Immobilisation corporelle : principe, valorisation et comptabilisation
Comment faire et analyser un bilan simplifié ?
Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Le bilan simplifié est une version condensée du bilan comptable, fournissant une vue d'ensemble des finances de l'entreprise. Tenir ses comptes est crucial pour évaluer sa santé financière, anticiper les besoins et prendre des décisions éclairées.
Comment créer un bilan simplifié ? Quels indicateurs analyser ? Où trouver les informations clés ? Legalstart vous aide à y voir plus clair.
Mini-Sommaire
Qu’est-ce qu’un bilan simplifié ?
Un bilan comptable simplifié est une version plus concise et allégée du bilan comptable classique. Il est établi annuellement à la fin de l'année fiscale, habituellement au 31 décembre. Ce bilan offre une vue d'ensemble de la situation financière de l'entreprise, ce qui est essentiel pour les chefs d'entreprise, les clients et les actionnaires.
L'objectif principal du bilan comptable simplifié est de simplifier sa préparation par l'expert-comptable et de faciliter sa lecture pour le dirigeant de l'entreprise ainsi que pour les tiers intéressés. C'est pourquoi il est considéré comme une version allégée du bilan comptable.
Les entreprises concernées peuvent utiliser le Cerfa n° 15948 pour créer leur bilan simplifié remplissable en ligne. Ce document est disponible gratuitement sur le site entreprendre.service-public.fr, pour sa construction.
Quelle est la différence entre un bilan simplifié et un bilan comptable classique ?
La principale différence entre un bilan simplifié et un bilan comptable classique réside dans leur niveau de détail et de complexité.
Le bilan comptable “classique” présente le solde de chaque compte individuel. Ce qui signifie qu'il offre une vision détaillée des actifs, des passifs et des capitaux propres de l'entreprise. En revanche, le bilan simplifié regroupe les différents éléments de la comptabilité de l'entreprise dans des catégories plus générales, ce qui le rend moins détaillé.
En raison de son niveau de détail, le bilan comptable “classique” peut être plus complexe à préparer et à interpréter. Il nécessite souvent l'intervention d'un expert-comptable pour son établissement. À l'inverse, le bilan simplifié est conçu pour être plus facile à préparer et à comprendre. Son objectif est de simplifier la tâche de l'expert-comptable et de rendre la lecture du bilan plus accessible aux dirigeants d'entreprise et aux tiers intéressés.
Qui peut faire un bilan simplifié ?
Pour pouvoir simplifier sa présentation comptable, il faut remplir au moins deux des conditions suivantes :
- avoir un chiffre d’affaires inférieur à 700.000 € ;
- avoir un total du bilan inférieur à 350.000 €
- ou avoir moins de 10 salariés.
Pour les petites (PE) ou les moyennes entreprises (ME), il ne faut pas dépasser deux des trois seuils suivants :
- avoir un chiffre d’affaires inférieur à 8.000.000 € ;
- avoir un total du bilan inférieur à 4.000.000 €
- ou avoir moins de 50 salariés.
Le régime du réel simplifié concerne, lui, les sociétés dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ne dépasse pas les seuils suivants :
- 840.000 € pour les activités de vente de biens corporels, de restauration ou de mise à disposition de logement ;
- et 254.000 € pour les autres activités.
Pourquoi faire un bilan simplifié ?
Faire un bilan simplifié présente à la fois des avantages et des inconvénients.
Les avantages de faire un bilan simplifié
Les avantages d’un bilan simplifié sont :
- facilité de lecture et de compréhension en regroupant les différents éléments dans des catégories plus générales ;
- prise de décision facilitée ;
- gain de temps par rapport à la préparation d’un bilan comptable classique ;
- formalités simplifiées pour les micro-entreprises.
Les inconvénients de faire un bilan simplifié
Les inconvénients d’un bilan simplifié sont :
- manque de détail qui peut limiter la capacité des parties prenantes à évaluer précisément la situation financière de l'entreprise ;
- moins d'informations disponibles pour évaluer correctement la santé financière de l'entreprise. Cela peut affecter la confiance des investisseurs et des prêteurs potentiels ;
- risque de non-conformité.
Comment faire un bilan simplifié ?
Bilan simplifié : quelles obligations ?
Pour réaliser un bilan simplifié, il est important de se conformer aux obligations légales et comptables. Les comptes annuels doivent ainsi généralement comporter plusieurs documents obligatoires :
- un bilan comptable ;
- un compte de résultat ;
- une annexe ;
- et des liasses fiscales.
Ces documents peuvent être présentés sous forme détaillée ou simplifiée, mais il est souvent requis de soumettre une version simplifiée aux autorités compétentes.
De plus, les seuils de chiffre d'affaires peuvent impacter le niveau de détail des documents comptables, notamment la liasse fiscale.
☝️ Bon à savoir : les micro entreprises peuvent bénéficier d'une dispense de l'établissement de l'annexe comptable.
Le contenu d’un bilan simplifié
Un bilan comptable simplifié contient deux parties principales :
- l'actif ;
- et le passif.
Dans la partie actif, on retrouve les éléments tels que :
- les immobilisations (incorporelles, corporelles, financières) ;
- les stocks ;
- les créances clients ;
- les disponibilités ;
- et les charges constatées d'avance.
Dans la partie passif, sont inclus :
- les capitaux propres (capital social, réserves, résultat de l'exercice) ;
- les provisions pour risques et charges ;
- les dettes (emprunts, dettes fournisseurs) ;
- et les produits constatés d'avance.
Ces éléments doivent être présentés dans l'ordre de liquidité pour l'actif et d'exigibilité pour le passif.
Exemple de bilan simplifié
Voici un exemple de bilan comptable simplifié présentant une partie actif et une partie passif.
Tableau modèle de bilan comptable simplifié
ACTIF |
PASSIF |
||
Postes |
Montant net (€) |
Postes |
Montant net (€) |
Immobilisations incorporelles |
|
Capital social |
|
Immobilisations corporelles |
|
Résultat de l'exercice |
|
Immobilisations financières |
|
Réserves |
|
Stocks |
|
Provisions pour risques et charges |
|
Créances clients |
|
Emprunts |
|
Disponibilités |
|
Dettes fournisseurs |
|
Charges constatées d'avance |
|
Produits constatés d'avance |
|
|
|
|
|
TOTAL |
|
TOTAL |
|
Comment analyser un bilan simplifié ?
Pour analyser un bilan simplifié d'une entreprise, plusieurs indicateurs principaux peuvent être étudiés :
- le résultat de l’exercice ;
- le report à nouveau ;
- le besoin en fonds de roulement (BFR) ;
- le fonds de roulement net global (FRNG) ;
- et l’actif net de l’entreprise.
Le résultat de l'exercice
Le résultat de l’exercice, figurant dans la catégorie des capitaux propres du bilan, indique si l'entreprise a réalisé un bénéfice ou une perte nette après impôts au cours du dernier exercice fiscal.
🛠️ En pratique : un résultat positif indique un bénéfice, tandis qu'un résultat négatif signifie une perte.
Le report à nouveau
Le report à nouveau, également présent dans les capitaux propres du bilan, représente les bénéfices ou pertes accumulés des exercices précédents.
🛠️ En pratique : un report à nouveau positif indique des bénéfices non distribués ou mis en réserve, tandis qu'un report à nouveau négatif peut signaler des pertes accumulées.
Le besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement (BFR) mesure la liquidité de l'entreprise et son besoin de financement pour couvrir les opérations courantes.
Il se calcule en soustrayant les dettes fournisseurs de la somme des stocks moyens et des encours moyens des créances clients.
La formule de calcul du BFR est :
BFR = stocks moyens + encours moyens des créances clients – encours moyens des dettes fournisseurs
🛠️ En pratique : un BFR positif indique un besoin de financement stable, tandis qu'un BFR négatif indique une ressource de financement durable générée par l'exploitation.
Le fonds de roulement net global (FRNG)
Le calcul du fonds de roulement net global (FRNG) permet de vérifier l'équilibre de la structure financière de l'entreprise.
Il se calcule en soustrayant les actifs immobilisés des capitaux permanents.
La formule de calcul du FRNG est :
FRNG = capitaux permanents – actifs immobilisés
🛠️ En pratique : un FRNG positif signifie que les ressources durables couvrent le BFR, tandis qu'un FRNG négatif peut indiquer une nécessité d'endettement.
L'actif net de l'entreprise
L’actif net de l’entreprise reflète la valeur réelle de l'entreprise en cas de cessation d'activité ou de liquidation. Il se calcule en soustrayant les dettes totales de l'actif total.
La formule de calcul de l’actif net est :
Actif net = actif immobilisé + actif circulant - dettes
🛠️ En pratique : un actif net positif signifie que les actifs excèdent les dettes, ce qui est favorable pour les actionnaires.
En analysant ces indicateurs clés, les dirigeants et les investisseurs peuvent obtenir un aperçu de la santé financière de l'entreprise et prendre des décisions concernant sa gestion et son investissement.
FAQ
Comment faire un compte de résultat simplifié ?
Pour créer un compte de résultat simplifié, regroupez les produits et les charges par catégories (exploitation, financier, exceptionnel) et calculez le résultat net en soustrayant les charges des produits. Assurez-vous d'inclure les principaux éléments tels que le chiffre d'affaires, les charges d'exploitation, les charges financières et les impôts.
Quel formulaire utiliser pour un bilan simplifié ?
Pour un bilan simplifié, vous pouvez utiliser le formulaire Cerfa n° 15948, disponible gratuitement sur le site officiel entreprendre.service-public.fr. Ce formulaire vous guidera dans la présentation des principales catégories d'actif et de passif, conformément aux exigences comptables.
Où trouver le chiffre d'affaires sur un bilan simplifié ?
Le chiffre d'affaires n'apparaît généralement pas directement sur un bilan simplifié, car il s'agit d'un état financier distinct. Pour trouver le chiffre d'affaires, vous devrez vous référer au compte de résultat, où il est généralement indiqué comme un élément clé des produits d'exploitation.
Principales sources législatives et réglementaires :
- articles L123-25 à L123-28-2 - Code du commerce ;
- arrêté du 28 décembre 2010 portant homologation du règlement n° 2010-10 de l'Autorité des normes comptables ;
- articles L123-12 à L123-24 - Code du commerce.
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Thomas Wittenmeyer
Diplômé de l'ESSEC Business School.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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