
Comment créer une entreprise d’import export ?
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Devenir caviste allie expertise du vin, conseil aux clients et gestion d’un commerce spécialisé. Ce métier demande des connaissances en œnologie, une bonne gestion des stocks et une stratégie adaptée pour se démarquer sur un marché concurrentiel.
Que ce soit en tant que salarié ou indépendant, chaque caviste construit son activité selon ses ambitions et son savoir-faire. Legalstart vous en dit plus.
Mini-Sommaire
Le métier de caviste, par définition, consiste à sélectionner, conserver et vendre des vins tout en conseillant sa clientèle sur les accords mets-vins et les caractéristiques des différents cépages. Selon son domaine d’activité, il peut travailler :
Dans ce cas, il veille à proposer une sélection variée, organise des dégustations et partage son expertise avec les amateurs comme avec les connaisseurs.
📌 À retenir : ce métier exige une solide connaissance en œnologie, un sens aigu du commerce et une véritable passion pour le vin.
Exercer ce métier exige :
Aucun diplôme n’est obligatoire pour exercer ce métier, mais une formation en œnologie et en commerce constitue un atout considérable.
De nombreux cavistes apprennent sur le terrain, en acquérant progressivement les connaissances et compétences indispensables.
Pour ceux qui souhaitent suivre un parcours plus structuré, plusieurs options existent, allant du CAP au master :
Les adultes souhaitant changer de métier peuvent accéder à diverses formations professionnelles en œnologie et commerce du vin. Des centres spécialisés, comme les CFPPA (Centres de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole), proposent des parcours adaptés aux reconversions. Des écoles hôtelières, instituts spécialisés et formations en ligne permettent également de se perfectionner.
Ce métier peut s’exercer sous plusieurs statuts :
Un caviste salarié est souvent employé dans :
Son rôle varie en fonction du lieu d’exercice :
Le statut de salarié offre une certaine stabilité financière et permet d’acquérir de l’expérience avant de se lancer à son compte.
📝 À noter : les perspectives d’emploi varient en fonction des régions et du dynamisme du marché local.
Ouvrir sa propre cave permet d’être maître de ses choix. Un caviste indépendant sélectionne ses références, définit son positionnement et organise son activité selon ses envies.
Ce statut offre une plus grande autonomie, mais demande des compétences :
🛠️ En pratique : la concurrence étant forte, il faut savoir se démarquer en proposant des crus exclusifs, des événements œnologiques et un service client de qualité.
La vente d’alcool en France est soumise à une réglementation stricte. Un caviste doit se conformer à plusieurs obligations administratives, légales et fiscales avant d’ouvrir sa boutique :
Toute personne souhaitant vendre des boissons alcoolisées doit suivre une formation spécifique délivrée par un organisme agréé. Ce permis d’exploitation, valable 10 ans, s’obtient après environ 20 heures de formation.
Il permet d’apprendre les règles encadrant :
☝️ Bon à savoir : pour renouveler ce permis après 10 ans, une formation complémentaire de 6 heures est obligatoire.
Avant d’ouvrir une cave à vin, il est nécessaire d’obtenir une licence adaptée à l’activité exercée.
Si les boissons sont vendues uniquement à emporter :
Si des dégustations sont proposées sur place :
🛠️ En pratique : la demande de licence doit être effectuée auprès de la mairie du lieu d’implantation du commerce.
Un caviste est tenu de respecter plusieurs obligations :
📝 À noter : si des événements ou des dégustations sont organisés après 22 h, un permis spécifique est requis pour autoriser la vente d’alcool durant la nuit.
L’ouverture d’une cave à vin implique des risques, notamment en matière de responsabilité civile et de protection des stocks. Il est fortement recommandé de souscrire à :
Le choix du statut juridique détermine la gestion, la fiscalité et la responsabilité d’un caviste indépendant. Il est essentiel d’opter pour une structure adaptée à ses objectifs et à son mode de fonctionnement. Pour cela, le caviste peut choisir entre :
L’Entreprise Individuelle est une solution simple pour démarrer rapidement une activité de caviste sans formalités complexes. Elle permet une gestion allégée, avec une imposition directe sur le revenu du gérant. Ce statut est idéal pour ceux qui veulent tester leur activité sans contrainte administrative lourde.
L’inconvénient majeur réside dans l’engagement du patrimoine personnel en cas de dettes professionnelles. Sans séparation entre biens privés et professionnels, le risque financier peut être important. De plus, les cotisations sociales sont calculées sur l’ensemble du bénéfice, ce qui peut alourdir les charges en cas de bonne rentabilité.
L’EURL est une alternative plus sécurisée pour un caviste souhaitant travailler seul tout en protégeant son patrimoine personnel. La responsabilité est limitée aux apports, ce qui évite de mettre en péril ses biens personnels en cas de difficultés financières. Ce statut permet aussi de choisir entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS), offrant ainsi une certaine flexibilité fiscale.
📝 À noter : son fonctionnement est plus encadré qu’une entreprise individuelle. Le gérant est soumis au régime des travailleurs non-salariés (TNS), avec des cotisations sociales spécifiques. La gestion administrative est également plus exigeante, avec des obligations comptables plus strictes.
La SASU est un choix privilégié pour les entrepreneurs souhaitant bénéficier du régime général de la Sécurité sociale. Contrairement à l’EURL, le gérant, appelé président, est assimilé salarié, ce qui lui permet d’accéder à une meilleure protection sociale. Ce statut est aussi très flexible, car il permet une évolution vers une SAS si l’entrepreneur décide d’intégrer des associés.
🛠️ En pratique : la création d’une SASU implique des formalités plus complexes et des coûts plus élevés. Les charges sociales sont également plus importantes, même si le président ne se verse pas de rémunération.
La SARL est adaptée aux cavistes souhaitant s’associer tout en bénéficiant d’un cadre juridique sécurisant. Ce statut permet de protéger le patrimoine personnel des associés et d’avoir un cadre légal bien défini, ce qui facilite la gestion des responsabilités. L’imposition peut être choisie entre l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions.
☝️ Bon à savoir : le gérant majoritaire est soumis au régime des travailleurs non-salariés, ce qui implique des cotisations sociales sur ses bénéfices. De plus, la transmission ou la cession des parts sociales est plus contraignante que dans d’autres formes de sociétés, ce qui peut compliquer l’entrée ou la sortie d’un associé.
La SAS est souvent choisie par les entrepreneurs souhaitant une grande liberté d’organisation. Elle permet d’attirer facilement des investisseurs et de faire entrer de nouveaux associés sans complexité administrative excessive. Le président bénéficie du régime assimilé salarié, ce qui lui offre une meilleure protection sociale que dans une SARL.
📝 À noter : les charges sociales sont plus élevées que dans une SARL, et la rédaction des statuts est plus complexe.
Lancer une cave à vin demande une préparation rigoureuse :
Avant d’ouvrir une cave à vin, une analyse approfondie du marché permet d’évaluer la faisabilité du projet. Il est indispensable d’identifier :
Étudier la concurrence aide également à comprendre l’offre existante et à définir un positionnement commercial pertinent.
L’emplacement de la cave est un facteur clé : une zone avec un fort passage ou un quartier dynamique augmentera la visibilité et l’attractivité du commerce.
Un caviste indépendant doit choisir une offre en adéquation avec son marché. Plusieurs options sont possibles :
D’autres services peuvent être intégrés, comme :
Définir une gamme de prix et un mode de distribution (sur place, en livraison, en click & collect) est essentiel pour structurer l’offre commerciale.
Un business plan bien construit permet de poser les bases financières et stratégiques du projet. Il doit inclure :
📌 À retenir : ce document est indispensable pour convaincre les banques et les investisseurs d’accorder un financement.
Le budget pour ouvrir une cave à vin varie en fonction du local, des stocks initiaux et des équipements. Plusieurs solutions de financement existent :
📌 À retenir : un montage financier bien préparé permet d’anticiper les dépenses et de garantir la pérennité de l’activité.
Créer une cave à vin nécessite de choisir un statut juridique adapté entre :
Une fois le statut défini, plusieurs démarches administratives sont à réaliser :
🔎 Zoom : une assurance multirisque est vivement conseillée pour protéger les stocks et le local contre les risques de vol, incendie ou dégâts des eaux.
La vente de boissons alcoolisées est réglementée. Pour ouvrir une cave, un caviste doit obtenir un permis d’exploitation, accessible après une formation obligatoire d’environ 20 heures.
Il doit aussi choisir la licence adaptée à son activité :
L’emplacement d’une cave à vin est un élément déterminant. Il faut privilégier un local avec une zone de stockage fraîche et sombre pour garantir la qualité des vins.
L’espace de vente doit être accueillant, avec un agencement optimisé pour la présentation des bouteilles et l’accueil des clients.
Avant de signer un bail commercial, il est conseillé de vérifier plusieurs points :
💡 Astuce : un bon emplacement, en centre-ville ou dans une zone passante, favorise le succès de l’activité.
Le choix des vins est l’élément central de l’offre d’un caviste. Il est nécessaire de bâtir une sélection cohérente en fonction de la clientèle cible et du positionnement choisi.
Les principales options d’approvisionnement sont :
Attirer et fidéliser des clients nécessitent une communication efficace. Un caviste indépendant peut développer sa notoriété en combinant plusieurs actions :
Une fois les démarches finalisées, l’ouverture de la cave doit être un événement marquant. Organiser une soirée de lancement avec dégustation, inviter des influenceurs ou nouer des partenariats avec des restaurateurs locaux permet d’attirer rapidement une clientèle et de faire connaître l’établissement.
Ouvrir une cave à vin demande un investissement initial important. Le budget nécessaire varie en fonction de la taille du projet, de l’emplacement du local et des services proposés.
Pour un projet classique, il faut prévoir un minimum de 80.000 €, tandis qu’un concept plus ambitieux peut atteindre 200.000 €.
Plusieurs éléments doivent être anticipés pour établir un budget réaliste :
Une fois la cave ouverte, certains coûts doivent être pris en compte pour assurer la rentabilité du commerce :
Type de cave |
Budget minimum |
Budget haut de gamme |
Petite cave (50 m²) |
80.000 € |
120.000 € |
Cave de taille moyenne (80-100 m²) |
120.000 € |
180.000 € |
Cave avec espace dégustation |
150.000 € |
200.000 € et plus |
Le salaire d’un caviste salarié varie généralement entre 1.700 et 2.500 € bruts par mois, selon l’expérience et la taille de l’entreprise. Le salaire moyen d’un caviste indépendant peut être plus élevé, mais celui-ci dépend fortement du chiffre d’affaires, des marges réalisées et des charges à couvrir.
La marge brute d’un caviste oscille entre 30 % et 50 %, selon les fournisseurs, les types de vins vendus et le positionnement de la boutique. Les vins premium et les références exclusives permettent d’atteindre des marges plus confortables, tandis que la concurrence avec la grande distribution limite la rentabilité sur certaines gammes.
Pour vendre du vin à emporter, une cave doit obtenir soit la petite licence à emporter (boissons fermentées non distillées), soit la licence de vente à emporter (tous types d’alcools). Si la cave propose des dégustations sur place, la licence III (boissons fermentées) ou la licence IV (tous alcools) est obligatoire.
Principales sources législatives et réglementaires :
Léna Cazenave
Diplômée d'un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle de l'Université d'Aix-Marseille.
Sous la direction de Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.Fiche mise à jour le
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