
Les démarches pour ouvrir un salon de thé
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
La réglementation de la vente de fruits et légumes comprend des règles précises. Entre les autorisations nécessaires et les situations où la réglementation est plus souple, il est important de bien connaître les exigences légales. Que vous souhaitiez vendre les surplus de votre jardin ou démarrer une activité en tant qu'auto-entrepreneur, voici ce qu’il faut savoir pour vous lancer.
Qui peut vendre des fruits et des légumes ? Quelle est la réglementation pour l’étiquetage des fruits et légumes ? Quelle est la qualité requise dans la réglementation de la vente de fruits et légumes ? Quelle est la réglementation pour la vente de fruits en matière d’emballage ? Quelle est la réglementation pour la vente de fruits et légumes dans son jardin ? En bord de route ? En direct ? Ou sur les marchés ? Quel statut juridique choisir pour vendre des fruits et des légumes ? Legalstart répond à toutes vos questions.
Mini-Sommaire
La vente de fruits et légumes est possible pour différents types de vendeurs :
Ainsi, un particulier peut vendre les surplus de son jardin de manière occasionnelle, à condition que cette activité reste secondaire.
Ceux qui souhaitent faire de la vente une activité régulière peuvent opter pour un statut professionnel (auto-entrepreneur, société, etc.) qui permet d’encadrer la vente de fruits et de légumes.
Enfin, les agriculteurs, qui produisent déjà à grande échelle, peuvent vendre directement leurs récoltes en tant qu'activité principale ou complémentaire, avec la possibilité de créer une société pour structurer leur commerce.
L'étiquetage des fruits et légumes doit respecter des normes précises pour garantir la transparence et informer correctement les consommateurs.
Voici les éléments essentiels à connaître :
Lors de la vente de fruits et légumes, l’étiquette doit comporter les informations suivantes :
Chaque détaillant doit être en possession de documents d’accompagnement comme :
Selon la réglementation d’étiquetage des fruits et légumes, les documents doivent inclure :
Ces documents permettent de tracer l'origine et d’assurer la qualité des produits vendus.
⚠️ Attention : il est interdit d’utiliser certaines mentions qui pourraient induire le consommateur en erreur. C’est le cas par exemple de qualificatifs de qualité inappropriés, des mentions ambiguës, ou des références non justifiées. Le non-respect des obligations d'étiquetage peut entraîner des sanctions. Toute infraction est passible d’une contravention de 5e classe, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 1.500 € par manquement constaté.
La vente de fruits et légumes frais est soumise à des normes de qualité strictes. Les produits doivent répondre à des critères spécifiques pour garantir leur fraîcheur et leur qualité auprès des consommateurs.
Ainsi, pour être commercialisés, les fruits et légumes :
Ces exigences garantissent que seuls les fruits et légumes de qualité suffisante sont proposés aux consommateurs.
En plus de cette réglementation de qualité, 10 types de fruits et de légumes font l’objet de normes de commercialisation spécifiques en Europe. Pour ces produits, la catégorie de qualité doit obligatoirement être indiquée sur l’étiquette, selon les trois niveaux de qualité suivants :
Les produits concernés par cette obligation de classement sont :
La réglementation française impose des normes spécifiques pour les emballages des fruits et légumes frais notamment pour réduire l'usage du plastique et lutter contre le gaspillage alimentaire.
Depuis le 1er janvier 2022, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (AGEC) interdit aux commerces de détail de vendre des fruits et légumes frais non transformés dans des emballages plastiques.
Seuls certains fruits et légumes jugés à risque de détérioration peuvent encore être exemptés de cette obligation :
La vente de fruits et de légumes de son jardin est autorisée pour les particuliers en France, mais elle est soumise à certaines conditions pour rester dans le cadre légal :
📌 À retenir : si l’une de ces conditions n’est pas respectée, les revenus provenant de la vente seront considérés comme des revenus agricoles et soumis à l’imposition.
⚠️ Attention : les particuliers ne sont pas autorisés à vendre leurs produits sur des stands de marché ou dans des espaces publics sans déclaration d’activité. Pour vendre en dehors du domicile ou sur des marchés, il est nécessaire de déclarer cette activité et de se soumettre aux obligations fiscales qui en découlent.
La vente de fruits et légumes en bord de route est une activité encadrée par des règles spécifiques pour respecter les normes de sécurité, de qualité, et de transparence envers les consommateurs.
Pour vendre des produits sur le domaine public, il est nécessaire d’obtenir une permission de voirie ou un permis de stationnement auprès des autorités locales.
⚠️ Attention : en l'absence de ces autorisations, la vente est considérée comme illégale.
La vente de fruits et légumes en des lieux non destinés à cet effet, comme les parkings ou espaces privés, est considérée comme une vente au déballage.
Ce type de vente requiert une déclaration préalable à la mairie :
🛠️ En pratique : une vente au déballage ne peut excéder 2 mois par an pour un même emplacement.
En cas de non-respect, des sanctions importantes peuvent être appliquées, allant jusqu'à une amende de 15.000 € pour une personne physique (75.000 € pour une personne morale).
Depuis 2012, un agriculteur peut adopter le statut d’auto-entrepreneur pour compléter son activité principale avec une vente directe de ses produits.
Cette option est avantageuse pour simplifier la gestion administrative et est adaptée aux ventes locales et limitées.
En alternative, un agriculteur peut créer une société pour structurer davantage son activité de vente.
La vente directe peut être réalisée dans divers lieux, permettant aux producteurs de s'adapter aux besoins des consommateurs :
Selon la réglementation de vente directe à la ferme, l’agriculteur doit :
Pour vendre des fruits et légumes sur un marché, le vendeur doit :
De plus, les ventes réalisées en des lieux non habituellement destinés au public ou dans des véhicules aménagés pour la vente nécessitent une déclaration préalable à la mairie.
Les fruits et légumes vendus sur les marchés doivent respecter des normes strictes pour garantir la sécurité alimentaire :
Pour vendre des fruits et légumes, plusieurs statuts juridiques sont possibles :
Le statut d’auto-entrepreneur est idéal pour les vendeurs qui souhaitent démarrer avec une activité complémentaire ou de petite envergure.
Ce statut offre plusieurs avantages :
Cependant, il existe un plafond de chiffre d’affaires de 77.700 € par an pour ce statut. Si cette limite est dépassée, il faut envisager de passer à un autre statut pour rester en conformité.
Si l'activité de vente de fruits et légumes devient significative, l'entreprise individuelle (EI) peut être un choix intéressant. Ce statut permet :
L’EI est recommandée pour ceux souhaitant développer leur activité sans créer de structure juridique complexe.
Pour les projets plus ambitieux ou les vendeurs souhaitant s’associer, les statuts :
Ces formes juridiques permettent :
Ces statuts impliquent des obligations comptables plus strictes et sont adaptés aux ventes à plus grande échelle.
Pour vendre sur un marché, vous devez obtenir une autorisation d'occupation temporaire de l'espace public, souvent délivrée par la mairie. Vous devez également être inscrit en tant que commerçant (par exemple, sous le statut d'auto-entrepreneur) et respecter les règles d'hygiène et d'affichage des prix.
Oui, un particulier peut vendre les fruits et légumes de son jardin, mais seulement s'il respecte certaines conditions : l'activité doit être secondaire, le potager doit être proche du domicile, et la surface ne doit pas dépasser 500 m².
Oui, vous pouvez vendre vos propres confitures, mais cela exige de respecter les normes sanitaires pour les produits transformés. Il est recommandé de se déclarer sous un statut comme celui d'auto-entrepreneur et de vérifier les réglementations locales.
Principales sources législatives et réglementaires :
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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