
Astuces pour modifier une entreprise de VTC
Léna Cazenave
Devenir VTC ou taxi attire de nombreux professionnels du transport, chacun offrant des avantages et des contraintes spécifiques. Tandis que les VTC (voiture de transport avec chauffeur) séduisent par leur flexibilité, les taxis bénéficient d’un monopole sur certaines activités.
Découvrez les différences entre ces deux métiers pour faire un choix éclairé. Legalstart vous explique tout.
Mini-Sommaire
Le métier de chauffeur VTC consiste à transporter des passagers sur réservation uniquement. Les trajets sont planifiés à l'avance, avec un tarif fixé dès la commande.
Ils se distinguent aussi par une expérience client personnalisée, avec des services comme des bouteilles d’eau ou des chargeurs de téléphone.
Ce métier offre une grande flexibilité, permettant aux chauffeurs de gérer eux-mêmes leur emploi du temps.
Les chauffeurs de taxi, eux, peuvent transporter des passagers sans réservation préalable, en prenant des courses dans la rue ou sur des stations dédiées. Ils utilisent un compteur pour calculer le tarif en fonction de la distance et du temps de trajet.
Ce métier, bien qu’encadré par des règles strictes, garantit une clientèle régulière grâce à des privilèges comme les emplacements réservés ou l'accès aux voies de bus dans certaines villes.
Pour devenir chauffeur VTC, plusieurs conditions doivent être remplies :
Deux cas de figure se présentent :
Pour exercer comme chauffeur de taxi, il faut remplir des conditions similaires avec quelques spécificités :
Un contrôle médical auprès d'un médecin agréé doit attester de l'aptitude physique à exercer la profession (formulaire Cerfa n°14880).
Il est également obligatoire d'avoir suivi une formation de prévention et de secours civiques de niveau 1, datant de moins de 2 ans, pour être préparé aux premiers secours en cas de besoin.
Pour travailler comme chauffeur VTC, il est obligatoire de s'inscrire dans le secteur artisanal et de choisir un statut juridique pour son activité. 2 options principales s'offrent à vous :
Ce statut inclut la possibilité d'opter pour la micro-entreprise, idéale pour débuter grâce à ses démarches simplifiées et ses charges sociales réduites.
Toutefois, elle impose un plafond de chiffre d'affaires (77.700 € pour les prestations de services).
📝 À noter : la micro-entreprise ne permet pas de déduire les frais professionnels ni de récupérer la TVA.
Vous pouvez créer une structure comme une EURL, SASU ou SARL (si vous avez des associés). Ce choix permet de bénéficier d'une meilleure protection sociale et de déduire les frais professionnels.
En revanche, les formalités sont plus longues, et les coûts de gestion sont plus élevés.
Pour devenir chauffeur de taxi, 3 possibilités s'offrent à vous :
Vous êtes propriétaire de votre licence de taxi, soit achetée, soit obtenue gratuitement auprès de votre commune. Vous devez immatriculer votre entreprise au Registre national des entreprises (RNE) et choisir un statut juridique similaire à celui des chauffeurs VTC (micro-entreprise, EI, EURL, SASU, etc.).
Ce statut vous permet de gérer votre véhicule et de percevoir l'intégralité de vos bénéfices.
Vous louez une licence auprès d'une entreprise spécialisée. Dans ce cas, vous êtes toujours indépendant, mais le véhicule est entretenu par l'entreprise de location.
En contrepartie, vous payez un loyer mensuel, généralement élevé, ce qui peut limiter la rentabilité.
Vous travaillez pour une entreprise de taxis qui possède les licences. Vous recevez un salaire fixe, complété par un pourcentage des recettes réalisées. L'entreprise s’occupe de l'entretien du véhicule et de son assurance, ce qui réduit vos responsabilités.
Les chauffeurs VTC doivent respecter plusieurs règles strictes :
Chaque réservation doit être prouvée par un ticket, qu’il soit papier ou électronique. Celui-ci doit contenir des informations comme :
📌 À retenir : les tarifs VTC ne sont pas réglementés. Ils peuvent être fixés à l’avance lors de la réservation ou calculés en fonction de la distance et du temps après la course.
En cas de non-respect des règles (maraude illégale, absence de réservation), les sanctions peuvent inclure une amende, une immobilisation du véhicule ou une suspension du permis.
Les taxis bénéficient d’un monopole pour prendre des clients à la volée. Ils ont le droit de stationner sur la voie publique et peuvent circuler dans des zones réservées, comme les voies de bus. Des emplacements spécifiques leur sont attribués aux abords des gares et des aéroports pour faciliter l’accès aux clients.
Le tarif est calculé au moyen d’un taximètre, qui détermine le coût en fonction de la distance parcourue et du temps passé. Ce système inclut :
📌 À retenir : contrairement aux VTC, les tarifs des taxis sont encadrés par la réglementation, avec des plafonds fixés chaque année par arrêté.
Les chauffeurs de taxi doivent également posséder une licence appelée autorisation de stationnement (ADS), qu’ils peuvent acheter ou louer. Cette licence est obligatoire pour exercer légalement.
Les revenus des chauffeurs VTC et taxi varient en fonction de leur statut et des conditions d’exercice.
Les chauffeurs VTC gagnent en moyenne entre 1.500 € et 3.000 € nets par mois, grâce à des tarifs libres et des minimums garantis, tels que 9 € par course ou 30 € par heure travaillée.
Leur rémunération dépend fortement :
Les chauffeurs de taxi, quant à eux, perçoivent généralement entre 2.000 € et 3.500 € nets mensuels. Leur revenu est encadré par des tarifs réglementés calculés via un taximètre, avec des majorations pour bagages ou horaires spécifiques.
Les artisans taxis, qui possèdent leur licence, bénéficient d’une meilleure marge après déduction des charges. Tandis que les locataires de licence ou salariés ont des revenus impactés par les loyers ou une part variable.
La localisation et les périodes de forte affluence influencent significativement les revenus dans les deux professions.
Pour devenir VTC, plusieurs étapes sont nécessaires pour exercer votre activité :
Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, la formation est fortement recommandée pour réussir l’examen de VTC. Cette formation peut durer entre 50 et 300 heures et couvre des thèmes comme :
Les centres agréés proposent des cours théoriques et pratiques pour préparer efficacement les candidats.
📌 À retenir : il est possible de devenir chauffeur VTC sans formation.
L’examen comprend des épreuves écrites portant sur des sujets tels que :
Une épreuve pratique de conduite sur 20 minutes est également nécessaire pour démontrer vos compétences en matière de navigation et d’accueil des clients.
Une fois l’examen réussi, une attestation est délivrée par la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).
Pour exercer, il est indispensable d’immatriculer son activité au Registre national des entreprises (RNE). Cette démarche peut être réalisée via le guichet des formalités des entreprises en ligne.
Vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques :
La carte professionnelle est obligatoire pour exercer. Elle coûte environ 60 €. La demande de la carte VTC est à faire en ligne. Vous devez pour cela fournir des documents tels que :
⚠️ Attention : cette carte doit être visible dans le véhicule lors de l’activité.
L’inscription au registre des exploitants de voitures de transport avec chauffeur (REVTC) est une formalité indispensable. Elle coûte environ 170 € et doit être renouvelée tous les 5 ans.
Cette inscription permet d’assurer la légalité de l’activité et de déclarer tous les changements liés à votre situation professionnelle.
Le véhicule utilisé doit répondre à des critères précis :
Une vignette spécifique, coûtant environ 35 €, doit être apposée sur le véhicule pour l’identifier comme VTC.
La responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour couvrir les éventuels dommages causés pendant l’activité.
📌 À retenir : ne pas disposer de cette assurance peut entraîner des sanctions financières importantes.
Les chauffeurs VTC peuvent s’inscrire sur des plateformes comme Uber, Bolt ou Heetch, qui leur garantissent un flux régulier de clients contre une commission sur chaque course.
Ceux qui préfèrent l’indépendance peuvent développer leur propre portefeuille client en collaborant avec des hôtels, des aéroports ou des agences de voyage.
Pour devenir chauffeur de taxi, voici les étapes à suivre :
Bien que non obligatoire, suivre une formation est vivement conseillé pour maximiser vos chances de réussite à l’examen.
Cette formation, d’une durée de 50 à 300 heures selon le centre, couvre des sujets comme :
Elle coûte entre 400 € et 1.500 €, avec des options de financement via le compte personnel de formation ou des aides de France Travail.
L’examen, organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), comprend :
Pendant l’épreuve de conduite, l'examinateur évalue vos compétences en :
Une fois l’examen réussi, une attestation officielle est délivrée.
Cette carte, indispensable pour exercer, doit être demandée auprès de la préfecture. Elle coûte environ 60 € et reste valable uniquement dans le département où vous avez passé l’examen (sauf si une mobilité interdépartementale est demandée).
Les documents requis incluent :
La licence, ou l’autorisation de stationnement, est obligatoire pour les chauffeurs artisans, mais pas pour les salariés. Elle peut être :
Une fois obtenue, elle doit être renouvelée tous les 5 ans.
Le véhicule doit répondre à des critères précis, comme l'installation :
Il doit également comporter un éclairage de toit avec la mention "taxi".
Une assurance professionnelle est obligatoire, ainsi qu’un contrôle technique annuel.
Les chauffeurs de taxi peuvent :
Ces stratégies permettent de garantir un flux régulier de passagers.
Devenir chauffeur VTC présente de nombreux atouts qui attirent les candidats, mais il faut aussi en considérer les limites.
Les bénéfices liés à cette profession sont variés et en font une activité attractive pour beaucoup :
Malgré ses avantages, cette activité comporte également des défis à anticiper :
Devenir chauffeur de taxi offre des opportunités intéressantes, mais cette activité comporte aussi des défis.
La profession de taxi bénéficie d’atouts uniques qui en font une activité recherchée :
Malgré ses avantages, cette profession présente également des limites :
Critères |
Chauffeur VTC |
Chauffeur Taxi |
Accès à la profession |
Démarches simplifiées (examen + inscription au registre des VTC). |
Démarches plus longues (examen, carte professionnelle, licence ADS). |
Coût d’entrée |
200 € pour l’examen + environ 170 € pour l’inscription au registre des VTC. |
Jusqu’à 300.000 € pour une licence (achat), ou 3.500 €/mois pour une location. |
Véhicule requis |
Haut de gamme (4 à 9 places, 4 portes, moteur ≥ 84 kW). |
Véhicule équipé d’un taximètre, terminal CB, imprimante, et lumineux "TAXI". |
Mode de travail |
Réservations obligatoires, pas de maraude ni de stationnement libre. |
Maraude autorisée, accès aux voies de bus, stationnement libre. |
Tarification |
Libres, fixés à l’avance via plateforme ou calculés au trajet. |
Réglementés, calculés au compteur avec tarifs fixés par arrêté. |
Revenus moyens |
Entre 1.500 € et 3.000 € nets/mois. |
Entre 2.000 € et 3.500 € nets/mois. |
Avantages |
Faibles coûts d’entrée, flexibilité, tarifs libres. |
Monopole de la maraude, accès à des voies réservées, tarifs réglementés. |
Inconvénients |
Dépendance aux plateformes, frais élevés, pas de maraude autorisée. |
Investissement initial élevé, démarches complexes, concurrence des VTC. |
Statut juridique |
Indépendant (micro-entrepreneur, SASU, EURL). |
Indépendant (artisan) ou salarié. |
Les chauffeurs de taxi gagnent généralement plus que les chauffeurs VTC, avec des revenus nets mensuels moyens compris entre 2.000 € et 3.500 €, contre 1.500 € à 3.000 € pour les VTC. Cette différence s'explique par les tarifs réglementés des taxis, leur monopole sur la maraude, et leur accès aux zones stratégiques comme les gares et les aéroports.
Le budget initial pour devenir VTC est relativement accessible : environ 200 € pour l’examen, 170 € pour l’inscription au registre des VTC, et le coût du véhicule conforme (achat ou location). En incluant les assurances, l’entretien, et la signalétique obligatoire, le budget peut atteindre 10.000 à 15.000 € si un véhicule doit être acheté.
Devenir taxi peut être rentable, mais le haut niveau d’investissement initial, notamment pour l’achat ou la location d’une licence (jusqu’à 300.000 € dans certaines villes), doit être pris en compte. Les revenus peuvent compenser cet investissement grâce à un monopole sur la maraude et des tarifs réglementés, mais la rentabilité dépendra fortement de la gestion des coûts et de la demande locale.
Principales sources législatives et réglementaires :
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