
Ouvrir un magasin en 2025 : les étapes clés
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Il y a des métiers qui font rêver. Le métier de fleuriste en fait partie. En effet, l’univers floral fait souvent référence au bonheur, à la joie de vivre, à l’amour, et aux émotions de manière générale. Les fleuristes interviennent dans les temps forts de la vie et sont souvent des artisans passionnés par leur métier.
Peut-être avez-vous vous-même un projet de création d'entreprise pour devenir fleuriste ? Qu’il s’agisse d’une reconversion professionnelle ou de la voie que vous décidez de suivre à la sortie de l’école, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le métier de fleuriste.
Mini-Sommaire
Le métier de fleuriste est un métier d’artisanat extrêmement complet. Ce professionnel est principalement au contact de ses clients et de ses fournisseurs, mais il doit également savoir gérer ses stocks ou encore être en mesure d’offrir des conseils sur l’entretien des fleurs. Il doit donc faire preuve de nombreuses qualités, notamment :
Le fleuriste est avant tout un grand connaisseur des plantes, des arbustes et des fleurs qu’il vend. Il doit donc savoir reconnaître chaque variété, leurs significations et leurs usages (on parle alors de “langage des fleurs”), ainsi que les différents moyens de les entretenir. C’est donc un métier technique qui nécessite des connaissances solides en botanique et en horticulture.
Pour être un bon fleuriste, il faut être un bon commerçant. Les clients s’attendent à un service de qualité, incluant bien souvent des recommandations sur le choix des fleurs selon leurs besoins, des conseils pour les entretenir, et tous les petits plus qui les amènent à se tourner vers un fleuriste. Une bonne relation commerciale est essentielle pour fidéliser à la fois ses clients et ses fournisseurs.
Devenir fleuriste requiert un sens aiguisé de l’organisation. En effet, la gestion des stocks d’un fleuriste est particulièrement délicate en raison de la fragilité de ses marchandises. Les fleurs ont une durée de vie limitée. Il est donc important de savoir gérer ses stocks intelligemment, pour limiter le risque de perte.
Cette gestion implique de se réapprovisionner régulièrement chez les fournisseurs (tous les jours pour certains, tous les 2-3 jours pour d’autres), ce qui contribue à rallonger la journée déjà chargée du fleuriste. Ce dernier doit jongler entre le réapprovisionnement, la conception des vitrines, l’aménagement de la boutique et la vente, y compris (et surtout) durant les fêtes et jours fériés.
📝 À noter : si vous comptez devenir fleuriste indépendant, il faudra également acquérir des connaissances en gestion d’entreprise et de commerce.
N’oubliez pas que le métier de fleuriste se joue aussi dans la composition et dans l’assortiment de bouquets de fleurs. Il est donc nécessaire d’avoir un véritable sens esthétique et artistique. Les meilleurs fleuristes font preuve d’une grande créativité au regard de leurs compositions qui intègrent aussi d’autres éléments que des fleurs. Le professionnel doit pouvoir adapter la composition de ses pièces en fonction des saisons, des événements et des commandes spécifiques de ses clients. Il doit donc être à l’écoute de ses clients, tout en se montrant créatif et force de proposition.
Il est tout à fait possible de devenir fleuriste à la fin de l’école ou dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Il n’est pas obligatoire d’avoir suivi une formation pour devenir fleuriste. Néanmoins, elle est vivement conseillée pour être en mesure de bien maîtriser toutes les compétences requises pour exercer cette profession.
Il est possible de se former dès le lycée, ou de se tourner plutôt vers cette voie au cours de sa vie professionnelle. Dans les deux cas, les formations disponibles sont les mêmes.
Des aides au financement existent pour les personnes qui désirent devenir fleuristes lors d’une reconversion :
Comme beaucoup de métiers de l’artisanat, l’exercice de la profession ne nécessite pas de diplôme spécifique. Il est donc possible de devenir fleuriste sans CAP. Toutefois, il est malgré tout nécessaire d’acquérir une base de compétences spécifiques au métier de fleuriste.
Outre les connaissances théoriques, les métiers de l’artisanat nécessitent un savoir-faire qui s’apprend auprès de professionnels plus expérimentés. Il est toujours plus simple de faire vos armes auprès d’autres fleuristes si vous avez appris les bases du métier dans le cadre d’une formation.
Il existe de nombreuses formations accessibles à différents niveaux :
📝 À noter : auparavant, les métiers de l’artisanat avaient l’obligation de passer un stage de préparation à l’installation pour s’inscrire à la chambre des métiers et de l’artisanat. Aujourd’hui, ce stage existe toujours, mais il est facultatif.
Il est tout à fait possible d’exercer cette profession en tant que salarié ou indépendant. Chaque situation possède ses propres avantages et inconvénients.
Le salariat est particulièrement intéressant pour acquérir une première expérience sur le terrain, sans prendre en charge la responsabilité de la gestion d’une boutique. En tant que fleuriste salarié, il est à la fois possible de travailler auprès :
Au sein d’un magasin indépendant, le fleuriste travaille auprès d’une clientèle locale et récurrente. Le professionnel pourra être amené à exercer plusieurs postes différents, de la création florale au conseil, en passant par la mise en rayon ou la gestion de la caisse.
☝️ Bon à savoir : les boutiques indépendantes emploient la majorité des fleuristes salariés.
Au sein d’une boutique franchisée, le fleuriste devra se conformer aux règles instaurées par la franchise. Cette familiarisation avec les protocoles en vigueur est particulièrement formatrice si la personne souhaite par la suite monter sa propre boutique franchisée.
Enfin, le fait d’exercer auprès d’une grande enseigne est particulièrement intéressant en matière de gestion des stocks. En effet, ces structures tendent à vendre des volumes de plantes et de fleurs importants.
Monter son entreprise de fleuriste indépendant offre une plus grande liberté au professionnel. Il peut aussi potentiellement augmenter ses revenus en embauchant des salariés. Cependant, il aura à sa charge la responsabilité du magasin. Il doit donc être formé à la gestion d’entreprise, et être au fait des normes en vigueur en matière d’accueil du public, de sécurité, ou encore des autorisations administratives à demander.
La fleur a la possibilité de :
Le métier de fleuriste est en pleine mutation. Il est à présent possible de devenir fleuriste à domicile, en ligne, ou encore franchisé. Avant d’ouvrir sa boutique de fleurs, il faut en premier lieu définir la forme juridique de l’entreprise. Ce choix tient compte du projet d’entreprise, du budget dont elle dispose ou encore de l’envie ou non de s’associer avec d’autres personnes.
Il est possible de devenir fleuriste en tant qu’auto-entrepreneur, ou de créer une société. Il convient alors de se tourner vers la forme qui vous semble la plus adaptée à votre activité :
💡 Astuce : n’hésitez pas à prendre quelques minutes pour faire notre questionnaire du choix de la forme juridique pour vous orienter dans votre choix !
Si vous comptez ouvrir votre propre boutique, il est important de :
Il s’agit d’évaluer la viabilité d’un projet de création d’une boutique de fleurs. Cette étude de marché repose sur quatre éléments essentiels :
À partir de cette étude, il est possible de définir le budget prévisionnel de l’entreprise. Il inclut notamment l’achat ou la location d’un local ou d’un fonds de commerce, ainsi que le coût de votre équipement, de plantes, ou encore de la décoration intérieure.
☝️ Bon à savoir : le coût de la création de votre entreprise dépend de la nature de votre commerce et des services que vous comptez proposer. Ainsi, le budget peut communément varier de 10.000 à 150.000 euros, voire plus si vous ouvrez une boutique dans un centre-ville.
Ce document récapitule en détail le projet de création de l’entreprise. Cet outil permet de prouver le sérieux du projet, et de trouver plus facilement des ressources financières auprès d’investisseurs comme des organismes bancaires. Le business plan comprend :
Il convient ensuite de sélectionner le statut juridique le plus approprié à votre projet d’entreprise. Dans le cadre d’une société, il est nécessaire de rédiger les statuts.
Si vous désirez monter une boutique indépendante ou franchisée, il convient de trouver un local approprié à l’exercice de votre profession. Sa localisation devra prendre en compte plusieurs critères, comme la proximité de votre clientèle, la nature des commerces environnants, la visibilité de l'établissement ou encore sa facilité d’accès.
L’immatriculation de votre entreprise s’effectue en ligne sur le site du Guichet des formalités des entreprises. Cette procédure est à réaliser au plus tôt 1 mois avant le début de votre activité, et au plus tard 15 jours après son commencement.
Il faut alors créer un compte personnel, remplir un formulaire d’inscription et fournir les documents requis. Ils diffèrent selon le statut juridique de votre structure. Une fois le formulaire complété et les documents envoyés, votre activité est immatriculée au Registre national des entreprises (RNE).
📝 À noter : en tant que fleuriste, votre activité est également enregistrée auprès du Registre des commerces et des sociétés (RCS), à présent registre secondaire du RNE. Ce dernier remplace également le Répertoire des métiers, auquel étaient aussi rattachées jusqu'en janvier 2023 les fleuristes.
Si vous comptez exposer des bouquets ou des plantes sur le trottoir situé devant votre commerce, vous devez demander une Autorisation d'occupation temporaire du domaine public (AOT) auprès de votre mairie. De même, si la surface de votre commerce excède 1.000 m², il convient de demander une autorisation d’exploitation commerciale auprès de la Commission départementale d'aménagement commercial, située au niveau de la préfecture de votre département. Enfin, il est nécessaire de faire une déclaration à la SACEM et de payer une redevance si vous désirez diffuser de la musique dans votre boutique.
Il est nécessaire de souscrire des assurances, telles que :
Vous avez aussi la possibilité de prendre des assurances facultatives, comme une garantie RC pro ou une multirisque professionnelle. Dans tous les cas, il convient de souscrire une assurance adaptée à votre entreprise, afin de vous protéger et de couvrir votre commerce.
Il est nécessaire de mettre en place une stratégie de communication pour attirer vos clients, d’autant plus si vous démarrez votre projet de zéro. Plusieurs techniques peuvent vous aider, comme le fait de :
💡 Astuce : si vous ouvrez une boutique indépendante, il est fortement recommandé de créer une fiche d’établissement sur Google. Vous pourrez ainsi géolocaliser votre commerce, pour attirer une clientèle locale.
Oui, il est tout à fait possible de devenir fleuriste sans diplôme. Cette profession n’est pas réglementée. Cependant, elle nécessite de posséder des compétences solides en horticulture et botanique, ainsi qu’en ventre, voire en gestion d’entreprise si vous comptez ouvrir un commerce indépendant.
Si le fleuriste exerce en tant que salarié, son salaire mensuel est proche du SMIC lorsqu’il débute. Il peut ensuite s’élever à environ 2.000 euros en cours de carrière. En tant qu’indépendant, le salaire peut varier. Néanmoins, un fleuriste dont le commerce est prospère peut générer 3.500 euros de revenus mensuels.
Oui, il peut être rentable d’ouvrir une boutique de fleurs si le commerce fonctionne bien. Il convient cependant de noter que le chiffre d'affaires peut varier en fonction de la saisonnalité et des services fournis par la structure (comme le fait de proposer un service de livraison).
Note du document :
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Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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