprimer par la formule suivante :
Taux de marge sur coûts variables = (chiffre d'affaires – charges variables) / chiffre d'affaires
S’il apparaît avec le calcul de la marge sur coûts variables que cette dernière ne suffit pas à équilibrer le bilan comptable d’une entreprise, il est alors important de maîtriser ses charges variables. Les charges variables sont des postes de dépenses liées à la production de l’entreprise. Plus cette part de charges variables impacte le CA, plus elle impacte la rentabilité de la société.
Pour maîtriser des charges variables, il est donc important de :
Le seuil de rentabilité désigne le CA que l'entreprise doit réaliser pour être à l’équilibre, en comprenant toutes ses charges, fixes et variables. Pour le calculer, la formule est la suivante
Seuil de rentabilité = charges fixes / taux de marge sur coûts variables
Avec ces données, il convient ensuite de faire des choix pour optimiser le pilotage financier de l’entreprise.
Les charges fixes d’une entreprise sont des charges d’exploitation indépendantes du chiffre d’affaires ou du niveau d’activité. Elles impliquent une périodicité de règlement et sont prévues dans la comptabilité, comme le loyer, le coût de l’assurance, les intérêts d’un emprunt bancaire, etc.
Les charges semi-variables ou mixtes comportent une part de fixe et une part de variable, comme le coût fixe d’un abonnement téléphonique auquel s’ajoute le coût variable d’un dépassement de forfait en cas d’appel à l’étranger par exemple.
Une charge est soit fixe, soit variable en comptabilité - ou mixte dans des cas très précis. Mais dans la vie d’une entreprise, il est possible de choisir de passer une charge fixe en charge variable pour s’adapter à l’activité, comme passer d’un poste salarié à l’appel à un freelance ou à l’intérim selon les besoins.
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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